"La Danse des Maudits", titre erroné et de propagande
donné par le régime dictatorial de Macias et signé par
la main droit du régime , Ministre de l'Information ,
Daniel Mbá
Oyono Ayingono, publié à Malabo en
1976.
“Coup
d'Etat de Juin 1974. Au cours de la nuit du 10 au 11 de
1974, a eu lieu à la maison d'arrêt de Bata une
tentative d'évasion en masse des prisonniers. Cette
tentative fut rapidement matée par l'armée après
la dénonciation faite par un prisonnier M. Nvono Avomo
maître d'école primaire. Au cours de cette tentative
d'évasion 118 prisonniers furent massacrés par le régime
en prenant comme prétexte que tous les prisonniers
avaient suicidés.
D'après la version du
gouvernement dictatorial, il s'agissait d'un complot
organisé par un supposé mouvement dénommé "
Cruzada de Liberación de Guinea
Ecuatorial por Cristo" Il y a 90 personnes impliquées
mais qui n'avaient pas été éliminé au début et d'autres
complices qui n'étaient pas des détenus, parmi elles,
une vingtaine de femmes, 'en majorité appartenant aux
groupes ethniques minoritaires), furent traduites
dans le tribunal militaire dont les séances ce passaient
au cinéma Okangon de Bata entre le 22 et le 25 Juin
1974. Il y avait des hauts parleurs pour informer le
public qui restait dans les alentours. Ce tribunal était
composé de huit officiers de l'armée (qui avait demandé
la peine capitale) avec un seul avocat M. Moisés Iyanga
chargé de défendre tous les détenus. Parmi les accusés,
il y avait un ministre, Cadres du ministère de
l'Education populaire, artistes; artisans,
ouvriers,agriculteurs,employés de la compagnie aérienne
de la Guinée Equatoriale (LAGE)... etc. Parmi les
détenus, il y avait des fangs, 9 ndowes et 9 bubis. 27
accusés furent condamnés à la peine capitale et le reste
à des peines de prisons allant de 29, 26 et 17 ans
d'emprisonnement ferme.
Le massacre des prisonniers
avait eu lieu dans les alentours de la ville de Bata,
plus précisément à Nkolo, très top le matin du 26 juin
1974. Les soldats de la force armée nationale étaient
commandités par des conseillers militaires de l'ancienne Union
Soviétique. Les condamnés à mort, furent fusillés par
groupe de cinq; avec les yeux bandés. Un officiel
équatoguinéen de haut rang était changé de donner le
"tir de grâce" à chacun d'entre eux. Les deux derniers à
être exécutés furent une jeune
ndowe Irene Ngomo Metala, de 16 ans, avec les pieds
casées et jetée par terre. Le ministre du travail le
Bubi Boricho Toichoa , il fallait plusieurs tirs pour
l'achever. Certains des détenus dont leurs peines
étaient de 29 ans, parmi eux, un employé du Programme
des Nations Unies pour le Développement, M. Beaka Belope
furent exécutés, soit en prison de Bata , soit au
cimentière d'Ukomba, au alentours de la ville de Bata.
Parmi les nombreux prisonniers politiques éliminés
en Septembre 1975, il semblerait qu'il y en avait ceux
condamnés au cours du coup d'Etat du juin 1974”. (2)
Cette liste
ci-après, reflète le massacre quotidienne dont souffre le peuple
équatoguinéen, le troisième pays africain producteur du pétrole.
Extrait de l'ouvrage intitulé: "La Danse des Maudits"
(El Baile de los Malditos).
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(a).-
Daniel Mbá
Oyono Ayingono, Auteur de l'ouvrge "la
Danse des maudits"
neveu et Dauphin du président
Macías, militant actif et dynamique du PUNT, Commissaire
politique de l' Inem de Bata, Chef du protocole de la
présidence de la République et ministre de l'Information.
(1).-
Max Liniger-Goumaz,
La Démocrature.
(2).-
Max Liniger-Goumaz, La Guinée
Equatoriale, un pays méconnu, Edit L´Harmattan, París 1979
pages
139 et 140
La dictadura de Macías:
El baile de los malditos,
Daniel Oyono Ayingono (1976).
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