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L'INTEGRATION SOUS REGIONALE OU LA LIBERTE DE CIRCULATION SANS FRONTIERE DES MALFAITEURS.

Kye Ossi

   
         
   
 

Le camerounais:  un caillou dans les bottes des équatoguinéens

 
     
 

CEMAC : Le passeport biométrique en août

 
  Réunis il y a quelques jours à Douala, au Cameroun, les opérateurs des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont décidé de la mise en circulation dans un délai d’un mois, du passeport biométrique CEMAC adopté par les chefs d’Etat de la sous-région en juin 2008.  
   Attendu depuis plus de 2 ans, le passeport biométrique de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) devrait enfin être disponible le mois prochain. En effet, les opérateurs des pays membres de la CEMAC qui se sont réunis à Douala la semaine dernière, ont décidé de la mise en circulation de ce document dans un délai d’un mois.

«C’est un dossier névralgique pour la communauté, s’agissant d’ abord de la création d’un marché commun, s’agissant d’un point très palpable que les populations attendent de tous leurs vœux et leurs cœurs, pour voir à quand l’extension de cette mesure à toutes les couches de la CEMAC», a souligné le président de la Commission de la CEMAC, Antoine Ntsimi, lors de la concertation de la métropole économique du Cameroun.

Selon lui, la réunion de Douala est la «dernière ligne droite». Elle a permis de peaufiner les détails liés à la fabrication de ce document devant servir à la libre circulation des personnes entre les six Etats membres de la CEMAC : Congo Brazzaville, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et Cameroun.

Ces détails concernent pour ce qui est du passeport ordinaire, les couleurs, l’armoirie, l’ordonnancement à l’intérieur. Il est de même pour les passeports de service et diplomatiques. Lors du dépôt de la demande de ce document, il est procédé au recueil de l’image numérisée du visage et des empreintes digitales de huit doigts du demandeur.

Concernant la photo, l’image du demandeur est recueillie par un dispositif technique approprié. Avec le biométrique, selon les experts, la police des frontières pourra lutter efficacement contre les passeports volés, falsifiés ou encore contre les usurpations d’identité. La délivrance de ce document pourra durer de 12 heures à un jour voire trois, en fonction de la zone des populations.

La mise en circulation du passeport biométrique était censée débuter le 1er janvier 2010, selon un calendrier arrêté par les chefs d’Etats eux-mêmes lors du sommet de Yaoundé. Mais à cause des réticences de la Guinée équatoriale et du Gabon notamment, celle-ci a dû être repoussée à plusieurs reprises. Le passeport biométrique de la CEMAC a été adopté par les chefs d’Etat de la sous-région en juin 2008.
Publié le 05-07-2010 Source : xinhua Auteur : Gaboneco



VOS RÉACTIONS
Publié le 06-07-2010 à 11:05 par oyiba salomon
« Vive la libre circulation des assassins,des voyous etc.....
Franchement, comment expliquer cette précipitation?
L'union de deux,trois ou six faibles donne un gigantesque faible et un grand corps malade! C'est ça qui va se passer dans les prochains jours! L'hésitation du Gabon et de la Guinée équatoriale me semblait tout à fait justifiée! Car face à nous, nous avons des Etats aux statistiques inquiétantes!
D'abord la Centrafrique et le Tchad,voici deux Etats qui connaissent depuis leurs indépendances respectives une instabilité politique et sociale chronique: coups d'Etat à répétition, prolifération des mouvements rebelles, inexistence des institutions étatiques viables et fiables, déliquescence du tissu économique,bref autant de maux qui laissent sans mots dire! S'agissant du Cameroun,voisin du géant Nigéria,je cite pêle-mêle la corruption endémique, le grand banditisme, incertitude sur l'avenir politique....Le Congo Brazzaville,là aussi,les mouvements rebelles de la région du pool font régner une réelle menace sur l'avenir, l'accaparement tout comme le Gabon et la Guinée équatoriale de la richesse nationale par quelques familles corrompues. Si le Gabon semble calme pour le moment sur le plan politique,l'avenir des autres cinq membres me laissent dubitatif! Ce qui laisse penser à un envahissement futur de mon Pays par des réfugiés, des criminels de tout acabit! Attention! Nous sommes un petit Pays dont l'économie est toujours à l'état embryonnaire du fait d'absence de vision et d'intelligence de nos corrompus et illégaux dirigeants depuis notre soi-disant Indépendance politique, il y a 50 ans!
Je pense qu'il faut en toute honnêteté et avec courage dire non à cette mascarade de passeport commun! Il faut d'abord harmoniser nos différentes économies et établir des réels critères de convergence respectés de tous avant d'intégrer l'espace Cemac et avoir des moyens comme le passeport commun! Pour tout cela,vous l'aurez bien compris, la démocratie dans chaque Etat est plus que nécessaire! Or, en l'état actuel des chose,nous avons un conglomérat d'imposteurs et des dictateurs à la tête de nos Etats respectifs. On ne peut prétendre aujourd'hui au progrès sans réelle démocratie avec des successions dynastiques,des détournements des deniers publics et une faiblesse institutionnelle avérée! Obama lors de sa visite au Ghana en tant Président des Etats-unis n'a t-il pas dit:" l'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts mais d'institutions fortes". Quelle est notre situation actuelle? A vous de juger!
Donc je pense en définitive que sans réel progrès économique et démocratique dans chaque Etat membre, ce passeport ne doit voir le jour! C'est pourquoi j'appelle les Gabonaises et Gabonais épris de sens patriotique à demeurer vigilants face à la destruction future de notre Pays par des accords signés à la va-vite et dont le simple intérêt est de plaire et de conserver les relations de bon voisinage avec des Chefs d'Etat qui ont brillé par le mépris de leurs peuples respectifs.
Merci »
Publié le 06-07-2010 à 15:10 par Emmanuelle
« Pauvre Gabon!
Pauvre Gabon! Mon pauvre pays! On ne se lance pas dans "projets" ou dans des "réalisations" qu'on ne maîtrise pas.

Pauvre Gabon! Mon pays me rend tellement triste. »
Publié le 07-07-2010 à 08:17 par Labobo
« on est pas prêt, c'est sûr !!!
comme certains l'ont souligné, nous n'avons pas les structures et l'environnment adéquat pour soutenir ce type de projet !
Et puis, compte tenu de l'ampleur des conséquences liées à la mise en service de ce passeport, je pense qu'il faut un référendum pour savoir si oui ou non, nous l'adoptons...la décision ne devrait pas revenir à une poignée de dirigeants. Que les états qui se sentent prêt commencent par l'adopter,ensuite avec le temps, il se peut que les gabonais y adhèrent de façon plus éclairée. »
Publié le 07-07-2010 à 14:28 par eddgy
« Aucune vision d'AVENIR...
Je pense que mes compatriotes ont montré à suffisance les dangers que courent notre Gabon!!!!

Je m'interroge si la vérification des données techniques inscrits sur ces passeports....

en clair les douaniers et autres agents de la polices aux frontières de notre pays qui MANQUENT DE TOUT seront-ils équipés des appareils ELECTRONIQUES de lecture des cartes inserer dans ces Passeports??????!!!!!

Certains points de passages de nos frontières qui ne sont même pas équipés d'électricité pourront-ils LES FAIRE fonctionner?..... Ah !!!!! d'aucun me diront qu'il fonctionneront sur batterie.... Foutaise.

Sur le plan democraphique, l'Emergence et ces Hauts-fonctionnaires (soit disant) n'ont t-il pas fait le calcul?.......

Je passe les details, d'ici 50 ans, notre pays n'existera tout simplement plus car nous aspireront et c'est le cas de le dire TOUTE LA MISERE DE LA CEMAC(en tout cas en grande partie avec la Guinee-Equatoriale).

A nos apprentis dirigeants je dis ATTENTION, vous surfer sur des cordes raides SI VOUS N'AIMEZ PAS LE PAYS....NE LE FAITE PAS DISPARAITRE... PARDON!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Je souhaite qu'une enquête soit faite sur la question suivante:

Etes vous prêt à aller vivre au Tchad, Au Cameroun, en Guinee Equatoriale, en Centrafique ou au Gabon?

Cette question nous permettra concretement de voir sans aucune demagogie quels sont les pays qui ont la cote en clair quelS sont les pays qui attireront le plus.

Cette question devra etre posé à chaque pays de la CEMAC...

Je suis sûr que vous voyez le resultat d'ici...
GABONECO PEUT REALISER CETTE ENQUETE.( C'EST UNE PISTE!!!!!!!)

Pour terminer une phrase m'a paru curieuse dans cet article on parle de "la libre circulation des personnes"

Je pose la question ET LA LIBRE CIRCULATION DES BIENS?

Ah !!!! ...

A vous de juger.

Patriotiquement »


 
 
     
     
     
     
 

Passeport CEMAC: on n'y est pas toujours

 
  (Camer.be 10/06/2010)

L’acquérir relève de l’exploit et il a du mal à consacrer la libre circulation des personnes et des biens dans la sous région Afrique centrale. Selon des sources policières, c’est par centaines que les camerounais essaient au quotidien, de se procurer ce document précieux.

Cet engouement de nos ressortissants contraste cependant avec les difficultés liées à son obtention du passeport Cémac continuent d’alimenter la polémique et sont de nature à décourager les demandeurs les plus impatients. « Le montant officiel des dépenses pour l’acquérir tourne autour de 60.000FCFA, pour une durée de livraison qui peut atteindre les trois mois. C’est très long », affirme Gaël P. jeune informaticien désireux de poursuivre ses études d’ingénieur au Maroc. Fabien, journaliste sportif, tente en ce moment de se faire établir le nouveau passeport dans l’optique de son départ pour le mondial de football en Afrique du sud.

La livraison va prendre du temps et il ne peut rester inactif. A quelques jours du match d’ouverture, ce confrère tente de faire accélérer la procédure sans succès. Mais le directeur de la police des frontières est en mission et son adjoint, le commissaire divisionnaire Ngah Didier, nommé à ce poste il y a environ deux mois, dit ne pouvoir y faire grand chose. « Je vais tenter de rencontrer madame le Sous directeur comme me l’a demandé le directeur adjoint. On dit qu’elle est capable de me faire obtenir cela même en deux jours si elle veut. C’est la seule solution, car je ne peux me procurer le passeport express que les gens me proposent à 200.000 FCFA », déclare l’air un peu déçu mais déterminé, l’homme de radio qui rejoint aussitôt une file d’attente dans un couloir du bâtiment abritant les services de la police des frontières.

Georges Ngaging, marchand de vivres, a de son côté des problèmes d’un autre genre. Il est détenteur du passeport Cemac mais connaît les mêmes difficultés de déplacement que par le passé. « Avec l’ancien passeport, c’était compliqué d’entrer en Guinée équatoriale et au Gabon notamment.

Réticences
 
Aujourd’hui, avec ce document Cemac-là, j’ai l’impression que les contrôles sont devenus plus durs et les tracasseries pour nous autres commerçants encore plus nombreuses. Rien n’a changé, au contraire», affirme-t-il. Une opinion qu’une source au ministère des relations extérieures explique : « si la Guinée Equatoriale et le Gabon sont réticents à l’extension du passeport Cémac c’est d’abord, disent-ils, pour des raisons sécuritaires liées aux nombreux abus commis par les étrangers dans ces pays. Notamment par les camerounais qui se comportent très mal et dont beaucoup préfèrent l’illégalité. Il s’agit d’un repli sécuritaire qui, il est vrai, freine la libre circulation des personnes et des biens ».

 Nous apprendrons plus tard que ces deux pays, les plus petits en taille de la sous région, exigent la mise en circulation d’une version biométrique du passeport. Version qui tarde à venir depuis le 1er janvier 2010, date annoncée comme celle de sa vulgarisation.

Depuis le 21 juillet 2000, date d’adoption par le conseil des ministres de la Cémac du règlement instituant le passeport Cemac, la production et la détention de ce document sont difficiles et semblent n’avoir rien changé aux modalités de voyages dans la sous région. La libre circulation en Afrique centrale reste pour ainsi dire, un voeu pieux que seule une véritable volonté politique, peut faire mentir.

REPÈRES CHRONOLOGIQUES

21 juillet 2000 à Bangui (RCA) : adoption par le conseil des ministres du règlement N°1/00-CEMAC-042-CM-04 instituant le passeport Cemac.

03 août 2002 : la décision N°16/02-UEAC- 042-CM-08 donne mandat au secrétariat exécutif de produire les premiers passeports Cemac. 2400 passeports dont 1200 ordinaires, 600 de service et 600 diplomatiques sont par la suite confectionnés par l’imprimerie FCO Fiduciaire en France.

Janvier 2003 à Libreville (Gabon) : les premiers carnets de passeport sont remis aux chefs d’Etat de la communauté d’Afrique centrale. S’en suit le dépôt de
400 passeports par pays (200 passeports ordinaires, 100 passeports de service et 100 passeports diplomatiques) dans les six Etats de la sous région.

25 avril 2005 à Ndjamena (Tchad) : les dirigeants de la sous région décident de l’entrée en vigueur du passeport Cemac et de la libre circulation des biens et personnes.

1er juillet 2007 : entrée en vigueur « officielle » du passeport Cemac.

24 juin 2008 à Yaoundé (Cameroun) : le sommet des chefs d’Etats préconise l’accélération du processus de libre circulation.

05 février 2010 : le décret présidentiel N°2010/039 du 05 février 2010 proroge la validité du passeport ordinaire à titre provisoire institué par décret N° 2006/230 du 17 juillet 2006, pour une durée de six mois éventuellement renouvelable, à compter du 17 janvier 2010, en République du Cameroun.

Source : Secrétariat Exécutif de la Cémac

© Emergence n°002 du 08 juin 2010 : PAUL DE LOUMOU

© Copyright Camer.be

 
 

Visiter le site de: Camer.be

 
     
 

Perspectives pour 2010 : l’Afrique centrale appelée à
accélérer son intégration

 
 

Deux fois reporté fin 2009, le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), annoncé pour la mi-janvier à Bangui en République centrafricaine (RCA), est présenté comme un rendez-vous crucial pour l’ accélération du processus d’intégration régionale miné par d’ éternelles contradictions, de l’avis des observateurs.
Instituée par le Traité de N’Djamena du 16 mars 1994, cette organisation a officiellement démarré ses activités en 1999, en remplacement de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC), créée en 1964 à la suite de l’Union douanière équatoriale (UDE). Elle regroupe six Etats membres : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la RCA et le Tchad, pour une population globale estimée à plus de 30 millions d’habitants.Ces pays s’étaient engagés à développer ensemble toutes leurs ressources humaines et naturelles pour le bien-être de leurs peuples dans tous les domaines, à donner une impulsion nouvelle et décisive pour

 
 

 le processus d’intégration régionale par une harmonisation accrue des politiques et des législations nationales et à assurer la convergence des performances de leurs politiques économiques au moyen d’un dispositif de surveillance multilatérale.

Ces engagements peinent à se concrétiser. La région est toujours réputée la plus à la traîne de l’intégration de l’Afrique voulue par l’Union africaine (UA), comparativement aux quatre autres que sont l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique australe, l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Nord (Maghreb). Son marché régional demeure le moins performant, selon le bureau sous- régional de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique à Yaoundé au Cameroun.

Dans son rapport intitulé "Les économies de l’Afrique centrale", édition 2009, cette institution a relevé pour 2006 des échanges intra-communautaires oscillant entre 0,5 et 1% du commerce total des Etats membres, contre 5% pour la COMESA (Marché commun de l’ Afrique orientale et australe), 10% pour la SADC (Communauté économique de l’Afrique australe) et la CEDEAO (Communauté économique et douanière des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et 15% pour l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).

QUERELLES DE LEADERSHIP

Ce sont surtout les querelles de leadership entre les dirigeants qui ont souvent été pointées du doigt comme obstacle à l’intégration régionale. "La première action à mener consiste à éviter que les leaders de la sous-région retombent dans la suspicion", a souligné à Xinhua un spécialiste des relations internationales, le Pr Joseph Vincent Ntuda Ebodé, géostratège, chef du Centre de recherches et d’études politiques et stratégiques de l’Université de Yaoundé II.

"Traditionnellement, poursuit-il, l’on a pensé que ces suspicions tournaient autour du Cameroun, du Gabon et secondairement de la Guinée équatoriale. Je crois que globalement avec le Gabon, ça va. De ce point de vue d’ailleurs, je peux dire qu’Ali Bongo était probablement le meilleur candidat pour le Cameroun, parce qu’il avait suivi beaucoup de dossiers et était dans la dynamique de son père."

Ces querelles de leadership ont ainsi conduit par exemple à la création distinctement par le Cameroun d’une bourse des valeurs mobilières à Douala, la Douala Stock Exchange, en décembre 2001 et le Gabon d’une autre à Libreville, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), en juin 2003.

Au secrétariat de la CEMAC à Bangui, il est annoncé un processus de fusion de deux institutions. "Les décisions sont prises pour mettre un terme à cette situation", avait déclaré à Xinhua le directeur du Marché commun de la CEMAC, André Guy-

Sinclair Tekpa, lors des premières Journées de l’intégration de l’ Afrique centrale en novembre à Douala, la métropole économique du Cameroun.

Mais, dans la réalité, rien de concret n’est signalé. Le nouveau printemps diplomatique insufflé par l’arrivée au pouvoir d’ Ali Bongo au Gabon entre Yaoundé et Libreville encore de se traduire par des actions perceptibles.

RESERVE A LA CIRCULATION DES PERSONNES

Avec la Guinée équatoriale, le Gabon est connu pour sa grande réserve à la libre circulation des biens et des personnes dans l’ espace communautaire. En 2001 à Bangui, les six pays de la région avaient décidé d’instituer un passeport communautaire, à l’instar de ceux de l’Afrique de l’Ouest. Les gouvernements gabonais et équato-guinéen sont restés jusqu’ici les seuls à ne pas l’adopter.

Le Gabon y a finalement souscrit, après avoir obtenu l’ intégration des données biométriques dans ce passeport. La Guinée équatoriale a dû suivre, avec beaucoup d’hésitations. Ces deux pays, les moins peuplés de la région, ne font mystère de leurs craintes d’être envahis par les ressortissants des quatre autres.

Une situation devenue banale, Malabo a fermé pendant de longs mois en 2009, pour des motifs non officiellement expliqués, ses frontières avec le Cameroun et procédé à des refoulements de ressortissants de ce pays voisin installés sur son sol.

La mise en circulation du passeport biométrique CEMAC, en remplacement de l’ordinaire émis par le Cameroun, le Congo, la RCA et le Tchad, était normalement prévue le 1er janvier dernier. La dernière décision sur sa validation revient aux chefs d’Etat et de gouvernement, annoncés en sommet au milieu de ce mois à Bangui, après les rendez-vous manqués de fin novembre et décembre.

Ces reports cachent mal une réalité profonde qui, de l’avis du Pr. Ntuda Ebodé, conditionne l’évolution de l’Afrique centrale vers une véritable intégration : la place et le rôle de la Guinée équatoriale dans les nouvelles réformes de la CEMAC.

REVENDICATIONS DE LA GUINEE EQUATORIALE

"La Guinée équatoriale est entrée dans l’UDEAC, ancêtre de la CEMAC, à la suite d’un certain nombre d’accords, dont essentiellement l’accord du Cameroun et du Gabon. A ce moment-là, elle ne présentait pas la posture qu’elle a aujourd’hui. Elle trouve donc qu’un certain nombre de choses ont déjà été décidées", explique le politologue.

"L’ensemble de ces choses-là, précise-t-il, constitue l’acquis communautaire. La Guinée équatoriale a respecté cet acquis jusqu’ au moment où sa posture de production du pétrole a changé les rapports de force entre les Etats de la sous-région. Donc, elle demande à être prise en compte et sur la base de ses récriminations, l’on a engagé des réformes".

Autrefois relégué au second rang, ce pays, aujourd’hui troisième producteur de pétrole en Afrique après le Nigeria et l’ Angola, réclame par exemple un droit de regard dans la gestion et la désignation des responsables de Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) où elle détient à présent près de la moitié des avoirs (environ 48%), selon des sources officielles.

 
 

Ces revendications ont souvent engendré des désaccords entre le président Obiang Nguema et ses homologues. En témoigne, son départ avant la fin de la clôture du sommet de la CEMAC en juin 2008 dans la capitale camerounaise, interprété par les observateurs comme une illustration de cette mésentente.

De l’avis du Pr Ntuda Ebodé, une autre préoccupation réside dans "la renaissance d’un conflit de leadership ou de dispute entre le Cameroun et le Congo", traduite en octobre 2009 par une crise diplomatique entre les deux pays à la suite de la publication par un journal congolais, d’informations accusant le président camerounais Paul Biya de financer l’opposition congolaise.

FACTEURS EXTERNES

Au-delà de ces considérations, le sort de l’Afrique centrale est jugé lié par ailleurs à des facteurs externes. "L’union des Etats de l’Afrique centrale, est-ce une union qui existe parce que les Etats de cette sous-région ont voulu en faire ou parce que, disons les choses clairement, les puissances européennes l’ont suscitée ? L’ensemble des éléments qui fonctionnent actuellement ont toujours une corrélation européenne : les assurances, les plaques d’immatriculation, le droit des affaires et la monnaie", commente le Pr Ntuda Ebodé.

"On a l’impression que les choses marchent lorsque les puissances européennes veulent que ça marche. Je viens de faire aller-retour Yaoundé-Libreville-Yaoundé par route. Les routes de l’ intégration, qui les finances ? C’est l’Union européenne. Cela fait bien longtemps qu’on discute des jeux de la sous-région. Il faut bien qu’on nous montre une initiative qui a été entreprise et dont nous pouvons clamer la paternité", ajoute-t-il.

Et il enchaîne : "Il me semble qu’il y a deux positions. Lorsqu’ il y a une action, si l’Union européenne n’est impliquée, les Européens bloquent. Les initiatives qui vont véritablement aller jusqu’au bout, c’est lorsqu’ils donnent leur accord. Cette confrontation d’intérêts va donc permettre de comprendre pourquoi en vérité il n’y a pas grand-chose qui marche".

 
 

(Xinhua) (Afriscoop 05/01/2010)

 
   
         
   
 

Les malfaiteurs de Kye Ossi ( Cameroun) vont-ils envahir la Guinée
Equatoriale sous prétexte du passeport biométrique?

 
     
  Le grand banditisme, la prostitution et le vol généralisé, le braquage, etc; ne sont  des paramètres susceptibles Ni de favoriser la mise en place d'une politique de relance économique souhaitable pour la sous région, Ni une intégration sous régionale. Le développement de ce fléau ne peu favoriser aucune  intégration économique  viable et soutenable. L'intégration sous région  épaulée  du grand banditisme, prostitution et vol généralisé, braquage, etc; n'est pas souhaitable dans notre sous région où les foyers de feu engendrés par les conflits sont encore perceptibles. Pour mettre la Guinée Equatoriale à l'abri de cette espace sans frontière où tous les grands bandits de longs chemins auront le passeport CEMAC leur permettant de circuler librement en allant comme ils veulent dans les autres pays pour déranger leurs vies paisibles, il faudrait que les autorités équatoguinéennes pensent encore deux fois et écoutent leur population qui demande que la mise en place du passeport CEMAC soit renvoyé à Sine die afin de lutter d'abord contre le grand banditisme qui s'est installée bel et bien au Cameroun depuis des années. Tant que le Cameroun n'atteint pas le point d'achèvement susceptible d'éradiquer ce fléau, le processus de la mise en place du passeport CEMAC devrait être ajourné  au profit de la population de la sous région qui ne veut pas vivre le calvaire des malfrats perpétrés par les camerounais comme le souffre notre  peuple frère du Cameroun qui est plongé actuellement d'un traumatisme physique provoqué par les malfrats. Mais  cela ne veut pas dire que les autres grands dossiers doivent s'arrêter, au contraire, ils doivent continuer, surtout ce qui ont une incidence directe sur le développement social, par exemple: la construction de routes communautaires, l'électrification de la sous région, la lutte contre la prostitution, une politique sous régionale contre le VIH Sida, Paludisme, etc. Ces mesures citées précédemment, pourront avoir un effet positif auprès de la population que la libre  circulation de tous les malfrats ce qui entrainerait une prolifération et généralisation des bandits dans toute la sous région et par conséquent, une déstabilisation pure et dure qui aboutira aux guerres fratricides dans notre sous région qui est déjà instable. Si ces mesures citées précédemment, ne sont pas mis en place, la libre circulation des malfaiteurs  est une grande pièce tendue aux autres pays de la sous région afin de mettre  l'avenir de leur pays en danger.

Voici à Kye Ossi la plus grande concentration des malfaiteurs (selon Mutations) qui a convertie la vie des équatoguinéens d'Ebebiyin (qui se trouve à quelque mettre de Kye Ossi) en un grand calvaire sous prétexte d'une intégration sous régionale sans aucun profit pour les équatoguinéens ou ce qui veut  autrement dit, liberté de circulation de tous les grands malfaiteurs qui devraient, en principe, passer leurs vies en prison au lieu de circuler librement à Douala ou à Yaoundé. 
 
 

Immeuble d'Abayak, Bata (Guinée Equatoriale)

Qu'est ce que les équatoguinéens vont gagner avec l'arrivée des millions des malfaiteurs chez eux?. Pourront-ils aller dans un pays de la sous région où il n'y a pas d'emploi, où le grand banditisme atteint les sommets tel que récite Mutations dans son article ci-après?. La Guinée Equatoriale n'a pas besoin des malfaiteurs dans son territoire ils doivent rester chez eux et s'ils veulent, ils peuvent mettre leurs pays en feu et en sang mais nous voulons garder notre pays en paix, sécurité et stabilité afin de continuer la construction nationale au lieu que cela soit stopper par de gens malsains qui voient avec un mauvais œil et jalousie que la Guinée Equatoriale se développe grâce à la politique des Grandes Ambitions mise en place par le Président Obiang Nguema avec 600 Projets de constructions en cours  ce qui fait que le pays est devenu un grand chantier. Pourquoi les autres pays de la sous région qui ont également du pétrole, ne peuvent pas prendre l'exemple de la Politique de Grandes Ambitions du Président  Obiang Nguema afin de construire également leurs pays respectifs, au lieu de passer tout leur temps entrain de s'acharner sur le passeport CEMAC (bouquet émissaire pour tromper la population ou une nouvelle distraction pour faire croire à la population que c'est le passeport CEMAC qui va créer des emplois) qui ne va rien apporter à leurs compatriotes. Combien d'emploi va créer la mise en place du passeport CEMAC? Aucun emploi. Sauf que les malfaiteurs pourront se déplacer librement pour aller déranger les pays voisins qui sont en paix  condition indispensable pour relancer l'économie. Il s'agit donc d'une liberté de circulation de malfaiteurs sans frontière et détenteur du "Passeport biométrique". Tous les équatoguinéens sont d'accord avec ce que dit leur président à propos de la fameuse intégration sans aucun profit, c'est-à-dire, nous citons: "Le Président  Obiang Nguema, soutient à cet effet qu’il ne peut accueillir que les étrangers qui apportent leur savoir-faire et non des chômeurs

 
  potentiels, accusés d’entretenir l’insécurité et des réseaux de prostitution dans le pays".

Pourquoi le grand banditisme ne fait que s'accroître au Cameroun? C'est tout simplement parce que la loi n'est pas appliquée. Exemple, voici ce que dit un procureur de la République du Cameroun à propos d'une question posée par Mutations, nous citons:
 
 
"Nous voulons savoir ce qui techniquement et juridiquement explique que les personnes impliquées dans le vol des voitures à Kyé Ossi ne soient pas interpellées" Réponse du procureur: "Si vous êtes concerné, allez-vous plaindre; j'ai beaucoup de dossiers à traiter;  en plus, je ne permets pas à une vulgaire personne de me poser des questions; allez écrire vos articles comme vous avez l'habitude de le faire; ça change quoi?". Paroles de M. le procureur de la République! "
 
 

Dans l'article publié ci-après par  "Mutations" fait un bon était de lieu sur ce qui se passe au Cameroun. Personne  ne peut  envier cela pour son pays, au contraire, c'était mieux que les malfaiteurs soient traduits dans les tribunaux pour qu'ils soient jugés et condamnés conformément à la loi camerounaise au lieu de les défendre, les laisser se vaguer librement comme s'il s'agissait de bons citoyens et cela ne peut qu'encourager le grand banditisme au niveau de la sous région. Ces grands voleurs de longs chemins, devraient tous se retrouver dans les prisons de haute sécurité de New Bell  (Douala) et/ou de Konenki (Yaoundé) entrain de passer leurs peines au lieu qu'ils soient  protégés  selon Mutations par des autorités, telles qu'un Procureur de la République, un député , des commissaires, j'en passe.

En lisant cet article de Mutations qui suit ci-après, on peut mieux comprendre qui sont réellement les camerounais. Cet article confirme ce que disent les équatoguinéens que le grand banditisme et vol qui ont débuté dans les grandes villes du pays, sont matérialisé par les malfrats en provenant du Cameroun. Les équatoguinéens ne veulent pas des voleurs chez eux puisqu'ils sont conscients que le passeport CEMAC va permettre à tous ces différents voleurs que l'on parle au Cameroun de venir se déverser  en Guinée Equatoriale afin de convertir l'Etat équatoguinéen dans une grande libertinage généralisée susceptible de provoquer une Guerre dans notre pays ce qui mettrait fin au développement économique et social engendré par une croissance économique à deux chiffres. L'inquiétude des tous les équatoguinéens (autorité et la population en générale: étrangers et nationaux) est grandissante et fondée, pour préserver la paix, la stabilité  et la construction nationale, devant le grand banditisme généralisé qui s'est installée chez nous frères Camerounais ce qui justifie la fermeture unilatérale par la Guinée

 
 
 Equatoriale   de la frontière entre les deux pays. Quel gouvernement peut-il accepter que les grands malfrats s'installent  confortablement dans son territoire pour déstabiliser son pays sous prétexte d'un passeport CEMAC? Pour que ce passeport soit mis en circulation, il faudrait que le Cameroun met en terme le grand banditisme et la prostitution généralisée dans son territoire. Ceci permettrait aux camerounais de s'installer dans les autres pays de la sous région sans qu'il ait aucune crainte. La prolifération des prostituées camerounaises ( des filles sans emploi, ni moyens pour vivre, sillonnent jour et nuit les grandes villes pour se prostituer) à l'intérieur de la Guinée Equatoriale, peut accroître considérablement le nombre de séropositivité du pays, car plus de la moitie des prostitués sont porteuses de Virus VIH SIDA.
 
  Tout homme averti vaut deux et peut déduire que si les Camerounais sont ainsi chez eux où ils peuvent avoir un peu d'argent pour vivre, quel peut être leurs comportements quant ils ont faim dans un pays étranger comme la Guinée Equatoriale? .  
     
   
         
         
         
   
 

Malabo donne son aval pour le passeport sous-régional

 
 
La Guinée Equatoriale vient de donner son accord pour l'entrée en vigueur du passeport biométrique sous-régional qui doit permettre de faciliter l'intégration sous régionale entre les pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC). Ce nouveau document doit enfin entrer en vigueur dès le 1er janvier 2010, après de multiples reports depuis le lancement du projet en 2001, en raison notamment de l'harmonisation des conditions d'immigration propres à chaque Etats membres.

Le cabinet du Premier ministre équato guinéen, Ignacio Milam Ntang, aurait annoncé ce 9 juillet que la Guinée équatoriale venait de donner son accord pour l'entrée en vigueur du passeport biométrique de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).

La Guinée Équatoriale avait émis quelques réticences à la mise en place de cette facilité de circulation, alors qu'elle était en train de durcir ses conditions d'immigration.

Depuis la découverte de ses importantes réserves pétrolières qui l'ont hissé au second rang des producteurs africains, la Guinée Équatoriale a durci les conditions d’entrée sur son territoire.

Le chef de l'Etat, Téodoro Obiang Nguema, soutient à cet effet qu’il ne peut accueillir que les étrangers qui apportent leur savoir-faire et non des chômeurs potentiels, accusés d’entretenir l’insécurité et des réseaux de prostitution dans le pays.

La passeport de la CEMAC doit favoriser l’intégration et la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEMAC qui comprend le Cameroun, le Congo, la République centrafricaine, le Gabon, la Guinée-Equatoriale, et le Tchad.

Ce projet est l'une des pièces maitresse du programme de renforcement de l'intégration sous régionale qui doit permettre de créer un espace propice au développement socio-économique pour soutenir la croissance en Afrique centrale.

Le 23 mai dernier, les ministres en charge de l’Intégration s'étaient réunis à Douala et avaient décidé de la mise en circulation du passeport Cemac dès janvier 2010.

La libre circulation est faite pour les populations
. Il n’y aura plus de difficultés avec le passeport CEMAC. Cette question est finalisée. On est à la phase technique des codes et de la biométrie dans les pages du passeport, et de la répartition dans les Etats», avait expliqué Albert Béssé, le ministre des Finances et du Budget de la République Centrafricaine.

Son entrée en vigueur a enregistré de nombreux reports. L’idée date de 2001 mais c’est à l’issue du sommet de la CEMAC tenu le 25 avril 2007 à Ndjamena (Tchad) que les chefs d’Etat des pays membres de cette organisation avaient notamment pris la décision de rendre effective la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire.

L’entrée en vigueur du passeport CEMAC avait alors été fixée au mois de juillet 2007. Elle a ensuite été reportée au 1er juillet 2008. Ce, en raison des préalables posés notamment par le Gabon qui invoquait le problème de sa sécurité, exigeait que le passeport soit biométrique, et souhaitait le renforcement de la coopération policière entre les états membres. La Guinée-Equatoriale excipait les mêmes arguments que le Gabon.

A la lecture du communiqué final de la réunion le 25 mai 2009 à Douala, les ministres en charge des questions d’intégration et d’immigration recommandaient au Conseil des ministres de la Cemac «de prendre toutes les mesures appropriées pour l’impression et la mise en circulation du passeport Cemac à compter du 1er janvier 2010 et pour l’acquisition d’équipements permettant la même lecture du passeport CEMAC».

Des éléments biométriques seront intégrés dans ledit passeport, «pour améliorer sa sécurisation et empêcher sa falsification» tandis que son impression, sa gestion et sa délivrance incomberaient à chaque État membre.

Publié le 10-07-2009 Source : Gaboneco.com

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(Gabon Eco 10/07/2009)  Visiter le site de: Gabon Ec

 
     
 

Kyé-Ossi : voyage au cœur d'un réseau de vol de véhicules

 
 
(Mutations 10/07/2009)

Des voitures volées des quatre coins du pays, sont acheminées au Gabon et en Guinée Equatoriale, en passant par cette ville frontalière du Sud. Sur les traces des acteurs, relais, protecteurs et adjuvants d'une filière aux méthodes huilées.

Il a ruisselé sur Douala toute cette nuit du 3 au 4 décembre 2008. Au petit matin, cette fine pluie interminable avait rendu profond le sommeil des habitants de la capitale économique. Lorsque Jean Célestin Sombou sort de sa villa située au quartier la Brise à Bassa, il constate que son véhicule, une Carina bleu pantone immatriculée Lt 703 As n'était plus en place. Dans un premier temps, son propriétaire pense que son chauffeur, matinal exceptionnellement, serait en train de faire nettoyer le véhicule hors de la concession. Les voisins de Jean Célestin Sombou lui révèlent cependant qu'ils avaient entendu un bruit insolite suivi du ronflement de moteur aux environs de quatre heures du matin. Jc Sombou comprend que son véhicule avait changé de main à cette heure-là.

Le vol sera confirmé lorsqu'une relation qui connaissait bien ledit véhicule signale l'avoir aperçu à Pouma, roulant en direction de Yaoundé. Les services de police et de gendarmerie alertés, tenteront vainement de quadriller les zones sensibles. Une battue générale sera organisée à Yaoundé dans les garages obscurs sans succès. Cinq mois s'écoulent. Jc Sombou avait réorganisé sa vie sans voiture. Il effectuait ses fréquents déplacements à Yaoundé dans des transports en commun quand, le 11 mai dernier, en sortant d'un bus d'une agence de transport dans la capitale politique, il reconnaît véhicule identique au sien rangé sur un trottoir au quartier Nsam. Persuadé qu'il ne s'agissait pas d'une erreur, il alerte les services de police du Commissariat d'Effoulan.

Le conducteur du véhicule volé est Mboudou. Originaire de la région du Centre, Mboudou avait choisi, en prenant sa retraite de la police au grade d'inspecteur, de s'établir à Kyé-Ossi. Il y mène des affaires de toute nature. De temps à autre, l'inspecteur Mboudou loue un véhicule pour effectuer des achats tantôt à Yaoundé, tantôt à Douala. Cette Carina Lt 703 As volée depuis décembre 2008, il l'avait louée auprès de Mouansié Ismaël. Celui-ci est originaire du Noun. Il fait partie d'une forte communauté bamoune qui est établie à Kyé-Ossi, vivant de petit commerce et de cultures maraîchères.

Depuis sept ans que Mouansié Ismaël vit dans cette ville aux trois frontières, il s'est essayé en tout: Il revend surtout la friperie dans les marchés périodiques de la région. Cette activité semble lui réussir, raison pour laquelle il lui fallait un moyen de déplacement. En février dernier, Mouansié Ismaël est approché par Alain Didier Bikoro Enemé.

Celui-ci lui propose une Carina bleu pantone, immatriculée Lt 703 As disposant d'une carte grise et d'une assurance en cours de validité. Au vue de l'état du véhicule, le prix proposé ne lui semblait pas discutable: Pour 1,75 million Fcfa., Mouansié Ismaël ne résiste pas. "Je n'avais pas assez d'argent; je m'étais endetté auprès d'une tontine pour ne pas rater cette occasion." Déclare t-il. Le vendeur, Alain Didier Bikoro Enemé est conseiller municipal à Kyé Ossi. Solidement implanté dans la ville, ce jeune homme de 35 ans à l'allure d'un joueur de rugby convoite le poste de maire laissé vacant depuis que le maire élu, Antoine Bikoro avait été nommé directeur général de Chantier naval; le cumul des postes étant désormais proscrit, les jeux étaient ouverts pour la succession. Alain Didier Bikoro Enemé vend des véhicules aux Gabonais et aux Equato Guinéens; ces véhicules lui sont fournis par des sources incertaines et douteuses.

Argent
Depuis quelque temps, d'autres revendeurs de véhicules s'étaient inquiétés que le conseiller Bikoro écoule les siens à un rythme surprenant. Il les bradait quasiment. Mama Ngapna, conseiller municipal Rdpc lui aussi pratique la même activité. Il est par ailleurs chargé de l'hygiène et salubrité pour la ville. Son inquiétude se précise face aux comportements de son collègue Bikoro: "Je lui ai dit que je ne parvenais pas à comprendre qu'il vende ici pour moitié prix un véhicule acheté à Douala", déclare t-il. Il poursuit: "Bikoro m'a révélé que c'est son petit, policier à Ebolowa qui le ravitaillait en voitures qu'il écoule vers la Guinée Equatoriale et le Gabon". De ce petit frère, il s'agit de l'inspecteur de police Mbéa Enemé Séverin, en service au Gmi d'Ebolowa. Ce dernier a plusieurs fois convolé effectivement des voitures destinées à la vente sur le marché de Kyé Ossi. La voiture de Jc Sombou faisait partie de celles livrées à Bikoro par son frère.

C'est ce décor que le commissaire Thierry Medou en charge de la sécurité publique au Commissariat d'Effoulan découvre lorsqu'il décide d'une descente à Kiyé Ossi avec sa première trouvaille, l'inspecteur de police retraité Mboudou, victime innocente de ce qui va s'avérer être un vaste réseau de trafic de véhicules volés. En quatre années de travail dans ce Commissariat, ce jeune commissaire aux allures de lycéen débonnaire a vu des cas complexes des uns des autres. Il s'est imposé une discipline: respecter la dignité humaine, appliquer le code de procédure pénale dans chaque cas; ne jamais faire déférer quelqu'un sans être certain de la pertinence du cas. Sa descente sur le terrain était devenue nécessaire. Lorsqu'il arrive à Kyé Ossi, il prend attache avec Vincent Mbita Obame, administrateur principal, Sous préfet de la localité.

Celui-ci a été affecté à Kyé Ossi venant de Balikoumbat au Nord Ouest. Il a géré là bas des conflits tribaux sanglants qu'il ne retrouve heureusement pas à Kyé Ossi. En revanche, des réalités qu'il rencontre à son nouveau poste sont d'une autre nature: Il lui faut gérer des ressortissants de trois pays parlant une même langue maternelle, (le Fang), mais dans des administrations différentes. Le commerce florissant en ces lieux est aussi source de problèmes divers. Le commissaire Thierry Medou reçoit du Sous-préfet Vincent Mbita Obam une assistance totale dans le cadre de sa mission. Il convoque à son domicile les principaux concernés par le vol du véhicule de Jc Soumbou: Mouansié Ismaël le "receleur de bonne foi" et son vendeur Alain Didier Bikoro Eneme sont là. Ce dernier a bâtit sa maison au quartier Akombang, non loin de celle provisoire du Sous préfet. Ce qui en tient lieu est une modeste habitation faite de contre plaqués dont la vétusté est avérée.

Interventions
Outre des véhicules aux origines douteuses qui sont constamment garées devant sa maison qui jouxte les bureaux des douanes, la seule véritable modernité qu'il y a en cette demeure est deux cuvettes d'antennes paraboliques plantées à hauteur de l'élévation de ce logis. Alain Didier Bikoro Eneme n'est pas fier de sa rencontre avec le commissaire de police qui est parti spécifiquement de Yaoundé pour lui. L'entrevue sera de courte durée, car il faut conduire toute la bande impliquée dans le vol à Yaoundé. Le commissaire constate en passant que, des deux véhicules garés devant le domicile de Bikoro Eneme, l'un faisait l'objet des recherches par ses services; le vol avait été déclaré à Yaoundé. Les deux véhicules sont naturellement embarqués en direction de la capitale. Avant de quitter la ville, Alain Didier Bikoro Eneme révèle à la police que son fournisseur de véhicules n'était autre que son petit frère, le nommé Séverin Mbéa Eneme.

Celui-ci, inspecteur de police, est en poste au Gmi d'Ebolowa. C'est effectivement lui qui avait servi à son frère la Carina Lt 703 As. C'est probablemment encore lui qui aurait livré les deux véhicules dont l'un est déjà identifié comme volé. A Ebolowa où l'inspecteur Séverin Mbéa Eneme est contacté, il avoue servir des véhicules à son frère pour vente au Gabon et en Guinée Equatoriale; mais selon lui, ces véhicules lui seraient livrés par un certain "grossiste" nommé Oumarou Kaladi, originaire du grand Nord. Au commissariat d'Efoulan où les présumés voleurs sont conduits, le commissaire Thierry Medou veut tout savoir d'eux sur ce trafic de véhicules. Il avertit à Mbéa et à Bikoro: "Je voudrais vous considérer comme étant de bonne foi ou même comme "receleurs" de bonne foi, mais à une condition: faites moi venir Oumarou Kaladi, qu'il s'explique; et je n'aurai presque plus à faire à vous", promet-il.

C'est Mbéa Séverin qui joue la première pièce de théâtre. Il passe sur le champ un hypothétique appel à Oumarou Kaladi qui répond qu'il se trouverait pour l'heure dans le grand Nord pour affaire. Le commissaire n'a pas envie d'interférer dans ce qu'il croit pourtant n'être qu'une réelle mise en scène. Il n'a pas l'intention de brouiller les pistes. Il laisse Mbéa jouer seul sa partition. Celui-ci informe le commissaire que son contact ne pourrait se rendre à Yaoundé avant 3 jours. Nous sommes là le 18 mai dernier. Le commissaire Medou est certain de tenir une pièce qu'il n'a pas envie de lâcher. Cette pièce serait un élément d'un important réseau qu'il veut démanteler. Comment jeter alors quatre personnes en cellule la veille de la fête nationale du 20 mai, le temps que le supposé Oumarou Kaladi lui parvienne? Peut-il se risquer de les laisser repartir sans aucune garantie?
Alain Didier Bikoro Eneme a une idée: Faire intervenir ses réseaux afin de dénouer l'étau qui commence à se resserrer sur lui et sa bande. Il appelle Me Emmanuel Mbiam, avocat bien connu au barreau du Cameroun et député dans les rangs du Rdpc. Ce dernier ne tarde à pas arriver dans les locaux du commissariat d'Effoulan. En affrontant Thierry Medou, il doit faire plier le commissaire à accepter deux solutions qu'il lui propose afin de tenter de tirer son protégé du bourbier dans lequel il est empêtré. Jean Célestin Soumbou avait déposé une plainte qui est pendante contre l'inspecteur de police retraité Mboudou pour vol de voiture. Me Mbiam convainc le plaignant à retirer sa plainte contre le paiement de ses dommages et intérêts et la restitution de son véhicule. C'est le premier problème. Jc Soumbou exige 2,75 millions Fcfa pour s'abstenir de toutes poursuites.

Me Mbiam débourse aussitôt la somme. Le second problème est complexe: Le député voudrait obtenir la relaxe de son protégé et sa bande et qu'ils se présentent libres sous huitaine lorsque Oumarou Kaladi se serait rendu à la police. Il propose sa caution à ramener les présumés voleurs à la police à la date convenue. Le commissaire Thierry Medou accepte la doléance, mais refuse la caution personnelle du député en raison de l'immunité dont il jouit. Me Mbiam ne démord pas. Il fait appel à un jeune commissaire de police du nom Jean Rachelin Ondo qui ne refuse pas ses services au célèbre avocat. La caution signée, Alain Didier Bikoro Eneme, son frère Mbéa Eneme, Mouansié Ismaël et l'inspecteur Mboudou pouvaient regagner leurs villes d'Ebolowa et de Kyé Ossi. La caution arrive à son terme. Les présumés voleurs de véhicules sont de nouveau face au commissaire, mais sans Oumarou Kaladi. Il fallait s'y attendre.

Le commissaire prend sur lui de les laisser repartir à Kyé Ossi, tout en s'assurant qu'auprès des services régionaux de la sécurité dans le Sud, ils pouvaient être repris à tout moment afin de répondre aux besoins d'enquêtes. Cette précaution est prise auprès du commissaire divisionnaire Eric Asa à Ebolowa qui rassure son collègue de Yaoundé de sa totale collaboration. Thierry Medou pense que, bien que le vol des véhicules ait été constaté à Yaoundé, pour interpeller cependant des personnes parmi lesquelles un policier en fonction dans un ressort territorial outre que le sien, il lui faut la couverture du procureur de la République. Celui-ci doit logiquement délivrer au commissaire un mandat d'arrêt. Un dossier à cet effet est ficelé et déposé sur le bureau de Camille Gervais Belinga Ondoua. Entre temps, Mouansié Ismaël qui avait acheté pour 1,75 millions Fcfa auprès de Alain Didier Bikoro Eneme le véhicule volé, a porté plainte pour escroquerie.

Le procureur de la République doit délivrer le mandat d'arrêt. Il promet au commissaire sa diligence pour en finir avec le dossier; le commissaire ne se doute de rien. Il alerte à son tour le divisionnaire Eric Asa qui se tient prêt à faire exécuter les ordres. Et puis rien ne se passe. Le 29 juin dernier, nous sollicitons à rencontrerons Camille Gervais Belinga Ondoua pour obtenir un éclairage. Question à lui posée: "Nous voulons savoir ce qui techniquement et juridiquement explique que les personnes impliquées dans le vol des voitures à Kyé Ossi ne soient pas interpellées" Réponse du procureur: "Si vous êtes concerné, allez-vous plaindre; j'ai beaucoup de dossiers à traiter; en plus, je ne permets pas à une vulgaire personne de me poser des questions; allez écrire vos articles comme vous avez l'habitude de le faire; ça change quoi?". Paroles de M. le procureur de la République!

Une Enquête de Xavier Messè
 
 

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