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WELCOME
TO EQUATORIAL GUINEA |
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Ge-Infonet web
Site, mise
à jour à Aléncity, le
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SI LOIN DE DIEU ET SI PROCHE DES
ETATS-UNIS...
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Les Deux
"O" en famille: Obiang et
Obama |
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Ce
bon mot souvent employé pour qualifier
le malheur du Mexique ou de Cuba,
convient parfaitement à la Guinée
équatoriale, ce petit "Emirat pétrolier"
d'Afrique, d'où les plus grandes
compagnies américaines sortent près de
500 000 barils par jour. La Guinée
Equatoriale, devenue en une décennie le
3e producteur d'or noir d'Afrique
subsaharienne offre ainsi aux Etats-Unis
une belle alternative aux marchés du
Moyen-Orient... |
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Il
est loin le temps [juillet 1993] où les
Etats-Unis fermaient leur ambassade de
Malabo pour protester contre les
violations |
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incessantes des droits de l'homme et le
narcotrafic...Depuis la découverte de gisements
d'hydrocarbures en 1993, la
Guinée équatoriale est devenue un
"Eldorado" pour les grandes compagnies
américaines telles que Marathon Oil,
Exxon Mobil, Amerada Hess et Chevron
Texaco. Après l'élection de George W.
Bush, les Etats-Unis s'empressèrent de
rouvrir leur ambassade, en 2003, et de
renouer des liens diplomatiques avec le
dictateur Obiang, devenu entre temps un
partenaire fréquentable.
Les grands groupe pétroliers réussirent
à merveille leur opération de charme puisqu'ils
obtinrent du pouvoir équatoguinéen des contrats de
concession tellement désavantageux pour le pays que
la Banque mondiale dût intervenir pour les
renégocier à la hausse (1). Par ces contrats, les
dirigeants du pays ont accepté que les réserves
pétrolières du pays (situées en pleine mer, dans le
Golfe de Guinée) soient siphonnées en une quinzaine
d'années, comme l'explique S. Denantes Teulade, dans
un ouvrage récemment publié (2) : |
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"La
Guinée équatoriale dispose de 2 milliards de barils
de réserves. Aucun pays du monde n'exploite aussi
vite ses réserves, sans la moindre considération
pour l'avenir... Ce qui peut apparaître à certains
comme des spéculations excessivement pessimistes à
l'échelle mondiale, est une réalité prouvée en
Guinée équatoriale : |
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Dans une dizaine d'années,
la Guinée équatoriale n'aura
plus de pétrole.
L'exploitation des gisements
est excessivement rapide
comparée à ses réserves.
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Le
contexte géopolitique actuel l'incite à
un tel comportement peu visionnaire. On
mesure bien ici la dépendance de la
Guinée équatoriale aux intérêts
étrangers.
Le monde a besoin qu'elle déploie tout
son potentiel pétrolier maintenant, et
peu importe qu'elle n'ait plus rien dans
une dizaine d'années.
L'influence de l'aspect autoritaire du
régime se fait sentir [également].
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Le
président [Obiang] qui commence à être
âgé [67 ans],
se préoccupe peu de savoir si ses
successeurs pourront disposer de la même
manne que lui, il dépense sans compter
et sans aucun contrôle ou
contre-pouvoir." |
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L'arrivée du pétrole à Bioko en 1993
a tout changé. A 6 km de la
capitale, on a vu surgi un port
pétrolier, un terminal de gaz
naturel, des usines et un village
américain, sur un site (Punta
Europa) totalement verrouillé où les
Américains peuvent travailler sans
se soucier de la situation du pays
où ils se trouvent. Les Etats-Unis
attendent juste du Président Obiang
qu'il garantisse la paix et l'ordre
dans le pays. On ne fait pas de bon
"business" dans un contexte de
guerre civile... Et dans ce domaine,
personne ne le conteste, Obiang est
l'homme de la situation.
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L'arrivée du pétrole a accéléré
l'immigration des travailleurs
pauvres venus des pays voisins. Dans
le pays, l'agriculture, jugée moins
rentable, a été délaissée et a
fortement décliné. Aujourd'hui, la
Guinée équatoriale doit importer des
produits alimentaires pour couvrir
les besoins de sa population, et les
denrées se vendent sur le marché de
Malabo à des prix exorbitants.
Dans les rues de
la capitale et sur les routes,
circulent des
Hummer, ces énormes tout-terrains
américains, version civile
de la Jeep de l'armée
américaine. La présence des
Américains et leur besoin
d'infrastructures pour se
déplacer, communiquer,
investir a fortement initié
le développement du pays ces
dernières années dans les
secteur du BTP, de la banque
ou les télécommunications...
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Le président
Obiang est visiblement plus
réceptifs aux attentes des
investisseurs américains qu'à son
propre peuple qui réclame vainement
des écoles et des dispensaires
dignes de ce nom... Un militant de
la CPDS me disait récemment qu'il
était tout de même impensable et
inacceptable que dans un pays
producteur de bois (3) les écoles
manquent de bancs et de chaises
pour accueillir leurs jeunes
élèves...!
Le président Obiang a des fantasmes
de grand bâtisseur et s'est lancé
dans d'immenses chantiers tels que
Malabo II et Bata II.
« Nous
sommes dans une phase
pétrole-béton-goudron », a affirmé
un observateur.
Mais tandis que les édifices de
prestige se multiplient autour de
Malabo (tel le grand stade construit
par Bouygues pouvant accueillir 12
000 spectateurs), la population vit
toujours dans une grande misère, et
les bidonvilles de Semu et Campo
Yaoundé, inextricables amas de
maisons en planches de bois, sont en
pleine expansion.
La plus grande confusion règne à
propos de la rente pétrolière. C'est
quasiment un secret d'Etat, et tout
étranger qui chercherait à en savoir
davantage serait vite considéré
comme un espion.
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Les énormes bénéfices de
l'exploitation pétrolière et gazière ne sont pas
inscrits au budget de l'Etat et ce manque de
transparence laisse présager
qu'une bonne part de la rente
pétrolière "s'égare" et profite à la
classe dirigeante.
En 2004, le scandale de l'affaire "Riggs"
a mis évidence cette réalité. L'enquête menée par le
Sénat américain révéla que des compagnies
pétrolières américaines versaient depuis 1995 des
sommes considérables sur plus de 60 comptes
particuliers appartenant au président Obiang, sa
famille et ses proches, lesquels s'étaient offerts
avec cet argent de luxueuses demeures aux
Etats-Unis, mais aussi au Maroc et en Europe... Le
rapport du Sénat citait
aussi un article d'une revue américaine
: « en 1998, selon le FMI, les recettes
du pétrole ont rapporté 130 millions de
dollars au gouvernement de la Guinée
Équatoriale et
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Obiang s'en est attribué 96. Bien que
3 Guinéens sur 4 souffrent de la malnutrition,
Obiang a consacré à la santé seulement 1% du budget
entre 1997 et 2002..."
A propos de la
Guinée équatoriale, un journaliste, P. Maass, a
parlé de "kleptocratie pétrolière"... (4) C'est là
tout le drame de ce petit Etat africain : Sur le
papier, par habitant, c’est l’un des pays les plus
riches du continent, mais, en réalité, l'un des plus
misérables. Sa chance de développement, c'était ce
pétrole. Sa chance d'améliorer les conditions de vie
des habitants et de développer les secteurs
économiques pouvant assurer l'après-pétrole, c'était
une chance providentielle de garantir l'avenir... et
plus que l'or noir, plus encore que les
pétrodollars, c'est bien cela qu'on vole aux
Guinéens...! |
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(1) Le taux initial aurait été de 7% pour l'Etat
équato-guinéen, lequel, après huit années d'exploitation, aurait été
renégocié à 13%, ce qui reste un taux très défavorable quand d'autres Etats
africains émargent à 50%...
(2) Samuel Denantes-Teulade : "Malabo, Guinée équatoriale, le
nouvel Eldorado pétrolier de l'Afrique", Coll. "Notes de Conjonctures", Ed.
Lharmattan, Paris 2009, pp. 134 et 136.
(3)
Teodoro Nguema
Obiang (dit : "Teodorin"), fils aîné du président, est ministre des forêts. L'exploitation des
forêts est vendue sous forme de concessions à des entreprises étrangères et le
bois est exclusivement destiné à l'exportation.
(4) Peter Maass, "A touch of crude",
Mother
Jones, San Francisco, janvier-février 2005.
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SOURCES:
QUEL AVENIR POUR LA
GUINEE EQUATORIALE ? |
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