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WELCOME
TO EQUATORIAL GUINEA |
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Ge-Infonet web
Site, mise
à jour à Aléncity, le
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BEAC: les
scandales financiers qui ont émaillé 2009 |
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Une
année qui ne s’est pas écoulée comme un long fleuve
tranquille dans le domaine bancaire national et sous
régional. Amity Bank, Cbc et Beac sont passés à la
trappe. Si la disparition d’Amity Bank au profit
d’Atlantic Bank n’a pas fait couler beaucoup d’encre
et de salive, les scandales à la Beac et la mise
sous administration provisoire de la Commercial Bank
of Cameroon ont drainé foule et alimenté les
conversations dans les chaumières.
Tout a
commencé, comme à l’accoutumée par des dénonciations
et pas des moindres. C’est l’hebdomadaire
panafricain qui a d’ailleurs eu la primeur de cette
information à la suite d’une enquête menée par ses
services.
Il
s’agit d’un important réseau et des actes de
détournement de fonds démantelés à la Banque des
Etats de l’Afrique Centrale, Beac. Selon diverses
sources avancées par certains organes de
publication, ces détournements avoisineraient les 19
milliards de Fcfa en 4 ans seulement. Et dans un
entretien à bâtons rompus accordé au quotidien
gouvernemental Cameroon Tribune, le gouverneur de la
Beac, le gabonais Philibert Andzembe, comme pour
prendre à contre-pied l’opinion publique qui
pointait un doigt accusateur à son encontre, décide
de passer à table.
En
attendant Bangui
Selon
lui, à la suite de sa nomination au poste de
Gouverneur général de la Beac en Juillet 2007, un
écart de trésorerie de 15 milliards Fcfa environ
avait été constaté au 31 décembre 2007 entre les
écritures inscrites dans les livres du Bureau
Extérieur de la Beac à Paris et le relevé bancaire
fourni par la Société Générale de Paris où est logé
le compte du Bureau Extérieur. Il faut noter que le
Bureau parisien de la Béac qui n’est pas situé dans
la zone d’émission, ne dispose d’aucune prérogative
d’émission monétaire. De ce fait, il exerce
essentiellement une mission de représentation, de
collecte de données et de centrale d’achat.
De même,
après le constat de dysfonctionnement dans son
système, et par un souci de transparence, il a pris
des mesures pour éclairer la situation des comptes
du Bureau Extérieur de Paris, l’épicentre du
dysfonctionnement.
C’est
ainsi que les mécanismes de contrôle interne de la
banque ont été activés, un audit commandité et
confié au cabinet Mazars de Paris, afin de mettre
fin au naufrage. Le rapport de ce cabinet d’audit a
confirmé l’hypothèse d’un détournement au sein de la
Beac. Très rapidement, un nouveau responsable au
Bureau Extérieur de Paris sera nommé en Juillet
2008. Ce même mois, une mission des services
spécialisés de la Beac est commanditée ; ayant pour
but l’élaboration des états de rapprochements des
écritures, l’examen ainsi que la détermination
précise de la nature de l’état de trésorerie
constaté.
Les
moyens utilisés par les fraudeurs ont été multiples
dont la falsification des relevés bancaires et des
chèques. Le gouverneur a par la suite ordonné des
mesures conservatoires à savoir : la suspension de
la signature du comptable du Bureau Extérieur, la
demande de l’opposition à portée générale au
paiement de plusieurs séries de chèques. Il a déposé
des plaintes auprès du tribunal de grande instance
de Paris pour vol, escroquerie, faux et usage de
faux, détournements et prélèvement frauduleux au
préjudice de la Béac.
De même, les
individus incriminés dans le rapport de l’audit ont
été suspendus de leurs fonctions et par la suite
licenciés sans préjudice des poursuites judiciaires
qui s’en suivraient. Face
à cette
crise, certains observateurs ont tôt fait d’arguer
que la situation au sein de la Beac serait la
résultante des querelles de leadership que se
livrent les différents pays membres.
Dans la
même lancée, Philibert Andzembe a initié des
mécanismes spécifiques de gouvernance : Code de
déontologie, Code de l’éthique, Code des marchés qui
sont en phase de finalisation et qui devraient
permettre d’éviter des sorties de routes dans la
futur. Malheureusement, toutes ces mesures n’ont pas
suffi à ramener la sérénité au sein des pays
membres.
Aussi, le président
nouvellement élu du Gabon, Ali Bongo, avant que ses
pairs ne décident d’imposer la double signature du
gouverneur et du vice gouverneur pour toute décision
impliquant des sorties d’argent à la Beac, a
aussitôt rappelé son compatriote au pays. La
décision sera confirmée à la suite de la réunion des
ministres de Finances en mi-janvier prochaine.
L’avenir de cette institution financière sera décidé
lors des prochaines assises des chefs d’Etat de la
Cemac prévues ce mois à Bangui. |
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(Dikalo 06/01/2010) |
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Zone Cemac : les Etats pour le rapprochement de la
Dsx et la Bvmac |
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Le Comité
ministériel de l'Umac et le conseil des ministres
ont réaffirmé leurs volontés à soutenir la démarche
de la Cosumaf.
L'atelier sous
régional sur le développement du marché financier en
Afrique centrale tenu à Douala les 28 et 29 octobre
dernier avait donné l'impression d'un bon départ
pour le rapprochement (enfin!) entre les deux
bourses installées dans la zone Cemac.
Cet espoir suscité
par la présence à Douala des représentants des deux
places boursières, sous les regards des responsables
de l'autorité de régulation, la Commission de
surveillance du marché financier d'Afrique centrale
(Cosumaf), avait été terni, quelques jours après,
par la sortie du président de la Commission des
marchés financiers du Cameroun (Cmf), le régulateur
de la Dsx. La démarche de rapprochement entreprise
par la Cosumaf n'était donc pas du goût de la Cmf.
La preuve est venue de ce qui peut être considérée
comme une espèce de mise au point du gendarme du
marché financier camerounais.
Dans une
correspondance, Chief Théodore Ejangue, le président
de la Cmf, précise d'entrée de jeu que l'existence
de textes réglementaires distincts sur le plan
national ne constitue en rien un obstacle quant au
développement ou à l'intégration des marchés
financiers "Nombreux exemples à travers le monde
donnent une parfaite illustration des marchés
développés et intégrés qui fonctionnent dans le
cadre de réglementations nationales distinctes…",
écrit M. Ejangue.
Et comme coup de gueule, le président de la Cmf dit
reconnaître que la Cemac comprend 6 pays dont un
seul (le Cameroun) dispose pour le moment d'une
bourse de valeurs en activité, "avec de faibles
performances certes, mais qui ne sauraient en aucun
cas être comparées à celles d'une place financière à
l'activité encore inexistante". En conclusion, la
Commission des marchés financiers du Cameroun se dit
convaincue que le fonctionnement du marché financier
camerounais ne constitue en aucun cas un obstacle à
l'émergence des opérations de marché financier dans
les 5 autres pays.
"Il serait
judicieux pour les responsables du marché financier
régional, plutôt que de focaliser leurs efforts à
une quelconque fusion ou une absorption des
institutions du marché financier camerounais,
d'œuvrer pour l'émergence et le développement des
transactions boursières dans les 5 autres pays…",
écrivait M. Ejangué.
Incompréhension
Le président de la
Cmf souhaite donc l'émergence des opérations
boursières dans les autres pays de la Cemac en
prenant le Cameroun pour modèle, l'institution d'un
mécanisme de rencontres et de consultations
périodiques dans la perspective d'aborder des
questions d'intérêt commun et particulièrement les
problèmes techniques constituant des obstacles
d'intégration des marchés sur les plans économiques,
juridique et institutionnel.
Rivalité
En somme, il s'agit
d'une réaction à une démarche entreprise par la
Cosumaf. Et pourtant, pour Alexandre Gandou, le
président de cet organisme, "le rapprochement
procède de l'acceptation de la coexistence dans
l'espace économique de la Cemac de deux marchés
financiers, mais sous la condition que leur
fonctionnement soit régi par des règles communes de
sorte que les investisseurs et les émetteurs ne
soient pas confrontés à une juxtaposition des textes
réglementaires différents au risque de créer des
dysfonctionnements, des coûts supplémentaires, voire
une insécurité juridique".
Face à des sons
discordants émis par les différents acteurs de ces
deux bourses, deux instances financières de la Cemac
viennent d'apporter leur soutien à la démarche du
président de la Cosumaf. D'abord, le 09 décembre
dernier à Bata en Guinnée Équatoriale, le comité
ministériel de l'Union monétaire de l'Afrique
centrale (Umac), sous la présidence du ministre
camerounais des Finances, Essimi Menye, a "réaffirmé
la nécessité de rapprocher les bourses de Libreville
et de Douala en vue de renforcer l'intégration
financière".
Ensuite, le 11
décembre à Bangui, le Conseil des ministres en sa
20ème session a "pris connaissance de la
recommandation du comité ministériel visant le
rapprochement de la bourse régionale et la bourse
nationale du Cameroun" et a "instruit la Commission
de la Cemac d'accompagner la Cosumaf dans la
démarche entreprise". Cette dernière incompréhension
est en effet le prolongement d'une vieille rivalité
qui existe entre les deux places boursières.
Depuis que la
capitale gabonaise, Libreville, a été choisie comme
siège de la Bourse des valeurs mobilières d'Afrique
centrale (Bvmac) au détriment de Douala lors d'une
conférence des chefs d'Etats de la Cemac tenue à
N'djamena au Tchad, les autorités camerounaises ont
aussitôt réagi en annonçant la création de la Dsx
(Douala Stock Exchange). Chacune des deux places
boursières a eu le temps d'attirer quelques
investisseurs à travers des emprunts obligataires ou
des processus de recapitalisation. Autant de points
de vue que les chefs d'Etats de la sous région
trouveront, certainement, sur leur table au cours de
la prochaine conférence prévue à Bangui en
République de Centrafrique.
L. K.
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(Mutations 05/01/2010) |
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Perspectives pour 2010/Afrique
Centrale : contexte électoral ou post-électoral
plus ou moins délicat |
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Dans un contexte
tantôt électoral comme en République centrafricaine
(RCA) ou peut-être aussi au Cameroun, tantôt
post-électoral comme au Gabon, au Congo et en Guinée
équatoriale, l’Afrique centrale inaugure une
nouvelle année où l’enjeu pour la majorité des six
pays de cette région africaine sera la stabilité
politique, a estimé dans une analyse à Xinhua le Pr
Joseph Vincent Ntuda Ebodé, spécialiste des
relations internationales.
Le décryptage au
cas par cas offre un panorama édifiant comme grille
de lecture de l’évolution sociopolitique de chacun
de ces Etats, avec une tendance parfois à la
délicatesse pour la gestion des réalités internes
dans une perspective allant au-delà même de 2010.
CAMEROUN : UN AIR DE CAMPAGNE
Avec les appels
multipliés de son parti, le Rassemblement
démocratique du peuple camerounais (RDPC), en faveur
d’une nouvelle candidature du président Paul Biya
pour brigueur un quatrième mandat consécutif à la
tête du Cameroun, bien des observateurs évoquent
l’éventualité d’une anticipation en 2010 de
l’élection présidentielle, normalement prévue en
octobre 2011.
Tout au moins, un
parfum de campagne envahit déjà le pays, à en croire
le Pr Ntuda Eobdé, chef du Centre de recherches et
d’études politiques et stratégiques (CREPS) de
l’Université de Yaoundé II.
"Si on ne considère pas que 2010 pourrait être une
année électorale, on doit au moins s’imaginer que la
campagne a commencé. Ça pourrait naturellement être
une année électorale si le président de la
République décide d’anticiper l’élection
présidentielle", a-t-il
indiqué.
En attendant, le
chef de l’Etat camerounais a lui-même annoncé dans
son message de fin d’année à la nation le 31
décembre la tenue du scrutin pour le Sénat, la
chambre haute du parlement créée par la Constitution
de 1996 mais jamais matérialisée.
"A présent, la voie
est ouverte pour la mise en place du Sénat", a-t-il
affirmé, promettant à la fois "un appareil électoral
qui rendra incontestables les résultats du prochain
scrutin".
Créé en lieu et
place de l’Observatoire national des élections
(ONEL), Elections Cameroon (ELECAM) est entré dans
une phase opérationnelle en janvier 2009 sans
véritables ressources financières et moyens
matériels de fonctionnement, et surtout un concert
de contestations contre la qualité de certains du
conseil électoral de cet organe.
TCHAD : L’ARMEE SUR LE QUI-VIVE
Après une année
2008 au cours de laquelle le pouvoir du président
Idriss Deby Itno a été mis à rude épreuve, notamment
avec le raid rebelle des 2 et 3 février sur
N’Djamena où l’opposition armée fit près de son
objectif, le Tchad a connu un climat politique moins
tendu en 2009.
"Le gouvernement a
eu le temps de se préparer. D’un point de vue
militaire, il s’est armé substantiellement. Autour
de N’Djamena, il a été créé ce qu’on pourrait
appeler un corridor sécuritaire", note le Pr Ntuda
Ebodé.
Pour le
politologue, cette organisation donne la possibilité
aux autorités de N’Djamena "d’envisager le combat,
les attaques, sachant qu’il a plus qu’hier les
capacités pour mettre suffisamment hors d’état de
nuire toute rébellion interne ou externe". Autrement
dit, elles "seraient capables de faire face à toute
éventualité en 2010".
D’autant qu’une
accalmie est envisageable entre le Tchad et le
Soudan. Car, de l’avis du Pr Ntuda Ebodé, "le fait
qu’on ait décidé de porter au président Béchir va
l’amener à se concentrer à ses propres internes par
rapport aux objectifs de politique extérieure, qui
vont cette fois-ci se résumer à un lobbying pour que
cette plainte de la Cour pénale internationale
n’aboutisse pas ".
Mais en même temps,
il existe la possibilité que "certains
jusqu’au-boutistes fassent pression pour entrer
aussi au gouvernement d’union nationale".
RCA : LE CAS PATASSE
Conformément au
calendrier électoral communiqué par la Commission
électorale indépendante (CEI) supervisée par un
responsable religieux, le pasteur Joseph
Binguimalet, les Centrafricains iront aux urnes le
18 avril pour élire leur futur président.
Parmi les candidats
en lice figurent le chef de l’Etat sortant François
Bozizé et l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé,
investi par le Mouvement de libération du peuple
centrafricain ( MLPC) créé par l’ex-président Ange
Félix Patassé et dont ce dernier a été radié en juin
2009, après en avoir été suspendu deux ans plus tôt
pour "non respect de la ligne directrice du parti".
Egalement débouté
par la justice qui, par une décision de la Cour de
cassation le 29 décembre, a entériné un arrêt déjà
rendu par la Cour d’appel de Bangui, l’ancien
président, renversé le 15 mars 2003 par un coup
d’Etat de François Bozizé, sera néanmoins dans la
course, en candidat indépendant.
Aux yeux des
observateurs, ce contexte entretient un climat
politique délicat pour la stabilité dans un pays qui
en tellement besoin.
"L’élection
présidentielle en République centrafricaine va se
passer dans un contexte un peu nouveau, qui peut
amener à se poser quelques questions. Le contexte
est nouveau parce qu’il y a eu ce qu’ils ont appelé
la grande réunion de réconciliation nationale [ en
décembre 2008] qui a fait venir au pays l’ensemble
des acteurs majeurs, naturellement chacun suivant
son calendrier", résume le Pr Ntuda Ebodé.
Selon lui, c’est
peut-être la gestion du futur politique d’Ange Félix
Patassé qui peut constituer aujourd’hui une menace à
prendre au sérieux.
"Non pas parce
qu’il est tout à fait armé, mais parce qu’il
considère comme son parti l’a tout simplement exclu.
Et comme pour se présenter à l’élection
présidentielle, il lui faut un appareil partisan, la
justice vient de donner raison à ceux qui l’ont
exclu en disant qu’il n’est pas nécessaire pour ce
parti, puisque les autres s’en sont déjà
appropriés", a-t-il affirmé.
Et d’ajouter :
"cela peut donc être une source de conflit qui,
naturellement, va diviser l’opinion et donc va
garantir le succès du président actuel. Mais, elle
peut aussi déstabiliser la nation entière et
l’opposition, donc le régime en place".
Cette élection va
se tenir alors que le gouvernement centrafricain
continue de faire face, dans certaines régions du
pays, en particulier dans le nord, à des groupes de
rebelles qui refusent de s’associer au processus de
réconciliation nationale et eu programme de
désarmement, démobilisation et réintégration (DDR)
entamé en 2009.
Cette situation,
accentuée par la présence de combattants de l’Armée
de libération du Seigneur (LRA) du chef rebelle
ougandais Joseph Kony, préoccupe jusqu’aux Nations
Unies.
Lors d’une réunion
du Conseil de sécurité le 22 décembre à New York,
l’organisation mondiale a demandé aux autorités
centrafricaines de "mener à bien sans tarder, dans
la transparence et le respect du principe de
responsabilité" le programme de DDR et à faire en
sorte qu’il "soit terminé avant les élections de
2010".
GABON : ALI BONGO FACE A UNE COALITION DE
L’OPPOSITION
Proclamé vainqueur
avec 41,73% des suffrages, Ali Bongo a remplacé à la
tête du Gabon, à la suite de l’élection
présidentielle organisée le 30 août 2009, son père
Omar Bongo Ondimba, décédé le 8 juin à Barcelone des
suites de maladies après près de 42 ans au pouvoir.
Contestée par
l’opposition, surtout emmenée par l’ancien ministre
de l’Intérieur André Mba Obame, autrement dit un
ancien pilier du régime, cette victoire a plongé le
pays dans un cycle de violences et créé des fissures
au sein de la population. Ce qui, de l’avis des
analystes, augure de perspectives peu sereines pour
Ali Bongo pour diriger le pays.
"2010 sera marquée
par un autre scrutin, ce sont les élections
législatives. Et c’est dans la préparation de ces
élections que je crois, puisque je viens de
séjourner à Libreville et à Port-Gentil, que les
grands perdants ont décidé il y a tout juste une
semaine de fonder un seul parti. Si cette hypothèse
marche, cela va compliquer un peu la posture du
président actuel", analyse le Pr Ntuda Ebodé.
De son côté, Ali
Bongo prépare aussi sa stratégie de conquête en
prenant "un certain nombre d’initiatives pour se
démarquer à la fois de son défunt père et du Parti
démocratique gabonais (PDG), comme cela a fonctionné
jusque-là".
"Le principal
risque de cette posture, c’est qu’il se fait
certainement des amis du côté de la populace et de
l’opposition calculatrice. Mais dans son propre
camp, il se fait beaucoup plus d’ennemis. Cette
posture gêne ceux qui ont emmagasiné un certain
nombre de moyens et peuvent se reverser dans
l’opposition et la doper. Elle peut aussi devenir un
élément fédérateur de tous ceux dépolitisaient
jusque-là, reprochant au système d’être
monolithique", juge le Pr Ntuda Ebodé.
Au bout du compte,
"cela peut amener à une cohabitation difficile, tout
au moins du point de vue de la gestion politique au
Gabon".
GUINEE EQUATORIALE : DEFIS DE LA GESTION DE LA MANNE
PETROLIERE
Réélu avec 95,1%
des voix à l’issue de la présidentielle du 29
novembre, le président équato-guinéen Teodoro Obiang
Nguema Mbasogon, au pouvoir depuis 1979, a le torse
bombé pour conduire en toute sérénité son programme
de développement national caractérisé par de
remarquables réalisations sociales et économiques.
Les observateurs
s’accordent à dire qu’il contrôle la situation et,
face à une opposition réduite à sa plus simple
expression, l’avenir apparaît sans soucis pour lui.
Dans la mesure justement où, reconnaît le Pr Ntuda
Ebodé, "le pays est dans une dynamique de
développement matériel, qui fait que du jour au
lendemain il y a un accroissement visible de
l’indice de développement, c’est-à- dire qu’il y a
beaucoup de d’hôpitaux et d’écoles qui sont
construits".
Mais, passé
l’environnement interne, le chef de l’Etat équato-
guinéen est considéré comme étant confronté à "un
problème de fond, celui de la gestion de la manne
pétrolière non plus en rapport avec son propre pays,
mais avec les puissances étrangères, tant à
l’échelle de la sous-région qu’à l’échelle du monde
occidental, arabe ou asiatique".
En d’autres termes,
la stabilité en Guinée équatoriale, troisième
producteur de l’or noir en Afrique après le Nigeria
et l’Angola, dépendra au cours des années à venir
"de la manière dont les contrats d’exploitation de
cette ressource avec les grandes puissances sont
traités".
Si dans les
rapports avec ces puissances étrangères il y a des
prétentions hégémoniques, souligne le politologue,
les convoitises peuvent amener à mettre le président
à l’écart. "Mais a priori, ce scénario pour
l’instant n’est pas perceptible".
CONGO : SITUATION POST-ELECTORALE DISPUTEE
Victorieux de la
présidentielle du 12 juillet 2009 avec 78,61% des
voix, le président du Congo, Denis Sassou Nguesso,
déjà aux commandes de 1979 à 1992 et revenu par les
armes en 1997, ne peut véritablement se targuer
d’avoir des coudées franches, en raison d’une
situation post-électorale jugée disputée.
Malgré la
normalisation retrouvée après des années de guerre,
de juin 1993 à janvier 1994, puis de mai à octobre
1997, le pays n’a pas tout à fait exorcisé ses vieux
démons. Jusque-là, ce que les analystes politiques
appellent la "fusion ethnique" n’a pas eu lieu.
De facto, selon le
Pr Ntuda Ebodé, le Congo reste dans "une grande
fragilité", qui fait que "lorsqu’on est au Congo, on
a l’impression que chaque quartier représente une
ethnie à part. Ce qui montre qu’il n’y a pas eu
conversion des intérêts particuliers en intérêts
collectifs".
Résultat : "par
exemple, chaque fois qu’un puits est construit dans
un quartier, qui lui-même est majoritairement occupé
par une ethnie, les autres quartiers vont
s’interroger sur les raisons du choix de ce
quartier".
"Comme c’est un
pays où il y a quand même une tradition de violences
politiques, je crois qu’il est intéressant que le
président Sassou Nguesso essaie, à mon avis,
d’expérimenter la négociation. Pour une paix
durable, il faut d’abord qu’il y ait au Congo une
politique dont l’objectif cette fois-ci est la
fusion ethnique pour que personne ne se reconnaisse
plus en terme ethnique, lorsqu’il y a une route, un
hôpital ou un puits. Cela signifie que tout le monde
doit pouvoir vivre partout", préconise le
politologue.
Par Raphaël MVOGO
(Xinhua) |
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(Afriscoop 04/01/2010) |
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Cemac : l’activité économique très faible en 2009
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Le Comité de
politique monétaire (Cpm) de la Beac a fait le bilan
de l’année au cours de sa dernière réunion tenue ce
17 décembre à Douala.
L’année 2009 se
termine ainsi par une faiblesse généralisée de
l’activité économique dans la Communauté économique
et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Ceci, à
cause de la propagation des effets de la crise
internationale dans les économies des pays membres.
Ce ralentissement qui était déjà prévisible, au
regard de certains indicateurs publiés à mi-parcours
par certains organismes spécialisés, a été confirmé
ce 17 décembre 2009 par le Cpm, au cours de sa 4e et
dernière réunion ordinaire de l’année présidée par
Philibert Andzembe, son président statutaire.
Ainsi, apprend-on,
l’activité économique « enregistrerait un taux de
croissance estimé à 2,4%, contre 4,1 en 2008 ». Par
ailleurs, souligne le gouverneur de la Beac, « les
tensions inflationnistes se replieraient à 4%
environ, comparé à 5,9 en 2008, en relation avec le
reflux des prix mondiaux ».
Quant aux comptes
budgétaires et extérieurs, le président du Cpm
indique qu’ « ils se dégraderaient et le taux de
couverture extérieure de la monnaie demeurait
confortable autour de 100% ». Dans l’ensemble donc,
la situation économique de la sous région n’a pas
été bonne du tout en 2009. «La crise est responsable
pour l’essentiel de cette triste situation. Quand il
y a eu crise, certains Etats ont abandonné les
investissements », décrypte Philibert Andzembe qui
reste cependant optimiste. Au regard des
perspectives d’évolution de l’économie mondiale qui
confirment la reprise de l’activité économique
mondiale, bien qu’étant encore timide.
L’économie de la
sous-région étant tributaire en majeure partie de
cette dernière, on annonce un léger mieux l’année
prochaine dans la zone Cemac. En effet, d’après le
Cpm, les perspectives de 2010 laissent entrevoir un
raffermissement de la croissance de l’ordre de 4% et
la poursuite du recul des tensions inflationnistes
vers la norme communautaire de 3%.
Grandes décisions
Au regard de ces
perspectives prometteuses et après examen de la
balance des risques pesant sur la stabilité
monétaire et financière, le Cpm a décidé de
maintenir inchangées ses principales mesures pesant
sur les Etats et les établissements de crédit. Il
s’agit des conditions d’intervention de la Beac, des
taux d’intérêt sur les placements publics et les
cœfficients de réserves obligatoires et le taux de
rémunération des réserves. « C’est une manière pour
nous de soutenir la reprise. Nous avons jugé
nécessaire de ne pas déranger les économies en
croissance. Cette croissance doit continuer à se
renforcer en 2010 », justifie Philibert Andzembe. Ce
dernier, est abondamment revenu sur ce sujet au
cours de la traditionnelle conférence de presse
sanctionnant la fin des travaux à huit clos.
Au menu des
échanges également, les réserves de change,
l’avant-projet de règlement Cemac portant sur
diverses dispositions relatives à la publication des
conditions de banque, à la détermination du Taux
effectif global (Teg) et à l’usure dans la sous
région et le projet d’émission des titres publics à
souscription libre dans la Ceamc. Parlant des
réserves de change, le Cpm a confirmé le principe de
la mise en place d’un portefeuille d’investissement
au sein de la salle des marchés. Sur le 2e point, le
Cpm a prescrit des orientations en vue de
l’enrichissement de ce texte, et de sa présentation
« dans les meilleurs délais aux organes de décision
de la banque »
par Hervé B.Endong
© Copyright La
Nouvelle Expression |
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(La
Nouvelle Expression 31/12/2009) |
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Les richesses en Afrique centrale contrastent avec
la pauvreté |
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LIBREVILLE - Riche
en ressources pétrolières, minières et forestières,
la Communauté économique des Etats de l’Afrique
centrale (CEMAC)est l’une des régions d’Afrique où
la pauvreté affecte la plus grande partie de la
population. D’une superficie de 3 millions de km² -
allant du Congo-Brazza à la Guinée équatoriale en
passant par le Gabon, le Cameroun, la République
centrafricaine et le Tchad - la CEMAC est un petit
marché de 32,1 millions d’habitants.
Selon des données
du rapport mondial sur le développement humain
publié par le Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD), 33,4% de la population du
Cameroun vivent avec moins d’un dollar par jour et
ces chiffres atteignent 66,6% pour la population de
Centrafrique et près de 70% au Congo.
Les échanges
commerciaux intra-communautaires sont encore faibles
en raison de l’absence d’infrastructures de base,
comme les routes et dessertes ferroviaires, et des
lenteurs dans le processus d’intégration régionale.
« Nous sommes en
train de nous organiser pour accélérer l’intégration
régionale. C’est notre première priorité », avait
assuré le secrétaire exécutif de la CEMAC, Jean
Nkuete, lors d’une conférence de presse en marge du
lancement des négociations entre la CEMAC et l’Union
européenne (UE) pour un accord de partenariat
économique en 2007.
Le commerce
intra-régional est de l’ordre de 2% pour les
importations et de 1% pour les exportations. D’après
le M. Pascal Lamy, le commerce entre la CEMAC et le
seul Nigeria - géant économique de l’Afrique de
l’Ouest - est « supérieur au commerce intra-régional
». Le commerce bilatéral entre l’UE et la CEMAC
associée à Sao Tomé et Principe représente à peine
un flux de 7 milliards d’euros/an (Chiffres 2007).
Les principales
exportations vers l’UE sont constituées
essentiellement de produits pétroliers qui
représentent 48% de ces exportations, de bois
(18,4%), de cacao (4%), de bananes (3,8%), de coton
(2,2%), d’aluminium (1,5%), de diamants (3,8%), de
café (1,1%) et de manganèse (1%).
Le pétrole est la
première ressource d’exportation de la plupart des
pays de la CEMAC et, selon la Banque de
développement des Etats de l’Afrique centrale
(BDEAC) basée à Brazzaville, « le principal
déterminant de l’évolution de la CEMAC ».
Dans un de ses
rapports, la BDEAC indique qu’au cours de cette
année, la production pétrolière globale a été de
41,4 millions de tonnes pour quatre des six pays de
la CEMAC : Cameroun, Congo, Gabon et Guinée
équatoriale.
La CEMAC doit «
commencer par construire un marché commun pour bien
asseoir l’intégration régionale ».
FIN/IPG/JRN/2009
Date de parution :
mardi 29 décembre 2009. |
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(Infosplusgabon
30/12/2009) |
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L'Afrique centrale à l'heure des
choix. Qui est réellement le leader, après le décès
de Bongo?
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Le 10e sommet de la
Cemac, prévu le 14 décembre et repoussé à janvier,
se tiendra à Bangui. Cette première édition depuis
la mort d’Omar Bongo Ondimba doit être l’occasion
pour les chefs d’État de régler leurs différends. Et
de répondre aux attentes de toute la région.
Ils sont venus, ils sont tous là, comme dans La
Mamma d’Aznavour. En ce mardi 16 juin 2009, autour
d’un catafalque surchargé de fleurs, les chefs
d’État de l’Afrique centrale rendent un ultime
hommage au parrain décédé. Omar Bongo Ondimba est
mort, et avec lui vient de disparaître l’unique
dénominateur commun entre ces hommes que tout sépare
hormis l’espace géopolitique tracé au compas par
l’ancien maître colonial. Certes, au sein de la
communauté des six pays francophones de la Cemac,
Bongo Ondimba ne réglait, dans le fond, aucun
problème – surtout à la fin de sa vie, tant les
arbitrages rendus par un doyen usé avaient fini par
être contestés chez ses pairs. Les querelles d’ego,
les conflits d’intérêts, Bongo les diluait, les
étouffait sous le poids du consensus mou. Mais avec
lui le linge sale se lavait en famille et l’omerta
était de règle. Et puis, qui aurait eu le front de
l’humilier, de le contredire et de lui faire de la
peine, lui qui avait à la fois l’âge, la sagesse, la
longévité au pouvoir et la richesse ? Au
classement combiné de ces quatre facteurs
essentiels, le vieux Batéké de la case à malices
gabonaise était le meilleur. Paix à son âme.
En ce cent soixante-septième jour de l’année 2009,
l’Afrique centrale s’est donc retrouvée, d’une
certaine manière, orpheline. Couvercle ôté sur une
boîte de Pandore d’où peut jaillir le meilleur comme
le pire. Paysage à nu d’une région au potentiel
économique énorme mais confrontée à la brutalité de
l’argent facile, celui du pétrole – cinq pays
producteurs sur six –, ainsi qu’aux aléas d’une
culture communautaire de pure façade, politiquement
acéphale, où la méfiance entre chefs est la règle et
où la mentalité du cueilleur l’emporte encore,
hélas, sur celle du bâtisseur. Au lendemain des
obsèques du dernier vestige de la maison Foccart, la
bataille pour sa succession a donné un premier goût
de la désunion. Chacun, parmi les propriétaires de
palais présidentiel dans la région (le terme de
locataire, habituellement usité en pareil cas, étant
ici hors de propos), avait « sa » solution pour le
Gabon et « son » candidat pour le trône. Une
bataille qui s’est en grande partie jouée sur le
terrain des moyens financiers, ceux dont disposait
en propre la famille du défunt étant en définitive
supérieurs à ceux de tous leurs opposants réunis, et
qui a évidemment laissé quelques traces. Désormais,
lorsqu’il rencontre ses pairs de la Cemac, Ali Bongo
sait qui a parié contre lui et qui a aidé ses
adversaires. Autre conséquence évidente et somme
toute logique de la disparition du vieux : le
scandale de la Banque des États de l’Afrique
centrale (Beac). Avec l’affaire des détournements de
fonds massifs du bureau de Paris, dont on ne connaît
encore que la partie émergée de l’iceberg, c’est
tout un système opaque de circuits financiers mis en
place depuis trois décennies qui a en quelque sorte
explosé sous le nez des chefs d’État. Si la
révélation de ce scandale doit tout au travail
d’investigation de Jeune Afrique et rien à la
manipulation (mais il est vrai que les choses les
plus simples à comprendre sont parfois les plus
difficiles à admettre), il est clair que certains
dans la région s’en sont réjouis et comptent bien en
profiter pour mettre un terme à cet étonnant (et
désormais obsolète) « consensus de Fort-Lamy », qui
assurait au Gabon, à l’époque le plus riche de la
communauté, une prééminence de fait dans la gestion
passablement occulte des avoirs de la Beac. La
probable accession, lors du prochain sommet de
Bangui, prévu le 14 décembre et repoussé à janvier,
du Gabonais Hugues Alexandre Barro Chambrier au
poste de gouverneur, ne doit pas à cet égard faire
illusion. Le grand illusionniste du Palais du bord
de mer à Libreville n’est plus là, le Fonds
monétaire international (FMI) a profité de la crise
pour imposer à toutes les parties prenantes (y
compris à la France) un minimum de transparence, et
du scandale, finalement, peut ressortir une
modernisation et une adaptation de la Beac aux
exigences de la mondialisation. À condition, bien
sûr, que les chefs d’État sachent prendre leurs
responsabilités.
Dans une Afrique hantée par le syndrome des
successions dynastiques, la question – mais est-elle
pertinente ? – se pose désormais de savoir qui
héritera du fauteuil de sage du village, primus
inter pares sous le baobab et grand régulateur des
petits conflits, qu’occupait Omar Bongo Ondimba.
Passage en revue des critères. Le plus âgé ?
Ce serait Paul Biya, 76 ans, sans l’ombre d’un
doute. Le plus ancien aux affaires ? Alors ce
devrait être Teodoro Obiang Nguema (trente ans),
mais la Guinée équatoriale n’est pas membre
fondateur de l’Udeac, ancêtre de la Cemac, et si
l’on inclut la date de la première arrivée au
pouvoir, Denis Sassou Nguesso, chef de l’État en
février 1979, soit six mois avant son frère de
Malabo, tient assurément la corde. Le plus
riche ? Obiang Nguema encore, tout au moins
par tête d’habitant, à moins que ce ne soit Paul
Biya, PIB camerounais oblige. Le plus sage ?
Les trois chefs d’État précités, plus Idriss Déby
Itno, s’estiment en mesure de revendiquer ce titre,
et nul, sauf à être suicidaire, ne se hasarderait à
trancher dans le vif. Seules deux personnalités sont
hors compétition : le Centrafricain François
Bozizé, hôte du sommet de Bangui, parce qu’il sait
que son pays a trop besoin de la solidarité des
autres pour risquer d’entrer dans la course, et le
Gabonais Ali Bongo, trois mois de pouvoir et 50 ans
d’âge, « un bleu » en quelque sorte…
Reste à savoir si tout cela, qui tient en haleine
quelques sycophantes prompts à vanter les qualités
supposées de leurs chefs, a la moindre importance.
En réalité, dans le rôle régional qui était le sien,
Bongo père n’aura pas de successeur. Non parce qu’il
serait irremplaçable, mais les temps ont changé. Le
doyennat qu’il incarnait jusqu’à la caricature
n’avait plus grand-chose à voir avec une réalité
opérationnelle, et son système avait fait plus que
son temps, faute entre autres de moyens financiers
pour l’alimenter. Qui, parmi les chefs de la région,
est volontaire pour reprendre à son compte une
charge aussi honorifique que dispendieuse ? Il
y a fort à parier que l’équation se pose en ces
termes et que la réponse soit : personne… Le
règlement (cosmétique) de certains différends
dût-il, faute d’arbitrage, en souffrir, c’est plutôt
là une bonne chose et un gage de maturité pour toute
la zone Cemac. Mais encore faut-il transformer
l’essai et que les patrons, désormais privés de leur
recours suprême, apprennent à s’entendre entre eux.
N’en déplaise aux cassandres
Sur ce dernier point, fort heureusement, le pire
n’est pas sûr. Même si les comptes électoraux n’ont
pas encore été tout à fait soldés entre le Gabon et
la Guinée équatoriale, même si N’Djamena,
Brazzaville et Libreville convoitent tous trois le
tutorat de la Centrafrique – lequel n’est plus
forcément à prendre – et même si la crise de la Beac
a généré de lourdes suspicions entre capitales sur
le thème « à qui profite le scandale », l’ambiance à
Bangui sera plus à la rumba qu’au coupé-décalé. Mais
l’équilibre demeure fragile, à la merci des excès de
zèle des entourages, comme en témoigne la
mésaventure que viennent de vivre deux sages de la
région, Denis Sassou Nguesso et Paul Biya. Il a
suffi qu’un périodique bricolé en banlieue
parisienne par un ressortissant camerounais, à la
diffusion incontrôlée et au professionnalisme
aléatoire, inconnu en dehors des cerclesde la
diaspora, publie les bonnes feuilles d’un libelle
anti-Sassou Nguesso édité à compte d’auteur par un
collectif d’opposants pour que les compteurs
s’affolent. Ce qui serait passé inaperçu ailleurs
devient ici affaire d’État : contre-attaques
et même insultes dans les journaux congolais, longue
réplique alambiquée de la présidence camerounaise,
envoi d’émissaires à Yaoundé et Brazzaville pour
calmer le jeu… En Afrique centrale, hélas,
l’essentiel est sans cesse menacé par
l’insignifiant. Pourtant, n’en déplaise aux
cassandres, la guerre des chefs n’aura pas lieu. Pas
plus à Bangui qu’à Troie dans la pièce de Giraudoux,
avec la Cemac dans le rôle de la belle Hélène,
Sassou, Biya, Obiang et les autres dans ceux
d’Hector, d’Ulysse ou de Demokos. Faute de
combattants, mais aussi parce que, au vu de certains
signes et selon certaines confidences, les chefs
d’État semblent cette fois décidés à ne plus offrir
à leurs opinions publiques le spectacle d’une
intégration en panne, à la traîne des autres
regroupements régionaux. Les contacts en ce sens se
sont multipliés ces derniers jours, et les dossiers
en suspens – Beac, passeports, Air Cemac, etc. –
sont au cœur de la visite officielle préparatoire
que François Bozizé, hôte du sommet, a effectuée du
7 au 9 décembre chez son voisin, le poids lourd
camerounais. Et si le premier sommet sans « lui »
était enfin celui de l’âge adulte ?
L'Afrique centrale à l'heure des choix © Rafaël
Ricoy |
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Source
: Jeune Afrique
RDPG |
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CEMAC : le supplément
INTEGRATION publie un Hors Série sur la CEMAC |
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(Camer.be
23/08/2008)
L’organisation sous régionale est passée au peigne
fin. C’est à travers des reportages, enquêtes,
interviews, analyses et témoignages qui offrent un
éclairage inédit et saisissant sur le processus
d’intégration dans la communauté économique et
monétaire de l’Afrique Centrale.
« Le douloureux et interminable processus
d’intégration en zone CEMAC », c’est la
problématique qui traverse l’ensemble de la
production éditoriale de 20 pages. Une problématique
dont Thierry Ndong, le directeur de publication du
supplément INTEGRATION justifie l’opportunité par la
tenue les 24 et 25 Juin 2008 à Yaoundé, de la 9ème
conférence des chefs d’Etat de la Cemac. Pour mener
l’analyse, le magazine pose un triple jalon :
l’examen des acquis, des limites et des défis de la
dynamique intégrative qui est celle de la Communauté
Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique
Centrale (CEMAC). Une organisation sous-régionale
qui regroupe le Cameroun, la République
Centrafricaine, le Congo Brazzaville, le Gabon la
Guinée Equatoriale et le Tchad.
A chapitre des acquis, le magazine relève le
développement d’un esprit de solidarité entre les
différents chefs d’Etat de la Cemac. « En signe de
solidarité, ils (les chefs d’Etat africains, Ndlr)
ont décidé de l’octroi d’une assistance financière
et matérielle au gouvernement tchadien » écrit le
journal. Un soutien survenu au lendemain de la prise
manquée du pouvoir à Ndjamena par des rébellions
armées. Le magazine note aussi que le sport,
notamment le football est un puissant instrument
d’intégration dans la Cemac. Au-delà de
l’organisation de la coupe Cemac qui contribue à
renforcer l’esprit communautaire, le magazine
mentionne que les footballeurs de certains pays
évoluent dans les autres pays de la sous-région.
C’est le cas de plus de 150 joueurs camerounais qui
évoluent dans le championnat de football de Guinée
Equatoriale. Le pont Ngueli qui relie le Cameroun au
Tchad, la ville de Kyé Ossi, plaque tournante de
l’activité économique régionale et la mise en route
d’importants programmes énergétiques sont entre
autres des acquis dont peut se vanter la Cemac.
Les goulots d’étranglement sont cependant nombreux.
Grâce à un reportage inédit, le magazine démontre
que la Cemac souffre d’une méconnaissance criarde de
la part des habitants de la sous-région. « Presque
personne à Yaoundé n’arrive à localiser avec
précision les locaux de cette institution » écrit le
reporter. Et pourtant, les sommets des chefs d’Etat
se multiplient et sont marqués de bonnes intentions
même si les 24 et 25 Juin dernier, « Paul Biya et
ses homologues sont restés aériens dans les réponses
à apporter aux dures réalités quotidiennes des
trente cinq millions d’habitants de cet espace
économique ».
Un sommet au cours duquel le projet de création
d’une compagnie communautaire de transport aérien
n’a trouvé aucune issue favorable. « Les
propositions du comité de pilotage du projet Air
Cemac ont divisé les chefs d’Etat entre les
partisans du lancement imminent de Air Cemac et les
tenants d’un ajournement du projet» lit-on. Quid la
libre circulation des biens et des personnes reste
problématique ? Le magazine nous apprend que la
Guinée Equatoriale a décidé de suspendre « jusqu’à
nouvel avis » la délivrance des visas dans sa
représentation camerounaise. Une suspension qui
survient alors même que les camerounais sont
régulièrement expulsés du « nouvel eldorado ». Des
reportages dans les zones frontalières de la
sous-région démontrent davantage les difficultés
qu’endurent les citoyens qui désirent passer d’un
pays à l’autre de la sous-région.
INTEGRATION note aussi que sur le plan sécuritaire,
la sous-région est encore l’objet d’attaques
répétées sur les routes et des enlèvements d’enfants
alors même que des structures régionales de maintien
de la paix existent. La question du bicéphalisme
boursier enregistré en Afrique Centrale est analysée
par l’économiste camerounais Abissama Onana qui
souligne que, « avoir deux bourses n’est pas une
action judicieuse ». Pourtant, les bourses de Douala
et de Libreville continuent de fonctionner, au
mépris l’intégration économique prônée par la Cemac.
Malgré tout, les défis fixés par les principaux
animateurs de la machine régionale sont nombreux.
Pour ce qui est du financement, « le passage de la
taxe communautaire d’intégration au régime de
disponibilité intégrale serait un facteur
déterminant d’accélération du schéma d’intégration
de la Cemac » analyse le magazine. L’on y apprend
aussi que la Banque des Etats de l’Afrique Centrale
(Béac) a élaboré un plan stratégique pour moderniser
l’institution à l’horizon 2010. En termes de
perspectives, un programme de prioritaire de 55
projets a été retenu par le conseil des ministres.
Il représente linéaire total de 6617 Kilomètres dont
6018 de routes et 149 de voies ferrées.
Donc, ainsi que le mentionne l’éditorial, le Hors
Série de INTEGRATION « disponibilise » une somme
d’informations et de données « pas toujours aisées à
collecter dans une sous-région aux dirigeants
frileux ». Pour être complet, le magazine propose
enfin une galerie de réactions d’hommes d’affaires,
d’étudiants, d’experts et de simples citoyens qui
donnent leurs visions de la marche de la Cemac et de
l’idée qu’ils se font de l’idéal communautaire. Des
réactions qui donnent le pouls de la prise de
conscience générale des problèmes et des attentes
populaires vis-à-vis des responsables de la
communauté.
Supplément bimensuel encarté dans l’hebdomadaire
Repères, INTEGRATION s’est choisi un créneau jusque
là sous-exploité par la presse camerounaise :
l’information sur la présence des communautés
étrangères vivant au Cameroun. D’après le directeur
général du jeune groupe Global Communication (Globcom)
qui édite le supplément, la publication de ce
premier Hors Série est la première étape d’un
processus d’autonomisation du groupe. L’ambition
programmée de ce groupe de communication est
d’éditer un journal à vocation sous-régionale sur la
problématique de l’intégration.
Le N°002 du Hors Série de INTEGRATION est prévue
pour le mois de Décembre 2008.
© Correspondance de : Mohamadou HOUMFA
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L'Afrique centrale
annonce une nouvelle date butoir pour le passeport
commun |
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(CCTV 30/06/2008)
YAOUNDE - Les dirigeants des six pays de la
Communauté économique et monétaire de l'Afrique
centrale (CEMAC), réunis du 23 au 25 juin à Yaoundé
pour leur 9e conférence au sommet, ont convenu de
mettre en ciruclation le passeport CEMAC " au plus
tard le 1er janvier 2010".
S'exprimant à la session de clôture du 9e sommet, le
président camerounais Paul Biya a fait état
d'avancées dans la recherche de l'efficacité des
institutions communes, dont la consolidation du
processus de mise en circulation du passeport CEMAC
et de renforcement de la liberté de circulation des
ressortissants des Etats membres.
Selon le nouveau président en exercice de cette
organisation, le président centrafricain François
Bozizé, le passeport CEMAC est l'un des sujets
inscrits parmi les dossiers prioritaires immédiats
de son mandat.
S'adressant aux dirigeants présents dans la capitale
camerounaise, le président de l'Union des patronats
d'Afrique centrale (UNIPAC) André Siaka a déclaré
que le secteur privé sous- régionale salue fortement
la décision des chefs d'Etats de la communauté de
mettre effectivement en oeuvre le principe de la
libre circulation des personnes et des biens.
Le passeport Cemac, un des projets favorisant la
circulation des personnes dans la zone Cemac et donc
l'intégation de la sous- région, a été adopté en
juillet 2001 par une réunion ministérielle de la
CEMAC. Sa mise en circulation a été successivement
prévue en 2003 et en juillet 2007.
En janvier 2003, les premiers carnets du passeport
ont été remis aux chefs d'Etat et de gouvernement
lors de leur 4e sommet à Libreville. Une mission du
secrétariat exécutif s'est ensuite rendue dans les
Etats membres pour déposer 400 spécimens par pays,
dont 200 pour les passeports ordinaires, 100 pour
les passeports de service et 100 pour les passeports
diplomatiques.
En juin 2007, le président de la Commission de la
CEMAC (organe exécutif), Antoine Ntsimi, a déclaré
que le passeport commun était disponible et que les
textes relatifs à la libre circulation sont en
place.
"Il suffit maintenant de passer de la parole à
l'acte", a-t-il dit, rappelant que sur les six Etats
membres, quatre pratiquent plus ou moins déjà la
libre circulation. Il s'agit du Cameroun, du Congo,
da la République centrafricaine et du Tchad.
D'après M. Ntsimi, le Gabon et la Guinée équatoriale
préfèrent "une phase progressive" au niveau des deux
autres Etats, mais les deux Etats "sont déterminés à
ne pas rester en marge" et "sont prêts à ouvrir
leurs frontières".
Le Gabon et la Guinée équatoriale considère la libre
circulation des personnes comme une question d'une
extrême sensibilité, nécessite au préalable de
sécuriser leurs ressortissants.
"Il faut à tout prix une garantie de sécurité avant
de légaliser le passeport CEMAC au Gabon. Car, la
liberté sans la sécurité est non applicable... En
rappel, il y a eu 600 Gabonais qui furent arrêtés en
France l'an passé (2006) pour faux papiers, mais il
n'y avait que huit vrais Gabonais", avait noté en
septembre 2007 le conseiller juridique du ministre
d'Etat gabonais en charge de l'Intérieur, de la
Sécurité et de l'Immigration, Gervais Ndong.
De l'avis de Joseph Vincent Ntuda Ebodé, chef du
Centre de recherches d'études politiques et
stratégiques de l'Université de Yaoundé II, ces
pesanteurs qui rendent difficile l'intégration dans
l'espace CEMAC tiennent au fait que cette région est
plutôt " une zone de forêt, où chaque personne,
conquiert, hache à la main, sa parcelle de terrain
et se sent par rapport à ce terrain comme le
propriétaire unique, c'est-à-dire qu'elle y
manifeste un attachement indélébile".
"Cet attachement explique le sentiment selon lequel
les pays pensent qu'il n'est pas bon que n'importe
qui vienne se balader sur leur espace vital", a-t-il
dit.
Par ailleurs, ajoute-t-il, "dans cette zone
d'Afrique centrale, tous les pays n'ont pas la même
population. Et certains craignent d'être envahis par
d'autres. Notamment, les deux pays qui ont la plus
faible population, à savoir le Gabon et la Guinée
équatoriale, sont également les deux qui résistent
au maximum à cette possibilité de la libre
circulation des biens et des personnes".
Ntuda Ebodé évoque également des raisons
économiques. Le Cameroun "domine de manière assez
particulière les autres pays, aussi bien d'un point
de vue démographique que d'un point de vue
économique" et contrôle au minimum 40% des richesses
de la sous- région.
Pour les autres pays, une libre circulation des
biens et des personnes signifie pour leurs économies
"une domination du Cameroun par rapport à ses
services et à ses biens, mais aussi une installation
du Cameroun sur leur propre territoire", a estimé le
politologue camerounais.
Ntuda Ebodé a toutefois souligné que tous ces
obstacles seront levés.
"L'intégration est même déjà une réalité palpable.
Lorsqu'on fait la balance, on va quand même se
rendre compte que la CEMAC a un bilan globalement
positif. En dehors de l'Afrique de l'Ouest, c'est la
seule région en Afrique qui dispose d'une monnaie
unique", a-t-il dit, évoquant aussi l'assurance et
l'immatriculation des voitures "harmonisées" et le
même système LMD (licence, master, doctorat).
© Copyright CCTV |
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http://www.africatime.com/ge/nouvelle.asp?no_nouvelle=410607&no_categorie= |
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Intégration : des
Etats aux peuples |
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Au terme du 9e
sommet de la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (CEMAC) tenu cette semaine à
Yaoundé, il apparaît clairement que l’organisation
sous-régionale a effectué, sous la présidence de
Paul Biya, un pas décisif dans la voie de
l’intégration. En témoignent la prise d’importantes
mesures concernant les réformes institutionnelles,
la mise en circulation prochaine du passeport CEMAC,
la finalisation du dossier de la compagnie aérienne
communautaire et l’élaboration d’un programme
économique régional, pour ne citer que ces exemples.
Ces décisions, comme celles prises à l’occasion de
précédents sommets, traduisent la détermination des
chefs d’Etat à consolider le processus de
construction de ladite communauté. Qu’est-ce qui
fait donc que, malgré la volonté politique toujours
affirmée de faire avancer rapidement l’intégration
sous-régionale, celle-ci coince encore ? La question
était au centre des conversations avant-hier au
palais des Congrès à la fin des travaux du 9e sommet
de la CEMAC. Une tentative d’explication fondée sur
l’observation des faits permet de relever que la
CEMAC est encore dans une large mesure l’affaire des
Etats.
La maîtrise du droit et des instruments
communautaires est l’affaire d’une minorité composée
pour l’essentiel des chefs d’Etat, des ministres
concernés, de leurs principaux collaborateurs, de
quelques universitaires journalistes et opérateurs
économiques. Les autres citoyens n’ont qu’une vague
idée du projet, de ses structures et des textes qui
régissent son fonctionnement. Résultat lorsque vous
dites à un citoyen du pays A de ne plus se contenter
d’une vision nationale des problèmes et de réfléchir
sur une base communautaire en intégrant les intérêts
du citoyen du pays B, il est parfois perdu en raison
du fait que pour lui, non seulement la communauté ne
renvoie pas à grand’chose, mais encore elle apparaît
comme un obstacle à son épanouissement.
D’où l’urgence qu’il y a à vulgariser le droit et
les instruments de la CEMAC. Les responsables des
administrations publiques, les journalistes, les
leaders d’opinion, les enseignants, les responsables
des syndicats et autres associations d’opérateurs
économiques mériteraient d’être formés en priorité
pour servir de relais d’information aux autres
populations. Grâce à l’initiation au droit
communautaire, un commerçant dont le camion aura été
saisi abusivement à une frontière saura quoi faire
pour débloquer la situation et, le cas échéant, se
faire dédommager.
L’une des rares occasions de brassage des peuples de
la CEMAC, c’est la coupe de football sous-régionale.
Formidable occasion d’émulation entre jeunes
athlètes des différents Etats membres de la
Communauté. L’institution d’une journée CEMAC qui
sera célébrée pour la première fois le 16 mars 2009
puis chaque année à la même date, pourrait également
être mise à profit pour renforcer l’esprit
communautaire. Un esprit sans lequel il sera
difficile, voire impossible, de faciliter le
déplacement des personnes et des biens, condition
sine qua non pour stimuler les échanges et la
production, pour passer de la CEMAC des Etats à
celle des peuples.
BADJANG ba NKEN 27/06/2008] |
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http://www.cameroon-tribune.net/ |
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Guinée Equatoriale/Cameroun:
Dés-Intégration |
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(Cameroun-Info.Net
20/06/2008)
A la fin du mois d’avril dernier, la Guinée
Equatoriale rendait public de nouvelles conditions
d’obtention de la carte de séjour pour les
Camerounais vivant sur son territoire ou ceux qui
aspirent à s’y installer.
Une décision qui intervenait après de nouveaux actes
de xénophobie survenus dans ce nouvel eldorado
pétrolier, et visant principalement les
ressortissants Nigérians et Camerounais, accusés ici
de tous les maux.
Les nouvelles mesures des autorités de Malabo
avaient en trame un durcissement des conditions
d’obtention du précieux sésame pour des personnes
supposées appartenir formellement à la même zone
économique, si on ne prend que le cas des
Camerounais. Les conditions pour espérer désormais
prendre pied chez "nos frères équato" sont les
suivantes : "une autorisation du gouverneur, une
attestation d'ouverture de compte, un certificat de
bon voisinage, une déclaration sur l'honneur, un
certificat d'imposition, un certificat de bonne
conduite, une attestation de non-endettement, deux
photos d'identité, une photocopie du passeport avec
visa d'entrée en terre de Guinée, les résultats du
test Vih "…
Au-delà de la stigmatisation sous-jacente avec
l’exigence faite de passer un test de Vih dans un
pays où les endémies tropicales demeurent
dévastatrices - ce qui laisse supposer que les
priorités de santé publique sont manifestement
ailleurs - deux conditionnalités tranchaient quand
même par leur caractère subjectif. Le certificat de
bon voisinage et le certificat de bonne conduite. Le
texte remis à la presse par les autorités
consulaires de Guinée Equatoriale à Yaoundé ne
précisant pas qui était sensé attester de ce qu’on
était un bon voisin et qu’on se conduisait bien.
Surtout dans le cas de ceux qui venaient à peine
d’arriver du Cameroun.
De manière caricaturale, une Camerounaise qui ne
cédait pas aux avances de son voisin Equato-guinéen
ou son compatriote ouvrier qui ne partageait pas le
fruit de son labeur dans le bar du coin avec ses
voisins autochtones de cette ancienne colonie
espagnole pouvait se voir signifier la fin de son
séjour sur sa terre d’accueil. Puisque même ceux qui
résidaient déjà en Guinée Equatoriale et qui
souhaitaient renouveler leur carte de séjour
devaient produire un certificat de bon voisinage.
Des mesures qui intervenaient au moment où les
responsables de la Communauté économique de
l’Afrique centrale (Cemac) soutenaient que
l’instauration d’un passeport identique pour tous
les habitants des six pays membres, un peu comme
cela est le cas depuis quelques temps en Afrique de
l’Ouest (zone Uemoa), supposée garantir la libre
circulation intra-muros des habitants de cette zone,
serait effective lors du sommet des chefs d’états de
la Cemac qui est annoncé dès ce lundi à Yaoundé. Ce
qui constituera une avancée certaine dans le
processus d’intégration qui n’est certainement pas
plombé par les déclarations d’intentions des
politiques qui foisonnent à chaque fois que les
chefs d’Etat de la sous-région se retrouvent à
pareille fête, ne manquant d’ailleurs pas d’étaler
l’appartenance à un socle sociologique commun en
usant, pour certains, de langues qui ne sont pas
héritées de la colonisation.
Mais des mesures comme celles prises en avril
dernier confinent au scepticisme quant à
l’effectivité de cette intégration dont l’absence
fait de la zone Cemac la plus faible économiquement
au monde, dès qu’on retranche les recettes générées
par l’exploitation pétrolière. Avec déjà un marché
d’à peine 30 millions de consommateurs seulement, la
Cemac, rien qu’à l’échelle continentale, est un
nain.
Les égoïsmes vont-ils continuer à prévaloir où il
faut une dynamique économique commune pour espérer
offrir de meilleures perspectives à des populations
qui vivent dans des pays dont la richesse en
ressources naturelles tranche nettement avec la
pauvreté des masses ?
Surtout qu’il est illusoire de s’en remettre à
l’extérieur puisque le Fonds monétaire
international, dans son Etude sur les perspectives
économiques de l’Afrique subsaharienne (avril 2008),
reconnaît que la concrétisation du doublement de
l’aide au développement à l’horizon 2010, prise par
les chefs d’états du G8 en 2005, est douteuse
puisqu’à la date d’aujourd’hui rien n’est fait dans
ce sens là. C’est en cela que le sommet de Yaoundé
peut ne pas être un sommet de plus.
© Junior Binyam, Mutations
©
Copyright Cameroun-Info.Net
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Réaction d'un lecteur:
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Bonjour Junior
Binyam,
Mutations
J’ai lu à plusieurs
repris les articles publiés par votre journal à
propos de l’intégration sous régionale que les
lecteurs considèrent comme un prétexte pour tenter
de verser des milliers de malfaiteurs camerounais en
Guinée Equatoriale. Cameroun est un pays producteur
du pétrole, au même titre que la Guinée Équatoriale
et les autres pays de la sous région sauf la RCA et
où vont les recettes en provenant de votre pétrole?
Réponse : Dans les poches de grands malfaiteurs et
frappeurs à col blanc de l’état camerounais, c’est
la corruption qui l’emporte et détruite votre pays
donc la solution ne peut venir que de vous mêmes. Il
faut lutter contre ce fléau qui a plongé votre pays
dans la misère et la pauvreté qui ont provoqués le ral à bol du février 2008. Le journal Mutations, au
lieu de lutter à éduquer les camerounais qu’ils
aient un comportement digne et responsable, tente
de distraire les camerounais en les faisant croire
que la solution de leurs pays, serait qu’ils aillent
en Guinée Équatoriale pour déstabiliser ce pays sous
prétexte d’une intégration sous régionale, un «mot
de passe utilisé par les camerounais pour détruire
la Guinée Équatoriale» où les gens sont restés
responsables en luttant contre les malfaiteurs et
le grand banditisme crée par les camerounais qui
sont entraîne de rendre la Guinée Équatoriale
invivable comme à Douala et à Yaoundé. Voyons
ensemble les malheurs qui battent sur votre pays, le
Cameroun que tous les camerounais devraient
éradiquer :
1).- «Le Cameroun
est mal parti »: Les frappeurs, arnaqueurs, voleurs,
bandits, prostituées, corrupteurs, feymen, veuves
joyeuses, …etc, terrorisent la population
camerounaise qui vit dans l’insécurité totale avec
une peur bleue.
Je suis un couturier
sénégalais, j‘ai fait deux ans au Cameroun. Au
début, j’habitais à Depanda (Douala) où j’avais un
atelier de couture. Après avoir été frappé par ce
que vous appelez chez vous «des frappeurs» sans
oublier les tracasseries des policiers et des gens
des impôts, qui arnaquent les commerçants d’une
façon illégale et dans l’impunité, j’étais obligé
d’abandonner Douala et je suis allé m’installer à
Vog Ada (Yaoundé) en croyant que comme, c’est la
capitale, le comportement de gens devrait être
différent. Mais, je me suis rendu compte que
l’escroquerie, les frappes, les arnaques, les
coupures des routes, les assassins à la main armée,
les grands bandits de long chemin, le vol, les
mensonges, la corruption, la prostitution
généralisée atteinte les sommets où il n’y a aucune
exception, mêmes les femmes mariés sont de bordeles
(j’ai tout vu au Cameroun où les femmes mariées
défilaient dans mon atelier pour tenter de me
draguer, mais je suis un bon musulman, je ne peux
pas rentrer dans ce milieu où il n’y a ni moral ni
coutume : le père est frappeur, la mère est
frappeuse et les enfants aussi. Le père est voleur,
la mère est voleuse et les enfants aussi, le père
commet l’adultère, la mère commet l’adultère et les
enfants feront la même chose quant ils auront
l’âge,..etc.) puisqu’il n’y a personne pour les
encadrer à aller dans la bonne voie. Les prostituées
envahirent les villes et le SIDA va de paire. Les
veuves joyeuses ont tuées leurs époux pour garder
leurs biens. La corruption atteint les sommets et
l’impunité aussi.
Un jour j’avais
attrapé un voleur dans mon atelier, je lui ai porté
plainte, il a été arrêté et deux jours après, il
était libéré, pourtant il avait reconnu m’avoir volé
trois pagnes dans mon atelier. Mais il est sorti du
commissariat parce qu’il avait payé 10 000 Fcfa et
c’est comme cela que j’ai perdu les trois pagnes. Au
Cameroun, on peut tout monnayer et cela est une de
causes qui détruisent votre pays. Tout est faux dans
ce pays. Pour obtenir un papier officiel dans un
bureau (public ou privé), il faut d’abord payer le
timbre pour le dossier et après il faut payer
également le pourboire sinon, le dossier pourrait
faire plusieurs mois sans être signé. Il ne faut
avoir confiance en personne même les personnalités
dites « Patron». Par exemple : il existe de
téléphone clando. Il existe de faux visas, fausses
cartes d’identités, faux billets d’avion Camair,
faux diplôme, fausses attestations de Sida,…etc. Si
on veut un document officiel, il faut passer par ce
qu’on appelle «réseau» (un moyen de faire persister
la corruption) qui va s’occuper de faire des
démarches après avoir payé une somme importante 10
fois plus que le prix du timbre officiel.
Il ne faut jamais
avoir confiance à une fille car elle est là pour
tenter de voler quelque chose, même les sommes très
insignifiantes. Il ne faut pas s’étonner qu’une
grande fille vous dites qu’elle n’a pas 100 FCFA
pour payer le taxi, pourtant son apparence est très
trompeuse. Aucune fille n’est sérieuse. Toutes les
filles sont bordeles selon le degré : on trouve les
putes, on trouve les prostitués de la rue, celles de
circuits. On trouve les femmes ou fille libres
(groupe de bordelles que l’on peut trouver à tous
les niveaux : dans les Call box (lieu de rencontre
et de chasseurs d’hommes), dans les restaurants,
dans les supermarchés en faisant semblant de
regarder les rayons, dans les rues pendant la
journée, tous ces groupes sont couronnés par les
femmes mariées qui n’hésitent en aucun cas, de
draguer un homme à chaque fois que l’occasion se
présente. M. Binyam, comment un pays peut-il
fonctionner ainsi ?
2).- Le Sud du
Cameroun : une province paisible et hospitalière.
Dès Mbalmayo à
Libreville en passant par la Guinée Équatoriale
règne encore la tradition qui lutte contre le fléau
que l’on vit actuellement en dehors de cette
province. Il n’y a pas de règles sans exception.
Comme tous les
autres habitants, j’ai vécu tout ce terrible
cauchemar pendant deux ans où j’ai été agressé sept
fois et à chaque fois, je devrais donner tout ce que
j’avais pour sauver ma peau. Un jour, mon cousin
Mohamed est venu de Libreville. Nous avions discuté
de la vie au Cameroun et il m’a dit de quitter ce
pays, car tout mon argent servait à payer les
policiers, les braqueurs et les faux et vrais
inspecteurs d’impôts, etc. Après une longue
réflexion, j’ai décidé d’aller au Gabon.
Pour aller au
Gabon, j’avais pris le Car de Arc en ciel (à Mvan)
et je suis arrivée à Ebolowa, une ville très calme
et paisible. Je me suis rendu compte qu’il y avait
encore quelque part au Cameroun où on peut encore
vivre normalement sans être traumatisé des
braqueurs, des voleurs, etc. Les autochtones du sud
de Cameroun respectent encore leur tradition.
Ebolowa, c’est une ville de Boulous en grande
majorité, avec des Ntoumous, et autres.
Je suis allé m’installer dans un Quartier qui s’appelle New
Bell, pas très loin du grand carrefour où j’ai fait
près d’un an sans avoir aucun problème, ni être
agressé. Je payais correctement les impôts et tous
les autres frais sans pourboire. Quant j’étais à
Ebolowa, j’avais un ami appelé Ndjemba François avec
lui, on parlait de tout. Un jour, je lui a expliqué
la vie à Douala et à Yaoundé, il m’a dit ceci :
«ici, nous sommes des boulous, nous avons et nous
respectons notre tradition. Ici, il n’y a ni
voleurs, ni braqueurs, ni bandits, ni arnaques, ni
les coupures des routes, etc. ». Il a
continué en disant que dès Mbalmayo jusqu’à
Libreville, en passant par la Guinée Equatoriale,
nous sommes tous de frères fang, nous parlons la
même langue, nous avons la même tradition que nous
nous respectons et nous vivons de la même manière.
Chez nous, les mauvaises habitudes sont interdites
et condamnés par la tradition. Tout ce qu’on voit à
Yaoundé, c’est le résultat de la conglomération de
plusieurs groupes ethniques (Bamoun, Bamileké,
Basa’a, Eton, anglophones, Aousas, nordiste, etc,
qui sont venus à Yaoundé ou à Douala pour chercher
du travail, mais, comme ils n’ont rien trouvés, au
lieu de regagner leurs villages respectifs, ils ont
imposés leurs traditions qu’on voit aujourd’hui dans
ces grandes villes. Nous ici, on surveille notre
ville, s’il y a une personne qui n’est pas de chez
nous, et s’il essaie de voler, on l’attrape et on le
met dans les mains de la police. Il m’a donné
l’exemple d’une société dirigée par un Eton qui
s’était installée à Ambam où après les travaux,
certains de leurs ouvriers sont restés, après, ils
ont commencé à arracher les sacs de femmes la nuit,
un jour, ils se sont organisés et ils les ont
attrapés, en les mettant après dans les mains de la
police qui les a renvoyé à Sa’a chez eux).
Après mon séjour à
Ebolowa, j’ai quitté cette ville paisible avec un
bon climat où les gens sont très hospitaliers, pour
continuer mon chemin vers Libreville, je suis
arrivée à Kye –Ossi. Au cours de notre trajet, il y a
plusieurs contrôles où les arnaqueurs policiers
cherchaient tous les moyens pour escroquer quelque
chose aux étrangers: Dans notre Car, il y avait des
Gabonais et des Equatoguinéens, deux nigérians et
moi sénégalais. Ici on ne parle pas de ce que
Mutation appelle intégration sous régionale, chez les
policiers, on retrouve la même mentalité que à
Douala et à Yaoundé. On nous demandait de payer
chacun entre 4000 à 5000 FCFA par contrôle (six au
total), pourtant nous avions tous de papiers et ils
ne voulaient pas voire les papiers, par exemple,
dans mon cas, j’avais ma carte de séjour en règle.
Après toute cette tracasserie policière, nous sommes
arrivées à Kye Ossi dans l’obscurité totale où j’ai
fait deux semaines. Avant d’aller à Bitam, je suis
allé à Ebebiyin pour tenter de vérifier ce que mon
ami Ndjemba m’avait dit, j’étais accompagné d’un
jeune de Mofoup appelé Edou Aba’a, une fois arrivée
à Ebebiyin, il m’a amené dans un quartier d’Ebebiyin
appelé Ondo-Nkulu et il m’a expliqué que les
autochtones de ce quartier étaient également ses
cousins tribaux et j’avais remarqué cela vu la
façon dont nous avions été accueilli. Mais j’avais
un problème de Langue à Ebebiyin, puisque ces gens
parlaient soit en espagnol, soit en Ntoumou et c’est
la raison pour laquelle je ne pouvais pas
m’installer dans cette ville paisible où les gens
sont également hospitaliers comme à Ebolowa.
Une fois arrivée au
Gabon, je me suis d’abord installé à Bitam avant de
continuer à Oyen où j’ai fait deux ans. Au Gabon,
les autorités sont strictes et justes. Elles ne sont
ni escrocs, ni corrompues. Ce que j’ai vécu, c’est
que ce sont les malfaiteurs camerounais qui tentent
de terroriser les habitants de la province de Weleu
Ntem où j’ai pu le vivre. J’ai obtenu une carte de
séjour d’un an et j’ai ouvert un atelier de couture
qui marchait très bien sans aucune tracasserie. Un
jour, j’ai rencontré un ancien ami sénégalais qui
vit en Guinée Equatoriale et il m’a dit que c’était
mieux la Guinée Equatoriale, car là bas il y a
de l’argent et c’est ainsi que j’ai décidé d’y aller
avec lui et nous sommes arrivées à Bata où il avait
un atelier de couture. Deux semaines après, j’ai eu
ma carte de séjour après avoir payé tous les frais
sans aucun pourboire. C’est ainsi que j’ai ouvert
mon propre atelier à Comandachina, un quartier de
Bata.
3).- Les
malfaiteurs Camerounais: un grand danger pour les
habitants de la Guinée Equatoriale
Une fois relancé
mes activités à Bata, un jour, j’ai rencontré un
Monsieur appelé Nsangou Mohamed, camerounais Bamoun
qui se présentait comme étant le représentant des
tous les Bamouns à Bata. C’est comme ça que l’on a
fait la connaissance. Par mesure de prudence, je lui
ai demandé s’il avait des papiers et il a essayé de
m’embrouiller mais j‘ai déduit qu’il s’agissait d’un
«sans papiers» quant je lui ai demandé depuis
combien du temps qu’il est à Bata, car je voyais
qu’il baratinait pas mal en espagnol. Il m’a répondu
qu’il est à Bata depuis 1997 et je lui ai demandé ce
qu’il faisait comme métier et il m’a répondu qu’il
se débrouillait, et quant j’ai attendu ce verbe « se
débrouiller», mon corps a tremblé et automatiquement
je me suis rappelé de cette expression au cours de
mon séjour au Cameroun où le voleur de mes trois
pagnes avait dit lui aussi à la police qu’il se
débrouillait. J’ai conclut qu’il était peut-être un
voleur, escroc, arnaque, et j’ai commencé à prendre
de distances pour l’éviter. Malgré mon comportement
peu accueillant, il cherchait toujours venir me
saluer dans mon atelier et à chaque fois, il venait
avec un autre camerounais différent et il ne se
rendait pas compte que je ne voulais pas avoir des
contacts avec les camerounais qui ont une très
mauvaise réputation en Guinée Equatoriale, car le
97% de camerounais qui sont en Guinée Equatoriale
son tous de malfaiteurs, ils n’ont aucune activité
génératrice de revenu. Ils sont toujours entassés et
à plusieurs dans les petites chambres au quartier,
souvent, ils ne sortent que la nuit avec du couteau
dans leurs poches pour attaquer, braquer ou tuer les
gens afin de trouver de l’argent. C’est cela leur
métier en Guinée Equatoriale. Comme en Guinée
Equatoriale, toute la population surveille tout ce
qui se passe, et à chaque fois que les Camerounais
tentent de pratiquer leur banditisme, ils sont
arrêtés automatiquement. Il suffit de voir combien
de camerounais sont expulsés de la Guinée
Equatoriale, presque tous les jours, parce qu’ils
sont tous des malfaiteurs et de grands bandits de
long chemin.
L’arrestation du
groupe de Nsangou.
Un jour, je
travaillais dans mon atelier avec mes apprentis.
J’ai attendu la voiture de la policia passer et un
peu loin de mon atelier, je voyais de gens se
concentrer et ils racontaient que la police venait
de mettre la main sur un groupe de malfaiteurs et de
braqueurs étrangers qui tentait de braquer une dame
qui tenait le bar Gloria et après leur arrestation,
ils ont été transférés au commissariat de Bumodi.
Quant les policiers ont débutés leurs enquêtes, ils
ont demandé leurs papiers, Nsangou Mohamed, les a
dit que, c’était moi qui gardait leurs effets dans
mon atelier de couture, les policiers sont venus me
chercher dans mon atelier avec lui, on m’a demandé
où étaient ses effets, je les ai dit qu’il n’avait
aucun effet dans mon atelier. Mais les policiers
m’ont amené au commissariat pour question d’enquêtes
et quant je suis arrivée au commissariat, j’ai
trouvé un trentaine de malfaiteurs camerounais, tous
de Bamouns et Bamilekés. Enfin, il n’y avait aucun
parmi eux qui avait au moins un passeport du
Cameroun, je ne parlais pas de carte de séjour. Tous,
ils ont été expulsés vers Kye-Ossi et une fois
arrivée à Kye Ossi, ils ont commencé à dire qu’ils
avaient de papiers et que les policiers
équatoguinéens ont déchirés leurs papiers même leurs
passeports, alors qu’en réalité, ils «étaient tous
des vrais sans papiers" et ils m’avaient dit qu’ils
n’étaient pas venus en Guinée Equatoriale pour faire
de papiers, qu’ils étaient venus chercher seulement
un moyen d’arnaquer et braquer quelqu’un afin de
rentrer chez eux. Ils n’avaient aucun travail et
parfois, ils nous demandaient de l’argent pour
acheter du pain et à chaque fois, on se moquait
d’eux en leur demandant s’ils n’ont pas encore
repéré leur cible pour frapper.
A Bata, j’ai
rencontré des milliers de Camerounais (non Fang) qui
ne marchent que la nuit, ils sont de grands bandits,
malfaiteurs, escrocs, voleurs et ils sont épaulés
des milliers de prostituées porteuses de SIDA, car
lorsqu’on les demande d’aller faire les Tests de
SIDA qui est gratuit, elles refusent en disent
qu’elles ne sont pas venues pour faire du test,
elles sont là pour se débrouiller (langage de putes
que l’on trouve à Akwa Douala).
Depuis que je suis
à Bata, j’ai rencontré également des camerounais
d’Ebolowa, Ambam, Ma’an, qui n’ont aucun problème,
tout simplement parce qu’ils ne sont pas dans le
bandes des bandits, malfaiteurs, arnaqueurs. Autre chose qui m’a étonné ici, c’est que plusieurs jeunes
de la province du Sud de Cameroun ont presque tous
de la nationalité équatoguinéenne grâce à
l’hospitalité des Ntoumous de la province de Kie
Ntem qui facilitent leurs procédures d’obtention de
la nationalité et il y en a d’autres qui ont
également de cartes de séjour, par exemple M. Ella
Jules, il est de Ma’an, il travaille dans une
menuiserie d’un homme d’affaire d’Ebebiyin, il a sa
carte de séjour. M. Zé Bernard, il est d’Olanzé, il
a sa carte de séjour. Monsieur Ondoua Joseph, il a
sa carte de séjour, …etc. Les gens du Sud du
Cameroun n’ont pas de problèmes auprès de la
population de équatoguinéenne.
En outre, pendant
mon séjour à Mefoup, je me suis rendu compte, que
les autochtones de ce village et autres, ont presque
trois nationalités : ils ont la carte d’identité du
Gabon, du Cameroun et celle de la Guinée Equatoriale. Des
milliers de leurs femmes sont également originaires de trois
pays et leurs enfants sont tous en Guinée
Equatoriale entrain de travailler sans aucun
problème et ils sont les premiers à détester les
malfaiteurs camerounais qui viennent en Guinée
Equatoriale pour semer la panique auprès de la
population.
3).-
L’intégration sous régionale : « un mot de passe
pour traumatiser les équatoguinéens».
En Guinée
Equatoriale, les camerounais (non fang) non
seulement ont déjà noircis l’image de leur pays mais
également celle des autres ressortissants étrangers
qui veulent vivre légalement dans ce pays qui est
hospitalier loin du cauchemar que l’on vit au
Cameroun. C’est à cause du grand banditisme des
camerounais que les équatoguinéens n’ont plus
confiance aux camerounais qui sont en Guinée
Equatoriale pour «se débrouiller en tuant les gens
et en marchant seulement la nuit avec leurs
couteaux ». Ce que les malfaiteurs camerounais
appellent se débrouiller, c’est tuer les habitants
de la Guinée Equatoriale, comme ils font chez eux,
dans une plus grande impunité. Ils veulent convertir
la Guinée Equatoriale en « Beirut » par jalousie
sous prétexte d’une fameuse intégration sous
régionale. Les camerounais non fang, ne trouvent
aucune sortie en Guinée Equatoriale et au lieu de
rentrer tout simplement chez eux, ils font beaucoup
de mal pour essayer de noircir également l’image des
étrangers pour qu’on dit qu’il y a de la xénophobie
en Guinée Equatoriale. Mais les équatoguinéens ne
sont pas bêtes, tout le temps on montre à la RVTGE
les grands malfaiteurs camerounais dans les mains de
la police avant qu’ils soient expulsés du pays. En
plus, comme depuis la Guinée Equatoriale, on peut
également capter la CRTV, ils voient également comme
cette chaîne montre les grands bandits arrêtés au
Cameroun presque tous les jours et cela ne fait
que ternir l’image du Cameroun en général. Cette
situation de grand banditisme ne peut jamais
favoriser l’image du Cameroun auprès des autres pays
limitrophes, au contraire. Lorsqu’il y a de rafle,
dès qu’on attend le mot « camerounais»,
automatiquement les choses changent de couleur. J’ai
vécu la même situation à Oyen et à Bitam Gabon
respectivement.
C’est le grand
banditisme camerounais qui freine l’intégration sous
régionale et si le passeport CEMAC n’est pas encore
opérationnel, cela est dû par le faite que les
autres pays des FANG (Gabon et Guinée Equatoriale)
ne veulent pas détruire leur tradition qui interdit
les mauvaises habitudes et comportement, sous
prétexte d’une intégration sous régionale.
Les nigérians
vivent en harmonie avec les équatoguinéens.
Je tiens à
souligner ici qu’en Guinée Equatoriale, il y a plus
de 30 000 nigérians mais on n’attend jamais que les
nigérians sont partis braquer, voler, arnaquer, etc
quelqu’un. Mais les Camerounais qui ne représentent
pas le 1/5 de ce que représente les ressortissants
nigérians, dérangent à tout le niveau ce pays qui
était avant l’arrivé de ces malfaiteurs camerounais,
un pays de paix, hospitalier sans voleurs, ni
braqueurs, ni frappeurs, ni prostituées. C’est à
cause de l’arrivée en plusieurs vagues de
malfaiteurs camerounais malintentionnées que la
Guinée Equatoriale est devenue un calvaire. Les
Camerounais cherchent tous les moyens pour traîner ce
pays dans l’enfer par jalousie, sous prétexte de
l’intégration sous régionale.
Les « chaussettes »
Les conditions
d’obtention d’une carte de séjour relèvent de la
souveraineté de chaque état.
Pourquoi les
autorités équatoguinéennes demandent le test de SIDA
aux demandeurs de carte de Séjour ? C’est parce que,
plus de la moitie des prostituées camerounaises qui
quittent Limbé pour Malabo dans les pirogues, sont
contaminées de Sida. Plus de 3000 ouvriers étrangers
travaillant dans les plateformes, ont été contaminés
de SIDA par les prostituées camerounaises qui
utilisent les Condom appelés « chaussettes » :
c’est-à-dire : elles achètent des vrais Condom et
elles les trouent avec les aiguilles avant de les
utiliser. Le client, ne voit pas que le Condom est
troué avec des aiguilles parce que les trous sont
invisibles mais la prostituée l’utilise pour faire
propager le SIDA et après le rapport avec ces
chaussettes, la personne est automatiquement
contaminée. Devant cette situation de prostituées
criminelles, la mesure du gouvernement équatoguinéen
est très bien saluée par tous les habitants de la Guinée
Équatoriale. Mais le grand problème est que les
prostituées camerounaises ne sont pas là pour
demander la carte de séjour. Elles sont là pour
faire propager le SIDA en gagnant de l’argent.
Je demande aux
hommes du plume de Mutations, de parler de leur pays
qui est déjà dans le cercueil et on le porte déjà
vers le chemin de cimetière pour l’enterrement. Vous
devriez essayer de résoudre
vos multiples problèmes au lieu de parler d’une
hypothétique intégration sous régionale ou bien vous
voulez dire d’une intégration de transferts du
grand banditisme et de prostituées porteuse de Sida
vers la Guinée Équatoriale et le Gabon deux pays qui
ont choisis le chemin de la prospérité de leurs
ressortissants.
La Cemac n’est ni
un état, ni une confédération, ni un programme politique où chaque état
demande les retombés puisqu’il n’y aura jamais. Ce
n’est pas le passeport CEMAC qui va résoudre vos
milliers de problèmes qui s’accumulent au fur et à
mesure que le temps passe dans votre pays sans qu’il
y ait un véritable programme économique et sociale
susceptible d’engendrer une croissance économique
viable et soutenable accompagnée d’un plan doté des
solutions appropriées. La CEMAC n’est qu’un simple
écran virtuel qui ne viendrait jamais à résoudre les
problèmes de Camerounais qui s’accumulent au jour le
jour. L’opération épervier a même trouvé des
milliers des braqueurs et de frappeurs, même de
l’état. Cameroun est un pays producteur du pétrole
et avec un baril à 140 dollars, vous devriez mieux
gérer vos ressources afin d’être comme les autres
pays de la sous région, mais cela n’est pas possible
parce que vous avez trop de malfaiteurs, frappeurs,
arnaqueurs, braqueurs, coupures des routes,
prostituées, femmes libres, voleurs, veuves
joyeuses, mangeologues, feymen, etc.
4).- Le faite de
permettre à ton voisin de venir te rendre visite,
cela ne veut pas dire qu’il doit venir avec sa
famille manger tous les jours chez toi.
Même dans un même
village les accords de bon voisinage ont des limites
à ne pas franchir. Vous qui parlez du passeport
CEMAC, regardez chez nous en Afrique de l’Ouest,
nous avons le passeport commun pour les pays membres
de la UEMOA. Ce passeport ne remplace pas la carte
d’identité de chaque pays (condition sine quo non
pour pouvoir travailler) en plus, avoir ce passeport
ne veut pas dire que on peut travailler dans tous
les pays de la UEMOA. Chaque pays doit mettre en
place des politiques économiques et sociales
permettant de relancer la croissance et de redresser
la situation économique du pays en créant des
emplois à leurs ressortissants. Selon papa Mbiam, de
Meyo Centre, je cite: « avant l’imposition de
l’UDEAC/CEMAC, il y avait déjà de la solidarité
entre tous les peuples fang de la sous région, on se
déplaçaient sans frontière et il n’y avait pas de
problème, à condition de respecter notre tradition.
Même dans un même village, le faite de permettre à
ton voisin de venir te rendre visite, cela ne veut
pas dire qu’il doit venir avec sa famille manger
tous les jours chez toi. S’il a trop d’enfants, ce
n’est pas le problème de son voisin, cela ne veut
pas dire que ses enfants doivent venir voler et
déranger la famille voisine, cela est inadmissible
traditionnellement. Je comprends pourquoi nos frères
Ntoumou de la Guinée Equatoriale chassent les
malintentionnées».
Les Camerounais
malsains ont toujours voulu créer des amalgames de
mauvais goûts mais vous oubliez que les seules
victimes seront toujours les camerounais. Vous
faites du mal à votre peuple, et les événements du
mois de février 2008 montrent à quel point souffre
la population camerounaise et ce n’est pas en
essayant de détourner l’attention du peuple vers la
Guinée Equatoriale et/ou vers le Gabon que la
situation de Cameroun changerait.
Sachez une chose :
on peut tromper une partie du peuple tout le
temps, on peut également tromper certaines élites du
peuple tout le temps, mais on ne peut pas tromper
tout un peuple tout le temps.
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Mamadou Touré,
Couturier sénégalais
Message reçu
le 26.06.2008 |
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Cameroun-Info.Net
20.06.2008 Africatime.com/ge Mutations
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Denis Sassou N’guesso
: le stabilisateur du sommet de Yaoundé
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(Mutations
27/06/2008)
Le militaire aux habits de démocrate a joué un rôle
déterminant pour l’issue des travaux de la capitale
camerounaise.
Les travaux de la neuvième conférence des chefs d’Etat
des pays de la Cemac n’ont pas totalement livré les
secrets de leurs différents huis clos, même si
quelques indiscrétions révèlent déjà que le
président de la République du Congo s’est révélé
comme le principal artisan de la sonnette d’alarme
quant à la léthargie dans laquelle semble sombrer
l’Afrique centrale comparée à celle de l’Ouest.
Selon des sources dignes de foi, c’est par exemple
Denis Sassou N’guesso qui a, lors du huis clos des
chefs d’Etat, le 24 juin au Palais des Congrès de
Yaoundé, dans "un coup de gueule", interpellé de
manière courtoise mais véhémente, ses homologues sur
la gravité du moment. Lui que l’on présente
généralement comme un homme réservé, a alors appelé
ses "amis et frères" à un examen approfondi des
questions.
Son propos aura permis de débloquer la situation dès
lors qu’il a ferment souhaité que "des décisions
concrètes sortes des assises de Yaoundé". Loin des
discours et la multiplication des réunions dans
lesquelles la Cemac est engluée, le président
congolais a demandé, à propos de Air Cemac par
exemple, que la question d’argent soit mise de côté.
Pour le président congolais, seule compte pour le
moment, la préparation des outils de mise en route
du projet de Air Cemac. Selon des mêmes sources,
c’est encore lui qui est intervenu dans le sens de
l’apaisement, lors du blocage des travaux lié au
malentendu à cause duquel, le chef de l’Etat de
Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a
décidé de se retirer des travaux. Même si des
sources officielles font état d’une urgence liée aux
problèmes de santé de son épouse.
A la fois discret et aux avant-postes, Denis Sassou
N’guesso estime que "l’heure est venue, pour laisser
des réalisations concrètes aux Etats de la sous
région d’Afrique centrale". Car d’après lui,
"l’épanouissement de la Cemac et des autres entités
sous régionales débute par la résorption de la
pauvreté ambiante des peuples", a-t-il indiqué au
micro de la Crtv. Etait-ce, ce message que le chef
de l’Etat du Congo a voulu délivrer à Yaoundé?
Toujours est-il qu’il aurait aimé donner une
conférence de presse pour parler de sa vision de
l’intégration au cours de son séjour camerounais.
Pour lui, l’intégration dont parlent les autres
chefs d’Etat a un visage un peu plus net. L’entrée
des ressortissants de la Cemac n’étant, au Congo,
assujettie à aucune restriction. Pas même le visa
d’entrée dans le territoire congolais.
Apaisement
Ce qui fait dire aux observateurs avertis que le
pays qu’il dirige est, à ce jour, le plus proche de
la libre circulation des hommes et des biens dans la
sous région. D’une discrétion efficace, cet enfant
d'Edou, son village natal, aura déjà joué un rôle de
premier plan dans la gestion partielle et le retour
passablement au calme entre le Gabon et la Guinée
Equatoriale au sujet du différend relatif à l’Ile de
Mbanié.
Longtemps avant que le secrétaire général de
l’Organisation des Nations unies (Onu), Ban Ki-moon
ne dépêche son envoyé spécial et secrétaire général
adjoint, Nicolas Michel dans les deux capitales,
pour une amorce de retour à la sérénité, en
attendant l’arbitrage de Genève bien que ce
différend n’ait toujours pas trouvé la négociation
idoine entre Omar Bongo et Teodoro Obiang.
Conférence nationale
Né en 1943, Après une formation à l'école des
instituteurs de Dolisie, il s'engage dans l'armée
congolaise en 1961 et suit une formation militaire
de réserviste à Cherchell, en Algérie. Il intègre
les forces armées et le corps des parachutistes en
1964. Il en devient le sous-chef de corps quelques
années plus tard avec Kimbouala Nkaya comme chef de
corps.
Ce dernier trouvera malheureusement la mort en 1977,
au cours de son arrestation relative à la mort de
Marien N'Gouabi. Il s’ensuit une psychose nationale
et une folie meurtrière qui aboutissent à
l’assassinat du cardinal Émile Biayenda. Dans la
foulée, l'ancien chef de l’Etat Alphonse
Massamba-Débat, prédécesseur de Marien N'gouabi, est
exécuté. Ministre de la Défense et de la Sécurité,
il assure, plus tard, l'intérim de la présidence, du
18 mars au 2 avril 1977, après l'assassinat du
président Marien N’gouabi.
Il est supplanté par Joachim Yhombi-Opango,
l'officier le plus gradé à la tête du Comité
militaire du parti, qui entend assurer le contrôle
du pouvoir politique. Président du Parti congolais
du travail (Pct), il devient de fait le chef de l’Etat
de son pays au terme du congrès de ce parti unique
le 5 février 1979. Il met en place un plan
quinquennal économique et social de reconstruction
du Congo, visant notamment à la construction de
routes et de ponts.
Confronté à la crise économique et à l'échec de ce
plan, Sassou N’guesso est contraint de mener des
négociations avec le Fonds monétaire international
qui consent à aider le Congo sous réserve de
l'adoption de mesures de transparence financière et
de démocratisation du pays. Le 25 février 1991,
pressé par les travailleurs qui menacent de
descendre dans la rue, il se voit obligé de tenir
une Conférence nationale au cours de laquelle l’on
dénonce sa mauvaise gestion du pays.
Il est rendu seul responsable du désastre économique
en raison de sa liaison avec des milieux politico
mafieux. Il est également condamné à une amende de
deux milliards de Fcfa et on lui impute la
responsabilité personnelle des assassinats perpétrés
suite à celui du président Ngouabi. À l'issue de la
conférence, un gouvernement de transition est mis en
place et celui-ci fixe la date de l’élection
présidentielle.
Candidat à sa propre succession aux élections du 2
juin 1992, Sassou N’guesso arrive en troisième
position derrière Pascal Lissouba et Bernard Kolélas.
Il choisit de soutenir Lissouba, à qui il apporte
ses voix, du fait de son expérience ministérielle.
Il se retire dans le village d'Oyo, dans le Nord du
Congo, où il fourbit sa revanche en organisant ses
milices appelées Cobras. En 1995, il s'installe au
Vésinet, près de Paris, pour prendre contact avec
ses futurs mentors, qui vont le ramener au pouvoir
dans les bagages de l'armée angolaise.
Dans la perspective de l’élection présidentielle de
juin 1997, Sassou N’guesso rentre au Congo. Mais,
dès le mois d'avril, des assassinats sont perpétrés
par ses milices à Owando et sur la rivière Alima.
Les miliciens Cobras déclenchent un feu nourri
contre les forces de police. Le 5 juin 1997 débute
alors une nouvelle guerre civile qui fera plus de
100 000 morts (autant que la guerre des Balkans).
À la mi-octobre, l'armée angolaise, les mercenaires
et les milices de Sassou N’guesso prennent le
contrôle du pays et ce dernier s'autoproclame
président. Ce franc-maçon grand maître de la grande
loge du Congo Brazzaville, une "filiale" de la loge
nationale française, est l’amis des grands maîtres
successifs de ce pays: Claude Charbonniaud,
Jean-Charles Foettner et l’actuel, François Stifani.
Léger Ntiga
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Copyright Mutations |
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Cemac : l’avenir en
commun |
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(Cameroon-Tribune
26/06/2008)
La 9e conférence des chefs d’Etat s’est achevée hier
après-midi sur une nette détermination à renforcer
le processus d’intégration sous-régionale.
François Bozizé a le sourire. Le président de la
République centrafricaine vient d’hériter du
flambeau. Qui fait officiellement de lui le nouveau
président en exercice de la Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale. Sous les ovations
de l’assistance et le crépitement des flashes
d’appareils photos, Paul Biya a passé la main à son
frère. C’était au cours de la cérémonie de clôture
de la 9è conférence des chefs d’Etat ouverte mardi
au palais des Congrès de Yaoundé.
La fin des travaux de Yaoundé a donné l’occasion au
président sortant de tirer les premières leçons. Et
pour Paul Biya, le chef de l’Etat camerounais, il ne
fait l’ombre d’aucun doute, la rencontre «a été
couronnée de succès ». En citant les avancées
enregistrées dans les dossiers de réformes
institutionnelles, du programme économique de la
sous-région, du passeport Cemac, du renforcement de
la liberté de circulation et de la mise sur pied
d’une compagnie aérienne communautaire, l’hôte des
travaux pense avec conviction que ce sont des
solutions prenant en compte les intérêts communs des
pays de la sous-région et immédiatement perceptibles
par les populations.
Le communiqué final lu juste avant, par Antoine
Ntsimi, président de la Commission de la Cemac est
plus précis à ce sujet. On en retient, entre autres,
la recommandation des chefs d’Etat pour que
passeport Cemac soit mis en circulation au plus tard
le 1er janvier 2010. Autre fait marquant : la prise
de position de la conférence, au sujet de la
situation au Tchad. Les pairs du président Idriss
Deby se sont clairement montrés solidaires.
Notamment en condamnant les tentatives de
déstabilisation de ce pays de la Cemac, et en
tombant d’accord pour l’octroi d’une assistance
financière et matérielle.
L’hymne de la Cemac qui retentit quelques minutes
après dans la salle des conférences est le dernier
acte d’une journée un peu spéciale. Avant la
cérémonie de clôture. Le longs conciliabules ont
regroupé les chefs d’Etat. L’acte final du sommet à
démarer en début d’après midi, avec l’entrée en
salle des présidents et chefs de délégations. Suivie
d’une cérémonie sobre d’un peu plus d’une
demi-heure, au cours de laquelle des noms de
personnalités décorées par le président sortant ont
été lus. Ces responsables ont été faits
respectivement Grands officiers du Mérite
communautaire et Grands Officiers de la
Reconnaissance communautaire. On a reconnu des noms
comme Jean Ping, Louis-Paul Motaze, Antoine Ntsimi,
Philibert Andzembe ou Anicet Georges Dologuele...
vaillants soldats de l’intégration en zone Cemac. Le
travail va se poursuivre. Et rendez-vous a été pris
pour la 10è conférence ordinaire à Bangui.
Yves ATANGA
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Cameroon-Tribune |
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obiang
abandonó precipitadamente la cumbre de la CEMAC.
Comunicado final de la
novena Cumbre celebrada en Yaundé |
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26 de junio de 2008
El diario
camerunés Mutations
publicó ayer el articulo
siguiente, firmado por Léger Ntiga,
con el título Cemac: Obiang
abandona los trabajos: "Oficialmente
se habría marchado para atender a su
esposa enferma. Otras fuentes
sugieren, sin embargo, la intención
de bloquear la Cemac. Una
conversación entre miembros de la
DSP, la unidad especial encargada de
la seguridad del jefe del Estado
camerunés llamó la atención sobre la
salida precipitada de Obiang Nguema
Mbasogo, presidente de Guinea
Ecuatorial. "El presidente
ecuatoguineano ha salido del hotel
Hilton hacia las 9 horas ha
anunciado el reportero de la CRTV en
el Hilton. Pero se ha dirigido al
aeropuerto de Nsimalen, Vuelve a
Malabo a causa de la enfermedad de
su esposa", cree saber el miembro de
la DSP que lo cuenta así a uno de
sus compañeros. Sin embargo, el la
clausura de los trabajos de la
novena conferencia de jefes de
Estado de la Comunidad Económica y
Monetaria de los Estados del África
Central (CEMAC) celebrada ayer no se
ha hecho ningún comentario oficial a
este respecto.
La delegación
ecuatoguineana tampoco ha hecho
ninguna alusión específica sobre
este hecho. Sin embargo, sobre la
salida de la capital camerunesa del
presidente Obiang Nguema,
indiscreciones procedentes de
expertos de la CEMAC sugieren una
situación equivoca. Los miembros de
la embajada de Guinea Ecuatorial y
de la delegación del presidente
Obiang indican "una obligación
ineludible a la que se ha añadido
una urgencia". Entre bastidores de
la reunión a puerta cerrada que
siguió a la ceremonia de apertura de
la cumbre de Yaundé el pasado 24 de
junio, se informa que los cambios
previstos no van a llegar a término.
Algunos participantes habrían
recurrido a una cuestión de orden en
relación con la dirección de los
trabajos.
Esta situación
habría sacado de su reserva la
presidente Denis Sassou Nguesso. El
jefe del Estado congoleño ha exigido
a sus "amigos y hermanos" un examen
profundo de los problemas. Su
intervención habría permitido
desbloquear la situación expresando
claramente el deseo de que se
produjeran acuerdos decisivos en la
reunión de Yaundé. Lejos de los
discursos y las reuniones en las que
se ha atascado la CEMAC, el
presidente congoleño habría pedido,
a propósito de Air Cemac, que se
dejase a un lado la preocupación que
pudiera surgir de los cinco mil
millones necesarios para su puesta
en marcha y se verificase si están
ya sobre la mesa los instrumentos
necesarios para el inicio del
proyecto. Sin embargo, las
conversaciones mantenidas a lo largo
de la tarde del martes, en el curso
del banquete ofrecido por Paul Biya,
no han conducido a ningún sitio.
Resoluciones
La sesión de
clausura de la novena conferencia de
jefes de Estado de la CEMAC se
inició ayer, 24 de junio de 2008,
con un retraso de mas de cuatro
horas. Prueba, para algunas fuentes,
de que el orden del día previsto no
se ha cumplido. Se han tomado, pese
a ello, importantes decisiones. Van
desde algunos nombramientos a
resoluciones sobre el futuro de la
Comunidad. A este respecto, se han
cubierto algunos puestos vacíos o
recién creados. Así el camerunés
Mbapou Edzenguele ha sido nombrado
Director General del Banco de los
Estados del África Central (BEAC)
para Camerún. En el mismo sentido,
Abbas Mahamat Touni sustituye a su
compatriota Gata Ngoulou en el
puesto de Secretario General del
instituto monetario regional.
En lo que hace
a las instituciones de la CEMAC, al
lado de la puesta en marcha de la
revisión del tratado y el acuerdo
sobre la reforma monetaria,
anunciados por el presidente del
comité director de la reforma,
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, la
cumbre ha pedido a los países
miembros que designen a sus
representantes en las instancias de
su sede en Bangui. En el mismo orden
de ideas, una hoja de ruta
consensuada debería haberse
elaborado sobre la libre circulación
de hombres y bienes que, es
importante recordarlo, no tiene nada
que ver con los desplazamientos de
poblaciones en la región. Se ha
fijado el 1 de enero como fecha para
la entrada en vigor del pasaporte
CEMAC.
Los jefes de
Estado de la CEMAC han apelado al
fortalecimiento de las capacidades
de las fuerzas de seguridad de los
países miembros en la óptica de
aumentar la seguridad de sus Estados
y hacer frente a la inseguridad que
amenaza con desestabilizar a la
región. Respondiendo a las quejas
expresadas en la apertura de los
trabajos del pasado martes, la
cumbre apela a la consolidación de
los avances relativos a la creación
de Air Cemac. Se ha creado un comité
al respecto.
A la espera
del primer trimestre de 2009, fecha
establecida para la creación del
parlamento de la CEMAC, la cumbre se
ha mostrado satisfecha con los
procesos democráticos de los
diferentes países en los que se han
celebrado elecciones recientemente.
En este sentido, los jefes de Estado
del África Central han decidido
apoyar al "régimen democrático" del
presidente chadiano enfrentado a los
asaltos de los rebeldes que quieren
"desestabilizar" el país. En el
ambito de las finanzas hay que
destacar la resolución tomada por el
BEAC para destinar cada año el 20%
de sus beneficios a proyectos
comunitarios . Los estados dedicarán
el 10% de sus presupuestos a la
revitalización de la agricultura".
La novena cumbre de la CEMAC
La agencia
France Press publicó
también ayer el siguiente despacho
sobre la resolución final de esta
novena cumbre: Yaundé (AFP).- La
Comunidad Económica y Monetaria del
Africa Central (CEMAC) condenó el
miércoles en la clausura de su
novena cumbre de jefes de Estado los
"repetidos ataques" contra Chad país
al que han concedido "una asistencia
financiera".
La CEMAC ha
condenado "vigorosamente los
repetidos ataques y los intentos de
desestabilización del Chad de los
que su régimen democráticamente
elegido es victima recurrente",
indica el comunicado final.
En "apoyo al
pueblo chadiano en esta prueba
difícil (...) la conferencia decide
conceder una ayuda financiera y
material al gobierno chadiano",
añade.
La CEMAC
"anima a los componentes del pueblo
chadiano a privilegiar la
concertación política", señalando
las "implicaciones regionales
evidentes" de la crisis de Darfour,
región sudanesa cercana a Chad que
padece una guerra civil desde 2003.
Por otra
parte, el presidente en ejercicio,
el camerunés Paul Biya ha afirmado
que la cumbre había tomado algunas
medidas "significativas" en lo que
hace a las "reformas institucionales,
la elaboración de un programa
económico regional; (...) el
reforzamiento de la libertad de
circulación de los naturales de los
estados miembros".
Los jefes de
Estado han anunciado también la
instalación de un "parlamento
comunitario" en el curso del primer
trimestre de 2009 y han fijado para
el 1 de enero "como muy tarde" la
puesta en circulación del "pasaporte
CEMAC", previsto inicialmente para
julio de 2007.
El Banco
Africano de Desarrollo (BAD) ha
anunciado por su parte que aportará
en el periodo 2008-2010 "una apoyo
significativo de en torno a mil
millones de dólares" a la CEMAC para
ayudar a "hacer frente al desafío
del relanzamiento económico, la
reconstrucción de las
infraestructuras, la mejora de la
gobernanza y la integración regional".
El tratado de
la CEMAC, que agrupa a Camerún, Chad,
Congo, Gabón, Guinea Ecuatorial y la
República Centroafricana, entró en
vigor en 1999, cinco años después de
la fecha de su firma.
A penas ha
sido desarrollado después de esa
fecha. El comercio intracomunitario
es "insignificante", la realización
de proyectos de envergadura "difícil",
"la compañía aérea regional Air
Cemac no ha empezado a funcionar en
marzo de 2008 como estaba previsto",
afirmaba el diario gubernamental
Cameroo Tribune.
La próxima
reunión de la CEMAC tendrá lugar el
próximo año en Bangui".
http://www.icicemac.com/news/index.php?nid=10531&pid=38
http://afp.google.com/article/ALeqM5j-sAWlYvnF3tIRZrAP-_U9gDMvDw
A: ¿Está
gravemente enferma la "primera dama"
ecuatoguineana? No tenemos ninguna
información sobre este asunto. Es
suficientemente conocida la opacidad
informativa del régimen guineano.
Tampoco está claro si el dictador
está ahora en Guinea o, en realidad,
ha viajado a cualquier otro país. En
principio (en principio), el
abandono precipitado por parte de
Obiang de la cumbre de Yaundé
debería relacionarse mas bien con la
voluntad de poner dificultades a la
marcha general de la CEMAC que
mantiene el dictador...
¿Qué cabe
decir de las conclusiones de la
cumbre? Que cada vez ganan más peso
en sus resoluciones los aspectos
relativos a la "seguridad" y al
mantenimiento de los actuales
regímenes en el África Central. Unos
regímenes que, en unos casos, habría
que calificar de "democracia
secuestrada" y en otros pueden
calificarse abiertamente de
dictaduras. [En el primer grupo
entrarían Camerún, Congo y Gabón y
en el segundo Chad, Guinea
Ecuatorial y la Republica
Centroafricana]. La declaración (y
la aportación financiera) favorable
a Chad y el sarcasmo que encierra la
afirmación de que el régimen de
Idris Deby ha sido "democráticamente
elegido" es una muestra clara de
esta deriva.
En cualquier
caso, las "cumbres" de la CEMAC son
reuniones cada vez más devaluadas.
En esta oportunidad faltaba Idris
Deby desde el principio. Si Obiang
se marchó tras un día de reuniones,
la cumbre quedó reducida a cuatro de
los seis jefes de estado... No es
raro que sus acuerdos se vean con
creciente escepticismo, producto de
unos gobiernos cada vez más aislados
de las necesidades de sus
poblaciones, que mantienen este tipo
de ficciones para entretenimiento de
sus altos funcionarios y para
aparentar ante las demandas europeas
que pueden hacer frente a sus
problemas con alguna eficacia. Todo
puras palabras...
Editado
y distribuido por ASODEGUE
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Cémac : François Bozizé trace son
sillon |
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(Mutations 26/06/2008)
Sécurité dans la sous région, libre circulation des
personnes et des biens sont les axes prioritaires de
l’action du président de la Cemac.
C’est au pas de course et dans le cadre d’une
conférence de presse donnée au Hilton hôtel de
Yaoundé hier après la clôture des travaux du 9ème
sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique
et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), que
François Bozizé, le chef de l’Etat centrafricain et
nouveau président en exercice de l’organisation sous
régionale, a fixé les grands axes de son action au
cours des douze prochain mois.
S’il a choisi de placer son mandat sous le signe de
la continuité de l’action de son prédécesseur, le
chef de l’Etat centrafricain entend néanmoins
concentrer son action sur des dossiers précis. Il
parle ainsi de la lutte contre l’insécurité dans la
sous région, de la libre circulation des personnes
et des biens et surtout de l’épineuse question de la
crise alimentaire.
A ceux qui s’inquiète de la non fonctionnalité de la
Cemac dans la sous région, François Bozizé se veut
rassurant : " La Cemac fonctionne normalement, et
elle a réalisé beaucoup d’activités ". Il prend pour
cela le cas de son pays la République Centrafricaine
où l’organisation sous régionale a mis sur pied en
octobre 2002, la Force multinationale en
Centrafrique (Fomuc), une force composée de 350
soldats issus des Etats membres. Pour le président
en exercice de la Cemac, " La Fomuc est la première
force du genre en Afrique. Je ne pense pas que
d’autres forces sous régionales ont fait preuve des
mêmes capacités que la Fomuc ". Avant de convier les
ressortissants des Etats à plus d’optimisme.
Sur la question de l’insécurité transfrontalière, et
interrogé au sujet de l’enlèvement de deux citoyens
camerounais en République centrafricaine par des
bandes armés depuis quatre mois, le chef de l’Etat
centrafricain s’est voulu prudent à ce sujet en
indiquant " J’ai été informé de cette affaire, mais
je ne l’ai pas suivi de près ". La raison évoquée
par François Bozizé rient à son calendrier "Durant
tout le mois de juin, j’ai été constamment absent du
pays, j’ai été au sommet de la Ticad au japon, à New
York pour le sommet sur le Sida, à Cotonou…". Il
rient néanmoins à indiquer qu’à son retour à Bangui,
il prendra le dossier en main " pour y voir plus
clair " et de rappeler que le problème sécuritaire
fait partie de ses actions.
Le chef de l’Etat centrafricain est également revenu
sur la situation dans son pays à la faveur de la
signature samedi dernier à Libreville au Gabon de
l’Accord de paix global entre son gouvernement et
deux groupes de rebelles. Un accord de paix qui est
lui-même le prélude à l’ouverture d’un dialogue qui
devra mettre autour d’une table, tous les acteurs
centrafricains (partis politiques, mouvements
rebelles, société civile…). Mais un dialogue pour
lequel l’ancien président Ange Félix Patassé se
plaint d’en être exclut. Ce à quoi François Bozizé
précise que " le dialogue politique inclusif se fera
avec tout le monde. Concernant Patassé, je l’ai
toujours dit, concernant le changement jusqu’à ce
jour, il est libre de revenir en République
Centrafricaine son pays…
Nous sommes dans le domaine de la politique, et l’on
utilise beaucoup d’artifices pour pouvoir cacher la
vérité… " et de préciser à son sujet concernant son
prédécesseur Pour le cas Patassé, il a des dossiers
à Bangui devant la justice centrafricaine comme
devant le Tpi (Tribunal pénal international qui a
déjà fait arrêter Jean Pierre Bemba l’ancien rebelle
congolais pour des exactions commises en Rca durant
le règne de Patassé ndlr).
Actuellement considéré comme le pays à la traîne
dans le cadre du développement économique dans la
sous région, le chef de l’Etat centrafricain a
indiqué que son pays dispose pourtant des ressources
économiques nécessaires, et qu’il est simplement
question pour ses compatriotes de se mettre au
travail, non sans indiquer que la Rca est engagée
dans des négociations avec les institutions
financières de Bretton Woods pour son admission dans
le club des pays pauvres très endettés (Ppte).
Jean Francis Belibi
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Cemac : Obiang Nguema
quitte les travaux |
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(Mutations
26/06/2008)
Officiellement, il est reparti assister son épouse
malade. D’autres sources évoquent un blocage.
C’est un échange entre des éléments de la Direction
de la sécurité présidentielle (Dsp), l’unité
spéciale chargée de la sécurité du chef de l’Etat
camerounais qui a attiré l’attention des médias, sur
le départ précipité de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo,
le président de Guinée Equatoriale. "Le président
équatoguinéen est sorti de l’hôtel Hilton vers 9h
ainsi que l’a annoncé le reporter de la Crtv au
Hilton. Mais, c’était pour se rendre à l’aéroport de
Nsimalen. Il retourne à Malabo pour cause de maladie
de son épouse", croit savoir le cadre de la Dsp qui
s’adresse ainsi à son collègue. Toujours est-il qu’à
la clôture des travaux de la neuvième conférence des
chefs d’Etat de la Communauté économique et
monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac)
hier, aucune annonce officielle n’a été faite à ce
propos.
Pas plus qu’aucune allusion spécifique à la
délégation équatoguinéenne n’a été faite. Or sur le
départ de la capitale camerounaise du président
Obiang Nguema, des indiscrétions venues des experts
de la Cemac évoquent un malentendu. Approchés, des
membres de l’ambassade de Guinée équatoriale et de
la délégation du président Obiang indiquent "une
nécessité impérieuse doublée d’une urgence". Dans
les coulisses du huis clos ayant suivi la cérémonie
d’ouverture du sommet de Yaoundé mardi 24 juin
dernier, il se rapporte que les échanges ne sont pas
allés à leur terme. Certains participants auraient
invoqué une motion d’ordre en rapport avec la
conduite des travaux.
Une situation qui aurait sorti le président Denis
Sassou Nguesso de sa réserve. Le chef de l’Etat
congolais a alors exigé de ses "amis et frères" un
examen approfondi des questions. Son propos, aura
permis de débloquer la situation dès lors qu’il
aurait fermement souhaité que des décisions
concrètes sortent des assises de Yaoundé. Loin des
discours et des réunions dans lesquels la Cemac est
engluée, le président congolais aurait demandé, à
propos de Air Cemac qu’on mette de côté la
préoccupation d’argent liée aux cinq milliards
préalables à son démarrage. Denis Sassou Nguesso
aurait demandé la preuve que les outils sont réunis
pour l’amorce effective de ce projet. Toute la
soirée de mardi, des tractations au cours du banquet
offet par Paul Biya, n’ont rien apporté.
Résolutions
La séance de clôture de la neuvième conférence des
chefs d’Etat de la Cemac a débuté hier, 24 juin 2008
avec un retard de plus de quatre heures de temps.
Preuve selon des sources que l’ordre du jour de la
veille n’a pas été vidé. Pour autant, de grandes
décisions ont été prises à Yaoundé. Elles vont de la
décoration de certains acteurs et cadres de la Cemac,
aux résolutions sur le futur de la Communauté. A ce
sujet, différents postes vacants ou créés ont été
pourvus. C’est dans ce cadre que le Camerounais
Mbapou Edzenguele a été nommé directeur général de
la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac)
pour le Cameroun. Sur la même lancée, Abbas Mahamat
Touni remplace son compatriote Gata Ngoulou au poste
de Secrétaire général de l’institut monétaire sous
régional.
Sur le plan de la mise en place des institutions de
la Cemac, à côté de la mise en route du traité
révisé et la convention sur la réforme monétaire,
annoncés par le président du comité de pilotage des
réforme, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le sommet a
demandé aux pays membres de désigner leurs
représentants dans les instances de son siège à
Bangui. Dans le même ordre d’idées, une feuille de
route consensuelle devrait être élaborée sur la
libre circulation des hommes et des bien, qui,
faut-il le rappeler, n’a rien à voir avec le
déplacement des populations dans la sous région. De
même, le 1er janvier 2010 est arrêté comme date
d’entrée en vigueur du passeport Cemac.
Les chefs d’Etat de la Cemac appellent de leurs
vœux, le renforcement des capacités des forces de
sécurité des pays membres de la Cemac dans l’optique
d’assurer une plus grande sécurité à leurs Etats et
faire face à l’insécurité qui menace de
déstabilisation, la sous région. Répondant à une
doléance revenue plusieurs fois dans les allocutions
prononcées à l’ouverture des travaux mardi dernier,
le sommet appelle à la consolidation des acquis
relatifs à la création de Air Cemac. Un comité ad
hoc est créé à cet effet. L’autorité en charge de la
sécurité est ainsi transférée de la Cemac pour la
Ceac. Tout comme la Commission reçoit le mandat de
prendre attache avec toutes les compagnies
d’envergure au profit de la compagnie communautaire
en gestation en dépit du retrait de la course de Sn
Brussels.
En attendant le premier trimestre de 2009, date
arrêtée pour l’avènement du siège du parlement de la
Cemac, le sommet a dit sa satisfaction aux processus
démocratiques dans les différents pays où des
élections se sont récemment déroulées. Dans ce
chapitre, les chefs d’Etat d’Afrique centrale se
proposent d’octroyer une assistance au Tchad, pour
apporter leur soutien au "régime démocratique" du
président tchadien en proie aux assauts des
rébellions qui tentent de "déstabiliser" le pays. Au
rang des financements à allouer, résolution est
prise pour que la Beac prélève chaque année 20% de
ses bénéfices en faveur des projets communautaires.
Cependant que les Etats prendraient 10% de leur
budget pour la relance de l’agriculture.
Léger Ntiga
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La Cemac adopte des
résolutions visant à renforcer l'intégration /
L'intégration de la Cemac doit se faire au niveau
des populations, dit un politologue camerounais |
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(Xinhuanet 26/06/2008)
La Communauté économique et monétaire de l'Afrique
centrale (Cemac) ont annoncé des résolutions visant
au renforcement de l'intégration sous-régionale à
l'issue de son 9e sommet tenu mardi et mercredi à
Yaoundé.
La conférence s'est penchée sur le toilettage des
textes des différentes institutions de la
communauté, l'élaboration du programme économique
régionale, l'amélioration de la gouvernance et la
rationalisation des institutions spécialisée, selon
le communiqué final lu à la cérémonie de fermeture
par Antoine Ntsimi, le président de la commission de
la Cemac.
Les gouvernements des pays membres de la Cemac sont
invités à envoyer leurs représentants à Bangui, le
siège de la Cemac, et à mettre en place au sein de
leurs gouvernements une structure chargée de
l'intégration régionale, selon le communiqué.
La présidence de la commission va organiser un
séminaire impliquant les forces de l'ordres et de
sécurité de la sous-région en vue de renforcer leurs
capacités en matière de gestion des questions
d'immigration.
Le passeport Cemac, initialement prévu pour entrer
en vigueur en juillet 2007 et renvoyé à plus tard,
"doit être mis en circulation au plus tard le 1er
janvier 2010", dit le communiqué de la conférence
qui a rassemblé les dirigeants des six Etats de
l'espace géographique du Golfe de Guinée:
Centrafrique, Gabon Tchad, Cameroun, Congo, Guinée
Equatoriale.
Sur la plan économique, un programme régionale
devrait être élaboré au plu tard le 31 décembre 2008
et son adoption se fera au cours d'une conférence
extraordinaire des chefs d'Etats.
S'agissant de la création de la compagnie aérienne
communautaire Air Cemac pour laquelle le vol
inaugural était prévu en mars 2008, la conférence a
donné mandat à la commission de négocier avec les
compagnies existantes dans les pays membres des
modalités de mise en place d'un système transitoire
de desserte et de capital.
Concernant le renforcement des institutions
communautaires, la conférence invite les pays
membres à verser leurs contributions au budget de
construction et a décidé de l'installation du
parlement communautaire au cours du 1er trimestre
2009.
Une "journée Cemac", le 16 mars, sera célébrée
chaque année pour sensibiliser des populations aux
idéaux de l'intégration et du renforcement de
l'esprit communautaire, selon le communiqué.
Au sujet des Accords de partenariat économique (APE)
avec l'Union européenne, les dirigeants ont instruit
la commission de la Cemac de poursuivre les
négociations pour décider un délai pour un accord
régionale complet.
Les APE entre l'Afrique centrale et l'UE devait être
en vigueur dès le 31 décembre 2007, selon le
calendrier établi avec l'UE. Mais les pays de la
Cemac n'ont pas pu parler d'une seule voix. Seul le
Cameroun est parvenu à la signature d'un accord
intermédiaire avec l'UE le 17 décembre 2007.
La Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) va
désormais affecter 20% des bénéfices distribuables
aux projets intégrateurs de la communauté, selon le
communiqué. En raison de l'entrée en vigueur de
cette décision, en 2007 cette aide est de l'ordre de
10 millions d'euros.
Les pays membres sont appelés à prendre en
considération la déclaration de Maputo sur
l'allocation de 10% des budgets nationaux
d'investissement à l'Agriculture afin de faire face
à la crise alimentaire actuelle.
Sur le plan de sécurité, la Cemac condamne avec
véhémence les attaques répétées et les tentatives de
déstabilisation du Tchad et, a décidé de l'octroi
d'une aide financière et matérielle au Tchad, et
exhorte les pays amis et les organisations
internationales à lui venir en aide.
La Conférence a décidé du transfert de l'autorité de
la Force multinationale de la Cemac (Fomuc) à la
Communauté économique de l'Afrique Centrale (CEAC).
Conformément au calendrier de rotation en vigueur,
la présidence de la conférence sera assurée pour le
compte de l'exercice 2008-2009 par le président
centrafricain François Bozizé.
Les présidents Paul Biya du Cameroun, Omar Bongo
Ondimba du Gabon, Teodoro Obiang Nguema de Guinée
Equatoriale, Denis Sassou Nguesso du Congo, François
Bozizé de la République Centrafricaine et le Premier
Ministre du Tchad Youssouf Saleh Abbas ont pris part
au sommet.
A cette rencontre étaient aussi présents le
président Fradique de Menezes de Sao Tomé et
Principe, pays observateur, et le président de la
Banque Africaine de Développement (BAD), Donald
Kaberuka, invité spécial.
La Cemac, lancée en 1994 pour remplacer l'Union
douanière des Etats de l'Afrique centrale (UDEAC)
est opérationnelle depuis 1999. Les pays membres
sont unis par l'Union monétaire à travers la banque
des Etats de l'Afrique centrale BEAC. Elle compte
37,5 millions d'habitants repartis sur 3 millions de
km2 riche en produits miniers et forestiers. Fin
L'intégration de la Cemac doit se faire au niveau
des populations, dit un politologue camerounais
L'intégration de la Communauté économique et
monétaire de l'Afrique centrale (Cemac) doit se
faire au niveau des populations pour que cette idée
ne soit pas seulement au niveau des décideurs
politiques, a remarqué le politologue camerounais
Jean Emmanuel Pondi à l'occasion du 9e sommet du
bloc régional, tenu mardi et mercredi à Yaoundé.
"La volonté politique est là, mais il faut davantage
la manifester et pas simplement à ce niveau. Il est
important d'avoir des structures qui sont des
avocats de l'intégration et les peuples s'agrippent
d'avantage", a expliqué M. Pondi, chef de
Département de Politique Internationale à l'Institut
des relations Internationale du Cameroun (IRIC) dans
un entretien à la radio nationale camerounaise.
Pour M. Pondi, les étapes à franchir sont
nombreuses, qui pourront se faire au niveau du
brassage des élites intellectuelles, à travers la
mise en place des infrastructures telles des routes
d'intégration, des entreprises multinationales, des
médias communautaires qui diffusent les cultures des
pays de la zone Cemac.
"Il faudrait déplorer le fait qu'il n'y a pas
d'entreprise multinationale Cemac, parce que pour
cela il faut des industries à l'échelle de la Cemac.
D'entreprises qui soient non seulement
multinationale mais aussi à caractère intégrateur.
Je crois sincèrement que cela manque," a-t-il
expliqué.
"On peut aussi regretter qu'il n'y ait pas des
médias qui soient des médias de la sous-région qui
chaque jour rapportent des nouvelles de chacun des
pays de la sous-région pour que nous vivions en
symbiose avec tous les autres pays," a-t-il
poursuivi.
"Même pour accélérer le commerce et la culture tant
que ces instruments et autres idées n'existent pas,
il est difficile d'avoir cette conscience de la
citoyenneté Cemac. Il s'agit simplement de créer et
de forger," a-t-il dit.
Le système LMD (Licence, Master, Doctorat), qui
permettra par exemple aux citoyens dans la Cemac de
partir d'une université dans l'un des pays membres
et s'inscrire dans un autre pays, est cité par le
politologue comme un bon exemple qui pourrait
approfondir l'intégration en zone Cemac.
"Cela fait qu'il y aura un grand brassage des élites
en formation et cela pourra faire naître la
conscience de l'esprit Cemac et la conscience de
l'appartenance à une sous région," a jugé M. Pondi.
M. Pondi a aussi souligné que le 9e sommet de la
conférence des chefs d'Etats de la Cemac s'est tenu
à un moment propice où " l'Afrique est de manière
générale convoitée".
"Nous avons vu des sommets entre l'Afrique et
l'Inde, l'Afrique et la Chine, l'Afrique et le
Japon, l'Afrique et l'Union européenne, entre
l'Afrique et pratiquement toutes les grandes
entités, a-t-il expliqué, ça veut dire que l'Afrique
en générale et en particulier la région d'Afrique
centrale dont la Cemac est l'émanation la plus
complète, sont convoitées".
"Je pense que ce sommet ne peut laisser personne
indifférent (.. .) Il est illusoire de penser
aujourd'hui qu'un seul pays de la sous-région peut
avoir un impact sur l'économie mondiale. Les pays de
la Cemac peuvent peser davantage s'ils se mettent
ensembles", a précisé M. Pondi, ajoutant que, "d'une
manière générale le bilan de la Cemac est plutôt est
un bilan respectable en matière de stabilité". Fin
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Intégration en
Afrique Centrale: réalités diplomatiques et
défaillances chroniques |
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(Le
Messager 26/06/2008)
Abondamment citée en exemple dans les années 1970,
la Communauté économique des Etats d’Afrique de
l’Est qui regroupait le Kenya, la Tanzanie et
l’Ouganda, est morte froidement et précipitée dans
l’oubli par le tumulte des instabilités internes de
ses membres.
Il avait en effet suffit d’une succession de coups
d’Etat pour désorganiser toute la sous-région et
compromettre ce qui apparaissait déjà comme une
excellente rampe de lancement pour un développement
intégré et concerté à long terme. Au sommet de sa
réussite, cette organisation avait mis en place un
réseau d’échanges efficace entre ses pays membres et
disposait même d’une compagnie aérienne dont les
performances étaient très appréciées. East african
Airlines était en effet un des rares transporteurs
crédibles du continent.
Il est sans doute honnête de mentionner également le
Groupe andin, une autre expérience digne d’intérêt
en son temps, qui regroupait quelques pays
d’Amérique latine, et qui passa aussi de vie à
trépas, suite à des chamboulements politico
idéologiques internes de ses membres. Dans le cas
d’espèce, la désintégration fut la conséquence
automatique du coup d’Etat pro américain soutenu par
la CIA qui se traduisit par l’élimination physique
du président socialiste Salvador Allende et la prise
du pouvoir par une junte militaire conduite par
Augusto Pinochet. Il faut dire que les Etats Unis en
ce début des années 1970, menait une croisade
outrancière contre toutes les expériences du genre
considérées comme dangereuses pour les intérêts
américains. Les sociétés multinationales y faisaient
la loi, et tenaient les vastes gisements de cuivre
au Chili.
Le rappel de ces expériences qui ont mal tourné en
dépit du formidable espoir qu’elles suscitèrent en
leur temps, n’est pas anodin si nous nous penchons
sur la situation de la sous région d’Afrique
Centrale. Trop de bruits a été fait et continue
d’être fait autour de toutes sortes de structures
initiées explicitement ou implicitement en Afrique
Centrale. Or dans le même temps, l’observateur
averti ne peut qu’être déçu devant le peu de
réalisations effectives en termes de projets. Tout
se passe comme si les Etats membres se sont de tout
temps mis d’accord sur une espèce d’inaction, se
contentant du strict minimum pour continuer de
mériter une certaine attention internationale, ou
simplement pour servir de cache sexe face aux
homologues d’Afrique de l’Ouest.
D’un sommet à un autre, les Chefs d’Etat d’Afrique
Centrale, à la différence de ceux d’Afrique de
l’Ouest, ont plus souvent affiché et renforcé
l’impression de division et d’incohérence, que de
cohésion et d’unité autour des objectifs précis, et
des stratégies opérationnelles. Il convient
d’ailleurs de mentionner, toute exagération mise à
part, que le jugement globalement négatif porté sur
les institutions d’intégrations de la Sous région,
ont conduit les universitaires et autres chercheurs,
à ne pas trop leur consacrer des travaux de premier
plan.
Certes, il serait injuste de ne pas relever pour
s’en féliciter, le relatif succès des institutions
spécifiquement monétaires et l’excellente
collaboration entre les banques centrales. Mais
l’honnêteté voudrait aussi, qu’il soit précisé ici,
que le fait que les mécanismes de gestion, de
régulation et de contrôle monétaire s’en sortent
bien, n’est pas du tout un fait du hasard. C’est la
France, directement, qui assure réellement le
contrôle et la gestion des mécanismes monétaires et
des institutions y relatives. La raison n’a pas
besoin de mystère pour être étayée, dans la mesure
où c’est la conséquence logique de la main mise de
l’ancien colonisateur sur les Etats membres dans
tous les sens.
Le Francs CFA étant une création et un outil de
paternalisme éternel de Paris, celle-ci ne peut pas
prendre le risque de laisser dans la cacophonie,
cette monnaie dont elle est l’unique garante en
amont et en aval. Tout désordre tangible du Franc
CFA aurait des répercussions immédiates sur le
trésor français.
En fait, la tradition observée jusqu’ici, veut que
le principe de l’intégration soit d’abord le
résultat de la détermination des colonies ou des néo
colonies, selon la libre appréciation de chacun, à
demeurer soudées autour du maître, du père, du
donneur d’ordre, du protecteur, et du véritable
patron de leur destin collectif. A ce propos, c’est
à Paris et non à Yaoundé, Libreville, Brazzaville ou
Bangui, que les grands dossiers de la sous région
vont trouver régulièrement des solutions. Les Chefs
d’Etat ici ont montré et démontré à suffire, qu’ils
n’ont pas à proprement parler des relations de
travail permanentes. A l’inverse ils sont forts à
cultiver de petites animosités tenaces. Les échanges
d’experts ne sont ni choses courantes, ni pratiques
établies dans les textes. La circulation des
personnes relève encore de la magie, et il est sans
doute plus aisé pour un Camerounais d’obtenir un
visa d’entrer en Allemagne et en Belgique, que
d’obtenir un visa pour la Guinée Equatoriale.
Au chapitre de la circulation des marchandises, le
gouvernement tchadien avait un instant réorienté une
partie substantielle de ses activités d’importation
et d’exportation vers les portes des pays voisins
hors CEMAC. Il faut dire que l’on dénombrée plus de
trois cent postes de contrôles tracassières entre le
port de Douala et la ville de Ndjamena distante
d’environ 1300 km. La corruption qui ravage le
Cameroun n’est pas seule en cause, c’est le sommet
de l’Etat qui n’a rien fait pour expliquer et
éduquer ses citoyens et ses fonctionnaires sur les
implications concrètes des politiques sous
régionales.
Qu’est ce qui peut expliquer un tel désenchantement
et une perspective aussi négative?
Nous avons montré déjà tantôt, que les expériences
de l’Afrique de l’Est et du Groupe Andin, ont connu
des problèmes dès lors que des révolutions négatives
et réactionnaires, ont modifié les institutions
politiques internes des Etats. Les mêmes causes
produisent, dans une certaine mesure, les mêmes
conséquences en Afrique Centrale. A la différence de
l’Afrique de l’Ouest par exemple, l’Afrique Centrale
n’a connu que très peu de changements politiques
réels depuis 1960. Si ailleurs, les régimes
installés et soutenus à bout de bras par l’ancien
colonisateur, ont subit des secousses voire quelques
changements vers des orientations plus
nationalistes, ici l’on a assisté à de simples
replâtrages de mauvais goût sans incidence notable
sur la nature fondamentale des régimes.
Par ailleurs, le Cameroun qui de façon naturelle,
aurait du assumer le leadership de la sous région
pour servir de locomotive tant en ce qui concerne sa
structuration organique qu’en ce qui concerne la
projection de son influence dans le concert
diplomatique continental, a abandonné cette mission
depuis le départ volontaire du pouvoir de son
premier président en 1982. Son successeur Paul Biya
est complètement éloigné de la scène diplomatique et
bat tous les records d’absence aux sommets
importants. La conséquence majeure de cette
défaillance de la principale puissance sous
régionale se vérifie maintenant dans l’espèce
d’embrouille qui caractérise les quelques tentatives
de construction institutionnelle forte. L’on note
surtout l’absence de régularité dans les réunions
des organes, le non respect des calendriers, la
distorsion dans la présentation des projets,
l’incohérence généralisée, le vide normatif
chronique.
L’Afrique Centrale n’a pas de véritable chef, et une
famille sans chef, est une famille amputée, sans
direction et sans foi, qui ne peut ni impressionner
personne, in influencer quelconque dossier ou
instance, et encore moins se prévaloir de morale et
d’éthique. Dans ce contexte, il faut se méfier
d’analyser l’élection de l’ancien Ministre gabonais
Jean Pin à la Présidence de la Commission de l’Union
Africaine, comme une victoire de la région.
L’événement est à mettre à l’actif solitaire du
Gabon, et particulièrement de son bouillant mais
précieux Président, lequel en dépit de mille
adjectifs contre ses méthodes et sa personne, a
accumulé une capacité manœuvrière incontestable sur
le plan diplomatique.
En tout état de cause, le chemin est long et
tortueux, si tant est que les dirigeants de cette
sous région veulent croire en quelque chose pour des
institutions communes effectives, viables et
valables. L’optique d’une effectivité, ne laisse
malheureusement aucune chance de survie aux régimes
en place, presque tous illégitimes et dictatoriaux.
Il n’y a pas pire utopie qu’une volonté de
construction institutionnelle sans démocratisation
des espaces d’expression citoyennes nationales. En
cela, l’intégration en Afrique Centrale dans la
configuration géopolitique actuelle ne saurait être
crédible, tant les défaillances sont chroniques./.
Par SHANDA TONME
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Cemac : Paul Biya se
donne des chantiers |
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(Mutations 25/06/2008)
Le chef de l’Etat se découvre des ambitions
communautaires au moment du passage du témoin.
"Le temps n’est plus au simple replâtrage
institutionnel". Cet extrait du discours du
président camerounais, Paul Biya par ailleurs
président sortant de la Communauté économique et
monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), à
l’ouverture hier, 24 juin 2008, du neuvième sommet
des chefs d’Etat, sonne comme une sortie de sommeil,
de son année d’exercice et de l’organisation qui,
depuis un an, s’est mis sur la voie des réformes.
D’où d’ailleurs cet autre propos de Paul Biya à la
tribune du Palais des Congrès de Yaoundé qui abrite
les travaux: "Il importe que la Cemac soit dotée
d’institutions plus efficaces, à même de saisir les
chances qui s’offrent à elle et qui répondent aux
objectifs que nous nous sommes fixés".
D’autant que, poursuit-il, "pour réussir nos
réformes et faire de la Cemac un grand projet
d’avenir, nous devons être audacieux et ouverts.
Audacieux parce qu’on ne construit rien de grand
sans audace. N’ayons pas peur des idées nouvelles.
Ce sont elles qui sont porteuses d’avenir. Ouverts,
parce qu’il faut accepter de faire une place à
chaque ressortissant de nos pays dans notre sous
région, reconnaître à chacun les mêmes droits,
s’engager à concrétiser les projets structurants et
intégrateurs de notre communauté, mettre en œuvre
les libertés de circulation qui traduisent notre
volonté de donner à la Cemac le contenu qu’en
attendent les peuples d’Afrique centrale" .
Le chef de l’Etat, dans cette avalanche de projets,
fixe des objectifs, le texte et le contexte. "C’est
nourris de cette conviction que nous avons demandé à
la commission de la Cemac, de réfléchir et
d’élaborer, en liaison avec la Banque des Etats de
l’Afrique centrale et la Banque de développement de
l’Afrique centrale, un ambitieux programme
économique régional. Ce programme devrait être la
traduction de notre détermination à promouvoir de
façon harmonieuse le développement économique et
social de l’Afrique centrale", clame Paul Biya qui
parle aussi du respect des droits de l’homme devant
une assistance studieuse.
Crise alimentaire
Des préoccupations que Paul Biya partage avec le
président du groupe de la Banque africaine de
développement (Bad), le président de la commission
de la Cemac et le président de l’union des patronats
d’Afrique centrale (Unipace), André Siaka. Il s’agit
notamment de la crise alimentaire mondiale, la
détérioration du pouvoir d’achat, la hausse des
cours du pétrole et les troubles qu’elles suscitent
dans divers pays. Si André Siaka appelle de tous ses
vœux à l’avènement effectif d’une compagnie sous
régionale pour améliorer son environnement des
affaires. Cette impulsion étant le gage de la
conceptualisation de la stratégie globale du
développement de la Cemac.
De son côté face à la pauvreté sans cesse
croissante, le président du groupe de la Bad annonce
un milliard de dollars de financement voué aux
questions de développement dont des infrastructures,
l’enseignement supérieur, l’électrification, le
secteur de la santé et surtout la promotion agricole
en faveur de laquelle, il annonce de nombreux
projets. Autour de cette problématique et de celle
liée aux échanges, André Siaka souhaite la
négociation globale d’un accord avec l’Union
européenne dans le cadre des accords de coopération
économique (Ape). Autant de perspectives qui font
dire à Antoine Louis Ntsimi dans son esquisse de
bilan qu’il fait de l’année écoulée. Il parle des
réformes, de l’avènement du passeport Cemac et du
règlement qui le délimite. Il fait savoir qu’il est
un document de transport et une pièce d’identité.
Le neuvième sommet de la Cemac qui prend fin ce
mercredi à Yaoundé se tient en présence des
président Paul Biya du Cameroun, François Bozizé de
Centrafrique qui hérite du fauteuil de président en
exercice, Sassou Nguesso du Congo, d’Obiang Nguema
Mbazogo de Guinée Equatoriale, de Bongo Ondimba du
Gabon, de Fradique Menezes de Sao Tomé et du premier
ministre tchadien, Youssouf Saleh Abbas, en présence
de Chantal Biya et Monique Bozi ze. Si pour tous, le
chemin de l’intégration est plus que jamais engagé,
dans les faits, il reste des plus longs si tant est
que les outils d’intégration font défaut.
Comme d’ailleurs l’acceptation des ressortissants de
différents pays qui se font de temps à autre
expulsés des pays pourtant amis comme ce fut le cas
en décembre 2007 avec les Camerounais de Guinée
Equatoriale. Dans ce registre, la sécurité aux
frontières restent elle aussi une préoccupation.
Léger Ntiga |
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La Béac dénonce les banques commerciales
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Selon le gouverneur
de la Béac, les banques commerciales sont davantage
enclines à traiter les petites transactions. Une
activité qui représenterait 80% des actifs
financiers.
En marge de la conférence sur le développement du
secteur financier dans la sous-région Cémac tenue
tout récemment à Yaoundé, le gouverneur de la Béac a
dénoncé la sous financiarisation de cette zone.
Selon Philibert Andzembé, une économie basée sur les
exportations et centralisée dans les capitales
serait à l’origine des faiblesses du secteur
financier dans la Communauté économique et monétaire
d’Afrique centrale (Cémac). Le gouverneur de la Béac
a expliqué que le secteur financier de la Cémac
serait actuellement dominé par les banques
commerciales, davantage enclines à traiter les
petites transactions, et dont l’activité
représenterait 80% des actifs financiers. Philibert
Andzémbe a regretté que le poids du secteur
financier, mesuré par le total des actifs par
rapport au produit intérieur brut (Pib), n’en
représente que 18,6%, contre 40% pour les autres
pays de l’Afrique subsaharienne et 244% dans les
pays émergents. “Dans notre zone, le système
bancaire est extrêmement inégal entre les pays et au
sein d’un même pays. Les activités financières sont
concentrées dans les villes au détriment du monde
rural qui connaît pourtant de réels besoins de
financement des activités agricoles ”, a expliqué le
gouverneur de la Béac. Pourtant, nombre de porteurs
de projets recherchent en vain des financements
bancaires. Les économistes dans la communauté
économique et monétaire de l’Afrique centrale n’ont
de cesse de dénoncer la surliquidité bancaire dans
cette région. Une dénonciation qui laisse de marbre
les banques commerciales.
Performance
Il a par ailleurs expliqué que les économies de la
Cémac sont à la charnière entre une croissance
extravertie par le jeu des importations, et une
croissance autocentrée par le jeu de la demande
intérieure. La situation macroéconomique de la
sous-région a été caractérisée en 2007 par une
croissance du Pib réel de 4,2%, contre 3,1% en 2006,
un allègement des tensions inflationnistes à 1,7% en
moyenne annuelle, contre 5,3% en 2006 ainsi qu’un
excédent budgétaire de 9,5%. Sur la même période, la
Cémac aurait également enregistré un solde extérieur
courant de moins de 0,6% du Pib. Pour l’exercice
2008, la Banque centrale prévoit une croissance du
Pib réel de 5,6%, mais également un retour des
tensions inflationnistes qui devraient s’élever
autour de 4%. L’excédent budgétaire devrait
augmenter de 12,1% du Pib et le solde extérieur
courant positif de 4,5% du Pib pour un taux de
couverture de la monnaie à 97,8% et une masse
monétaire en progression de quelque 10,4%.
Par LCC Source :
Gabon Eco
Le 25-06-2008 |
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http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=134&code_art=23995&numero=1 |
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Deby boycotte Biya |
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Exit le 9e sommet
des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté
économique et monétaire de l’Afrique centrale. Mais
10 ans après, l’organisation manque de visibilité.
Le chef de l’Etat tchadien était le grand absent de
la 9e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement
de la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (Cemac) qui s’est tenue à Yaoundé
au Cameroun hier, 24 juin 2008. Il a préféré ne pas
faire le déplacement de Yaoundé, pour s’occuper des
rebelles qui lui donnent des insomnies ces derniers
jours. Dans ce conflit interne – le gouvernement
tchadien parle plutôt d’agression extérieure, du
Soudan notamment – qui ne date pas d’aujourd’hui, le
président tchadien se sent abandonné et isolé par
ses pairs de l’Afrique centrale. Les autorités
tchadiennes ne loupent aucune occasion pour le dire.
Le jeudi 19 juin 2008, le ministre tchadien de la
Communication, Mahamat Hissène, a été assez sévère
envers la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (Cemac). Il intervenait en direct
et par téléphone dans un débat organisé par la
chaîne de télévision privée camerounaise, Canal 2
International, sur le thème « La Cemac et ses défis
». Au fait, le gouvernement tchadien accuse la Cemac
d’inertie. Lors du raid des rebelles tchadiens à
Ndjamena en février dernier, la Cemac n’a pas
toussé. La récente attaque n’a non plus fait bouger
la Cemac dont la présidence était jusque-là assurée
par Paul Biya du Cameroun. Or 2 pays de la Cemac
(Cameroun et Centrafrique) partagent les frontières
avec le Tchad. Par ailleurs, au dernier sommet à
Ndjamena, Paul Biya était absent.
Des espoirs perdus
Au-delà des problèmes d’insécurité dus à des
conflits internes, les pays membres de la Cemac
souffrent aussi des conflits transfrontaliers. C’est
le cas des populations du Nord Cameroun qui sont à
la merci des bandes armées venant du Tchad et de la
Centrafrique, avec des complicités camerounaises.
Ici, vols du bétail, viols, enlèvements, grand
banditisme, criminalité, etc. tout s’y passe sans
que la Cemac ne soulève le moindre petit doigt. Par
ailleurs, de manière récurrente, des Camerounais
sont pourchassés et chassés de la Guinée équatoriale
et du Gabon. Jamais, la Cemac n’a ni dénoncé, ni
déploré, ni condamné ces actes de xénophobie…
Et pourtant à son lancement en février 1998, la
Cemac était porteuse de gros espoirs. Surtout que
l’Union douanière et économique d’Afrique centrale (Udeac)
dont elle héritait le passé, avait montré ses
limites 30 ans après sa création le 8 décembre 1964.
Mais aussi de par la volonté de ses fondateurs de
développer ensemble toutes les ressources humaines
et naturelles de leurs Etats pour le bien être de
leurs peuples dans tous les domaines, à donner une
impulsion nouvelle et décisive au processus
d'intégration en Afrique centrale par une
harmonisation accrue des politiques et des
législations de leurs Etats, et à assurer la
convergence des performances de leurs politiques
économiques au moyen du dispositif de la
surveillance multilatérale. En clair, les Etats
membres ont accepté de transférer, chacun, une
parcelle de sa souveraineté, au travers de la
création d'un Parlement et d'une Cour de justice
communautaires, ainsi que l’institution d’un
véritable marché commun.
Audace et ouverture
Malgré la mise en place progressive d’une
architecture institutionnelle, l’impact de la Cemac
ne se ressent pas dans le vécu quotidien des
populations de la sous région de l’Afrique centrale.
Jusqu’ici, la Cemac apparaît comme un agrégat de
projets. Les vœux de toujours se renouvellent à
chaque sommet. La libre circulation des personnes,
des biens, des services et des capitaux est un
leurre. La levée des barrières douanières reste une
vue de l’esprit. L’intégration sous régionale est
grippée. Les instruments devant faciliter la mise en
œuvre de ces réformes sont torpillés et sacrifiés
sur l’autel des égoïsmes de certains Etats membres.
Ainsi en est-il du passeport Cemac, de Air Cemac, du
marché commun, etc.
Les questions de souveraineté et de leadership
semblent de plus en plus prendre le pas sur les
objectifs communautaires. Au point que les sommets
de la Cemac constituent beaucoup plus des espèces de
tribunaux entre des chefs d’Etat des pays membres.
D’autres y vont pour arracher des postes pour leurs
compatriotes dans des organisations affiliées à la
Cemac. Pourquoi ne pas pleurer avec Paul Biya : « Le
temps n’est plus au simple replâtrage institutionnel
[de la Cemac] (…) Nous devons être audacieux et
ouverts (…) Pour donner à la Cemac le contenu qu’en
attendent nos peuples ». Sinon à quoi sert la Cemac
?
Par Noé NDJEBET
MASSOUSSI
Le 25-06-2008 |
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http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=110&code_art=23981&numero=1 |
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Le Cameroun
vainqueur de la Cemac |
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Les Lions A’
étrillent les Diables rouges du Congo 3 buts à 0.
La métamorphose de l’équipe nationale A’ a surpris
le public à la finale de la 5e édition de la coupe
de football de la Cémac, au stade Ahmadou Ahidjo de
Yaoundé. Au regard de la première partie de la
compétition, où les lions A’ avaient brillé par un
manque d’engagement et de technicité sur le terrain,
l’on ne croyait pas en leur victoire à cette finale.
La surprise a été totale. Les lions A’ n’ont pas
fait de cadeaux aux Congolais. Ils ont prouvé aux
chefs d’Etats de l’Afrique centrale présents au
stade dans l’après-midi d’hier, mardi 24 juin, que
le Cameroun est une nation du football.
Dès la première minute de la rencontre, le Cameroun,
par le biais d’Ousmaïla Baba, menace la défense
congolaise. Stéphane Kingue Mpondo commet une faute
sur un attaquant congolais à la minute suivante. Le
coup franc tiré, la course du ballon s’achève dans
les bras du portier camerounais Patrick Nyame. La
quasi-totalité de la première manche se joue dans le
camp congolais. Stéphane Kingue Mpondo fait sans
cesse la pression. 21e minute. Une erreur du gardien
de buts Patrick Nyame risque de coûter cher aux
Camerounais. Le défenseur Nguemaleu est,
heureusement, très vigilant. Il sauve les Lions A’
en déviant le cuir.
Troisième sacre camerounais
Ousmaïla Baba, qui passe pour être la vedette de la
rencontre, est stoppé dans une de ses offensives par
un tacle du joueur congolais Ngo Gildas. Le Cameroun
obtient un coup franc. Hervé Boumsong en profite
pour inscrire le premier but des lions A’. A la 38e
minute, l’attaquant Eric Yopa enflamme le public en
inscrivant le deuxième but camerounais, à la suite
d’un centre de Sébastien Ndjana. La fanfare de la
Garde présidentielle agrémente les moments de joie
des supporters. A la fin de la 1ère manche, le
Cameroun mène, deux buts à zéro.
Le Cameroun revient sur le terrain avec un regain
d’énergie. Le spectacle devient plus beau, avec
Ahmadou Ngomna, Ousmaïla Baba, et Kingue Mpondo pour
mener la danse. Les joueurs congolais essayent tout
de même d’aller en aventure dans le camp
camerounais. L’aventure n’apporte malheureusement
pas de fruits. Des jeux de passes entre Ousmaïla et
Eric Yopa incendient le public. Le coach
camerounais, Marius Omog, a l’idée de procéder à un
remplacement. Frédéric Nguimbous remplace Magadji
Boukar. Par un coup de tête, dans un cafouillage
intervenu dans la surface de réparation des buts
congolais à la 76è minute, Nguimbous offre au
Cameroun son troisième but.
Le Cameroun continue avec le beau jeu. Le public est
émerveillé. Diampamba, le gardien congolais qui a
entamé la rencontre en jonglant le ballon, question
d’amuser la foule, est malheureux. Il se bat tout de
même pour ne plus encaisser de buts. Malgré les
efforts de ses coéquipiers, ils ne parviennent pas à
réduire le score. Le match s’achève par la victoire
du Cameroun, trois buts à zéro. Le Cameroun gagne
pour une troisième fois la coupe de football de la
Cémac et conforte sa suprématie en matière de
football dans la sous région.
Distinctions
Meilleur arbitre du tournoi
Mbera Jean Olivier (Gabon)
Meilleur buteur du tournoi
Momi Hilaire (Rca), 5 butsun
Meilleur joueur du tournoi
Beaulia Cydoine (Congo)
Troisième équipe du tournoi
Rca
Deuxième équipe du tournoi
Congo
Vainqueur du tournoi
Cameroun
Par Laure NGATSING TCHUENTE
Le 25-06-2008 |
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CEMAC : Les
dossiers chauds de Yaoundé 2008 |
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Yaoundé
abrite à partir d’aujourd’hui la 9e
Conférence des chefs d’Etat de la Communauté
économique et monétaire de l’Afrique
centrale. Excepté le chef de l’Etat tchadien
représenté par son Premier ministre, tous le
autres pairs du Président Paul Biya ont
répondu présent au rendez-vous de la
capitale camerounaise. Ces importantes
assises font suite au 8e sommet tenu les 24
et 25 avril 2007 à N’Djamena, et qui est
apparu à bien des égards comme un tournant
majeur dans la vie de la CEMAC. C’est en
effet lors de la rencontre de la capitale
tchadienne qu’un bon nombre de réformes
engagées en 2005 ont pris corps, tandis
qu’une feuille de route était arrêtée pour
la poursuite de la réflexion en vue de la
mise en œuvre des autres changements
envisagés.
Au sortir de ce qu’il est convenu d’appeler
le tournant de N’Djamena, les chefs d’Etat
s’étaient donné rendez-vous à Yaoundé 2008,
pour un sommet qui devait être le point
culminant des réformes engagées en vue du
renforcement de l’intégration
sous-régionale. Les assises de N’Djamena ont
été l’occasion de poser un premier jalon de
la réforme des institutions. Une Commission
de la CEMAC, à l’image de celle de l’Union
africaine, a été instituée en lieu et place
du Secrétariat exécutif, avec à sa tête le
Camerounais Antoine Louis Ntsimi. Mais le
Secrétariat exécutif devait continuer de
fonctionner, en attendant la mise en place
complète de la nouvelle structure qui
prévoyait un commissaire par Etat membre.
La présidence camerounaise de la CEMAC
commencée à la clôture du sommet de
N’Djamena 2007 avait une feuille de route
particulièrement fournie. Jusqu’à l’actuel
rendez-vous de Yaoundé, les Etats membres
devaient avoir accompli des avancées
significatives par rapport aux réformes
engagées, de manière à assurer une plus
grande cohésion dans l’optique d’un
renforcement de l’intégration
sous-régionale.
De N’Djamena 2007 à Yaoundé 2008, les fruits
ont-ils tenu la promesse des fleurs ? Rien
n’est moins sûr. Certes, durant la
présidence camerounaise les négociations des
accords de partenariat entre l’Afrique
centrale et l’Union européenne ont fait
l’objet d’un suivi remarquable. Mais il est
apparu clairement que la réforme des
institutions pour prendre en compte les
préoccupations de répartition des postes de
responsabilité tend à prendre le pas sur les
autres défis communautaires. Le problème de
fond que constitue la libre circulation des
personnes et des biens reste posé. Le
passeport CEMAC qui devait entrer en vigueur
au 1er juillet 2007 reste à l’état de projet
; la compagnie aérienne sous régionale Air
CEMAC n’a pas décollé en mars 2008 comme
prévu.
Force est donc de noter, qu’au moment où les
dirigeants de la CEMAC se réunissent à
Yaoundé pour leur 9e conférence au sommet,
ils vont retrouver sur leur table de travail
les dossiers relatifs aux maux endémiques
qui plombent l’intégration sous régionale.
Commerce intra-communautaire insignifiant ;
difficile réalisation de projets
communautaires d’envergure ; et – encore et
toujours – cette libre circulation des
personnes et des biens qui tarde à passer du
rêve à la réalité. A ces maux sont venu se
greffer de nouveaux défis : l’envolée des
prix des produits pétroliers ainsi que ceux
des denrées de premières nécessité et de
grande consommation avec à la clé la
multiplication des mouvements d’humeur au
sein des populations contre la vie chère ;
la montée de l’insécurité avec notamment la
recrudescence de la criminalité
transfrontalière.
Pour autant, il n’y a pas lieu de jeter le
bébé avec l’eau du bain. Les chefs d’Etat de
la CEMAC ont engagé avec méthode des
réformes qui, en dépit des freins de tous
ordres, devraient à terme favoriser le
renforcement de l’intégration sous
régionale. Cameroon Tribune propose dans le
dossier qui suit un regard sur les enjeux et
défis que recèlent les dossiers chauds à
l’ordre du jour du 9e sommet de la CEMAC,
avec des éclairages et des témoignages sur
les raisons d’envisager avec optimisme le
devenir de notre sous région.
http://www.cameroon-tribune.net/uneview.php?lang=Fr&oled=j24062008&olarch= |
24/06/2008,
Augustin FOGANG |
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http://www.cameroon-tribune.net/ |
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Ensemble
ou rien |
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C’est une
affaire aux frontières du cœur et de la
raison. Un dossier qui suscite à la fois
émotion et enthousiasme, espérances et
confiance, au regard de ce qu’offre à voir
le bal des arrivées des chefs d’Etat
d’Afrique centrale, accueillis hier
après-midi à l’aéroport international de
Yaoundé-Nsimalen par leur homologue
camerounais et ovationnés dans les rues de
Yaoundé. Tout baigne précisément dans cette
capitale camerounaise parée de ses plus
beaux atours, et dont le Palais des Congrès,
en position pivot, abrite ce mardi aux
aurores, la IXème conférence des chefs d’Etat
de la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (CEMAC). De l’Hôtel
Hilton où logent la plupart des délégations
au Palais de l’Unité, du Palais des Congrès
au stade Ahmadou Ahidjo qui abrite cet
après-midi la finale de la coupe de football
de la zone CEMAC, la mise en scène est
remarquable. Le décor superbe. Le protocole
minutieusement codifié. Et pour cause. Le
Cameroun entretient avec la CEMAC un rapport
très fécond. Paul Biya en est le président
en exercice depuis le dernier sommet tenu à
N’Djamena. C’est aussi un Camerounais,
Antoine Louis Ntsimi qui a été porté à la
présidence de la Commission ; tandis que la
Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC)
a son siège à Yaoundé. Jamais l’organisation
d’un sommet sous-régional n’est montée aussi
haut dans l’intensité.
On a longtemps épilogué sur les réelles
avancées du processus d’intégration en zone
CEMAC, comme si jusque-là, rien ne
permettait de soutenir la comparaison avec
ce qui se fait ailleurs, notamment en
Afrique de l’Ouest. C’est une bien belle
querelle africaine que nous rejouent les
Cassandre de la globalisation à la faveur
des assises de Yaoundé. Toutes les
lamentations ne changeront pourtant rien à
la réalité : il est aujourd’hui difficile de
nier que l’Afrique centrale a la chance
d’être, peu ou prou, unie autour de l’idée
d’une vision partagée du concept de
l’intégration. Le monde change à très grande
vitesse et évolue vers de grands ensembles.
L’Afrique n’a aucune raison de rester à la
traîne. Reconnaissons aux six Etats membres
de la CEMAC la capacité d’affirmer à
l’unisson une forte volonté commune de
s’arracher au carcan des pesanteurs et des
égoïsmes nationaux. Ce qui se décline
clairement dans ce formidable effort
d’investissement dans les infrastructures et
autres équipements collectifs ; mais aussi à
travers des projets aussi fédérateurs que la
compagnie AIR CEMAC en gestation, ou encore
le passeport communautaire, appelé à
fluidifier la circulation des personnes et
des biens. Sur le terrain des réformes où
officie le président équato-guinéen Theodoro
Obiang Nguema Mbasogo, la CEMAC affiche ses
signes extérieurs de solidarité et de
complémentarité. Qu’il s’agisse de la
restructuration de la communauté ou du
nécessaire recentrage des objectifs, tout se
déroule sans anicroche. L’amitié et le bon
voisinage créent des obligations. Dont celle
de se dire des vérités. Normal qu’en
famille, ce « langage de la vérité »
autorise les plénipotentiaires des Etats
membres à se tutoyer, à se regarder dans les
yeux, à ne rien occulter de ce qui peut se
dresser comme barrière sur la route de
l’intégration. Toute forme d’hypocrisie en
la matière conduirait à des bricolages
institutionnels, réveillerait des attentes
impossibles à satisfaire, des illusions
perdues et de toute façon, créerait plus de
problèmes que cela n’en règlerait.
L’absence, il est vrai, de la CEMAC sur les
soucis et le vécu quotidiens des peuples de
la région nuit forcément à son crédit : choc
pétrolier, crise alimentaire, vie chère
rappellent à tous que c’est pendant les
moments difficiles que l’union prend tout
son sens.
Faut-il douter des propos de Paul Biya
lorsqu’à l’ouverture du 18e sommet de ce qui
s’appelait encore l’UDEAC le 17 décembre
1982, il assigne à ses pairs l’impérieux
devoir de maîtriser toujours davantage les
destins économiques de nos pays » ?
Evidemment, non. Tant la méfiance est
manifeste au sein des opinions publiques,
souvent allergiques à des réformes qu’elles
jugent au mieux incompréhensibles, au pis
dangereuses. Eminemment symbolique, le
tournoi de la coupe de football CEMAC qui
connaîtra son vainqueur ce soir, n’est pas
seulement une merveilleuse opération de
brassage des jeunes venus des six pays en
compétition. Il vient opportunément remettre
au goût du jour un patriotisme qui est «
l’amour de son pays », et qui n’a rien à
voir avec un nationalisme agressif et
malveillant. Qu’on se le dise bien : nous
serons ensemble ou nous ne serons pas.
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Abui
Mama, 24/06/2008 http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j24062008&idart=11811&olarch= |
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Après les retrouvailles hier à
Yaoundé-Nsimalen : ce matin, le vif
du sujet |
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Cinq chefs d’Etat et un Premier
ministre sont arrivés hier pour
prendre part au sommet.
La séance solennelle d’ouverture de
la 9e Conférence des chefs d’Etat de
la Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale
(CEMAC) a lieu ce matin au Palais
des Congrès de Yaoundé. Ce sera sous
la présidence du président
camerounais Paul Biya, président en
exercice de la CEMAC. Après la
cérémonie d’ouverture suivra en
mi-journée le huis-clos des chefs d’Etat
et de délégation.
Dans l’après-midi va se jouer au
stade omnisports de Yaoundé, la
finale de la 5e édition de la coupe
de football de la CEMAC, en présence
des chefs d’Etat et de délégation.
Hier après-midi, les hôtes de marque
du Cameroun ont été accueillis au
pavillon d’honneur de l’aéroport
international de Yaoundé-Nsimalen.
C’est François Bozizé, le chef de l’Etat
de la République centrafricaine, qui
est arrivé le premier. A sa descente
d’avion, il a été accueilli par son
homologue camerounais Paul Biya,
qu’accompagnait son épouse, Chantal
Biya. Le cérémonial d’accueil s’est
ensuite déroulé comme prévu :
honneurs militaires, exécution de
l’hymne de la CEMAC, présentation
des corps constitués, installation
au pavillon d’honneur, et transfert
à l’hôtel Hilton. Après François
Bozizé est arrivé le chef de l’Etat
de la Guinée équatoriale, Teodoro
Obiang Nguema Mbasogo. Puis, Omar
Bongo Ondimba, le président de la
République gabonaise, et Denis
Sassou Nguesso, le président de la
République du Congo. Tous les trois
ont été accueillis chacun à son tour
par Paul Biya. Youssouf Saleh Abbas,
le Premier ministre du Tchad, est
venu représenter personnellement le
président tchadien Idriss Deby Itno.
Il a été reçu à sa descente d’avion
par le Premier ministre camerounais,
Ephraim Inoni.
Le dernier chef d’Etat à avoir foulé
hier le sol de l’aéroport
international de Yaoundé-Nsimalen,
est celui de Sao Tome-et-Principe,
Fradique de Menezes. Il assiste
depuis plusieurs années à la
Conférence des chefs d’Etat de la
CEMAC en tant qu’observateur. A son
arrivée, il a été accueilli par le
président Paul Biya. Mais cette
fois-là, c’est l’hymne national des
deux pays - et non plus l’hymne de
la CEMAC- qui a été exécuté.
Rousseau-Joël FOUTE, 24/06/2008
http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j24062008&idart=11810&olarch= |
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CEMAC : Les dossiers chauds de Yaoundé 2008 |
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Yaoundé
abrite à partir d’aujourd’hui la 9e
Conférence des chefs d’Etat de la Communauté
économique et monétaire de l’Afrique
centrale. |
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Paul
Biya : Les dossiers inachevés d’une présidence |
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Le président
sortant de la Conférence des chefs d’Etat de la
Cemac laisse un héritage mitigé à son successeur à
la tête de l’organisation.
JFB
C’est le 25
avril 2007 que le chef de l’Etat tchadien Idriss
Déby Itno avait solennellement remis, comme le
veulent les usages, le drapeau de la Cemac à Ephraïm
Inoni à N’Djamena, à l’issue des travaux du 8ème
sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de cette
organisation sous régionale. Le Premier camerounais
recevait ainsi le flambeau au nom du chef de l’Etat
qu’il représentait à ces assises de la capitale
tchadienne et qui devait donc assumer la présidence
de l’organisation pour la période 2007-2008,
conformément au calendrier de rotation en vigueur.
C’était au terme d’un sommet qui avait vu la Cemac
apporter un certain nombre d’innovations à son
fonctionnement, avec l’approbation par les chefs d’Etat
et de gouvernement présents, du rapport d’étape du
comité de pilotage des réformes de l’institution. Le
pilotage de la Cemac passait ainsi d’un secrétariat
exécutif pour une présidence de la Commission, avec
des commissaires représentants les différents Etats,
dans le modèle de l’Union africaine.
Un certain nombre de missions étaient par la même
occasion dévolues au nouveau président en exercice
de la Cemac.
L’une des plus urgentes au regard du calendrier
international était le suivi des négociations des
accords de partenariat économiques (Ape) entre
l’Afrique centrale et l’Union européenne (Ue). Un
accord qui devait, selon le calendrier établi avec
l’Ue, devait intervenir avant le 31 décembre 2007.
La première difficulté est née de la caractéristique
même des pays de la sous région. Si le Cameroun, le
Gabon et le Congo sont dits à revenus
intermédiaires, le Tchad, la Guinée Equatoriale et
la République Centrafricaine, figurent toujours au
rang des pays les moins avancés (Pma). Ce qui a
constitué une première difficulté aux négociations
engagées pour l’aboutissement à la signature des
Ape. Finalement, les pays de la Cemac ne purent
parler d’une seule voie, et seul le Cameroun dans
ces négociations avec l’Union européenne et seul le
Cameroun parvint à la signature d’un accord
intermédiaire le 17 décembre 2007.
Toujours sur le plan des réformes économiques, le
Cameroun avait pour mission de suivre celles
relatives aux tarifs extérieurs communs, notamment
les tarifs douaniers qui selon des sources dignes de
foi, devraient connaître une baisse allant de 30 % à
20 %. Une mesure semblait vouée à l’échec au départ,
la mesure ayant fait l’objet de rejet de la part de
la plupart des Etats membres.
Un échec de la présidence camerounaise qui
s’ajoutait à celui lié à la libre circulation des
personnes et des biens, dont le début était fixé au
1er juillet 2007, et qui a été renvoyé pour plus
tard. A ce sujet, Antoine Louis Ntsimi, le président
de la Commission de la Cemac indiquait la semaine
dernière qu’ " Une feuille de route consensuelle qui
reviendrait à étaler sur 18 mois, une série
d’actions " allant dans le sens de la mise en route
de cette circulation des personnes et des biens.
Le passeport Cemac, prévu pour entrer en vigueur en
juillet 2007 également a été renvoyé à plus tard. On
parle de plus en plus d’une entrée en vigueur
graduelle, rien n’ayant été fait pour l’adapter aux
normes internationales qui exigent de plus en plus
un document biométrique.
L’autre dossier sur lequel les chefs d’Etat et de
gouvernement devront à nouveau plancher au cours de
leur séjour à Yaoundé est celui de la création de la
compagnie aérienne communautaire Air Cemac pour
laquelle le vol inaugural était prévu en mars 2008.
Une compagnie dont le lancement est de plus en plus
hypothétique.
L’autre fait majeur de l’échec de cette autre
présidence camerounaise de la Cemac a été marqué par
la quasi absence du chef de l’Etat camerounais sur
le terrain diplomatique dans la sous région, et
notamment dans la crise tchadienne qui a connu un
nouveau développement en février dernier, et même
dans cette énième rébellion qui empêche Idriss Deby
Itno de prendre part aux travaux de Yaoundé. Même
absence du numéro dans la crise en Rca où le "
doyen" Omar Bongo Ondimba a encore dû jouer " les
sapeurs pompiers " pour parvenir à un accord entre
le gouvernement et les rebelles centrafricains.
C’est donc une Cemac qui doit repartir de zéro qui
sera confié dès demain à François Bozizé, le
président centrafricain.
24 Jun
2008 |
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