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DOSSIER COMPLET SUR LA  CEMAC 

   
         
   
 

Cemac : les présidents d’Afrique centrale freinent-ils l’intégration régionale ?

 
  (Afrik.com 08/06/2010)

Les dirigeants des six pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale (Cemac) sont réunis ce lundi à Brazzaville au Congo. Ils veulent relancer les principaux dossiers de l’intégration sous-régionale, la libre circulation des personnes et des biens, la compagnie aérienne sous-régionale ainsi que le rapprochement des bourses de Douala et de Libreville. Cependant, ces sujets qui reviennent à chaque sommet auraient déjà abouti s’ils avaient la volonté de travailler avec efficacité.

Les chefs d’Etats d’Afrique centrale rempilent à Brazzaville. Après leur rencontre de janvier à Bangui en République Centrafricaine, les présidents équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, tchadien Idriss Deby Itno, gabonais Ali Bongo, centrafricain François Bozizé et camerounais Paul Biya ont fait, dimanche, le déplacement de Brazzaville, la capitale de la République du Congo, où ils tiennent ce lundi, avec Denis Sassou Nguesso hôte de la réunion, un sommet spécial de la Cemac. Les six présidents vont plancher sur les modalités de désignation des principaux responsables des institutions communautaires, pour les vingt prochaines années.

Ils vont aussi évoquer l’éventualité de la participation de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), la banque centrale, à l’augmentation en cours du capital de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) qui s’occupe, elle, du financement des projets créateurs d’emplois et de richesses dans la sous-région. A ces deux questions inscrites à l’ordre du jour, les chefs d’Etats ajouteront trois autres qui, ces dernières années, reviennent à tous les sommets de la Cemac, et traduisent les atermoiements de l’intégration sous-régionale : la libre circulation des personnes et des biens, le lancement de la compagnie aérienne Air Cemac, et le rapprochement des bourses de Libreville et de Douala.

Déficit d’intégration sous-régionale

Bien qu’indispensable à l’intégration sous-régionale, la libre circulation des personnes et des biens constitue l’une des principales difficultés de la Cemac. Dans son acte constitutif en 1994, cette institution avait fait de sa réalisation une de ses missions essentielles, gage selon elle d’un développement harmonieux des Etats membres. Mais seize ans plus tard, les frontières entre pays restent désespérément fermées, et les citoyens doivent s’acquitter des frais de visa pour se rendre d’un pays à un autre. La mise en place d’un passeport unique (passeport Cemac) piétine.

Ce document de voyage qui devait supprimer les visas pour les ressortissants des pays membres lors de leurs déplacements à l’intérieur de la communauté aurait dû entrer en vigueur il y a trois ans. Mais ce délai n’a pas été respecté. Pour motiver les six Etats de la Cemac à se mettre en conformité avec les nouveaux passeports biométriques, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) leur a donné jusqu’au 31 avril 2010 pour mettre en circulation les passeports communautaires. En vain. D’un sommet à l’autre, les chefs d’Etats se contentent de renvoyer à plus tard sa date d’entrée en vigueur.

Comme le passeport sous-régional, la compagnie aérienne Air Cemac est devenue un serpent de mer des sommets des présidents. Sans doute à la fin de la rencontre de Brazzaville, ceux-ci annonceront-ils une nouvelle date pour son entrée en service ? Ce ne sera pas la première fois. D’un sommet à l’autre depuis cinq ans, ils annoncent l’imminence du vol inaugural de cette compagnie censée pallier au manque de connexion inter Etat, dans une région où les réseaux routier et ferroviaire sont pratiquement inexistants. Sans pour autant qu’on voit dans le ciel le moindre avion aux couleurs sous-régionales.

Le sommet débattra enfin des problèmes engendrés par l’existence de deux bourses concurrentes dans la sous-région, la Douala stock exchange (DSX) ou bourse des valeurs mobilières de Douala, et la bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), établie à Libreville. Tous les experts conviennent que la création de ces deux bourses dans un espace aussi petit fut une erreur. D’où la nécessité d’y remédier par une fusion, ou au minimum par un rapprochement entre les deux places financières.

Des présidents qui freinent le développement de la communauté

La persistance de ces trois derniers sujets dans les agendas des sommets de la Cemac traduit le peu de volonté des présidents de travailler efficacement à l’intégration dans la sous-région. Ils sont plus préoccupés par leur prestige de dirigeant que par l’amélioration du sort de leurs concitoyens. « Notre indépendance ne peut souffrir d’ambiguïté du fait de notre union avec nos frères de la sous région, afin de relever les défis économiques et sociaux qui s’imposent à nos populations », a déclaré Paul Biya lors du huitième sommet de la Cemac, qui s’est tenu l’année dernière à Yaoundé.

Dans ce contexte, on comprend que les Etats traînent le pas au moment d’ouvrir leur frontière par le biais d’un passeport communautaire. « La Commission de la CEMAC, qui a pris toutes les dispositions techniques nécessaires à ce sujet, attend encore, malgré plusieurs rappels, la transmission par les Etats membres des spécimens de leurs passeports biométriques afin que leur conformité aux normes communautaires et internationales soient confirmée préalablement à leur émission » relève le journaliste camerounais et spécialiste de la Cemac, Jean Vincent Tchienehom, dans une tribune publiée ce lundi.

C’est pour les mêmes raisons de souveraineté que la compagnie aérienne Air Cemac, en gestation depuis neuf ans tarde à entrer en service. Alors que la « Royal air Maroc » (RAM) offrait d’apporter l’argent et le savoir-faire nécessaire à son démarrage, la plupart des Etats ont finalement renoncé à l’accord de partenariat stratégique conclu avec cette compagnie marocaine, craignant un empiétement sur leur souveraineté nationale.

L’existence de deux places financières dans la Cemac s’inscrit quant à elle dans la guéguerre qui oppose les présidents. Lorsque cinq des six chefs d’Etats de la Communauté décident, au cours d’un sommet à Ndjamena en 2000, d’établir le siège de la future BVMAC à Libreville au lieu de Douala comme le poids économique du Cameroun dans la sous-région l’exigeait, ils veulent avant tout sanctionner Paul Biya, dont ils vivent les absences répétées à leurs rencontres comme une marque de mépris. En réponse, le président camerounais décide de lancer sa propre bourse, la DSX, qui démarre ses activités un an plus tard. Le rapprochement souhaité par le sommet de Brazzaville entre les deux places financières laisse croire que les présidents commencent à comprendre l’inutilité de leurs attitudes égoïstes.

Etendront-ils cette soudaine prise de conscience aux autres maux qui minent l’intégration en zone Cemac ?


par René Dassié

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El BEAC en el centro de la cumbre de Brazzaville

 
  8 de junio de 2010

"Continúan las disfunciones en el seno del BEAC (Banco de los Estados de África Central), han señalado los jefes de Estado durante la cumbre extraordinaria de seis países de la Comunicad Económica y Monetaria de África Central (CEMAC) que se celebra desde el lunes en Brazzaville.

"Tras el nombramiento del nuevo gobernador, la conferencia (de jefes de Estado) ha podido comprobar la persistencia de disfunciones dentro del banco emisor (BEAC)", indica un comunicado en el que se da cuenta de los trabajos de la cumbre extraordinaria de presidentes. "Para poner remedio y preservar el buen funcionamiento, la cumbre ha decidido tomar medidas individuales" por medio de nuevos nombramientos, añade el texto.


El congoleño Daniel Ngassiki, por ejemplo, ha sido designado Secretario General del BEAC. En enero, durante la conferencia de Bangui, los jefes de Estado nombraron un nuevo director general en la persona del ecuatoguineano Lucas Abaga Nchama. Durante la apertura de la cumbre el presidente congoleño Denis Sassou Nguesso afirmó que "el BEAC, considerado pulmón y aliento económico y monetario, ha conocido sobresaltos, tribulaciones que lo han debilitado y desacreditado". "En la actualidad debemos ir más lejos en nuestra voluntad compartida de sanear el clima general dentro del BEAC para que nuestro esfuerzo colectivo no se vea comprometido", ha planteado. Según un informe publicado a finales de octubre, 25 millones de euros dedicados normalmente al funcionamiento de una sucursal del BEAC en París, fueron malversados por sus empleados entre 2004 y 2009.

La cumbre ha reunido además de a Sassou Nguesso, a los presidentes de Camerún, Paul Biya, de la República Centroafricana, François Bozizé, de Guinea Ecuatorial, Teodoro Obiang Nguema, al gabonés, Alí Bongo Ondimba y al chadiano Idriss Déby Itno, ha decidido también "la uniformidad en la duración de cinco años de todos los mandatos (a la cabeza de las instituciones) con la excepción del BEAC", dice el mismo comunicado.

Los jefes de Estado han abordado también el tema de Air CEMAC: "El proceso de su creación avanza, en especial gracias al contacto hecho con el socio estratégico South African Airways (SAA)" ha explicado el presidente de la Comisión de la CEMAC, Antoine Nsimi, precisando que la sede de la compañía estará en Brazzaville.

En cuanto al pasaporte CEMAC, los países estudian su implantación, Sassou Nguesso ha manifestado: "Hay que tomar medidas de protección, es necesario que los delincuentes no se beneficien de este pasaporte".

Durante su discurso de apertura, Sassou Nguesso, se ha felicitado por la puesta en marcha el pasado mes de abril del Parlamento comunitario que tiene, entre otras, la vocación de "promover la integración y el diálogo entre los pueblos, la democracia particiaptica, el Estado de derecho, las libertades y los derechos fundamentales en África Central".

"Estos esfuerzos reiterados y perseverantes dan la medida de nuestra voluntad de construir en áfrica Central una comunidad fuerte, viable y solidario", manifestó".

http://www.camerpress.net/index_1024.php?pg=actu&ppg=2&pp=2&id=754

A: Otra reunión decepcionante.

 
 

Editado y distribuido por ASODEGUE

 
     
 

Cemac: un nouveau pas vers l’intégration

 
  (Cameroon-Tribune 08/06/2010)

Les chefs d’Etat de la sous- région ont notamment planché hier sur les modalités d’application du principe de rotation des Etats membres par ordre alphabétique.

Les chefs d’Etat des six Etats membres de la CEMAC se sont séparés hier au terme des travaux d’une rencontre au sommet de l’organisation sous-régionale. En clôturant ces assises qui ont été caractérisées par un huis-clos de rigueur, Denis Sassou Nguesso, chef de l’Etat du Congo, hôte du sommet et président en exercice de la CEMAC a souligné que pour ses pairs et lui, l’intégration était désormais irréversible. Ajoutant que le temps d’une CEMAC forte et dynamique était arrivé, l’objectif étant, selon lui, de faire de l’Afrique centrale une sous-région émergente à l’horizon 2025.

Une vision qui devait s’appuyer sur une détermination d’agir. Et là-dessus, les chefs d’Etat de la CEMAC réunis à Brazzaville n’ont pas ménagé leurs énergies. Des heures durant, ils ont échangé hier après l’ouverture solennelle de leur conférence pour passer en revue l’ensemble des dossiers soumis à leur sanction par la réunion ministérielle qui s’est tenue trois jours auparavant. Mais déjà un premier huis-clos avait réuni la veille au palais du Peuple ces mêmes dirigeants à l’issue d’un banquet offert par le président Denis Sassou Nguesso à ses hôtes.

Au bout des courses, et dans le prolongement du sommet historique de Bangui, les 16 et 17 janvier derniers, les chefs d’Etat ont décidé des mesures supplémentaires au niveau de la BEAC comme parade aux dysfonctionnements qui persistent dans cette institution que le président Sassou présente comme «poumon et souffle vital» de la CEMAC. Un vice gouverneur et deux directeurs généraux ont été désignés. En même temps, il a été prescrit une démarche en direction du Fonds monétaire international qui nourrit quelques griefs à l’endroit de l’institut d’émission. L’attention particulière des chefs d’Etat à l’endroit de la BEAC se comprend et se résume en ces propos du président en exercice de la CEMAC : «la monnaie est la base de l’économie. Rien de ce qui la touche ne peut être livré à l’aléatoire et au laxisme».

Le deuxième point sur lequel ont particulièrement planché les chefs d’Etat à Brazzaville aura été les modalités d’application du principe de la rotation des Etats membres par ordre alphabétique. Ici, l’approfondissement de l’option prise à Bangui est clair. Ce principe sera étendu à tous les organes et institutions de la communauté. Par exemple et en termes plus clairs, bien qu’abritant le siège de la BEAC, le Cameroun pourra, le moment venu, pourvoir au poste de gouverneur de ladite banque. Tout comme la RCA de la Commission de la CEMAC. Toutes choses qui étaient exclues jusqu’alors dans le cadre du consensus de Fort-Lamy… Par ailleurs, le mandat pour ces différents organes et institutions à été harmonisé à cinq ans. Sauf pour la BEAC.

Mais, la conférence s’est également penchée sur d’autres dossiers avec des fortunes diverses. Air CEMAC ne volera pas d’ici la fin de l’année en cours conformément aux résolutions de Bangui. Cependant les négociations avec le partenaire stratégique Sud africain vont se poursuivre. De même, la mise en service du passeport CEMAC, bien que différée, reste d’actualité. Si beaucoup reste à faire pour «construire, en Afrique centrale, une communauté forte, viable et solidaire», le sommet extraordinaire de Brazzaville n’en constitue pas moins un jalon supplémentaire, un pas significatif sur la voie tracée.

MAKON ma PONDI
 
 

© Copyright Cameroon-Tribune

 
     
 

Cemac: les promesses de Brazzaville

 
  (La Nouvelle Expression 08/06/2010)

Le sommet extraordinaire de la Cemac, tenu hier à Brazaville, a approfondi les reformes amorcées il y a peu à Bangui, sans concrétiser la fusion des bourses ou l’établissement du passeport communautaire.

«Donner aux réformes de Bangui de la clarté, (de) les porter à la maturation pour leur permettre de mieux structurer notre action commune ». Tel était le vœu de Denis Sassou Ngesso, le président en exercice de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale hier à l’ouverture du sommet extraordinaire de Bangui. Ce 7 juin 2010 restera donc gravé comme da date historique de l conceptualisation de Quelques reformes engagées il ya peu à Bangui, et qui avait commencé par le démantèlement du consensus de Fort Lamy vieux de presque 40 ans, qui répartissait les hautes fonctions des institutions sous régionales par pays. A Bangui, les chefs d’Etats avaient décidé du principe de rotation désormais applicable dans l’attribution des hautes fonctions dans les institutions sous régionales (Commission de la Cemac, Beac, Bdeac,etc…). « Ce nouveau principe qui met fin au consensus de Fort-Lamy, mérite d’être explicité et clarifié pour que sa mise en œuvre ne souffre d’aucune tergiversation », a expliqué le Chef de l’Etat congolais hier dans son allocution d’ouverture du sommet.

Sur la question de la rotation des postes, un réunion du conseil ministériel de l’Umac a précédé les travaux des chefs d’Etats, adoptant les propositions de modalités de mise en œuvre du principe de rotation par ordre alphabétique des Etats membres, tels que réalisés par le Comité de pilotage des reformes que préside le président Obiang Nguema. Cette opération est délicate car, Les premières nominations faites à Bangui à la Beac et à la Bdeac, en vertu de ce principe de rotation, participaient du début d’application de ce principe, mais il s’agissait de mesures exceptionnelles, liée à l’ambiance trouve au sein de ces institution, et le comité du président Obiang a travaillé à tète reposée selon les intérêts de chacun des Etats et de la bonne gouvernance des Institutions et Organes de la Communauté. Trois critères seront ainsi soumis aux chefs d’Etat. la rotation par ordre alphabétique à la fin de chaque mandat en cours ; Le renouvellement systématique des mandats renouvelables ;et la position vis-à-vis de l’Etat membre abritant le Siège d’une institution.

Détournements et maladresse managériales

Brazzavile était aussi l’occasion pour les chefs d’Etats de l’Afrique centrale, d’examiner avec plus de froideurs les reformes à exécuter au sein de la banque des Etats de l’Afrique centrale, l’institut d’émission. Car face à l’ampleurs des détournements et maladresse managériales constatés au sein de la banque et qui ont ait perdre une quarantaine de milliards à la sous région, les chefs d’Etat ont dû réagir au avec une certaine brutalité, en limogeant les deux têts du gouvernement et en donnant des orientations de reformes au nouveau Gouverneur, Lucas Abaga Nchama. L’émotion étant passée, il s’agit de mettre en place un dispositif conçu dans une ambiance de sérénité, pour conduire le destin de la banque centrale commune.

« Pour sauver notre Banque, nous avons, à Bangui, agi comme nous en avions l’obligation, en y apportant le remède approprié. Aujourd’hui, nous devons aller plus loin dans notre volonté partagée d’assainir le climat général au sein de la Beac pour que notre effort collectif ne soit pas compromis. La monnaie est la base de l’économie. Rien de ce qui la touche ne peut être livré à l’aléatoire et au laxisme », a fermement rappelé M. Sassou Nguesso, le président en exercice de la Cemac.

La question du passeport biométrique communautaire a connu une avancée importante avec la présentation imminent d’un spécimen, tel que les le conseil des ministres l’a précisé à la conférence de chefs d’Etat : « le Conseil des ministres a recommandé qu’une rencontre entre la Commission de la Cemac et les opérateurs des Etats membres soit organisée, dans un délai d’un mois, pour arrêter définitivement des spécimens des passeports Cemac de chacun des Etats. Sur la base des spécimens arrêtés de façon consensuelle, chaque Etat sera autorisé à produire et distribuer son passeport communautaire ».

Les chefs d’Etat auraient souhaité trancher sur le rapprochement entre les bourses de Douala et de Libreville, conformément au mandat donné à la Cosumaf par les conférences de chefs d’Etats de Bangui. Mais il s’avère que le partie camerounais continue de faire de la resitance et à pinailler sur les termes de références de ce projet de fusion voulu ar le président Camerounais en premier. Ainsi, le conseil de ministres qui préparait les dossiers à soumettre hier aux chefs d’Etat s’est contenté d’examiner avec intérêt la proposition de rapprochement des marchés boursiers en zone Cemac formulée par la Cosumaf et suivi un éclairage du ministre camerounais des Finances sur le sujet.

« Le Conseil a demandé à la Cosumaf de poursuivre les consultations avec les acteurs du marché financier camerounais afin de proposer un schéma consensuel de rapprochement des deux bourses. Il a instruit la Commission de la Cemac d’organiser, sans délai, une rencontre entre la Cosumaf et les instances du marché financier camerounais en vue de proposer la forme, le contenu et les modalités d’harmonisation des procédures des deux marchés financiers existants dans la sous-région ».
par François Bambou

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AU CAMEROUN, LE VOL ATTEIGNE DEJA A DES NIVEAUX INCROYABLES;

 
  Marie-Claire Nnana interpellée pour vol par la sécurité présidentielle
Le Directeur général de la Société de presse et d'édition du Cameroun (Sopecam), a eu la mauvaise surprise d'être tirée à l'écart par les hommes de la direction de la Sécurité présidentielle (Dsp). C'était le 20 mai 2010 à la soirée offerte par le président de la République et madame, à ses hôtes des Cinquantenaires au palais de l'Unité.

Les agents de la Dsp voulaient que Mme le Directeur général donne des explications sur des objets qu'elle avait soutirés et introduits dans son sac à main. En effet, les caméras de surveillance avaient filmé une scène étonnante qui montrait Mme Nnana s'emparant d'un bouquet de fleurs naturelles et des raisins. Magic Fm, dans Electorat du 22 Mai, une émission de débat diffusée tous les samedis, s'est appesantie sur ce fait divers qui n'honore pas la presse. Des témoins ayant participé à la scène, confirment l'information: "J'ai vu deux personnes en costume sombre s'approcher de la dame. Au départ je n'ai rien trouvé d'anormal parce que dans ce genre de cérémonie, il y a évidemment de nombreux apartés entre personnalités. Mais mon attention e été attirée quand les deux hommes ont insisté pour qu'elle ouvre son sac à main. L'éditorialiste du quotidien gouvernemental était obligée d'obtempérer." La Météo, dans le but de recouper l'information, a contacté Mme Marie Claire Nnana par téléphone. Sa réponse a été sans appel: "Je ne parle pas à la racaille, à la presse-poubelle. Ecrivez ce que vous voulez." Mais le "geste-poubelle" du directeur général a été confirmé par des sources proches de la direction de la sécurité présidentielle qui ont d'ailleurs souligné que Mme Nnana n'était pas la seule à s'être compromise au Palais de l'Unité ce jour-là. D'autres personnalités, surtout des dames, se sont emparées d'objet de luxe: cuillères et tire-bouchons en or, de la vaisselle, etc.

Des interrogations fusent. La réaction pour le moins curieuse de notre consœur face à notre reporter, ne traduit-elle pas un complexe de culpabilité ? La vérité blesse, dit-on. Si elle n'avait rien à voir avec cette affaire, pourquoi tant d'agressivité vis-à-vis d'un confrère qui n'a voulu que recouper une information à bonne source, et du reste déjà diffusée par certaines radios de la capitale ? Avec les moyens que sa fonction de directeur général suppose, est-elle à un pot de fleurs naturelles et à des raisins près ? Sauf que des esprits avisés ne se privent pas de soupçonner dame Nnana de quelques pratiques (occultes ?), seule explication plausible de son acte au palais de l'Unité.
 
 

Écrit par Cédric Mbida | Yaoundé   Mercredi, 26 Mai 2010 10:25 © Cédric Mbida | La Météo

 
     
 

Grand banditisme: Les attaques à domicile se multiplient

 
  La création des unités de forces de l'ordre spécialisées dans la lutte contre le grand banditisme ne semble pas perturber les opérations des grands bandits qui ont trouvé comme nouvelle mode de leurs actions, les attaques à domicile.
Les patrouilles de police et de gendarmerie qui sillonnent la ville de nuit comme de jour ne parviennent pas à contrecarrer leurs attaques. Et le fameux "113" sonne toujours occupé. Les populations sont presque livrées à elles-mêmes et aucun jour ne passe sans qu'on ne déplore l'irruption de bandits armés dans un quartier de la capitale.

Après l'assassinat sauvage de Victor Binkala il y a quelques semaines à Mfandena au nez et à la barbe d'une unité de gendarmerie qui est installée non loin de son domicile, c'est au quartier Biyemassi que les bandits ont fait parler d'eux.

Ces gangsters ont fait une incursion au domicile d'un fondé de pourvoir qui a reçu une balle dans la cuisse. Ils ont emporté tous ses appareils informatiques, les téléphones et un véhicule, laissant la famille dans un traumatisme absolu.

Ces bandits qui ont opéré comme ceux de l'omnisport n'étaient sans doute pas là pour tuer, mais pour s'accaparer du matériel dont ils avaient besoin.

C'est une véritable panique qui s'est installée dans la ville. Toute personne riche ou pauvre n'est à l'abri des attaques des bandits qui pour la plupart ont le culot d'opérer à visage découvert...

La sécurité des hommes et leurs biens qui est la préoccupation du chef de l'Etat semble devenir un vain mot du fait du laxisme des unités des forces de l'ordre qui ont d'autres objectifs à poursuivre lorsqu'elles mènent les patrouilles en ville.

Si les hommes formés pour protéger leurs compatriotes ne parviennent pas à faire correctement leur travail, que peuvent les pauvres populations qui, dans un reflexe de survie, s'organisent en groupes d'auto-défense pour sécuriser leurs quartiers ?

L'approche de la coupe du monde serait pour certains observateurs l'origine de ces recrudescences du grand banditisme. Les responsables des forces de maintien de l'ordre qui ont souvent l'habitude de dire qu'ils ne peuvent pas mettre un élément derrière chaque citoyen, devraient au moins faire l'essentiel avant de se répandre dans une propagande qui a montré ses limites.

Comme en territoire conquis, les gangsters ont le vent en poupe. Personne n'ose plus laisser la porte ouverte après dix huit heures dans certains quartiers et même ceux qui ont les domiciles entourés des grandes clôtures de sécurité ne parviennent plus à se sentir en sécurité. Toujours est-il qu'ils sont les principales cibles des gangsters.
 
 

YAOUNDE - 10 MAI 2010 © Ekoumou Serges | L'Indépendant , CIN

 
     
 

Criminalité: Le cuisinier de la mère de Chantal Biya trouvé mort

 
  La police explore la piste de l'assassinat au sujet de Cyprien Owona repêché dans les eaux du Nyong samedi dernier.
Cyprien Owona n'est plus. Le cuisinier de la belle-mère du chef de l'Etat, Rosette Boutchouang, a été retrouvé mort dans les eaux du Nyong, le fleuve qui traverse la ville de Mbalmayo, samedi, 8 mai 2010. Difficile de savoir dans quelles circonstances tant le silence semble d'or dans cette ville de 100.000 habitants. A l'image du calme des eaux noires du Nyong, les populations semblent s'être passées le mot. "Je ne suis pas au courant d'une telle affaire. Un corps retrouvé dans le Nyong samedi dernier?", s'interroge un conducteur de moto taxi de la ville, pressé de disparaître. Comme s'il passait un interrogatoire, le jeune homme dévisage son interlocuteur et plus rien. Et son collègue de se souvenir "seulement qu'il y a un mois, on a retiré le corps d'un élève de ce fleuve. Il s'était noyé". Quant au corps du week-end dernier, "aucune idée", lance un commerçant situé à moins de 100 mètres du pont sur le Nyong, juste en face de la cathédrale. Les recherches auprès de la brigade de gendarmerie se sont révélées vaines.

Dans une causerie fortuite en face du stade municipale de la ville, des "hommes en uniforme" des différents corps semblent se faire des confidences. Ils révèlent que le corps d'un homme (Cyprien Owona en effet) a été retrouvé dans les eaux du Nyong samedi dernier et déposé à l'hôpital du district de Mbalmayo. L'on apprend donc indiscrètement que c'est la police qui s'occupe de l'enquête. L'un des orateurs en guise de confidence, révèle que "l'autopsie a même déjà été effectuée et a révélé que la personne retrouvée morte a été identifiée comme étant Cyprien Owona, cuisinier en service à la présidence de la République où il résidait régulièrement. Il apparaît par ailleurs qu'il aurait été tué loin des eaux du Nyong. Et que le corps a plutôt été transporté jusqu'à Mbalmayo. Au commissariat de sécurité publique: Motus et bouche cousue. Les policiers affichent leur surprise. "D'ailleurs, le commissaire n'est pas là. Repassez demain", conseille un inspecteur de police. L'on apprendra néanmoins que, bien que cette unité de sécurité publique continue de mener les enquêtes, l'enquête a été confiée a la police judiciaire. Même si le corps de la victime reste encore à la morgue de l'hôpital de Mbalmayo.

C'est en effet, le jeudi 06 mai dernier que Cyprien Owona, cuisinier de la mère de Chantal Biya, première dame du Cameroun, a quitté sa résidence dans l'enceinte du Palais de l'Unité à Yaoundé. Selon des informations concordantes, M. Owona se rendait à Kondengui pour rendre visite à l'un de ses enfants malades. D'après les mêmes sources, séparé de son épouse qui garde les fruits de leur union, Cyprien Owona ne se retrouvera que dans les eaux du Nyong à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé, trois jours plus tard. Sans vie, le corps a été déposé à la morgue de l'hôpital de district de Mbalmayo pour une autopsie. Dans la capitale camerounaise, personne n'ose aborder le sujet. Dans les milieux de la police et de la gendarmerie, l'on conseille la prudence au reporter de Mutations. Du côté de la présidence de la République où il résidait, le mutisme est d'or. L'on ne parle pas davantage à la direction de la police judiciaire au quartier Elig Essono à Yaoundé. Les efforts pour joindre ses proches se sont révélés vains d'autant que certains officiels n'ont pas souhaité que le reporter de Mutations prenne attache avec sa famille ni même son ex épouse.
 
 

Mbalmayo - 12 MAI 2010 © Justin Blaise Akono | Mutations

 
     
 

100 millions de FCFA en coupures de dollars saisis sur deux faux monnayeurs au Cameroun

 
 

 

8 mai 2010 dans Dépêches, Non classé 37 vues

APA-Doua­la (Ca­me­roun) La po­lice ca­me­rou­naise a mis la main sur deux faux mon­nayeurs à Kye-Os­si (Sud), à la fron­tière avec le Gabon et la Gui­née équa­to­riale, alors que les faus­saires ten­taient de sor­tir du pays avec de faux dol­lars d’une va­leur de 100 mil­lions de francs CFA.

D’après la po­lice, les faux dol­lars por­taient no­tam­ment l’es­tam­pille du Fonds mo­né­taire in­ter­na­tio­nal (FMI), des mo­tifs dif­fé­rents avec les vrais dol­lars.

Les pre­miers élé­ments de l’en­quête di­li­gen­tée par la po­lice ré­vèlent que les deux faux mon­nayeurs s’ap­prê­taient à écou­ler leur butin à tra­vers des com­plices qui se trou­ve­raient de part et d’autre de la fron­tière.

« Ils ont passé aux aveux com­plets et se­ront bien­tôt pré­sen­tés au par­quet pour leur dé­fer­re­ment en pri­son », confié l’en­quê­teur.

Les au­to­ri­tés ca­me­rou­naises, ga­bo­naises et équa­to-gui­néennes ont in­sis­té ces der­niers temps sur « le ren­for­ce­ment du cor­don de sé­cu­ri­té trans­fron­ta­lière », alors que des actes de ban­di­tisme sont si­gna­lés de part et d’autre, ce qui avait entre autres, amené la Gui­née équa­to­riale à fer­mer sa fron­tière avec le Ca­me­roun il y a quelques mois

En vi­site au Ca­me­roun ré­cem­ment, le gou­ver­neur équa­to-gui­néen de Kye-Ntem, Asene Eyama, avait no­tam­ment évo­qué « la mul­ti­pli­ca­tion des agres­sions per­pé­trées par des Ca­me­rou­nais sur des Equa­to-Gui­néens ».

Dans la fou­lée, le Dé­lé­gué gé­né­ral à la su­reté na­tio­nale (DGSN), Em­ma­nuel Edou, avait pro­mis l’in­ten­si­fi­ca­tion de la lutte contre la fraude et le ban­di­tisme, des « actes ré­pré­hen­sibles qui contri­buent à ter­nir les re­la­tions de fra­ter­ni­té entre le Ca­me­roun d’une part, et le Gabon et la Gui­née équa­to­riale d’autre part ».

Le ren­for­ce­ment en fin avril der­nier du cor­don de sé­cu­ri­té par les au­to­ri­tés ca­me­rou­naises com­ment déjà à por­ter les fruits.

 
 

MBOG/od/APA    07-05-2010

 
     
 

Delincuencia en la frontera

 
  11 de mayo de 2010

La agencia APA difundió el pasado fin de semana el despacho siguiente: "Douala (Camerún).- La policía camerunesa ha detenido a dos falsificadores de moneda en Kye-Ossi (sur), en la frontera con Gabón y Guinea Ecuatorial, cuando intentaban salir del país con dólares falsos con un valor de 100 millones de francos CFA.

Según la policía, los falsos dólares llevaban el sello del Fondo Monetario Internacional (FMI), un motivo diferente del de los verdaderos dólares.

Los primeros datos de la investigación llevada a cabo por la policía indican que los dos falsificadores pretendían distribuir su botin por medio de cómplices situados a uno y otro lado de la frontera.

"Lo han confesado todo y se les presentará ante la justicia para llevarlos a prisión", indica el investigador.

Las autoridades camerunesas, gabonesas y ecuatoguineanas han insistido en los últimos tiempos en el "refuerzo del cordón de seguridad transfronterizo", mientras que unos y otros se refieren a la comisión de actos delictivos, lo que ha llevado a Guinea Ecuatorial a cerrar su frontera con Camerún hace varios meses.

En una visita reciente a Camerún, el gobernador ecuatoguineano de Kye-Ntem, Asene Eyana, se refirió a "la multiplicación de agresiones perpetradas por cameruneses contra ecuatoguineanos".

Sin esperar más, el Delegado General de la Seguridad Nacional (DGSN), Emmanuel Edou, había prometido intensificar la lucha contra el fraude y los delitos, "actos reprensibles que contribuyen a empañar las relaciones de fraternidad entre Camerún por una parte y Gabón y Guinea Ecuatorial por otro".

El refuerzo a finales de abril del cordón de seguridad por parte de las autoridades camerunesas han comenzado ya a dar sus frutos".

http://www.afriqueavenir.org/2010/05/08/100-millions-de-fcfa-en-coupures-de-dollars-saisis-sur-deux-faux-monnayeurs-au-cameroun/
A: La entrada en Guinea de delincuentes procedentes de Camerún es un hecho real. El reflejo en la población (el temor de la población) ante este hecho existe también. Frente a esta situación sólo cabe coordinación y eficacia policial por parte de todos los estados implicados. ¿Puede decirse, como parece indicar el despacho de APA, que la responsabilidad de todo corresponde a Camerún y que el gobierno de Guinea Ecuatorial cumple con cerrar la frontera? A nosotros nos parece que el cierre de la frontera tiene poco que ver con el control de los delincuentes. Los delincuentes pueden pasar (y pasan) a campo a través por una frontera terrestre de difícil control y por los puestos fronterizos sobornando a los policías. Con la frontera cerrada se produjo un hecho tan terrible y tan espectacular como la entrada clandestina y posterior asesinato de siete inmigrantes cuyos cadáveres aparecieron en un vertedero de Bata. ¿Quienes fueron sus autores? ¿Cómo pasaron la frontera y cómo llegaron a Bata los siete asesinados? ¿Estos hechos son también atribuibles a delincuentes cameruneses? La policía ecuatoguineana ha mantenido silencio desde que empezaron a parecer implicados algunos transportes pertenecientes a empresas de la familia Obiang...

La seguridad de los ciudadanos y el control (hecho con métodos razonables y respetuosos con sus derechos) de los delincuentes son responsabilidad de la policía ecuatoguineana. ¿Esta capacitada para cumplir esta tarea? ¿Saben hacer otra cosa que maltratar a unos y otros? Tenemos serias dudas sobre su capacidad técnica y también sobre su voluntad de resistir y combatir los métodos de corrupción que se les plantean en la frontera o fuera de ella. Tener una policía brutal e insolvente puede ser útil cuando lo único que se espera de ella es que aterrorice a la población. Sirve de poco cuando deben hacer frente a problemas más complicados como el que ahora les supone la existencia de delincuentes de una cierta entidad, cameruneses y ecuatoguineanos, a uno y otro lado de la frontera. Para hacer estas cosas sirve la idea de la seguridad como derecho y servicio a los ciudadanos. Algo que está en los antípodas de lo que hace y quiere hacer el dictador...
 
 

Editado y distribuido por ASODEGUE

 
     
 

Pourquoi les équatoguinéens rejettent le Passeport Biométrique CEMAC?

 
  Les équatoguinéens victimes pour l'énième fois des malfaiteurs camerounais.
La population équatoguinéenne n'a plus de replie chaque jour qui passe, il y a des personnes qui sont attaquées et tuées par les assaillants camerounais. Les malfaiteurs camerounais terrorisent la population équatoguinéenne.  Plusieurs groupes des personnes armés avec des machettes et de couteaux, ont attaquées les commerçants équatoguinéens de la Ville frontalière d'Ebebiyin: Les assaillant venaient de Kye Ossi Camerounais où ils sont logés dans l'hôtel Etoile de ce bourgade selon les propos du gouverneur de la province de Kie Ntem, Mr. Asene Lucio. Mais d'après les autorités camerounaises, le gouverneur équatoguinéen les accusent sans fondement, ni image, et voici ci-après les images des personnes attaquées par les grands bandits de longs chemin du Cameroun, et  voilà ce que Mr Ntsimi Antoine appelle la solidarité quant il parle de l'intégration sous-régionale. Une façon déguisée, non seulement de piller la Guinée Equatoriale mais également de tuer les équatoguinéens comme des porcs. Si les équatoguinéens ne font pas attention, ils pourront un jour se retrouver tous dans le cimetière d'EBo'o (Ebebiyin) comme résultat de la volonté de ces malfaiteurs qui attendent tranquillement le passeport biométrique pour mettre en œuvre leur plan diabolique.

Comme les autorités camerounaises rejetaient l'affirmation du gouverneur en demandant des preuves, c'est-à-dire les  images, nous avons l'honneur de vous les donner ci-après pour que le monde entier sache la vérité pourquoi les équatoguinéens rejettent à 95% le passeport biometrique CEMAC.
 
 

Mr. Asene Eyama Lucio
Gouverneur de Kie Ntem

Voici ci-après les Photos des victimes de la tentative d'assassinats contre les commerçants équatoguinéens perpétrées par les camerounais à Ebebiyin (images d'Adansy)

 
  D'après ces images, on peut se demander aux camerounais, si c'est cela l'intégration sous régionale que leur compatriote Mr. Ntsimi Antoine s'acharne  avec son passeport biométrique, un véritable larme de crocodile pour mieux achever les équatoguinéens comme les montrent les images précédentes.  
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  Le Cameroun accusé de servir de base arrière aux bandits armés
(Camer.be 27/04/2010)

Lucio Aseme Eyama, gouverneur de la province de Kyé-Ntem, l’a affirmé au cours d’une réunion de crise hier. Lucio Aseme Eyama, gouverneur de la province de Kyé-Ntem en Guinée-équatoriale, est arrivé à Ebolowa hier,lundi 26 avril 2010, à la tête d’une délégation constituée de ses collaborateurs. Au menu de cette visite, une réunion de crise tenue à la station régionale Crtv/Sud avec les autorités camerounaises.

Sans détours, s’exprimant en espagnol (la traduction était assurée par un enseignant de la ville d’Ebolowa) Lucio Aseme Eyama a accusé le Cameroun de servir de base arrière à des bandes armées qui attaquent son pays : « Des bandes armées en provenance du Cameroun font des incursions en Guinée équatoriale. Elles assassinent et cambriolent dans notre pays », a accusé le chef de la délégation équato-guinéenne. Lucio Aseme Eyama a ajouté que « ces bandits de grand chemin qui attaquent régulièrement la Guinée équatoriale sont hébergés à l’hôtel Etoile dans la ville de Kyé-ossi ».

Visiblement embarrassé, Jules Marcellin Ndjaga, gouverneur de la région du Sud a dit apprendre cette nouvelle à l’instant, de la bouche de son homologue équato-guinéen, et a donné la parole à Jean Bienvenu Abanda, préfet du département de la Vallée du Ntem, qui gère la frontière avec ce pays voisin.

Le préfet de la Vallée du Ntem a répondu qu’il n’y’a rien d’alarmant du côté du Cameroun. Les collaborateurs du gouverneur de la région du Sud présents à cette réunion se sont dits surprises par la démarche de leurs hôtes équato-guinéens. Les autorités camerounaises présentes à la réunion de crise ont d’ailleurs sollicité un débat avec la partie équato guinéene afin de faire éclore la vérité. Refus catégorique de Jules Marcellin Ndjaga, gouverneur de la région du Sud, soucieux de ménager les visiteurs et de ne pas créer un incident diplomatique. Toutefois, au terme de la réunion de crise, certaines autorités camerounaises ont exprimé leur indignation face la démarche équato guinéene.

Une autorité administrative ayant requis l’anonymat a ainsi accusé la Guinée équatoriale d’espionnage, car, ne comprenant pas comment le gouverneur de ce pays maîtrise avec une telle précision l’hôtel qui hébergerait ces présumés bandits. En outre, se défend la partie camerounaise, des fouilles, enquêtes et interpellations sont régulièrement menées par les autorités camerounaises à la frontière, pour sécuriser la limite entre les deux pays.

Et parlant de l’hôtel qui abriterait des bandes armées à Kyé-ossi pour attaquer la Guinée équatoriale, la même autorité administrative affirme que c’est un pur mensonge, un prétexte pour chercher des querelles inutiles au Cameroun « tout ceci pour justifier les nombreux refoulements et traitements inhumains dont sont victimes nos compatriotes dans ce pays voisin. La preuve, seulement ce mois d’avril 2010, 24 étrangers ont irrégulièrement été refoulés de la Guinée équatoriale, parmi lesquels, 12 Camerounais », dit notre interlocuteur.

© Le Jour : Jérôme Essian

© Copyright Camer.be
 
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  27 de abril de 2010

El gobernador de Kie-Ntem acusa a Camerún de servir de retaguardia a delincuentes armados que atacan Guinea

"Lucio Aseme Eyama, gobernador de la provincia de Kyé-Ntem, lo ha dicho ayer en el curso de una reunión de crisis. Lucio Aseme Eyama, gobernador de la provincia de Kyé-Ntem de Guinea Ecuatorial, llegó a Ebolowa ayer lunes, día 26 de abril de 2010, a la cabeza de una delegación integrada por sus colaboradores. En el orden del día de esta visita, una reunión de crisis celebrada en la estación regional Crty/Sud con las autoridades camerunesas. Sin rodeos, expresándose en español (la traducción la hacía un enseñante de la ciudad de Ebolowa) Lucio Aseme Eyama ha acusado a Camerún de servir de retaguardia a las bandas armadas que atacan su país: "Bandas armadas procedentes de Camerún hacen incursiones en Guinea Ecuatorial. Asesinan y roban en nuestro país", ha acusado el jefe de la delegación ecuatoguineana. Lucio Asema Eyama ha añadido que "estos bandoleros que atacan regularmente Guinea Ecuatorial están hospedados en el hotel Etoile en la ciudad de Kyé-Ossi". Visiblemente desconcertado, Jules Marcellin Ndjaga, gobernador de la región de Sud se ha dicho informado en aquel momento por boca de su homologo ecuatoguineano y ha dado la palabra a Jean Bienvenu Abanda, prefecto del departamento de la Vallée du Ntem, que gestiona la frontera con el país vecino.

El prefecto de la Vallée du Ntem ha respondido que no había nada alarmante en la parte camerunesa. Los colaboradores del gobernador de la región Sud presentes en esta reunión se han dicho sorprendidos por el comportamiento de sus huéspedes ecuatoguineanos. Las autoridades camerunesas presentes en la reunión han solicitado de inmediato un debate con la parte ecuatoguineana para que aflore la verdad, lo que ha sido rechazado categóricamente por Jules Marcellin Ndjaga, gobernador de la región de Sud, deseoso de tratar bien a los visitantes y no crear un incidente diplomático. Sin embargo, al final de la reunión de crisis, algunas autoridades camerunesas han expresado su indignación ante la actitud ecuatoguineana.

Una autoridad administrativa que ha solicitado el anonimato ha acusado a Guinea Ecuatorial de espionaje, porque, no entiende como el gobernador de esto país conoce con tal precisión el hotel en el que se hospedarían estos presuntos bandidos. Además, se defiende la parte camerunesa, se llevan a cabo regularmente registros, investigaciones y detenciones en la frontera para garantizar el limite entre los dos países.

Y hablando del hotel en acogería a los bandidos armados en Kyé-Ossi para atacar a Guinea Ecuatorial, la misma autoridad administrativa afirma que es un puro embuste, un pretexto para buscar conflictos inútiles con Camerún "todo ello para justificar las numerosos rechazos y los tratos inhumanos de los que son víctimas nuestros compatriotas en el vecino país. La prueba está en que, sólo en el mes abril de 2010, 24 extranjeros han sido irregularmente rechazados en Guinea Ecuatorial, entre ellos 12 cameruneses", dice nuestro interlocutor".

Fuente: Le Jour, Jérôme Essian.

Editado y distribuido por ASODEGUE
 
     
 

http://www.camer.be/index1.php?art=9870&rub=11:1

 
     
 

La CEMAC des peoples

 
  (Cameroon-Tribune 16/04/2010)

« Les peuples prospères n’ont pas de géographie. » N’y-a-t-il pas lieu de considérer aujourd’hui comme une boutade cette assertion du poète français Pierre Louÿs écrite à l’aube du XXe siècle alors que l’intangibilité des frontières, particulièrement en Afrique de l’OUA à l’UA constitue maintenant l’une des règles de base de la coexistence pacifique entre les Etats ?

Tout en réfutant l’idée sous-jacente d’expansionnisme qu’elle pourrait véhiculer, cette affirmation laisse penser de nos jours à la construction de la prospérité à travers de grands ensembles géographiques régionaux ou continentaux tels qu’ils se développent en Europe, aux Amériques, en Asie ou en Afrique. Au demeurant, l’un des objectifs fondamentaux de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) demeure de construire la prospérité pour les peuples et les pays de la sous-région. La stratégie pour y parvenir est connue. Les cinq institutions communautaires sont d’ores et déjà en place : l’Union économique de l’Afrique centrale, l’Union monétaire de l’Afrique centrale, la Cour de Justice, la Cour des comptes et le parlement communautaire. Les structures de la CEMAC, notamment la conférence des chefs d’Etat, la commission, la BEAC, la BDEAC etc sont chargées d’œuvrer pour la création et le bon fonctionnement des outils du développement commun, ainsi que pour l’animation et la consolidation d’un esprit d’intégration.

Le chemin pour y parvenir, nul ne l’ignore ni ne le cache, est long et parsemé d’embûches. Voilà pourquoi l’installation du parlement communautaire, inauguré hier à Malabo, mérite d’être considérée comme une avancée significative. La gestation durait, en effet, depuis une dizaine d’années. Ainsi, les peuples de la sous-région auront désormais voix au chapitre, à travers leurs représentants. Ceux-ci sont chargés notamment de porter leurs aspirations, de voter le budget de la commission dont ils contrôlent l’action.

Tout cela apparaît encore éloigné de la vie quotidienne des peuples de la CEMAC. Cependant sont mis en place des jalons pour l’animation par tous les six Etats de l’indispensable esprit communautaire. Il en est aussi de l’instauration de « la journée CEMAC », il y a deux ans, à l’issue du sommet des chefs d’Etat à Yaoundé. La journée du 16 mars, choisie, à cet effet, doit donner l’occasion à chaque Etat d’intéresser les peuples de la sous-région à la vie et au développement communautaire. La compétition de football dénommée « coupe CEMAC » participe du même esprit. Toutefois, et cette réalité est connue de tous, l’attente la plus forte des peuples a trait à la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que son corollaire, le passeport biométrique CEMAC. Que signifierait une CEMAC des peuples s’il n’y a pas de brassage des populations ? La conférence des chefs d’Etat à Bangui a réaffirmé sa volonté de faire de la libre circulation une réalité en 2010 avec la mise en œuvre effective du passeport CEMAC au premier trimestre. Au siège de la CEMAC, quatre pays sur six ont fait tenir leurs dossiers complets. Il demeure encore nécessaire d’abattre des barrières physiques aux frontières et psychologiques pour réussir le saut de l’intégration. L’on voit pourtant avec quel enthousiasme les peuples s’organisent quand ils ont l’occasion de se retrouver. L’exemple des foires organisées par les femmes de la sous-région à Abang-Minko comme celui des marchés périodes sous-régionaux sont éloquents à cet égard. Les moyens de communications modernes (routes, téléphone etc), mieux intégrés devraient puissamment contribuer à asseoir cette CEMAC des peuples tant espérée.
 
 

ESSAMA ESSOMBA    Copyright Cameroon-Tribune

 
     
 

Malabo: Le siège du Parlement communautaire est installé

 
  (Bonaberi 16/04/2010)

Les cinq députés camerounais qui siègeront au Parlement communautaire à Malabo en compagnie de leurs pairs de la sous région sont déjà connus.

Ce jeudi 15 avril 2010, le siège du Parlement Communautaire a été inauguré à Malabo en Guinée Equatoriale. C’était en présence des présidents des six Etats membres de la Cemac ainsi que de Radique de Menezes, le président de Sao Tomé et Principe, qui y était en tant qu’observateur.

Un retard est cependant à souligner relativement à cette inauguration puisque l’Acte additionnel CEMAC-CCE-09 de la réunion des chefs d’Etats du 25 juin 2008 prévoyait l’installation de celui-ci « au cours du 1er trimestre 2009 ».

Créé par le Traité CEMAC révisé en 2008, le Parlement Communautaire est l’une des institutions de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) chargé du contrôle démocratique des institutions et organes participant au processus décisionnel de la Communauté. Au plan juridique, le Parlement communautaire est appelé à légiférer non sous forme de lois comme les parlements nationaux, mais par voie de directives.

Ces directives « lient tout Etat membre destinataire quant au résultat à atteindre tout en laissant aux instances nationales leur compétence en ce qui concerne la forme et les moyens ». Ces directives forment avec les actes additionnels au Traité Cemac, les règlements et les décisions les actes juridiques de la Communauté.

Cette installation précède celle des députés qui y siègeront. Le Parlement communautaire comptera 30 députés, soit cinq par Etat membre. Les députés camerounais qui y siégeront sont: Hilarion Etong, Joseph Mbah Ndam, Haman Tchiouto, Aliyoum Fadil et Sop Jean Georges. Le Parlement communautaire contrôle l’exécutif de la Cemac à travers le suivi des activités de la Commission de la Cemac. Les textes prévoient qu’une fois désigné, le président de cette commission présentera au Parlement son programme d’action.

Cette présentation sera suivie de débats à l’issue desquels des recommandations pourraient être émises par voie de résolutions. Il devra également soumettre, chaque année, un rapport général sur le fonctionnement et l’évolution de l’espace sous régional, pour examen. Les membres du Parlement communautaire peuvent, à l’exemple de leurs pairs des chambres nationales, user de questions parlementaires, motions de censure, interpellations et commissions d’enquête.

La mise en place de ce parlement a été préparée par une commission parlementaire mise en place en 2000 et chargée de contribuer à l’élaboration des textes devant le régir. Le lancement de ce Parlement est l’aboutissement du travail de mise en place effectué par la Commission parlementaire créée en 2000.

Elle comptait cinq parlementaires par Etat avec pour mission de préparer l’installation du Parlement, en contribuant à l’élaboration des textes organiques devant le régir. Ladite commission faisait jusque-là office de Parlement Communautaire transitoire.

Le chef de l’Etat du Cameroun qui s’est rendu à Malabo en compagnie de son épouse ce 15 avril 2010, a regagné Yaoundé le même jour.

Par Redaction Bonaberi.com (Anne Mireille Nzouankeu)
 
 

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CEMAC: le parlement communautaire s’installe

 
   La cérémonie officielle prévue ce jour à Malabo (Guinée équatoriale).

Pas besoin d’être devin pour comprendre que Malabo abrite ce jour une importante cérémonie. Aux travaux traditionnels d’assainissement et d’embellissement de la ville, sont venus s’ajouter ces derniers jours des travaux spéciaux. On bouche les trous ici et là sur la chaussée, on pavoise les rues, on balaie et parfois même on lave. Au siège du parlement de la Communauté des Etats d’Afrique centrale, on met la dernière main aussi bien au bâtiment qu’aux aires extérieures. Sous le regard de la sécurité.

Au bout d’un beau boulevard qui s’étire sur plusieurs kilomètres, longeant parfois des bidonvilles, et vous conduit de la ville ancienne (coloniale et caractérisée par son architecture) vers Malabo 2, nouvelle ville, un grand rond-point. Sur la droite de cette place – où trône l’immeuble de la Société nationale des hydrocarbures, le futur premier ministère et le siège de la CCEI de Guinée équatoriale – le parlement qui abrite ce matin une cérémonie pleine de symboles.

Symbole de splendeur au dehors. Bien implanté sur quatre niveaux sans compter les installations techniques en sous-sol, l’immeuble explose au soleil avec son aluminium et ses immenses panneaux de verre. La somptueuse esplanade annonce déjà les ballets de limousines qui vont s’y dérouler à l’occasion des grands événements. Le premier, l’installation officielle du parlement se tenant aujourd’hui même. Quand aux jardins, ils prennent place entre les allées de béton et de pavés, mélangeant arbustes, fleurs et pelouses.


Dernière institution des la CEMAC

Symbole de majesté au-dedans, ce parlement. Un hémicycle richement installé où boiseries et aluminium conjuguent leur harmonie. Un cadre de travail pour les parlementaires – cinq issus de chacun des six pays membres (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée Equatoriale) de la CEMAC (communauté économique des Etats de l’Afrique centrale).

Le parlement communautaire est la dernière institution de la CEMAC qui soit mise en place. Les quatre autres (Union économique de l’Afrique centrale, l’Union monétaire de l’Afrique centrale, la Cour de Justice et la Cour des comptes) sont déjà opérationnelles. Le parlement a pris dix ans pour se mettre en place. Le temps de trouver les modalités de désignation de ses membres, les règles de son fonctionnement et quelques autres paramètres à régler. Une période pendant laquelle une commission interparlementaire regroupant des députés des six parlements nationaux a travaillé.

Symbole d’intégration aussi et surtout. La mise en place du parlement communautaire vient comme pour légitimer la construction de l’ensemble sous-régional. Pour l’honorable Hilarion Etong, premier vice-président de l’Assemblée nationale du Cameroun et chef de file des cinq parlementaires camerounais (Mbah Ndam, Haman Tchiotou, Alioum Fadil, Sop Jean Charles) au sein de l’institution communautaire, l’intégration connaît avec le parlement un pas en avant. Elus des différents peuples, les parlementaires se feront la voix des peuples qui se sentent si proches. Et qui aspirent à partager les bienfaits de la vie en communauté.

Le parlement qui entre ainsi en fonction a une double mission : contrôler l’action de la Commission, organe qui met en œuvre la politique décidée par la Conférence des chefs d’Etat et voter le budget de la Commission. A travers ses recommandations, le parlement va également orienter l’action de la Commission. D’autant plus que le programme économique régional sera présenté et débattu devant cette instance avant sa mise en œuvre. Une occasion pour les élus de faire prévaloir les intérêts des populations qu’ils représentent.


Langue officielle

La vie professionnelle d’un reporter est un éternel apprentissage. Alors quoi de neuf sur ce coup ? Juste une affaire de langue. Vous connaissez les institutions et ce qu’elles ont de formel. Statuts, sigles, logos, langues officielles et quelque autres rigidités. Et les populations sont priées de bien vouloir se soumettre à ce carcan.

Mais, il arrive que les contacts entre les hommes et les femmes soient bloqués par des histoires de langues. Les reporters camerounais en Guinée Equatoriale l’ont éprouvé. D’un côté, on parle le français ou l’anglais, de l’autre on parle espagnol. Il suffit que la partie qui parle espagnol ne pige aucun mot de français ou d’anglais et que l’autre ne connaisse rien à la langue de Cervantes pour qu’une barrière s’installe.

Barrière que le langage des gestes peut permettre de surmonter. Mais très souvent, les gestes ne suffisent pas. On découvre alors qu’une de ces langues dites vernaculaires peut vous tirer des pires embarras. Dans le cas des reporters camerounais à Malabo, quand les langues officielles constituaient des blocages, la langue Fang a permis d’ouvrir bien des portes.

Preuve par la langue que l’intégration est une affaire des peuples.
 
 
 

YAOUNDE - 15 AVR. 2010 R. D. LEBOGO NDONGO

 
     
 

Inauguran en Malabo el Parlamento de la CEMAC

 
  15 de abril de 2010

La agencia EFE difundía ayer el siguiente despacho: "El presidente de Guinea Ecuatorial, Teodoro Obiang, junto a otros cinco jefes de Estado, inaugurarán mañana en Malabo, capital de Guinea Ecuatorial, la sede del Parlamento de la Comunidad Económica y Monetaria de Africa Central (CEMAC), una entidad jurídico-político creada en 1999.

Además de Guinea Ecuatorial, esta tercera institución de la zona CEMAC, después del Banco de los Estados de África Central (BEAC), agrupa también a Gabón, Camerún, Congo, República Centroafricana y Chad, y tiene como misión velar por la paz, democracia, valores de la cultura africana y el desarrollo de los países miembros.

Con un total de treinta diputados, a razón de cinco por cada Estado miembro, la Asamblea CEMAC atenderá también las denuncias de organizaciones de defensa de los derechos humanos por la vulneración de las libertades en algunos de estos países.

Los países de la CEMAC tienen firmado desde enero de 2004, el Pacto de 'no agresión, solidaridad y asistencia mutua', así como la extradición y cooperación judicial.

El gobernante ecuatoguineano que también considera necesaria una Fuerza de Paz y de una Comisión de Prevención de Conflictos y que ha pedido en varios discursos, ya que los países de la CEMAC deben 'ser conscientes del potencial de que disponemos y hacerlo valer', quiere de los demás presidente esfuerzos para lograr una estabilidad regional, y así demostrar a las 'naciones del mundo que Africa ha despertado del sueño'.

En sus discursos, Obiang recuerda que 'ha llegado el momento de no dejarse abrazar por quienes no ven en esta comunidad (africana) más que una rentable fuente de ingresos para aprovecharse de ella sin ánimo de equipararla a nivel de estados soberanos, sino, más bien, con ideas seudocolonizadoras'.

En abril 2007, los seis jefes de Estado aumentaron el órgano directivo del Banco de la BEAC, la órgano de la emisión monetaria de la CEMAC, creando tres nuevos puestos de directores generales y ampliado a doce el número sus direcciones.

La CEMAC que sustituyó a finales de 1993 a la Unión Aduanera y Económica de Africa Central (UDEAC), que había sido creada en 1964, también ha conocido la reforma institucional, el restablecimiento de la paz, de la seguridad y de la estabilidad, la integración humanitaria, física, económica y monetaria, el desarrollo de las capacidades de análisis y acción, de iniciativa, de intervención, de comunicación y de negociación.

Guinea Ecuatorial, colonia española en África subsahariana hasta octubre de 1968 que se ha convertido en una de las principales potencias financieras de los seis países que conforman la CEMAC, gracias a la producción del petróleo, recientemente se hizo cargo con el puesto de gobernador de la BEAC, en manos de Gabón desde 1973.

La CEMAC, también tiene pendiente la creación de una compañía aérea común, como instrumento de integración sub-regional que facilite la circulación de sus ciudadanos y llene el vacío dejado por Air Afrique, que fue adoptada en diciembre de 2001 ya que, la red aérea de CEMAC no dispone de muchos aviones para unir fácilmente el conjunto de sus países.

Pero el proyecto 'Air CEMAC' en el que los seis países miembros deben invertir más de 31 millones de euros para su ejecución, se enfrenta con obstáculos tanto en medios administrativos, como institucionales y económicos, según reconocen algunos expertos.

El primer vuelo de la compañía 'Air CEMAC' estaba prevista para marzo de 2008, pero aún sigue retrasado debido al deterioro de las condiciones económicas mundiales, que también afectan a los países de la CEMAC.

Igualmente sigue sin entrar en vigor la puesta en circulación de un pasaporte único, acuerdo adoptado en el comunicado final firmado por los seis presidentes en la cumbre celebrado en Djamena, capital de Chad, en abril de 2007.

Otros acuerdos como la libre circulación de personas y bienes o de creación de una tarifa aduanera común, aprobados en varias cumbres de jefes de Estado, tan poco han sido desarrollados".

A: ¿A qué viene este interés repentino del dictador por la CEMAC? Lo explica claramente uno de los pocos blog que se hacen en Guinea Ecuatorial y cuyo autor no es precisamente un miembro de la oposición: "El gobierno de Guinea Ecuatorial es consciente de que tiene un gran desafío internacional, para los dos próximos años, lo que convierte al país, en un exponente que no sólo se juega la reputación de capacidad de gestión de sus dirigentes y organización del país, sino que también está en Guinea Ecuatorial la credibilidad de la Subregión; porque esta es la primera Cumbre de la U.A organizada por un Estado de la zona CEMAC. Como es de esperar, la unidad de la zona es prioritaria".

Ndze Biyoa Asuhe se refiere a la cumbre de la UA pero sus palabras pueden aplicarse también a la celebración de la Copa África. La inauguración del Parlamento regional es una oportunidad que el dictador quiere aprovechar para crear un clima favorable para ambos acontecimientos entre los países fronterizos. Biyoa Asuhe va un paso más allá y los presenta como un test "para la credibilidad de la subregión"...

¿Qué problemas tiene el gobierno con todo esto? El régimen ecuatoguineano tiene (es verdad) un grave desafío ante estos dos eventos, sobre todo ante la Copa África. Un desafío que no se soluciona solamente con dinero, que no se soluciona contratando los necesarios servicios a empresas extranjeras. Guinea Ecuatorial es un país que carece de servicios elementales: agua corriente, servicio eléctrico garantizado, sistemas de comunicaciones mínimamente eficaces (GETESA es además la "cueva de Alí Babá" en la que han estado metiendo mano algunos de los "cachorros" del régimen), una sanidad eficiente y el hábito de recibir a un grupo númeroso (e incontrolable) de ciudadanos de todo el mundo. El régimen ecuatoguineano (una mera tapadera jurídica destinada a dar apariencia de legalidad a lo que no es mas que un proyecto de apropiación de las riquezas del país por parte de una minoría de guineanos) se ha olvidado durante años de proporcionar adecuada formación a la gran mayoría de los jóvenes del país. Ahora notará los efectos de tanta desidia.

A Obiang (y a otros de los dirigentes de la CEMAC) les interesa muy poco el proceso de integración regional. En realidad, es dudoso que exista tal proceso salvo para justificar viajes permanentes (y cuantiosas dietas) de los burócratas de todos los países. El 1 de abril entraba (debía haber entrado) en vigor el pasaporte CEMAC, ¿alguien tiene noticias de él? ¿Cómo encaja este pasaporte con la política de restricción a los inmigrantes (legales e ilegales) de países como Gabón y Guinea Ecuatorial? ¿Por qué va a favorecer Obiang la creación de unas líneas aéreas de la CEMAC cuando está dedicado a garantizarse el mercado ecuatoguineano (y en alguna medida el regional) con empresas de su propiedad, o propiedad de sus familiares? La mayoría de los dirigentes de la zona llevan décadas (ellos o sus padres) empeñados en controlar y enriquecerse a través del control económico de sus respectivos países. La integración regional es simplemente una moda, impuesta por la opinión pública africana, que no encaja en sus intereses.
 
 

Editado y distribuido por ASODEGUE

 
     
 

Palabras, palabras, palabras...

 
 

16 de abril de 2010

   "Conseguir ser países emergentes de aquí al año 2025, ha sido el compromiso adquirido por los presidentes de la Comunidad Económica y Monetaria de África Central (CEMAC), durante la inauguración en Malabo, Guinea Ecuatorial, de su Parlamento, órgano político-jurídico creado en 1999.

   El presidente Guinea Ecuatorial, Teodoro Obiang, dijo en su discurso que el trabajo del Parlamento CEMAC es el de 'consolidar la democracia, el diálogo y la tolerancia para el progreso de nuestros pueblos y para evolucionar en nuestras actividades con total transparencia', según informó hoy la Oficina de Información y Prensa del Gobierno ecuatoguineano.

   Obiang recordó en presencia de los presidente de Camerún, Gabón, Congo, Chad y República Centroafricana, que 'la defensa del sistema de discriminación actual, la capacidad de nuestros Estados y de nuestros recursos humanos o la circulación de bienes requieren la adopción del sistemas de gobiernos adecuados.

   Indicó, por otra parte, que 'la integración debe suponer para nosotros un renacimiento africano que nos permita proyectar nuestro futuro'.

   Señaló asimismo, que los diputados de la Asamblea CEMAC tienen la responsabilidad de conseguir los objetivos como los de velar por 'la paz, democracia, y los valores de la cultura africana y el desarrollo', así como los de 'atender las denuncias de organizaciones de defensa de los derechos humanos por la vulneración de las libertades en algunos de estos países de los países miembros".

 
 

Editado y distribuido por ASODEGUE

 
     
 

Plus de 500 militaires déclarés coupables de fraudes salariales

 
  Plus de 500 militaires sont déclarés coupables de fraudes salariales pendant des années au Cameroun, suite à une opération gouvernementale d'assainissement du fichier des personnels de l'Etat et de la solde, a révélé mardi à Yaoundé à Xinhua sous couvert d'anonymat une source proche du dossier.

Parmi ces fraudeurs, figurent des gradés de l'armée, précise cette source au lendemain d'une réunion à huis clos lundi dans la capitale camerounaise du Comité de coordination et de suivi du Système informatique de gestion intégrée des personnels de l'Etat et de la solde (SIGIPES), autour des ministres de la Réforme administrative et de la Fonction publique, Emmanuel Bondé, et des Finances, Essimi Menye. Environ 15.000 personnes au total, civiles et militaires, sont incriminées par cette opération, avait indiqué le ministre des Finances lors d'une conférence de presse le 1er avril au terme d' une mission des services techniques du Fonds monétaire international (FMI) au Cameroun, excluant des poursuites judiciaires contre les mis en cause.

"Nous avons constaté que beaucoup de personnes ont touché de l' argent auquel elles n'ont pas droit. Elles vont rembourser cet argent. Nous allons les débusquer. Nous avons dans notre feuille 15.000 individus qui sont dans cette situation-là", avait-il déclaré, précisant que l'opération d'assainissement engagée concerne les quatre dernières années.

"Nous allons partir jusqu'en l'an 2000. Les ordres de recette sont prêts pour beaucoup et nous attendons les directives du chef du gouvernement pour commencer ces prélèvements-là. Nous n'allons pas porter plainte parce qu'il n'y a pas assez de places dans les tribunaux. Nous allons simplement utiliser les privilèges du trésor", avait-il ajouté.

Ces fraudes consistent généralement à des manoeuvres qui permettent à leurs auteurs de se faire payer, à travers les services du Centre national de développement informatique (CENADI) du ministère des Finances, des salaires plus élevés et des indemnités ne relevant pas parfois de leurs catégories professionnelles ou de leurs fonctions.

M. Essimi Menye avait également fait état de plus de 200 personnes ayant changé leurs âges pour retarder leur départ à la retraite.

Les autorités camerounaises ne fournissent aucun détail sur les montants des pertes de ces trafics pour l'Etat. Toutefois, il est annoncé la mise en place d'un mécanisme biométrique, afin de rendre de mieux sécuriser le système de gestion des personnels et de la solde.
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(Xinhuanet 14/04/2010)

 
     
 

Sondage sur l'acceptation du Passeport Biométrique CEMAC

 
 

D'après un sondage effectué à Malabo, il en résulte que tous les équatoguinéens se craignent que leur micro-état soit complètement envahi  par les étrangers sous prétexte à la recherche d'emploi. Ce sondage fait constater une triste réalité, "les étrangers arrivent massivement dans le pays sans aucun contrôle". D'après les étrangers eux-mêmes, ils achètent leurs cartes de séjour une fois arrivée à Malabo. Pourtant il existe théoriquement un ensemble de conditions légales permettant d'acquérir cette carte. Actuellement, 1/3 d'habitant de Malabo est étranger et si rien n'est fait avant la fin de cette année, les équatoguinéens seront minoritaires dans leur propre Capitale. Dans tous les foyers de la Guinée Equatoriale, on ne parle que de la présence abusive et trop exagérée d'étrangers dans leur pays où le vol est devenu une monnaie courante  alors qu'auparavant, on ne pouvait pas observer le vol dans ce pays.
Sur un échantillon de 2000 personnes interrogées : à Malabo (1200) et à Bata (800), toutes classes sociales confondues, 95% rejettent l'idée de l'arrivée d'un flux migratoire galopant envers leur pays; d'un passeport Unique biométrique CEMAC  et demandent au gouvernement équatoguinéen de ne pas les mettre dans les problèmes qui pourront compromettre l'avenir de leur pays. Les personnes interrogées

 
  disent  vouloir garder leur propre identité culturelle et qu'ils ne gagnent rien  de ce que l'on appelle CEMAC qui risque, avec l'arrivée de tous les surplus de la CEMAC, de convertir la Guinée Equatoriale en feu et du sang, un aubain toujours souhaité par les  ennemis de leur pays et qui veulent toujours les envahir. Auparavant, il y a déjà eu de tentatives perpétrés par les mercenaires, en suite,   nos banques ont été braquées  par nos ennemis et dernièrement un groupe a tenté d'envahir notre capitale, aujourd'hui, c'est le passeport biométrique CEMAC qui se présente sur forme de larmes de crocodile. Trop c'est trop. Les autorités équatoguinéennes doivent rester très vigilantes, intelligentes, fermes et prudentes sur leur position afin de préserver ce que Dieu a donné à notre peuple. Chaque peuple a un pays et un gouvernement. Si leurs gouvernements ne sont pas capables de faire développer leurs pays au profit de leurs peuples, ce n'est pas la faute du peuple équatoguinéen. 

Voilà ci-après les résultats du Sondage:
 
     
 
Echantillon (Nombre total de personnes interrogées)

2000

Proportion de la Population qui rejette le Passeport Biométrique 1 900 95 %
Proportion de la Population qui accepte le Passeport Biométrique 60 3 %
Proportion de la Population qui ignore son utilité 20 2%
 
     
 

Seul 3% des personnes interrogées acceptent le bien fondé de ce passeport permettant d'envahir directement et  massivement  la Guinée Equatoriale.  Dans ce sondage on relève également que plus du 96%  sur ces 3% des personnes interrogées  qui réclament ce passeport, sont tous originaires du Cameroun et alors que seul 1% de gabonais, 0,5 % de tchadiens, 0,3 % de congolais et 0,2% des centrafricains interrogées acceptent ce document. Certains  Cadres ouest africains travaillant dans les multinationales consultés au cours de ce sondage, constatent également que la Guinée Equatoriale est entrain d'être envahie sans que les équatoguinéens se rendent compte

Les multinationales qui travaillent avec l'argent du pétrole du peuple équatoguinéen , au lieu de former les équatoguinéens pour qu'ils soient après intégrés dans leurs sociétés, donnent plus de priorités aux étrangers au vu et au su de tout le monde. Ceci ne fait qu'accroître le flux migratoire. Quant aux Nations Unies qui devraient suivre avec la loupe ce qui se passe en Guinée Equatoriale, afin de prendre de mesures préventives et appropriées avant que cela soit trop tard, ne font que constater le spectacle du siècle.

Un 2% des personnes interrogées ne sait pas l'utilité de ce passeport biométrique Cemac et préfère garder leur passeport actuel.

Les personnes interrogées demandent au Président Obiang d'intervenir afin de mettre à terme l'arrivée massive d'étrangers pour que la Guinée Equatoriale ne soit envahie d'une part et de respecter la volonté du peuple équatoguinéenne qui rejette le passeport biométrique CEMAC tout cela parce que le peuple veut  préserver l'état équatoguinéen, la paix sociale, son identité culturelle et le développement social de leur pays d'autre part.

 
 

Chroniqueur, Avril 2010

 
     
  La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) a-t-elle été à la hauteur des enjeux historiques?  
 


(Dabio.net 01/04/2010)

En tenant compte des faiblesses de la Communauté, constatées lors d’un Audit externe, mené en 2006, les Chefs d’Etat ont adopté le Programme des Reformes Institutionnelles (PRI) sous la conduite du Président de la République de la Guinée Equatoriale, Son Excellence OBIANGUEMA BAZOGO (Président Dédié du PRI). Ces reformes visent quelques objectifs :

La Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afriques Centrale, est une organisation sous régionale à l’instar de plusieurs autres dans les différents continents. Elle a été requalifiée ainsi le 16 mars 1994, pour répondre à une préoccupation majeure : recréer un espace commun au service de la croissance et de la prospérité de la population concernée. Cette année, le 16 mars, journée de la CEMAC, a été l’occasion de porter une analyse critique sur cette organisation qui a de résultats mitigés et certainement loin des attentes de la sous région.
Le symbole de cette intégration pourrait être naturellement la consécration du marché commun, à travers la libre circulation des personnes et des biens. Or, ce minimum n’a jamais eu lieu. En dehors du Gabon et la Guinée Equatoriale, les personnes peuvent circuler sans trop de difficultés au sein de quatre autres Etats (Cameroun, Congo, RCA et Tchad). Plusieurs observateurs se posent même la question sur la volonté réelle des politiques à mettre en place ce marché commun? Seule la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale) a été à la hauteur des espérances politiques de la Communauté. N’eut été les dernières affaires de détournement, elle fut l’exemple parfait de la plus grande réussite enregistrée à ce jour.

Pourtant la Communauté est une réelle chance pour les pays de la sous région. Elle offrira la possibilité de :

Créer des opportunités pour nos opérateurs économiques, pour une préalable compétitivité sur le marché mondial ;

Mener des actions communes (des normes et des grands projets) afin de créer un environnement plus favorable pour la promotion des investissements dans la sous région ;

Mieux négocier ensemble tout partenariat avec d’autres ensembles et/ou Etat ;

Promouvoir à terme, un espace de liberté et de paix ;

Etc.

En tenant compte des faiblesses de la Communauté, constatées lors d’un Audit externe, mené en 2006, les Chefs d’Etat ont adopté le Programme des Reformes Institutionnelles (PRI) sous la conduite du Président de la République de la Guinée Equatoriale, Son Excellence OBIANG
NGUEMA BAZOGO (Président Dédié du PRI). Ces reformes visent quelques objectifs :

Efficacité institutionnelle ;

Réalisation et approfondissement de l’intégration ;

Sécurisation de financement de la Communauté et ;

Forte implication des Etats dans la construction.

Le PRI a pu mener plusieurs actions d’envergure, notamment par la production des nouvelles législations : le Traité Révisé de la CEMAC, les Conventions régissant l’UEAC, l’UMAC, la Cour de Justice, la Cour des Comptes, le Parlement, les Statuts de la BEAC, les Actes Additionnels portant disponibilité intégrale de la TCI, portant adoption du principe de la mise en place généralisée des Ministères chargés de l’intégration régionale au sein des gouvernements des Etats membre, etc.

Le PRI se poursuit dans une nouvelle phase, par la mise en place entre autre, du Programme Economique Régional (PER) qui consacre l’émergence de la sous région à l’horizon 2025. Le PER reste la conclusion de taille de ce vaste chantier des réformes, pourvu qu’il réponde aux attentes de nos citoyens : l’amélioration des conditions de vie.

Toutefois, plusieurs remarques peuvent être formulées sur la Communauté :

Le système institutionnel n’est toujours pas efficace.
La stricte séparation de deux unions (UEAC et UMAC) ne favorise pas une lisibilité de la Communauté pour les assujettis. L’application du principe de la subsidiarité doit être désormais au centre des préoccupations des Décideurs, afin de garantir l’opérabilité de tout modèle d’intégration ;

L’évolution fulgurante du budget de fonctionnement de la Communauté inquiète sur son avenir.
La culture du résultat doit prédominer et orienter les ressources vers des secteurs porteurs : infrastructures et qualification humaine.

Le non respect des critères de convergence économique qui sont pourtant obligatoires pour mieux conduire la politique monétaire de la sous région ;

L’insuffisance de la solidarité communautaire pour créer un développement spatial équilibré et viable au service de l’ensemble de la population ;

L’application systématique du principe de la répartition équilibrée des postes de responsabilité au sein des institutions, organes et institutions spécialisées, a biaisé l’organisation et le fonctionnement optimal de ceux-ci ;

L’implication marginale des peuples de la sous région aussi bien dans la conception que la conduite du devenir de la Communauté. Le 5ème axe de la réforme vise l’appropriation de ladite par les Etats, sans se soucier de la réelle volonté et choix de la population. D’où l’exigence de la démocratisation de la construction de la CEMAC en passant par l’implication de la société civile dans la vulgarisation du bien fondé de la Communauté.


Pour conclure, il faut relever que le Tchad a intérêt à partager un tel projet avec les autres pays de la Communauté. Cet intérêt n’a de sens que lorsque chaque acteur (étatique ou non) soit capable de jouer pleinement son rôle en visant des objectifs ambitieux qui permettront de réaliser des projets d’intérêt communs.

La CEMAC a connu beaucoup de retard, par rapport aux autres ensembles régionaux en Afrique. Les Chefs d’Etat ont bien compris la situation et les enjeux historiques de la réussite de la construction et de l’approfondissement de notre communauté. Mieux vaut tard que jamais.


Jeudi 1 Avril 2010 - 10:21
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  Afrique Centrale: Encore quelques semaines pour le passeport biométrique Communautaire  
 

Pénurie de passeports, intégration économique toujours difficile, l’entrée en vigueur du passeport CEMAC devrait relancer l’intégration sous régionale

De nombreuses difficultés

C’est ce jeudi 1er avril 2010, que devait finalement entrer en vigueur, le passeport biométrique de la communauté des états d’Afrique centrale. Une exigence initiale du Gabon et de la Guinée Équatoriale selon certaines sources diplomatiques. Officiellement aucun obstacle institutionnel ne s’oppose au respect de cette date. Désormais, tous ceux qui sont en possession de ce document pourront aller et venir dans les six pays de la sous-région, sans avoir à dépenser des frais de visas, si on s’en tient au communiqué final du dernier sommet des chefs d’Etats de la sous-région à Bangui. L’évènement n’a pas donné lieu à des manifestations particulières. Coté camerounais, de nombreuses difficultés sont toujours présentes. Il faudra encore attendre quelques semaines, et même quelques mois pour vivre effectivement cette ouverture des frontières sous régionales. Dans les services de l’immigration à Yaoundé la capitale camerounaise, les nouveaux passeports manquent. Selon une source d’information ayant requis l’anonymat, le nouveau document semble difficile à produire. Les officiels de la CEMAC se refusent à y voir la mauvaise foi des dirigeants des pays concernés.

Des politiques lentes à matérialiser
Avec seulement 3% du volume de leurs échanges, les pays de l’Afrique centrale n’ont, selon de nombreux observateurs, pas encore tiré tous les enseignements du succès des organisations modernes. Dans son discours lors des deuxièmes journées CEMAC, le président Sassou Nguesso du Congo, en sa qualité de président en exercice de la sous-région s’est montré plein de résolutions. J’invite au renforcement de la solidarité de notre sous-région, face aux effets pervers de la mondialisation. La mise en circulation du passeport CEMAC, l’intensification des liaisons aériennes, la création de la compagnie Air-Cémac notamment, la construction des routes régionales, la promotion des échanges culturels et des activités sportives, l’organisation des foires et autres occasions de rencontres citoyennes, sont autant de signaux et symboles indispensables à l’accélération de l’intégration sociale et humaine de nos peuples a-t-il entre autre déclaré .

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Les pays de l'Afrique centrale
Les défis demeurent nombreux et les tentatives de déviance nous guettent en permanence. Parmi ceux-ci, figure la question essentielle de la paix sociale, de la sécurité collective et de la stabilité politique. Nous ne le dirons jamais assez, il est illusoire de prétendre accélérer l’intégration économique régionale et le développement dans un contexte marqué par des guerres fratricides et des conflits frontaliers précise néanmoins le président Congolais.

Saisir toute la force de l’intégration
Depuis la dernière rencontre des chefs d’Etats de la sous-région à Bangui la capitale centrafricaine, les points de friction n’ont pas manqué de surgir. Le Cameroun a frôlé l’incident diplomatique avec la Guinée Équatoriale, dans le cadre d’une intervention maritime d’une patrouille camerounaise. Du côté de la frontière avec la Centrafrique, des informations sur des incidents mineurs ont elles aussi été rapportées. Enfin plusieurs Camerounais vivant au Gabon et en Guinée Équatoriale affirment avoir fait l’objet de nombreux abus.
Le Cameroun semble être le seul pays à favoriser effectivement l’intégration, au regard de la souplesse du traitement réservé aux étrangers. La sous-région Afrique centrale est l’une des les plus riches du monde. On lui attribue un potentiel qui en fait une grosse réserve pour de nombreux minerais comme le pétrole, la bauxite, le fer. La région est recouverte aux trois quart par la forêt équatoriale, dont on dit qu’elle est le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Son potentiel hydrographique suffirait à approvisionner tout le continent. Pourtant les soixante millions de personnes qui y vivent comptent parmi ceux les plus bas revenus de la planète. Selon un rapport publié par la conférence des nations unies pour le développement (CENUCED) en 2009, l’une des faiblesses de cette sous-région est son faible taux d’intégration.

Par Idriss Linge

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journal du cameroun 07/04/2010, Visiter le site de: journal du cameroun

 
     
 

La Banque de France émet des réserves sur les réformes en cours à la BEAC

 
  (Afrique Avenir 02/03/2010)

La Banque de France vient d’émettre de sé­rieuses ré­serves quant aux ré­formes ac­tuel­le­ment en­tre­prises au sein de la Banque des Etats de l’Afrique cen­trale, en pleine re­struc­tu­ra­tion, a ap­pris APA lundi de sources ban­caires.

Elle a ainsi ré­ité­ré, no­tam­ment, son vœu de voir sup­pri­més les trois postes de di­rec­teurs gé­né­raux, jugés bud­gé­ti­vores.


L’un de ces postes était oc­cu­pé il y a quelques se­maines en­core par l’Equa­to-​gui­néen Lucas Abaga Ncha­ma, nommé gou­ver­neur de la banque cen­trale le 17 jan­vier der­nier au terme de la 10è ses­sion or­di­naire de la confé­rence des chefs d’Etat de la sous-​ré­gion tenue à Ban­gui en Ré­pu­blique cen­tra­fri­caine.

La Banque de France sou­haite éga­le­ment le ré­équi­li­brage des postes de di­rec­teurs cen­traux, mais aussi le dé­man­tè­le­ment du Bu­reau ex­té­rieur de Paris (BEP), où on a ré­cem­ment dé­cou­vert des mal­ver­sa­tions fi­nan­cières por­tant sur 858 chèques et 6 vi­re­ments frau­du­leux au pro­fit de 101 bé­né­fi­ciaires, de 1306 re­traits en es­pèces frau­du­leux et de 38 bé­né­fi­ciaires de titres de trans­port aé­riens frau­du­leux, pour un pré­ju­dice de l’ordre de 16,6 mil­liards de FCFA.

A la BEAC, un haut res­pon­sable, in­ter­ro­gé sur le sujet par APA, met les ob­ser­va­tions de la Banque de France sur le compte « des rap­ports de par­te­na­riat entre deux ins­ti­tu­tions qui se res­pectent, et qui sont obli­gées d’échan­ger des in­for­ma­tions pour une meilleure col­la­bo­ra­tion ».

La BEAC et la Banque de France sont liées par une Conven­tion de co­opé­ra­tion mo­né­taire da­tant du 23 no­vembre 1972.

Selon la feuille de route à lui pres­crite, le nou­veau gou­ver­neur, qui a rem­pla­cé le Ga­bo­nais Phi­li­bert And­zembe, est char­gé de pour­suivre les au­dits des pro­cé­dures comp­tables, de ges­tion et de contrôle du siège, d’ac­cé­lé­rer les pour­suites ju­di­ciaires et les pro­cé­dures de re­cou­vre­ment à l’en­contre des au­teurs de fraudes et autres dé­tour­ne­ments, tant au ni­veau du BEP que dans le pla­ce­ment du dépôt à terme in­dexé au­près de la So­cié­té gé­né­rale, une banque fran­çaise, une opé­ra­tion ha­sar­deuse de 328 mil­liards FCFA ef­fec­tué en dé­cembre 2008 et qui a conduit à une perte comp­table sèche de 16,4 mil­liards FCFA.

M. Abaga Ncha­ma devra éga­le­ment pro­cé­der à la mo­di­fi­ca­tion des sta­tuts de la BEAC, en vue du ren­for­ce­ment de la gou­ver­nance et de l’ef­fi­ca­ci­té de l’ins­ti­tut d’émis­sion, as­su­rer le ren­for­ce­ment des ca­pa­ci­tés en moyens ma­té­riels et hu­mains de la Com­mis­sion ban­caire de l’Afrique cen­trale (COBAC), de la pour­suite de la mo­der­ni­sa­tion de nos moyens de paie­ment pour les mettre au ser­vice des po­pu­la­tions.
 
 
 

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Réformes de la Beac : la Banque de France pose ses conditions

 
  (Mutations 02/03/2010)

A l'issue du sommet de Bangui tenu les 16 et 17 janvier qui porta Lucas Abaga Nchama à la tête de l'institut d'émission monétaire de la Cemac, la Banque de France proteste vivement contre ce choix. "Les responsables de la Banque de France étaient favorables à la nomination du gabonais Alex Barrot Chambrier à la Beac.

Dans leurs échanges avec certains dirigeants de la Communauté, ils avaient obtenu un consensus qui laissait croire que cela passerait comme une lettre à la poste", indique une source à la Beac. Pour continuer à apporter son soutien au Franc Cfa et sa coopération technique à la Beac, la Banque de France pose des conditions pour la poursuite de la collaboration. Bien que respectant "le choix souverain des chefs d'Etat de la Cemac", la Banque de France exige que le nouveau gouverneur leur présente sa feuille de route, et se sépare du personnel pléthorique et coûteux.

Pour officialiser ces entretiens informels, la Banque de France envoie, au cours du mois de février, une correspondance dans laquelle elle pose de nouvelles conditions devant intégrer le train des réformes engagées au sein de l'institut d'émission monétaire de la sous-région, et qui, selon des sources, vont entraîner la réorganisation fondamentale de son fonctionnement. Quelques jours après la constitution de ce groupe de travail, des sources indiquent que la Banque de France exige la suppression des postes de directeurs généraux, occupés par des personnalités représentant leur pays au sein de leur institution.

Pour les responsables de l'institut d'émission français, ces postes, dont la justification repose sur la politique de représentation, n'ont plus de place dans le dispositif de l'institution, le gouvernorat étant devenu tournant. Un rééquilibrage est aussi suggéré par les français au niveau des directions centrales qui sont des directions techniques de la Beac. Désormais, chaque Etat ne devra plus disposer que d'une seule direction centrale. "Les postes de directeurs généraux étaient des postes politiques alors que la Beac avait besoin des techniciens pour son fonctionnement.

Mais à ce niveau déjà, il y a des Etats comme la Guinée Equatoriale qui, pour des raisons de disponibilité de compétence, ont eu voix au chapitre très tard", explique un cadre de l'institution. L'institut d'émission français demande en plus de cela, que les procès verbaux et les rapports des conseils d'administration soient soumis à son approbation avant leur signature.

Restruction

Pour la Beac, ces directives ne peuvent pas être considérées comme des injonctions dans la mesure où les relations entre la Banque centrale et l'institut d'émission français n'ont pas de coloration paternaliste. "C'est une relation entre partenaires, parce que la Banque de France participe au conseil d'administration et dans les organismes de contrôles de la Beac. Il est donc normal que sur la base de ce partenariat, la Banque de France émette des avis sur le bon fonctionnement de l'institution", explique-t-on à la cellule de la communication de l'institution.

Le Bureau extérieur de Paris (Bep) n'échappe pas aux foudres de la Banque de France. Autrefois place forte des achats et des placements d'argent de la Beac auprès des autres instituts d'émission, le Bep, qui avait des missions d'opérationnalité, est désormais réduit à sa portion congrue. Tous les avantages et autres missions opérationnelles lui sont retirés : toutes les commandes d'achats passées depuis le siège, ne seront plus payées par le Bep.
Yaoundé assurera directement le paiement des factures des fournisseurs via leurs comptes.

Dépouillées de toutes ces missions, le Bep va rester un bureau de représentation et de liaison, qui recevra un budget de fonctionnement sur mesure, et dont les initiatives se limiteront désormais au contact des fournisseurs, payés directement par le siège. "Même pour l'achat des petites fournitures de bureau, c'est le siège à Yaoundé qui va s'occuper du règlement des factures. Il n'engage plus rien", soutient une source à la Beac.

Présidé par Issa Allam Ndoul, conseiller spécial du gouverneur, le groupe de travail chargé de proposer les nouveaux textes devant désormais servir de boussole à la gestion transparente de l'institut d'émission monétaire de la Cemac, est placé sous la supervision de Mahamat Tolli Abbas le secrétaire général de la Beac. Composé de 12 membres dont un représentant de la France, le groupe de travail mis sur pied le 12 février, a commencé ses travaux le 15 février et devait les achever le 28 février. Ceux-ci consistaient à la révision des textes organiques et réglementaires de la Beac sur la base des décisions de la conférence des chefs d'Etat de Bangui. Le travail qui a duré deux semaines, sera présenté au conseil d'administration extraordinaire qui se tient ce mois de mars au siège de la Beac à Yaoundé.

Pierre Célestin Atangana
 
 

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CEMAC : Obiang Nguema nouveau doyen ?

 
  (Gabon Eco 08/02/2010)

La disparition du président Omar Bongo Ondimba le 8 juin 2009 à Barcelone, en Espagne, a ouvert la course des Chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) pour le leadership de la sous-région. Mais les récentes résolutions du 10e Sommet de la CEMAC en janvier à Bangui, en République centrafricaine, laisse de plus en plus à penser que le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, s’impose comme le nouveau «patron» de l’Afrique centrale.

Teodoro Obiang Nguema serait-il le nouveau doyen de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) ? S’il ne s’est pas encore autoproclamé comme tel, les résolutions du Sommet de Bangui qui s’est tenu du 16 au 18 janvier dernier en République centrafricaine l’esquissent déjà.

En effet, le sommet de Bangui avait décidé de relever de leurs fonctions en même temps que l’ancien gouverneur, Philibert Andzembè, deux hauts responsables de la BEAC compromis dans le détournement de 25 millions d’euros entre 2004 et 2009, selon un rapport d'enquête interne publié fin octobre.

Alors que tout le monde s’attendait à voir le poste de gouverneur de la BEAC échoir au Gabonais Alexandre Barro Chambrier, proposé par le président Ali Bongo, c’est finalement l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama qui a été porté à la tête de l’Institution.

Cette nomination met fin à un privilège accordé depuis 1973 au Gabon, au terme d'un accord dit de «Fort-Lamy» (actuelle N'Djamena) sur la répartition des postes au sein de la BEAC, contesté par certains pays dont la Guinée équatoriale. Le sommet a adopté le «principe de la rotation par ordre alphabétique des Etats membres au niveau de toutes les institutions, organes et institutions spécialisées de la Communauté», selon le communiqué final.

C’est donc la Guinée Equatoriale qui semble avoir mené la danse lors des débats. Le nouveau souffle économique dégagé par le pays, qui s’impose comme la nouvelle locomotive de la sous-région et le poids du président de ce pays ont fortement joué pendant ce conclave semble-t-il.

«Le président Obiang Nguema fait partie des leaders ! Déjà par son ancienneté, par le poids de son pays, c’est un des leaders, ça c’est incontestable. Et pour la sous-région, c’est le doyen», concède même le nouveau président gabonais.

Si les présidents du Congo, du Tchad, de la République centrafricaine et du Cameroun n’ont pas déclaré publiquement Obiang Nguema comme le nouveau doyen de la CEMAC, le Sommet de Bangui semble avoir mis tout le monde d’accord.

Publié le 06-02-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco

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BEAC : l’ère Abaga Nchama a commencé

 
 
(Cameroon-Tribune 08/02/2010)

Le nouveau gouverneur de la banque centrale a été installé dans ses fonctions vendredi dernier à Yaoundé.

Un jour nouveau se lève sur la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Un nouveau capitaine est arrivé aux commandes du navire. L’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama a pris officiellement ses fonctions de gouverneur de la BEAC, vendredi dernier au palais des Congrès de Yaoundé, au cours d’une cérémonie présidée par le président du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique Centrale (UMAC), le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Albert Besse. Après les remous sous fond de luttes d’influence et de détournements de fonds, qu’a connus la BEAC au cours des derniers mois voire années, l’installation du nouveau gouverneur est venue concrétiser les décisions prises lors de la 10e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la CEMAC qui s’est tenue à Bangui en République centrafricaine les 16 et 17 janvier 2010. Il en ressort que Lucas Abaga Nchama prend le relais du Gabonais Philibert Andzembe. Davantage, au terme des travaux de Bangui, la Conférence des chefs d’Etat de la CEMAC a institué le principe de la rotation par ordre alphabétique des Etats membres, au niveau des institutions, organes et institutions spécialisées de la Communauté, mettant fin au consensus de Fort Lamy.

Ainsi, au-delà des aspects protocolaires, la cérémonie de vendredi a fixé le cap de l’action du nouveau patron de la BEAC. «Vous aurez la lourde charge de tout mettre en œuvre pour que renaisse durablement la confiance entre, d’une part, la BEAC et d’autre part, ses partenaires, les populations de la CEMAC et les opérateurs économiques, suite aux diverses affaires qui ont terni l’image de notre institution d’émission ». Paroles d’Albert Besse, président du comité ministériel de l’UMAC à l’endroit du gouverneur entrant.

En clair, Lucas Abaga Nchama est en mission pour redorer le blason de la banque. En outre, il lui a été clairement demandé de veiller à ce que tous ceux qui se sont rendus coupables de malversations soient poursuivis par la justice.

Le nouveau gouverneur doit insuffler un nouvel esprit au sein de cette institution qui a été sérieusement ébranlée par des affaires de détournements de fonds et de placements à risques. Renforcer la rigueur dans la gestion de la banque, garantir la bonne gouvernance. Comme le lui a rappelé Albert Besse, les chefs d’Etat lui font confiance et il faudrait qu’il trouve les solutions appropriées permettant de restaurer la crédibilité et l’image de la Banque centrale.

Même son de cloche chez le ministre des Finances du Cameroun, Essimi Menye, qui a rassuré le nouveau gouverneur de tout l’appui du Cameroun, hôte du siège de la BEAC. Mais comme a rappelé le ministre des Finances camerounais, il s’agira, avant toute chose, d’appliquer à la lettre les recommandations formulées par les Chefs d’Etat de la CEMAC et par les organes de contrôle de la BEAC. Le message n’est certainement pas tombé dans les oreilles d’un sourd. Lucas Abaga Nchama en tant qu’ancien de la maison BEAC est parfaitement au courant des dossiers. A lui d’imprimer définitivement sa marque !

Simon Pierre ETOUNDI
 
 

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A Yaoundé (Cameroun), cérémonie d’entrée en fonction du nouveau gouverneur de la BEAC

 
 
06/02/2010 

Vendredi soir, au Palais des Congrès de Yaoundé (Cameroun), a eu lieu l’installation officielle du nouveau gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama.

M. Abaga Nchama est né le 4 mars 1961 à Ebebiyin (Guinée équatoriale), et a suivi des études en France, à l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne et à l'université de Lyon II. Il est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques et d’un DEA en monnaie-finance-banque, obtenu en 1995. Admis sur concours au centre de Formation des Agents d'encadrement Supérieur de la BEAC en 1998, il est appelé à interrompre la préparation d'une thèse en sciences économiques pour se mettre au service de l'intégration sous-régionale. Au terme de cette formation, il travaille comme cadre à la Direction nationale de la BEAC à Malabo, puis à l'Agence de Bata de 1999 à 2003. Détaché auprès de l'Administration de son pays, il fut nommé Directeur général de l'économie au Ministère de l'Economie, du Commerce et de la Promotion de l'Entreprise en 2003, puis il fut promu en 2006 Secrétaire général des Finances et du Budget. En juillet 2008, il fut promu au gouvernement de la BEAC au titre de Directeur général de l'Exploitation.

Enfin, en janvier 2010, il a été nommé gouverneur de la CEMAC au terme du Sommet de la CEMAC à Bangui (Centrafrique) et il a reçu la mission, de "trouver des solutions appropriées permettant de restaurer la crédibilité et l’image de la banque centrale". Il devra aussi accélérer l’intégration de la Communauté économique et monétaire de l’ Afrique centrale (CEMAC), créée en 1994, constituée de 6 Etats (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad) et qui, comparée aux autres organisations régionales d’Afrique, est toujours réputée la plus à la traîne et dont le marché régional demeure le moins performant… Son mandat est de 7 ans renouvelable.

Le nouveau gouverneur devra "tout mettre en oeuvre pour que renaisse durablement la confiance entre, d’une part de la BEAC, et d’autre part, ses partenaires, les populations de la CEMAC et les opérateurs économiques, suite aux diverses affaires qui ont terni l’image de notre institut d’émission", a recommandé Albert Besse, ministre centrafricain des Finances et du Budget et président en exercice du conseil ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC).
Le Camerounais Antoine Ntsimi, président de la Commission de la CEMAC, a déclaré que l’attention se porterait aussi sur la mise en circulation et l’émission du nouveau passeport biométrique communautaire afin de garantir la libre circulation des personnes et des biens, une décision ratifiée, mais qui n’est encore qu’un voeu pieux dans cette région…
 
 

Source : : http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve1642

 
     
 

BEAC : le nouveau gouverneur en mission de restaurer la crédibilitéet l'image (REPORTAGE)

 
  (Xinhuanet 06/02/2010)

YAOUNDE -- Le nouveau gouverneur de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), l'Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama, a reçu la mission, lors de son installation vendredi soir à Yaoundé, capitale camerounaise et siège de cette institution, de "trouver des solutions appropriées permettant de restaurer la crédibilité et l'image de la banque centrale".

Jusque-là directeur général chargé de l'exploitation, M. Abaga Nchama a été nommé au terme d'un sommet des chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) du 15 au 17 janvier à Bangui en Centrafrique, en remplacement du Gabonais Philibert Andzembe, limogé à la suite de détournements révélés en 2009 au bureau extérieur de Paris de la banque.

Les dirigeants de la région ont annoncé des poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs de ces scandales financiers évalués à plus de 16 milliards de francs CFA (environ 32 millions de dollars US) et ayant coûté leurs postes à d'autres responsables de la BEAC.

Le nouveau gouverneur devra "tout mettre en oeuvre pour que renaisse durablement la confiance entre, d'une part de la BEAC, et d'autre part, ses partenaires, les populations de la CEMAC et les opérateurs économiques, suite aux diverses affaires qui ont terni l'image de notre institut d'émission", a recommandé le président en exercice du conseil ministériel de l'Union monétaire de l'Afrique centrale (UMAC), Albert Besse, ministre centrafricain des Finances et du Budget.

Un contexte de crise de gouvernance qui fait de l'Equato- guinéen "un gouverneur en mission", a dit le ministre camerounais des Finances, Essimi Menye, déclinant un plan d'action comportant comme actions prioritaires "la poursuite des audits des procédures comptables, de gestion et de contrôle budgétaires du siège de la BEAC".

A cela s'ajoute, en bonne place également, "l'accélération des poursuites judiciaires et des procédures de recouvrement à l'encontre des auteurs des fraudes et autres détournements tant au niveau du Bureau extérieur de Paris que dans le placement du dépôt à terme indexé auprès de la Société Générale [une banque française] ".

M. Abaga Nchama, 49 ans, titulaire d'une maîtrise en sciences économiques et d'un DEA en monnaie-finance-banque, devra en outre travailler à "la modification des statuts de la BEAC en vue du renforcement de la gouvernance et de l'efficacité du fonctionnement de l'institut d'émission".

Sa nomination tient au nouveau principe de rotation aux postes des institutions régionales entre les six pays de la CEMAC ( Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) adopté par les chefs d'Etat à Bangui, une décision qui marque une rupture avec l'accord politique dit consensus de Fort-Lamy conclu en 1975 au Tchad par les dirigeants de l'Union douanière et économique des Etats de l'Afrique centrale (UDEAC), ancêtre de la CEMAC.

Conformément à la règle, il devient de facto par ailleurs président de la Commission bancaire de l'Afrique centrale (COBAC), instituée en 1990 avec pour rôle le contrôle des établissements de crédit de la région.

"S'agissant de l'organe sous-régional de supervision bancaire, la CABAC dont vous êtes désormais président statutaire, son importance doit être conforté à travers notamment un renforcement de ses capacités en moyens matériels et humains", lui a indiqué le ministre camerounais des Finances.

Le ministre centrafricain des Finances et du Budget et président en exercice de l'Union monétaire de l'Afrique centrale a recommandé de rendre effective l'installation du siège de cet organe de l'UMAC à Libreville, conformément à la décision prise par les chefs d'Etat de la CEMAC le 25 juin 1999 à Malabo en Guinée équatoriale.

Il a par ailleurs insisté sur la poursuite de la modernisation des systèmes et moyens de paiement pour les rendre au service des populations des Etats membres de la CEMAC.

"Les chefs d'Etat ont défini une feuille de route. Il faut restaurer la crédibilité, la confiance et la sérénité. Voilà les trois maîtres mots de mon action. Donc, je dois me conformer à la décision des chefs d'Etat", a déclaré à la presse le nouveau gouverneur.

Les missions à lui assignées s'inscrivent dans un cadre général de mise en oeuvre de programmes intégrateurs visant à accélérer l'intégration de la Communauté économique et monétaire de l' Afrique centrale, qui traîne la réputation de région africaine la moins économiquement intégrée.

Ces programmes font appel à un programme économique régional " qui devrait doter la région CEMAC d'une réponse régionale aux problèmes de diversification de nos économies afin de créer une croissance saine et durable".

C'est un des chantiers de la Commission de la CEMAC au cours de cette année, a affirmé à Xinhua se président, Antoine Nstimi, parti de Bangui, siège de cette institution régionale, pour prendre part à la cérémonie d'entrée en fonction du nouveau gouverneur de la BEAC à Yaoundé.

L'attention portera aussi, a poursuivi M. Ntsimi, sur la mise en circulation et l'émission du nouveau passeport biométrique communautaire, répondant aux normes de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et afin de garantir la libre circulation des personnes et des biens, qui demeure un simple voeu dans cette région. Fin
 
 
 

Par Raphaël MVOGO  Publié le 2010-02-06 10:08:42 © Copyright Xinhuanet

 
     
 

T. Obiang Nguema Mbasogo : L’homme fort s’assoit sur la Cemac

 
  La «panthère» des arènes politiques vient d’obtenir le passage en force de ses réformes au sein des institutions communautaires..Le président de Guinée Equatoriale n’a pas été accueilli avec ferveur à son retour, dimanche soir à Malabo, en provenance de Bangui en République centrafricaine où il venait de prendre part à la dixième conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), du 16 au 17 janvier 2010.
Obiang Nguema Mbasogo, qui n’a cependant pas le triomphe modeste, savoure, en silence, tel un félin, sa victoire à l’issue de ces assises. «Il a tout obtenu», ainsi que le commentait, dimanche soir, un confrère sur une radio internationale. Dans ces colonnes, nous constations également qu’il avait désormais la sous région à ses pieds. Celui qui règne sur son pays, désormais considéré comme le Koweït d’Afrique centrale, telle une panthère juchée sur une souche – d’où le sobriquet de «Ze ebete ekum» – rêvait de cette posture depuis 2006. Cette année-là en effet, alors que Bata abrite la conférence des chefs d'Etat de la Cemac, Obiang Nguema n'hésite pas à proclamer, devant ses pairs et des journalistes que son pays envisage, désormais, de jouer les premiers rôles au sein des institutions de la Cemac. Une construction qu’il va patiemment mettre en œuvre en impulsant les réformes dont il reçoit le mandat. Sur la même lancée, le président de Guinée Equatoriale va obtenir la présidence du conseil des ministres des Finances de l’organisation.

M. Engonga Edjo'o, son ministre des Finances devait, depuis ce temps, «dans le cadre de missions spécifiques», préparer les réformes de l’ensemble des organes communautaires. Pour cet ancien lieutenant-colonel, qui dirige la Guinée Equatoriale depuis le putsch dirigé en 1979 contre son oncle Macias Nguema, au pouvoir depuis l’indépendance, avait réussi sa prise de pouvoir. Son ministre des Finances, président conseil des ministres des Finances de la Cemac aura tenu à «sa» prérogative vis-à-vis de tous ses homologues siégeant au sein de cette instance. On l’a notamment remarqué en 2006 et 2007, lors des différentes sessions de cette structure sur l’élaboration des réformes. Cinglant et sec, il avait interdit toute communication sur la question ; menaçant d’ailleurs de refouler les journalistes pourtant conviés à couvrir les assises.

Rotation
Aujourd’hui âgé de 70 ans, le doyen des chefs des chefs d’Etat d’Afrique centrale (31 ans de règne), vient donc de réussir sa seconde prise de pouvoir. Communautaire cette fois-ci. Il a fait voler en éclats, au prix d’une menace de quitter les travaux, le fameux «consensus de Fort Lamy». Celui qui n’était pas membre de l’Union douanière des Etats de l’Afrique centrale (Udeac), devancière de la Cemac, encore moins membre de la zone franc, a ainsi fait valoir sa surface financière. Il est en effet à l’origine de 45% des financements de l’ensemble des organes communautaires. Il se prévaut par ailleurs de 50% des réserves de la banque centrale. Des arguments qu’il a mis sur la balance pour décrier la mauvaise gestion de la Beac.

Résultat de ce chantage de haute volée, Obiang Nguema s’en titre à très bon compte avec le désormais poste tournant de gouverneur de l’institut d’émission, où trônera désormais Lucas Abaga Nchama. Le président est également retourné à Malabo avec, dans ses malles, le siège du Parlement communautaire qui sera installé en mars prochain dans la capitale équato-guinéenne. Il obtient aussi la présidence de la Commission du contrôle général de la Beac, qui a été également confiée à un ressortissant équato-guinéen. Sans oublier la rotation du poste de président de la Commission de la Cemac, actuellement occupée par le Camerounais Antoine Ntsimi et à qui pourrait succéder un Equato-guinéen à partir de 2012.

Devenu le superviseur de la réforme de toutes les institutions de la Cemac, la Guinée Equatoriale reçoit également le mandat des poursuites pénales contre toutes les personnes impliquées dans les détournements au bureau extérieur de la Beac à Paris. Le président de Guinée Equatoriale, ce pays qu’on présente comme une petite éponge de 28.100km2 gorgée de pétrole, compte 500.000 habitants. Paradoxalement cependant, il y sévit une pauvreté endémique. On y vit comme une seconde indépendance après l’émancipation, en 1968, de la férule espagnole. Producteur de 350.000 barils par jour, d’après le Pnud, ce pays avait, en 2003, un revenu par tête d'habitant supérieur au Portugal : 19.780 dollars. A rebours de ces statistiques, la Guinée Equatoriale vient, selon le Pnud, au 118è rang sur 177 pays de l’Indice de développement humain (rapport 2008).
On note également une faible espérance de vie (58 ans pour les hommes et 59 pour les femmes), un fort taux de mortalité infantile (101 pour 1000 naissances vivantes), un accès limité à l’eau potable et aux services de santé (44% et 53% respectivement en
milieu rural et urbain) et un taux limité d’accès à l’éducation de base (58%). Des atouts et réalités que vivent les populations habitées par la peur. Celle d’un président hanté par la phobie du coup d’Etat et obsédé par le bannissement de l’opposition politique. Comme dans une monarchie, le pouvoir familial, partagé avec Constancia, son épouse, et surtout l’héritier Teodorino Nguema Obiang, le fils et présumé successeur d’un homme qu’on dit rongé par la malade, mais dont la soif de pouvoir semble illimitée.
 
 

Écrit par Léger Ntiga | Malabo Samedi, 23 Janvier 2010 19:56 Source: Mutation

 
     
 

Thomas Dakayi Kamga : il faut dépolitiser le poste de gouverneur de la Beac

 
  (Dikalo 28/01/2010)

L’ex secrétaire exécutif de la Cemac, par ailleurs ex administrateur directeur général de la Camair, commente les dernières reformes issues du 10ème sommet des chefs d’Etat de la Cemac tenu à Bangui (Rca), le 17 Janvier dernier.

Pensez-vous que la nomination d’un gouverneur équato guinéen à la tête de la Banque centrale puisse impulser une nouvelle ère ?

Thomas Dakayi Kamga : Tout ressemble à ce qui avait court par le passé. Sauf que au lieu que ce soit le président gabonais qui propose un gouverneur, ce sera tel ou tel président à l’occasion qui procèdera au choix d’un candidat. Le dernier gouverneur de la banque était directeur national. Est-ce que pour autant cela garantit qu’il était la meilleure personne qui avait le meilleur profil pour assumer ce poste ? Je n’en sais rien. C’est possible.

Mais à mon avis, il y a aussi d’autres paramètres qui entrent en ligne de compte quand le choix est fait par une seule personne ; par un président qui peut très bien choisir un membre de sa famille ou quelqu’un qui lui est proche. Pour ma part, une sélection par un mécanisme indépendant serait la meilleure garantie pour avoir le meilleur candidat possible parce qu’une banque centrale c’est quand même essentiel pour le développement économique.

Le processus de désignation du président de la Banque africaine de développement (Bad) s’opère par appel à candidature. Chacun des candidats passe devant un jury. Un cabinet spécialisé procède au choix du candidat qui présente le meilleur profil dans le sens du développement de la banque. Je pense pour le cas de Béac qu’on n’a pas opté pour le même procédé. Cependant, j’aurai souhaité que pour le choix du ressortissant d’un pays, qu’au sein de celui-ci, qu’on procède par sélection des candidats.

On semble bien voir que pour vous, il faut dépolitiser le poste de gouverneur à la Béac. Pour en arriver à la réforme actuelle, est-ce que ce sont les pétro dollars de la Guinée Equatoriale qui ont pesé lourd à Bangui ?

Non, je ne le crois pas. Je crois que la personnalité du président Bongo avait jusqu’ici un peu étouffé les velléités. Je me rappelle que le président Ange Félix Patassé s’était beaucoup battu à l’époque pour avoir un vice gouverneur centrafricain à défaut de cette rotation. Je me rappelle aussi qu’à un moment donné, lors d’un sommet de la Cemac ici à Yaoundé, le feu président Bongo avait suggéré qu’on inscrive dans les textes de la Cemac, les origines du secrétaire exécutif et du gouverneur.

Mais le président Biya avait marqué sa réticence à cette reforme. Cela n’avait pas été fait. Sinon ce serait inscrit dans les textes que le Cameroun et le Gabon proposent chacun des ressortissants issus de leur pays à ces postes. C’est un peu le cas pour la Banque mondiale (Bm) où le président est généralement américain et le directeur général du fonds monétaire international (Fmi) est européen.

Toutefois, il faut noter que la Guinée Equatoriale est montée en puissance ces dernières années au sein de la Cemac non seulement sur ce sujet mais sur d’autres. Vous vous rappeler que c’est ce pays qui a piloté la reforme qui a permis de passer du secrétariat exécutif à la commission de la Cemac. A cette pression de la Guinée, le président Bongo avait su résister.

Brandissant l’argument selon lequel, il n’était pas possible que Yaoundé qui abrite le siège de la Banque centrale soit dépossédé de celui-ci. Les immeubles ne pouvant être déplacés.

A votre analyse, au terme de ce sommet, qui a perdu le Gabon (gouverneur) ou le Cameroun (présidence de la commission) ?

Les postes de gouverneur et de président de la commission de la Cemac qui deviennent ainsi rotatifs ne sont pas en soit un signe de défaitisme. Souvenez-vous qu’à l’Union Européenne (UE) on cherchait un président. Et c’est finalement un ressortissant d’un pays considéré comme petit (Lisbonne) qui a finalement été désigné. Car on a vu que si c’est un président d’un gros pays qui avait été choisi, alors, il écraserait les autres. Que le gouverneur de la Banque centrale ou de la commission soit issu d’un « petit » pays, ne peut que rassurer. Car au bout du compte, les préoccupations et les décisions des pays dits « petits » seront prises en compte.

Est-ce à dire que jusque-là, il y avait un problème dans la prise en compte des intérêts des « petits » pays ?

Il est évident que quand la Guinée Equatoriale n’avait pas les ressources dont elle dispose aujourd’hui, dans les décisions, sa position pesait moins. Mais à l’époque, si le gouverneur de la Banque centrale était équato guinéen, dire que ces ressources ne lui permettait pas d’affronter les grands pays, elle avait quand même la possibilité d’influencer le cours des choses à travers le gouverneur parce qu’elle a certainement la capacité d’avoir des informations sensibles et de lui faire des suggestions. Je vous rappelle que le président Patassé à une époque, avait des difficultés de trésorerie et a sollicité le gouverneur pour une avance de la Banque centrale. Le gouverneur lui a rétorqué que monsieur le président vous avez déjà atteint votre plafond. Et ce dernier a interpellé le feu président Bongo pour une intervention. Cela reflète bien l’influence que peut avoir un président sur un gouverneur qu’il a choisi.

Fort Lamy avait posé les jalons du fonctionnement de la Cemac en tant que entité (regroupant six pays). Au regard des blocages observés, de Fort Lamy jusqu’aujourd’hui, peut-on penser que Bangui peut constituer le déclic pour la mise en route des résolutions visant le développement de la sous région ?

C’est une évolution. Mais je ne peux pas en tirer toutes les conclusions. En réalité, ce que j’observe depuis une dizaine d’années, c’est que toutes les réformes sont des réformes de structures ou de personnes. Je n’ai pas encore vu un grand dossier économique, même s’il est vrai qu’on vient d’adopter le programme économique régional (Per). Mais c’est depuis 1999 que je suis parti. Le Per est un programme à échéance 2025 qui entre en vigueur en 2010. S’il faut se préoccuper du long terme, aujourd’hui, que doit-on fait pour évoluer ? C’est là toute la question.

Parlant d’évolution, on annonce la création d’Air Cemac en 2010 et le siège à Brazzaville au Congo. Certains s’insurgent contre le choix du siège. Pensez-vous que cette compagnie puisse véritablement décoller cette année ?

Au plan technique (la South African Airways) il me semble que le partenaire technique avait voulu que Douala soit le hub, dont le siège de la compagnie. A mon avis, le Congo ne me pose pas de problème. Ce qui est plus important, c’est d’avoir une politique du transport aérien. Mais, toutes les attentions sont plutôt focalisées sur Air Cemac. Quelle est la politique du transport aérien de la sous région? Avec l’avènement d’Air Cemac, que fera-on des compagnies nationales ? Comment est-ce que tout cela est cohérent ?

Propos recueillis par Floriane Payo (avec la Rts)
 
 
     
     
 

T. Obiang Nguema Mbasogo : L’homme fort s’assoit sur la Cemac

 
  La «panthère» des arènes politiques vient d’obtenir le passage en force de ses réformes au sein des institutions communautaires.

Le président de Guinée Equatoriale n’a pas été accueilli avec ferveur à son retour, dimanche soir à Malabo, en provenance de Bangui en République centrafricaine où il venait de prendre part à la dixième conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), du 16 au 17 janvier 2010. Obiang Nguema Mbasogo, qui n’a cependant pas le triomphe modeste, savoure, en silence, tel un félin, sa victoire à l’issue de ces assises. «Il a tout obtenu», ainsi que le commentait, dimanche soir, un confrère sur une radio internationale. Dans ces colonnes, nous constations également qu’il avait désormais la sous région à ses pieds.
 
  Celui qui règne sur son pays, désormais considéré comme le Koweït d’Afrique centrale, telle une panthère juchée sur une souche – d’où le sobriquet de «Ze ebete ekum» – rêvait de cette posture depuis 2006. Cette année-là en effet, alors que Bata abrite la conférence des chefs d'Etat de la Cemac, Obiang Nguema n'hésite pas à proclamer, devant ses pairs et des journalistes que son pays envisage, désormais, de jouer les premiers rôles au sein des institutions de la Cemac. Une construction qu’il va patiemment mettre en œuvre en impulsant les réformes dont il reçoit le mandat. Sur la même lancée, le président de Guinée Equatoriale va obtenir la présidence du conseil des ministres des Finances de l’organisation.

M. Engonga Edjo'o, son ministre des Finances devait, depuis ce temps, «dans le cadre de missions spécifiques», préparer les réformes de l’ensemble des organes communautaires. Pour cet ancien lieutenant-colonel, qui dirige la Guinée Equatoriale depuis le putsch dirigé en 1979 contre son oncle Macias Nguema, au pouvoir depuis l’indépendance, avait réussi sa prise de pouvoir. Son ministre des Finances, président conseil des ministres des Finances de la Cemac aura tenu à «sa» prérogative vis-à-vis de tous ses homologues siégeant au sein de cette instance. On l’a notamment remarqué en 2006 et 2007, lors des différentes sessions de cette structure sur l’élaboration des réformes. Cinglant et sec, il avait interdit toute communication sur la question ; menaçant d’ailleurs de refouler les journalistes pourtant conviés à couvrir les assises.

Rotation
Aujourd’hui âgé de 70 ans, le doyen des chefs des chefs d’Etat d’Afrique centrale (31 ans de règne), vient donc de réussir sa seconde prise de pouvoir.
 
  Communautaire cette fois-ci. Il a fait voler en éclats, au prix d’une menace de quitter les travaux, le fameux «consensus de Fort Lamy». Celui qui n’était pas membre de l’Union douanière des Etats de l’Afrique centrale (Udeac), devancière de la Cemac, encore moins membre de la zone franc, a ainsi fait valoir sa surface financière. Il est en effet à l’origine de 45% des financements de l’ensemble des organes communautaires. Il se prévaut par ailleurs de 50% des réserves de la banque centrale. Des arguments qu’il a mis sur la balance pour décrier la mauvaise gestion de la Beac.

Résultat de ce chantage de haute volée, Obiang Nguema s’en titre à très bon compte avec le désormais poste tournant de gouverneur de l’institut d’émission, où trônera désormais Lucas Abaga Nchama. Le président est également retourné à Malabo avec, dans ses malles, le siège du Parlement communautaire qui sera installé en mars prochain dans la capitale équato-guinéenne. Il obtient aussi la présidence de la Commission du contrôle général de la Beac, qui a été également confiée à un ressortissant équato-guinéen. Sans oublier la rotation du poste de président de la Commission de la Cemac, actuellement occupée par le Camerounais Antoine Ntsimi et à qui pourrait succéder un Equato-guinéen à partir de 2012.

Devenu le superviseur de la réforme de toutes les institutions de la Cemac, la Guinée Equatoriale reçoit également le mandat des poursuites pénales contre toutes les personnes impliquées dans les détournements au bureau extérieur de la Beac à Paris.
Le président de Guinée Equatoriale, ce pays qu’on présente comme une petite éponge de 28.100km2 gorgée de pétrole, compte 500.000 habitants. Paradoxalement cependant, il y sévit une pauvreté endémique. On y vit comme une seconde indépendance après l’émancipation, en 1968, de la férule espagnole. Producteur de 350.000 barils par jour, d’après le Pnud, ce pays avait, en 2003, un revenu par tête d'habitant supérieur au Portugal : 19.780 dollars. A rebours de ces statistiques, la Guinée Equatoriale vient, selon le Pnud, au 118è rang sur 177 pays de l’Indice de développement humain (rapport 2008).

On note également une faible espérance de vie (58 ans pour les hommes et 59 pour les femmes), un fort taux de mortalité infantile (101 pour 1000 naissances vivantes), un accès limité à l’eau potable et aux services de santé (44% et 53% respectivement en milieu rural et urbain) et un taux limité d’accès à l’éducation de base (58%). Des atouts et réalités que vivent les populations habitées par la peur. Celle d’un président hanté par la phobie du coup d’Etat et obsédé par le bannissement de l’opposition politique. Comme dans une monarchie, le pouvoir familial, partagé avec Constancia, son épouse, et surtout l’héritier Teodorino Nguema Obiang, le fils et présumé successeur d’un homme qu’on dit rongé par la malade, mais dont la soif de pouvoir semble illimitée.

Léger Ntiga

Si la Guinée Equatoriale était si un grand calvaire, pourquoi les Camerounais se battent-ils pour s'y rendre?. Sources: Ge-Infonet
 
 

22 Jan 2010  MUTATIONS

 
     
 

BEAC : La fin d’une époque

 
  la santé des vivants, tant pis pour les morts ! diraient ses anciens compagnons. Qu’est ce qu’ils sont ingrats ceux qui ne pensent pas qu’un jour, ils passeront eux aussi de l’autre côté. Qui aurait pu imaginer en 1973 la Guinée équatoriale au sein de …l’UDEAC ? Et surtout, 27 ans après faire la loi à la CEMAC, au point de trôner sur la BEAC ? C’est arrivé pourtant le week-end dernier : Abaga Nchama un Equato guinéen a pris possession des coffres forts de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) pour cinq ans. Au détriment des candidats gabonais. Pour dorer la pilule à Bongo fils, et peut-être pour lui éviter les railleries et les quolibets de son opposition qui pourrait le traiter de …couilles molles, les anciens pairs de son père, qui sont désormais les siens, lui ont trouvé un lot de consolation : le strapontion de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC).  
 
Décidément, le décès en juin 2009 d’Omar Bongo Ondimba marque la fin d’une époque en Afrique. Le « petit roi » Batéké s’est éclipsé de la scène, laissant son pays non seulement orphelin, vulnérable aussi.
C’est bien après son décès que les détournements massifs d’argent à la BEAC ont fait la une des périodiques. Avec des gabonais sur la sellette, donnant du toupet à un Obiang
 
  Nguéma, fort de ces pétrodollars, pardon « pétrocfa », de réclamer haut et fort une redistribution des cartes en zone CEMAC.
 Il n’a , peut-être pas la carrure d’un Paul Biya ou d’un Sassou Nguesso, les autres pétroliers de la sous-région. Mais il s’est fait tinter ses « piasses » pourparler comme sur les rives du Saint-Laurent, et imposer sa volonté.C’est ainsi qu’on lui devra désormais les réformes des institutions de la CEMAC au sein de laquelle on va se tutoyer déjà avec le gouvernorat tournant de la BEAC ainsi que la présidence tournante de la BDEAC. Le plus dur reste l’assainissement du climat complètement délétère dans les couloirs de la tour d’Elig-Essono. L’ambiance qui y règne est semblable à celle de nos administrations : sectarisme, corruption, népotisme… le « petit » Equato-guinéen a du pain sur la planche. Les vaincus du week-end dernier feront sans doute prévaloir les règles sournoises de la vendetta, un repas qui se mange froid.
 
 

Par lemessager | Vendredi 22 janvier 2010 | Le Messager

 
     
     
   
     
 

 

 
   
         
   
 

Afrique Centrale: le sommet des grandes manœuvres

 
 
Les résolutions prises par les chefs d’Etat laissent entrevoir la volonté d’impulser un nouveau dynamisme dans la sous région

Le consensus de Fort Lamy n’a pas résisté

Samedi 16 dernier, tard dans la soirée, le sommet des chefs d’Etat de la CEMAC est prolongé de 24 heures. Selon des sources proches de la CEMAC, "Les débats se sont achoppé sur le dossier BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale)". Les scandales financiers traversés par la banque centrale et révélés fin octobre 2009 avaient fortement réactualisé le débat sur la question du «consensus de Fort Lamy», attribuant le gouvernement de la BEAC au Gabon.

Emmené par la Guinée Equatoriale et le Congo, les partisans de la réformation ont finalement été entendus, sur une question où les experts avaient prédit que la rotation ne serait pas pour ce sommet. Philibert Andzembe a été relevé de (ses) fonctions de Gouverneur, en même temps que deux hauts responsables de la BEAC impliquées, selon un rapport d'enquête interne publié fin octobre. Obiang Nguema le président Equato-Guinéen aurait fait peser tout le poids de sa part des réserves de change. Une part qui est devenue considérable avec les bénéfices tirés de l’exploitation du pétrole. Le gouvernorat de la BEAC est désormais rotatif. La Guinée Equatoriale d’Obiang Nguema en assure le premier tour de présidence pour un temps indéterminé.

Obiang Nguéma en charge de l’assainissement

La CEMAC a aussi nommé un nouveau gouverneur de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC): le Gabonais Michael Andonde remplace ainsi le Centrafricain Anicet Georges Dologuélé, en poste depuis 2001. Ce dernier avait lui aussi été placé au cœur d’un scandale financier. L’institution en charge du financement des investissements dans la-sous-région avait connu une perte de plus de 11 milliards de Francs CFA. Les chefs d’Etat ont aussi décidé de poursuivre le ménage entamé après la révélation des scandales, en ordonnant "des audits sur l'ensemble" de ses institutions et démembrements.

Ces enquêtes seront placées "sous la supervision" du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema. Ce dernier s’est engagé à "poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans les détournements" effectués à la succursale de la BEAC à Paris. Le principe du renforcement de l’audit annuel a aussi été admis. Les experts s’inquiètent de ce que le président équato-guinéen pourrait en profiter pour régler quelques comptes au passage.

Renforcer l’intégration sous régional

Sous un tout autre plan, le sommet a pris acte des engagements formulés par les Etats d'émettre au cours du 1er trimestre 2010 un passeport biométrique CEMAC, conforme aux normes de l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale). Ce document devrait permettre à leurs détenteurs de circuler sans visas dans l'espace communautaire". Cette décision est l’aboutissement d’un projet lancé depuis 2001. Les habitants de la région subissent encore les lourdeurs et tracasseries pour aller d'un pays de la CEMAC à un autre. les Camerounais en sont les premières victimes.

Le Gabon et la Guinée Equatoriale principaux responsables du blocage de ce processus, se sont réservés le droit de faire des contrôles de police, ce qui est une réelle avancée. Des observateurs espèrent avec cette nouvelle mesure, une augmentation du volume des échanges dans la sous région. L’Afrique centrale selon le rapport 2009 sur le développement de l’Afrique, est la dernière dans ce domaine en Afrique. Seulement 3% du volume des importations s’effectuent entre les pays de la sous région, contre 42% en Afrique de l’ouest. Selon des experts du droit de l’intégration, la libre circulation devrait s’accompagner d’un ensemble de mesures juridiques et sociales, si elle veut être effective : Harmonisation des systèmes éducatifs, de l’environnement et des conditions du travail...

Derniers réglages pour Air CEMAC

Le sommet a enfin décidé bien tard hier dimanche, d'installer à Brazzaville (Congo) le siège de la compagnie aérienne communautaire, Air CEMAC, en projet depuis 2002. Selon un délégué, Brazzaville était en course avec N'Djamena (Tchad). Les Etats qui ont voulu réaliser cette compagnie ont libéré leur capital. Il restait à fixer le siège, ce qui est fait, a commenté lors d'un bref point de presse Denis Sassou Nguesso, nouveau président en exercice de la CEMAC. Je crois qu'à partir de là, les responsables de la Commission de la CEMAC vont travailler avec les partenaires stratégiques.

Et cette année, nous allons procéder au démarrage de la compagnie. En tout cas, il n'y a pas de doute, la compagnie va être lancée cette année, a assuré le chef d'Etat congolais. En 2009, la CEMAC avait indiqué que la South African Airways (SAA) s'était engagée à acquérir 40% du capital du transporteur régional. SAA en serait aujourd’hui le premier actionnaire devant les six Etats membres disposant ensemble de 30%. Une erreur stratégique selon des experts.
 
 

Par Idriss Linge  © Copyright journal du cameroun

 
     
 

Zone CFA: la petite révolution venue de Bangui

 
  Un sommet pas comme les autres. La 10e conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), s’est tenue le week-end dernier dans la capitale centrafricaine. En effet, les retrouvailles de Bangui étaient d’autant plus sujet à rebondissements qu’elles intervenaient seulement quelques mois après l’éclatement des scandales financiers qui ont éclaboussé la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC).

Portés sur la place publique en octobre dernier, ils faisaient état de malversations importantes au bureau de Paris, dont les tiroirs-caisses n’ont d’ailleurs pas fini de livrer leurs secrets.

Plus que jamais donc, se posait la question de la gouvernance dans une région qui n’est pas réputée être l’une des plus vertueuses au monde. Et du même coup, celle du maintien du consensus de Fort-Lamy, ancien nom de N’Djamena où en 1973, il fut convenu des règles de répartition des postes au sein de l’ensemble sous-régional.

Ainsi, à l’image de notre BCEAO, qui a toujours été gouvernée par un Ivoirien, la BEAC avait toujours été chapotée par un Gabonais.

Un « consensus » mis à mal depuis quelques années par certains pays membres et notamment par la Guinée équatoriale, dernier venu et nouveau riche de la grande famille CEMAC.

Les coups de boutoir d’Obiang Nguema, dont le pays entend désormais jouer un rôle de premier plan, auront fini par avoir raison de la résistance du Gabon, d’autant plus fragilisé que le scandale concernait ses ressortissants. Mais en l’absence du vénéré doyen Omar Bongo Ondimba, son fils et successeur Ali, n’avait pas le poids et l’envergure politique nécessaires pour durablement s’y opposer.

Exit donc Jean- Félix Mamalepot. C’est décidé, le poste de gouverneur sera désormais tournant par ordre alphabétique avec effet immédiat. C’est donc l’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama qui préside aux destinées de la vénérable institution dont il devra à tout prix redorer le blason.

Cette nouvelle donne préfigure peut-être de ce qui pourrait arriver en Afrique de l’Ouest où le monopole ivoirien sur l’immeuble de l’avenue Abdoulaye Fadiga à Dakar est de plus en plus contesté au sein de la grande famille UEMOA.

La question est revenue sur le tapis à la faveur de la succession de Charles Konan Banny. Et si c’est finalement son compatriote Henri Philippe Dacoury-Tabley, la crise que vit le pays d’Houphouët Boigny n’est certainement pas étrangère à cette situation.

Mais nul doute que tôt ou tard le sujet reviendra à l’ordre du jour. Et cela, même si Abidjan se targue de son rôle de locomotive de l’UEMOA, pour ne pas lâcher prise. En tout cas, un petit vent de révolution souffle depuis Bangui et pourrait bien gagner nos contrées occidentales.

H. Marie Ouédraogo
 
 
 

(L'Observateur Paalga 19/01/2010)    © Copyright L'Observateur Paalga

 
     
 

Portrait: Lucas Abaga Nchama un homme ferme et autoritaire

 
  La jalousie des camerounais à l'égard de M. Lucas Abaga Nchama nouveau gouverneur de la BEAC.  
  Le sommet, tenu samedi16 et dimanche 17 janvier à Bangui, « a décidé de nommer au poste de gouverneur de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale) Lucas Abaga Nchama », selon son communiqué final lu devant les chefs d’Etat et la presse par le président de la Commission de la CEMAC, Antoine Ntsimi. Depuis ce 10è sommet, le nouvel argentier de la BEAC a été nommé pour un mandat de cinq ans. Il succède ainsi au Gabonais Philibert Andzembé, qui était en poste depuis juillet 2007 et que le sommet a décidé de « relever de (ses) fonctions » avec deux autres hauts responsables de la BEAC.

Selon une source régionale, l’Equato–guinéen était directeur de l’exploitation à la direction de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale depuis juin 2007. C’est un homme ferme et autoritaire qui tient désormais le gouvernail de la BEAC. Formé à l’Institut des techniques bancaires de Yaoundé, il a également suivi une formation universitaire en France. C’est alors qu’il sera recruté à la direction nationale de la Guinée Equatoriale. Tour à tour, ce gestionnaire rigoureux va gravir des échelons.

Membre du conseil d’administration, il lui sera, entre autres confié la mission de piloter le comité d’audit de la banque centrale. Dans son cursus, il y est consigné qu’il a été directeur général de l’économie et secrétaire général au ministère équato-guinéen des Finances. C’est un homme qui a le profil de l’emploi qui prend les rênes de cette structure bancaire sous-régionale qui fut, pendant un temps, au centre d’une série de scandales financiers savamment orchestrés. Le nouvel argentier sous-régional n’est pas un inconnu.

Très porté vers les réformes, il bénéficie depuis son entrée au sein de la BEAC en 1998 d’une opinion favorable de ses collègues. Agé de 48 ans, Lucas Abaga Nchama est présenté comme un gestionnaire pétri d’expérience et rompu à la tâche. Il devra remettre sur les rails une banque des Etats de l’Afrique centrale encline aux détournements en cascade. Dès lors, il est logique de croire que les défis qui attendent le nouvel argentier de la sous-région ne sont pas mièvres. Aussi devra t-il travailler d’arrache-pied pour convaincre les chefs d’Etats du Cameroun, du Gabon, du Congo, de la République centrafricaine, du Tchad et de son pays d’origine la Guinée Equatoriale de ce qu’il est à n’en point douter, « the right man on the right place ».

En cinq ans, durée de son mandat, Lucas Abaga Nchama devrait tout mettre en œuvre pour convaincre. Et tout cela passe, bien évidemment, par une gestion saine des biens publics. Même si des voix internes à la banque disent de lui qu’il traîne lorsqu’il s’agit de traiter un dossier. Nous confortant ainsi dans l’adage selon lequel « qui fait vite fait deux fois ».

S’il est vrai que la nomination de Lucas Abaga Nchama dimanche dernier à Bangui est à l’avantage du président Obiang Nguema Basogo, il n’en demeure pas moins vrai que les autres chefs d’Etats membres de la CEMAC attendent de juger le maçon au pied du mur.
 
 
 

© Copyright      Le Messager 19/01/2010     Blaise-Pascal Dassié (Cp)

 
     
 

CEMAC : les grandes résolutions du Sommet de Bangui

 
 
Le 10e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) qui vient de s’achever à Bangui, en République centrafricaine (RCA), a été marqué par plusieurs résolutions inédites, depuis la création de cet espace économique sous-régional. Parmi les points forts de ce conclave, figurent en bonne place le renouvellement de tous les dirigeants des banques de la CEMAC et l’institution de postes tournants, le lancement des audits généralisés ou encore le démarrage du projet Air CEMAC.

Démarré dans la capitale centrafricaine le 16 janvier dernier, le 10e sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), a livré en 48 heures plus de surprises que tous les autres conclaves réunis de cet espace communautaire.

Le ton a été sans conteste donné par le remplacement du Gabonais Philibert Andzembé par Lucas Abaga Nchama, ressortissant de la Guinée équatoriale, au poste de gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC). Cette nomination marque la fin des Accords de Fort-Lamy, qui attribuaient d’office ce poste à un ressortissant Gabonais au profit d’une gouvernance tournante.

Le principe rotatif ne rentrera en vigueur qu’au terme du mandat de la Guinée équatoriale qui s’offre cette exception, forte de son statut de plus gros contributeur de la BEAC.

En revanche, le Gabon a hérité de la présidence de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC). La nomination de Michael Adandé à la tête de cette institution constitue un grand défi pour ce dernier, qui aura la lourde tâche de «bien» gérer cette banque, et de redorer un temps soit peu, l’image du Gabon ternie par le scandale de la BEAC.

A Bangui, les chefs d’Etat se sont engagés à mettre un terme au sein de la cette institution, éclaboussée en octobre par le plus gros scandale financier de son histoire. Ils ont décidé de poursuivre un ménage entamé après la révélation des scandales, en ordonnant «des audits sur l'ensemble» de ses institutions et démembrements.

Ces enquêtes seront placées «sous la supervision» du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, qui s’est engagé à «poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans les détournements» effectués à la succursale de la BEAC à Paris.

Pour dynamiser l’intégration sous-régionale, qui peine à trouver ses marques contrairement à celle des autres espaces communautaire du continent, les Chefs d’Etat ont décidé de la mise en circulation effective d’un passeport commun au premier trimestre 2010. Le passeport CEMAC, dont l'idée a été lancée en 2001, sera «biométrique», répondra «aux normes de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) et permettra à ses détenteurs de circuler sans visa dans l'espace communautaire».

La compagnie aérienne communautaire, Air CEMAC, a également été abordée. Cette initiative, en projet depuis 2002, devrait démarrer en 2010, a assuré le président congolais Denis Sassou Nguesso. Le sommet a décidé d'installer le siège du transporteur régional à Brazzaville. Par ailleurs, Denis Sassou Nguesso a été désigné comme nouveau président en exercice de la CEMAC. Il succède au Centrafricain François Bozizé.

La Cémac regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad. Elle a été créée en 1994, en remplacement de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC) qui avait été lancée en 1964 par cinq pays de la région, rejoints 20 ans plus tard par la Guinée équatoriale.
 
 
 

© Copyright Gabon Eco        Publié le 18-01-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco

 
     
 

Afrique centrale : nouvelle tentative de relance de l' intégration régionale (ANALYSE)

 
  Sanctionné par des décisions comme la désignation de nouveaux responsables dans les institutions financières et monétaires régionales à la suite dedétournements de fonds, le sommet chefs d'Etat de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC) tenu le week- end dernier à Bangui en République centrafricaine (RCA) marque une tentative de relance de l'intégration régionale, estiment les observateurs.

"Ce sommet a consacré une évolution notable sur la distribution des postes, avec la remise en question du consensus de Fort-Lamy, et vers la règle de rotation géographique suivant l'ordre alphabétique, notamment au gouvernorat de la BEAC [Banque des Etats de l'Afrique centrale]", a observé lundi à Xinhua le Dr Mathias Eric Owona Nguini, politologue camerounais enseignant à l' Université de Yaoundé II à Soa.

Réunis dans la capitale centrafricaine de vendredi à dimanche soir, en présence des observateurs du Fondsmonétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), les dirigeants de la sous- région ont porté à la tête de la banque centrale (basée à Yaoundé) pour 5 ans l'Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama, en remplacement du Gabonais Philibert Andzembe, nommé en juillet 2007.

A la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale ( BDEAC), implantée à Brazzaville au Congo, le Gabonais Michael Adande a succédé au Centrafricain Anicet Georges Dologuélé.

M. Andzembe et M. Dologuélé ont été respectivement relevés de leurs fonctions, y compris d'autres responsables de la BEAC et de la BDEAC. Les chefs d'Etat de la CEMAC ont annoncé des poursuites judiciaires à l'encontre de ceux qui, parmi eux, "sont convaincus de malversations", allusion faite aux scandales financiers révélés en 2009 dans ces institutions. "Les chefs d'Etat ont également demandé des audits généralisés des institutions, organes et organismes spécialisés de la CEMAC", a indiqué le directeur du Marché commun de la CEMAC, André Guy- Sinclair Tekpa, joint au téléphone à Bangui lundi après-midi par Xinhua.

Les règles de nomination à la BEAC avaient été définies en 1975 à Fort-Lamy au Tchad lors d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union douanière et douanière d'Afrique centrale (UDEAC), ancêtre de la CEMAC. D'après elles, le poste de gouverneur de cette banque centrale revenait d'office au Gabon.

Cet accord a été respecté jusqu'à ce que, supportant mal d'être confinée à jouer les seconds rôles aux côtés des cinq autres pays de la région (Cameroun, Congo, Gabon, RCA et Tchad), la Guinée équatoriale, aujourd'hui troisième pays producteur de pétrole en Afrique après le Nigeria et l'Angola, ait exigé au cours des dernières années une réforme des institutions sous-régionales.

"Nous vivons une nouvelle époque qui se caractérise par une remise en cause de l'acquis communautaire, ce qu'on a appelé le consensus de Fort-Lamy qui a été à l'origine de la distribution des postes par pays", a remarqué le Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé, géostratège, chef du Centre de recherches et d'études politiques et stratégiques de l'Université de Yaoundé II.

"Cette remise en cause signifie une montée en puissance de la Guinée équatoriale qui a demandé depuis trois ans une réforme en profondeur des textes de la CEMAC. L'on peut considérer qu'avec le sommet de Bangui, c'est l'aboutissement de cette réforme avec une satisfaction générale de la Guinée équatoriale", a-t-il ajouté.

Selon lui, cette évolution, consécutive à la disparition du seul père fondateur encore vivant du compromis de Fort-Lamy, en la personne de l'ex-chef d'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba (décédé en juin 2009 après près de 42 ans de pouvoir), traduit "une volonté commune des pairs de la sous-région de reconnaître que la Guinée équatoriale mérite mieux que le parlement sous-régional".

Au départ programmé fin novembre et reporté une première fois le 14 décembre, le sommet de Bangui comportait des enjeux cruciaux allant au-delà des problèmes de gestion de la BEAC et la BDEAC.

Le président centrafricain François Bozizé, hôte du sommet, et ses pairs étaient également attendus pour se prononcer sur le dossier de la future compagnie Air CEMAC prévue d'être lancée au cours du premier semestre de cette année.

Aux dernières nouvelles, le transporteur sud-africain South Africa Airways (SAA), désigné partenaire stratégique après le désistement du marocain Royal Air Maroc (RAM) puis du belge Sn Brussels, sollicitait une répartition du capital à 49% en sa faveur et 51% pour les Etats de la région, contre 40% et 60% comme décidé par les chefs d'Etat en janvier 2009 à Libreville au Gabon.

La décision des dirigeants de la CEMAC a simplement porté sur la désignation du siège de la compagnie : Brazzaville, la capitale du Congo où se trouve déjà le siège de la BDEAC, a été choisie pour l'abriter.

Le directeur du Marché commun de la CEMAC laisse entendre que c' était une exigence de la SAA. Mais, les observateurs s'accordent à dire que cet acte ne symbolise guère une avancée dans ce processus.

"Si le principe d'Air CEMAC est confirmé, il faut encore attendre sa mise en oeuvre, notamment sa logistique d'exploitation, à savoir les infrastructures, le matériel navigant et le personnel. La géographie du capital n'est pas encore précisée et surtout, elle n'est pas définitivement établie", a souligné le Dr. Owona Nguini.

"Je ne crois pas que la décision de créer une compagnie aérienne par les Etats d'une sous-région peut être fondée sur la désignation d'un siège. Si on nous avait dit qu'on a fini de constituer le capital en terme financier, mobilier et même humain, on aurait parlé d'une avancée substantielle et remarquable", a pour sa part relevé le Pr Ntuda Ebodé.

Pour ce dernier, "tant que chaque pays a sa compagnie ou ne veut pas abandonner sa compagnie, on ne peut pas dire qu'il y a une volonté politique sous-régionale de voir Air CEMAC décoller. Parce qu'on sait que la plupart des pays de la sous-région ont des compagnies qui battent de l'aile".

D'où la question : "Comment penser donc que le lancement d'Air CEMAC constitue pour eux une priorité alors même que les priorités nationales semblent être de relancer les compagnies nationales?"

Par exemple Camairco (au Cameroun), Air Gabon (au Gabon) et Toumaï Air Tchad (au Tchad).

Autre dossier sur lequel des retards persistent, c'est la libre circulation des personnes et des biens qui, depuis l'entrée en vigueur en juin 1999 du Traité de N'Djamena instituant la CEMAC, peine à se concrétiser à travers la mise en circulation du passeport communautaire renvoyée à fin mars.

Le délai initial avait fixé au 1er janvier dernier, suite à une décision des chefs d'Etat lors du sommet de Yaoundé en juin 2008.

Ce titre de voyage doit désormais intégrer des éléments biométriques, sur la base, d'une part, des exigences du Gabon et la Guinée équatoriale qui redoutent d'être envahis par les ressortissants des autres pays de la région et, d'autre part, des recommandations de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI).

"L'intégration communautaire en zone CEMAC, c'est l'histoire d' un report permanent dans le futur de l'accélération décisive de ce mouvement. Cela montre que cette intégration demeure largement un slogan creux plus qu'une visée accessible ou une donnée effective", a analysé le Dr. Owona Nguini.

Ce qui lui fait d'ailleurs dire que le sommet de Bangui "est un sommet à l'occasion duquel les chefs d'Etat de la CEMAC ont tenté de relancer le processus d'intégration régionale, mais sans qu'on soit pour autant assuré du suivi effectif de cette volonté de consolider et de renforcer cette dynamique".

En d'autres termes, "on peut effectivement considérer que [ce rendez-vous] est une tentative de relancer l'intégration régionale, mais c'est un essai qui reste à transformer".

Dans une analyse poussée, le Pr Ntuda Ebodé a affirmé qu'"avec le règlement pacifique du différend frontalier entre le Cameroun et le Nigeria, une tergiversation qui n'en finit plus dans le processus d'intégration en Afrique centrale va faire basculer le Cameroun en Afrique de l'Ouest, zone où il se trouve déjà géographiquement en raison des intérêts qui le lient au golfe de Guinée, mais aussi de la nature bilingue même du pays qui se trouve entre l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest".

Source: xinhua
 
 
 

(Le Quotidien du Peuple 19/01/2010)  © Copyright Le Quotidien du Peuple

 
     
 

Cemac/Intégration : coup d’accélérateur

 
  Réunis de vendredi à dimanche à Bangui (capitale de la République centrafricaine), les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ont adopté un train de mesures allant dans le sens d’un renforcement de l’intégration sous-régionale. Il en est ainsi de l’adoption du Programme économique régional (PMER) qui devrait faire de la CEMAC en 2025 un espace économique intégré et émergent, de la demande de rapprochement des bourses de Douala et de Libreville, de l’harmonisation en avril 2010 du passeport biométrique et de l’envol d’Air CEMAC cette année.

Le fait que les chefs d’Etat de la CEMAC ait décidé de donner un coup d’accélérateur à l’intégration sous-régionale n’est pas fortuit. La sous-région, c’est un truisme, accuse un important retard sur le chemin qui mène à son intégration optimale. Une intégration voulue au lendemain des indépendances par les pères-fondateurs de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC), ancêtre de la CEMAC. Les observateurs avertis relèvent, en effet à titre de comparaison que l’Afrique de l’Ouest voisine, grâce à la vitalité des organisations qui la composent, comme l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avance à grandes enjambées vers une réalisation plus affirmée de son intégration.

Ces évolutions se traduisent notamment par une définition de politiques communes dans plusieurs domaines, une quasi suppression des barrières douanières. Quant à la libre circulation des personnes et des biens, elle constitue un atout majeur dans la dynamique de développement mise sur pied par les Etats de la sous-région. Le spectacle des ressortissants de la CEDEAO voyagent d’un bout à l’autre de l’Afrique de l’Ouest munis uniquement de la carte nationale d’identité fascine toujours l’Africain du Centre qui y séjourne pour la première fois.

En Afrique centrale, il en va autrement. Il a fallu de longues années pour adopter  et mettre en œuvre certaines réformes indispensables à toute intégration, en raison des égoïsmes nationaux. Une attitude que certains observateurs ont qualifiée à tort ou à raison de « léthargie sclérosante ». Certains chefs d’Etat ont même eu à s’en inquiéter publiquement. C’est ainsi que s’adressant à ses pairs le 24 juin 2008 à l’ouverture du 9e sommet de la CEMAC à Yaoundé, le président Paul Biya les a invités à plus d’audace et d’ouverture. « Pour réussir nos réformes et faire de la CEMAC un grand projet d’avenir, nous devons être audacieux et ouverts. Audacieux parce qu’on ne construit rien de grand sans audace (…) Ouverts, parce qu’il faut accepter de faire une place à chaque ressortissant de nos pays dans notre sous-région, reconnaître à chacun les mêmes droits, s’engager à concrétiser les projets structurants et intégrateurs de notre communauté, mettre en œuvre les libertés de circulation qui traduisent notre volonté et donner à la CEMAC le contenu qu’en attendent les peuples d’Afrique centrale » avait-il déclaré.

Au terme du 10e sommet de la CEMAC avant-hier à Bangui, l’on peut affirmer que l’appel du président Paul Biya a reçu un écho favorable et que d’importantes mesures ont été prises en vue d’accélérer le processus d’intégration. Toutefois, l’un des cailloux qui demeure dans la chaussure de la CEMAC et qui fait croire aux populations que les lignes ne bougeant pas en matière d’intégration, c’est le fait que les personnes et les biens ne circulent pas encore librement dans tout l’espace communautaire.

L’obtention du visa d’entrée dans certains pays demeure une véritable gageure, ce qui ne facilite pas le brassage des populations. La mise en œuvre des mesures adoptées le week-end dernier à Bangui est d’autant plus attendue que l’intégration est avant tout l’affaire des peuples unis par l’histoire et la géographie et non seulement celle des gouvernements qui en sont l’émanation.
 
 
 

  BADJANG ba NKEN   © Copyright Cameroon-Tribune

 
     
 

CEMAC : une nouvelle impulsion à Bangui

 
  Le sommet des chefs d'Etat a adopté des mesures fortes qui redonnent espoir et confiance en l’avenir.

La CEMAC a présenté un temps des signes de ce qui s’apparentait à une fâcheuse léthargie. L’organisation se caractérisait par de généreuses déclarations d’intentions à l’issue de sommets annuels dont la régularité était devenue incertaine au fil du temps. Quant aux résultats, à la matérialisation des décisions arrêtées pourtant de manière consensuelle, il ne fallait surtout pas compter dessus. La récente rencontre des chefs d’Etat à Bangui a sonné comme un réveil de la CEMAC, suscitant à nouveau de l’espoir.

C’est que, sur les principaux dossiers source de blocages et de paralysie de l’organisation de longue date, les chefs d’Etat réunis dans la capitale centrafricaine ont pris des décisions qui feront date. Celles-ci devraient, en tout cas, permettre à la CEMAC de se relancer sur l’imposant chantier des réformes engagé ces cinq dernières années en vue de garantir une intégration croissante de la sous-région. Ce qui n’est pas seulement l’affaire des seuls fonctionnaires et gouvernements, mais davantage celle des peuples. Ainsi de ce passeport CEMAC qui revenait dans les discussions depuis quelque temps déjà, sans devenir réalité jusqu’ici. Les décisions de Bangui semblent indiquer que les choses sont définitivement enclenchées pour que ce dossier connaisse enfin le dénuement tant attendu.

Dans la perspective d’une meilleure circulation des hommes et des biens à l’intérieur de l’espace communautaire. Ce qui marquerait des progrès significatifs par rapport aux objectifs de départ. Il en est de même de la compagnie aérienne communautaire, Air CEMAC, dont les principaux actes fondateurs sont déjà effectifs : South Africa Airways en est le partenaire technique, Brazzaville étant le siège de la future compagnie. Là également, on a avancé sensiblement.

Que dire alors de la BEAC au centre de remous considérables ces derniers temps du fait de malversations présumées ? Les chefs d’Etat ont fait le ménage comme il fallait s’y attendre. Le gouverneur Philibert Andzembe et un de ses lieutenants, Rigobert Roger Andely ont été virés. Georges Dologuele, jusqu’alors président de la BDEAC a également perdu son fauteuil. Au profit du Gabonais Michael Adande.

Et dans la foulée, le consensus de Fort-Lamy a vécu. Ce qui fait que les rênes de la BEAC qui étaient depuis toujours l’exclusivité du Gabon viennent d’être confiées à l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama. L’avènement à la tête de l’institut d’émission de celui qui y exerçait jusque là comme directeur général en charge de l’exploitation inaugure l’ère de la rotation à ce prestigieux poste.

Cela étant, de nombreux chantiers restent ouverts pour la CEMAC. Des chantiers qui représentent autant de défis pour une organisation soucieuse de rattraper le temps perdu. A commencer par la matérialisation des importantes décisions prises à Bangui : le passeport CEMAC, l’envol des premiers avions d’Air CEMAC notamment. Le chemin reste donc bien long pour que le rêve d’une Afrique centrale unie, soudée et prospère devienne réalité.
 
 
 

(Cameroon-Tribune 19/01/2010)  © Copyright Cameroon-Tribune

 
     
 

CEMAC: le sommet des chefs d'Etat désigne Lucas Abaga Nchama,
nouveau gouverneur de la BEAC

 
  La suspense n’aura pas duré pour rien. Après 48heures de travaux précédés par un «shadow summit» vendredi soir dans la résidence du président Paul Biya à Bangui, les chefs d’Etat de la CEMAC se sont séparés hier en fin d’après midi sur des décisions consensuelles marquant des avancées notoires particulièrement dans la gestion des dossiers de la BEAC, de la BDEAC, d’Air CEMAC et du passeport CEMAC.

Ils ont dû jouer les prolongations dimanche, dans un huis clos de 10H45 à 16H, pour arrêter leurs décisions. Sur toutes les décisions prises, le sommet de Bangui apparaît comme un tournant.

La BEAC d’abord. C’était le dossier le plus brûlant. Le consensus de Fort-Lamy a été abandonné. Désormais, c’est la rotation au niveau du gouvernement de la BEAC, revendication menée notamment par la Guinée Equatoriale depuis plus de trois ans. Au demeurant, le principe de la rotation est désormais valable pour toutes les institutions de la CEMAC. C ’est aussi l’esprit de base ayant commandé les réformes de la communauté. C’est ainsi que le nouveau gouverneur, pour les cinq prochaines années, est Equato-guinéen. Il s’agit de Lucas Abaga Nchama, jusque là Directeur général de l’Exploitation à la BEAC.

Quant à la BDEAC , elle sera présidée par le Gabonais, Michael Adande. Des anciens dirigeants des deux institutions ont été relevés de leurs fonctions, notamment Philibert Andzembe et Rigobert Roger Andeley, anciens gouverneur et vice gouverneur, André Mfoula et Mme Assako Joelle Christelle, cadres, pour la BEAC et Anicet Georges Dologuele, ancien président pour la BDEAC. Ils sont, par ailleurs, passibles de poursuites judiciaires pour ceux qui sont convaincus de malversations.

Ensuite Air CEMAC. Brazzaville a été choisie comme siège. Telle est la principale décision. La commission de la CEMAC a été chargée de veiller à ce que, en relation avec tous les partenaires (Etats, privés, South Africa Airways et BDEAC), Air CEMAC prenne l’envol en cette année 2010.

Le principe de la libre circulation des personnes et le passeport CEMAC sont maintenus. Ils vont s’effectuer dès cette année, conformément aux principes de l’organisation internationale de la police Interpol. Celle-ci a fixé la date d’avril 2010 pour l’harmonisation à travers les pays membres du passeport biométrique.

Le siège du parlement communautaire se trouve à Malabo. Il sera inauguré en mars 2010 lors d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEMAC. Le siège de la Cour des comptes demeure au Tchad, à N’Djamena. S’agissant des négociations des pays de la CEMAC avec l’Union européenne, les chefs d’Etat ont retenu le principe de la conclusion d’un APE (accord de partenariat) régional. Ils ont également demandé le rapprochement des places financières de Libreville et de Douala.

Quant au PER (Programme économique régional), il a été adopté. Cependant les chefs d’Etat ont demandé à la Commission d’examiner les moyens de sa mise en œuvre, notamment le financement. Ce programme, faut-il le rappeler, vise à faire de la CEMAC en 2025 un espace économique intégré et émergent où règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance au service du développement humain. Ce programme doit s’appuyer sur les piliers suivants : le développement de l’énergie, l’agro-industrie, l’économie forestière, l’élevage et la pêche, enfin les mines et la métallurgie.

La séance de clôture, après lecture du communiqué final par Antoine Ntsimi, président de la Commission, a donné l’occasion au président sortant de la CEMAC François Bozize de considérer que Bangui a été le sommet de la réaffirmation des options de l’intégration. Celle-ci doit, dit-il, se fonder sur des institutions crédibles veillant notamment à la transparence dans la gestion. Seul le président Idriss Deby a quitté Bangui hier peu avant la cérémonie de clôture.

Le couple présidentiel, ovationné notamment par les Camerounais de Bangui et salué à l’aéroport de Bangui Mpoko par le président Bozize et son épouse, a regagné le Cameroun hier en début de soirée.
 
 
 

YAOUNDE - 18 JAN. 2010 © ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune

 
     
 

L’Equato-Guinéen Lucas Abaga nommé gouverneur de la BEAC

 
  (News Banques 18/01/2010)

L’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama a été nommé gouverneur de la BEAC, la banque de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cémac, 6 pays), selon le communiqué final du 10e sommet de cette organisation tenu samedi et dimanche à Bangui.

Le sommet « a décidé de nommer au poste de gouverneur de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique centrale) Lucas Abaga Nchama », indique ce texte, lu à la clôture de la réunion des chefs d’Etat par le président de la Commission de la Cémac, Antoine Ntsimi.

M. Abaga Nchama succède au Gabonais Philibert Andzembé, qui était en poste depuis juillet 2007 et que le sommet a décidé de « relever de (ses) fonctions » avec deux autres hauts responsables de la BEAC. Selon une source régionale, l’Equato-Guinéen était directeur général de la Banque depuis juin 2008.

La gestion de Philibert Andzembé a été marquée par plusieurs scandales et la perte, pour la Banque, d’importantes sommes d’argent. En octobre, le Gabon avait décidé de le rappeler « en vue de son remplacement », après la révélation de détournements d’ampleur à la Banque quelques mois après celle de placements à risques ayant mal tourné.
par Nicolas Mortel
 
 
 

Paris, 18 janvier 2010 (AFP)  © Copyright News Banques

 
     
 

Gouvernement équato-guinéen: on continue de manger “tranquilos” en famille

 
  (L'Observateur Paalga 18/01/2010)

A quelqu’un qui reprochait à un président de ne s’entourer que de gens acquis à sa cause, un autre répliqua : “le jour où tu seras aux affaires, fais appel à tes ennemis”.

Evidemment, cela est caricaritural, mais ça traduit à bien des égards combien les dirigeants africains - et même d’ailleurs - aiment à gérer le pouvoir en famille.

Si ce n’est pas le cousin qui est ministre plénipotentiaire ou conseiller occulte, c’est le petit oncle qui est directeur de cabinet commis aux hautes affaires de la République. Et ceci ad vitam aeternam, du moins durant P ne pas dire des décennies et des décennies. Une preuve s’il en est, la situation en Guinée Equatoriale.

Voilà en effet trente bonnes années que l’ethnie Fang, conduite par Teodoro Obiang Nguema, a droit de vie et de mort sur les autres citoyens de ce pays de l’Afrique centrale bordé par le Cameroun et le Gabon.

Ces Fangs de Mongomo, depuis l’accession au trône de ce dernier par coup de force un certain 3 août 1979, ont de tout temps partagé entre eux le gâteau national, poussant à l’exil tous ceux qui tentent de les en dissuader, comme Serverino Moto Nsa qui, du vivant du régime actuel, ne rêve même pas de venir au pays un seul jour, puisque condamné - excusez du peu-à 100 ans de prison par contumace et se voyant donc dans l’obligation de devenir citoyen du colonisateur d’hier qu’est l’Espagne.

Et il mettra sûrement beaucoup de temps à attendre puisque ce n’est pas demain la veille que le changement, tant espéré pour l’essor de cette entité mi-insulaire, viendra.

Surtout pas avec ces scores crève-plafonds et ces équipes pléthorico-garguantuesques qui ont toujours accompagné chaque élection et chaque recomposition gouvernementale : jamais moins de 96% des voix pour Obiang, même en 2003 où il s’était fait accompagner par 5 autres candidats (certes autorisés et auxquels il avait consenti 2,9% des suffrages) ; jamais un gouvernement de moins de 40 mangeurs (ils étaient 48 en 2004, 54 jusqu’au 13 janvier dernier).

Et Ignacio Milam Tang, appelé à diriger le gouvernement depuis le 8 juillet 2008, ne pouvait déroger à la règle : changer les chaises de place pour permettre à chaque convive d’avoir plus facilement accès au plateau central. C’est cela aussi les réalités de nos républiques bananières, où chacun conjugue la démocratie à l’aune de ses visions ethnico-ethnicistes .

Rabi Mitbkèta
 
 

© Copyright L'Observateur Paalga

 
     
 

CEMAC: Paul Biya prend part au dixième sommet à Bangui

 
  La capitale centrafricaine s’est parée pour accueillir ses illustres hôtes..  
  Historique. Le ministre d’Etat centrafricain en charge de la communication, Cyriaque Gonda, insiste sur le mot, au cours du son point de presse donné mercredi au siège de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Sevré depuis plusieurs années de rendez-vous au sommet, à cause notamment des troubles dans le pays, la RCA accueille du 15 au17 janvier 2010 le 10e sommet de la CEMAC initialement prévu en décembre 2009. Outre les chefs d’Etat des pays membres de la communauté, le président centrafricain, François Bozizé a convié d’autres hôtes de marque : le président malien Toumani Touré, qui fut un temps commandant de la MINURCA (Force des Nations Unies en RCA) ; le président de Sao Tome et Príncipe, Fradique Bandeira Melo De Menezes ; le Secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf et le président de la Banque africaine de développement, Donald Kaberuka. Voilà pourquoi «Bangui la coquette», capitale du «pays des merveilles» selon les slogans affichés, s’est parée des bords de l’Oubangui d’où l’on voit la RDC voisine à la rive gauche, aux collines de Bassabangui : banderoles proclamant les idéaux de la communauté, drapeaux des pays membres, larges avenues dont les nids de poule sont bouchés par le gravier ou à défaut, la terre battue. Le président Bozizé a lui-même effectué plusieurs fois le tour des sites : aéroport, «Cité des 14 villas» siège de la CEMAC et même la place El Hadj Omar Bongo Ondimba, éponyme du feu président gabonais, dont l’inauguration est prévue demain samedi. Sans oublier bien sûr le siège de la CEMAC inauguré en décembre 1975 comme palais de l’UDEAC, aujourd’hui entièrement rénové.

Les réunions se succèdent à divers niveaux à la présidence de la République comme à la Primature. Déjà, hier au palais de la Renaissance, la cérémonie de remise du trophée du Comité international olympique et de la plus haute distinction de l’ACNOA (Association des Comités olympiques africains) au président Bozizé a paru comme une sorte de mobilisation et de répétition générale avec tous les corps constitués centrafricains et les chefs des missions diplomatiques. L’on voit déjà postés des personnels de la sécurité aux coins des principales rues, avenues, édifices publics et hôtels. Au siège de la CEMAC, tous les commissaires de la communauté, le président de la commission, Antoine Ntsimi et ses collaborateurs sont a l’œuvre. La réunion des ministres de l’UMAC (Union monétaire de l’Afrique centrale) tenue hier a gardé ses secrets. Mais ici, nul n’ignore que les dossiers brûlants de la BEAC et de la BDEAC sont à l’ordre du jour. On attend des décisions importantes après le sommet.

La presse nationale et internationale est présente. La mobilisation des ressortissants des autres Etats membres de la CEMAC et même africains est visible. A la faveur de la coupe d’Afrique des nations dont les premiers résultats ont suscité déception et étonnement au sens de la colonie camerounaise. Celle-ci se prépare à participer à la fête populaire de l’accueil des hôtes de marques avec des tenues spécifiques et des groupes de danse. Ainsi le tout Bangui se dit prêt pour le rendez-vous.

CEMAC: Les dossiers chauds

Le programme des travaux de Bangui s’articule autour de trois axes déroulés en trois jours. Vendredi 15 janvier 2010, arrivée des chefs d’Etat de pays membres de la CEMAC; samedi 16 janvier : conférence au sommet avec ouverture, inauguration de la place El Hadj Omar Bongo Ondimba, deux huis clos, clôture, programme particulier des premières dames; dimanche 17 janvier, départ des chefs d’Etat.

Le conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique Centrale et le comité ministériel de l’Union monétaire d’Afrique centrale, deux organes de la CEMAC, ont préparé les dossiers à soumettre à l’attention des chefs d’Etat. Il est de notoriété publique que quelques uns de ces dossiers attirent une attention particulière, les décisions importantes étant attendues.

La réforme des institutions

Le sommet des chefs d’Etat de la CEMAC tenue le 14 mars 2006 à Bata avait approuvé le rapport d’audit de la communauté commandé à Malabo lors des assises extraordinaires de juin 2005. La mise en place d’un comité de pilotage des réformes institutionnelles sous la direction de président Obiang Nguema a suivi. Le traité révisé de la CEMAC a été adopté par les chefs d’Etat à Libreville en janvier 2009. Il y a lieu de retenir que la communauté est constituée de cinq institutions (Union économique, union monétaire, parlement communautaire, Cour de justice, cour des comptes) et de sept organes (conférence des chefs d’Etat, conseil des ministres, comité ministériel, commission de la CEMAC, BEAC, BDEAC et COBAC). Il reste la ratification par les parlements.

Le programme économique régional

Le rapport d’étape du Programme économique régional (PER) a été approuvé par les chefs d’Etat à Libreville en janvier 2009. Le rapport définitif leurs sera soumis à Bangui. A travers un agenda en trois phases, ce PER vise à faire de la CEMAC en 2025 un espace économique intégré et émergent, ou règnent la sécurité, la solidarité et la bonne gouvernance au service du développement humain. Cette vision fonde ses piliers sur cinq secteurs : l’énergie, l’afro-industrie, l’économie forestière, l’élevage et la pêche, les mines et la métallurgie. L’agenda s’étale en trois phases. 2010-2015: construction de fondamentaux de l’émergence; 2016-2020 : érection des piliers de la diversification économique; 2021-2025: mise en œuvre de deux acquis pour l’émergence de la CEMAC.

Passeport CEMAC

La libre circulation des hommes et des biens a été adoptée à N’Djamena en 2007. Après la feuille de route des ministres chargés de la sécurité à Yaoundé en 2008, le format du passeport communautaire a été adopté. La maquette est prête. Une soixantaine des policiers émi-immigration ont été formés. Les couloirs CEMAC ont été créés dans les aéroports. Mais, la Guinée équatoriale et le Gabon ont émis des réserves, exigeant notamment la mise en commun des fichiers du banditisme et l’institution du passeport biométrique.


Air CEMAC

Sur le papier, le montage tient toujours. Il reste à répartir le capital entre les Etats, la BDEAC, le partenaire technique (South Africa Airways) et le secteur privé. Le partenaire technique pose le problème du siège en souhaitant Douala. Problème à suivre.


BEAC et BDEAC

Les réformes institutionnelles de la BEAC ont été approuvées : élargissement du gouvernement, rotation du gouverneur. Mais compte tenu des problèmes connus de gestion récente de la BEAC, on attend le changement de responsable. Les supputations portent sur trois pistes, toutes gabonaises. Il en est de même de la BDEAC où la presse a évoqué un sulfureux placement de onze milliards.
 
 

YAOUNDE - 15 JAN. 2010   © ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune

 
     
 

Gabon : Ali Bongo au sommet de la CEMAC à Bangui

 
  Le chef de l'Etat a quitté Libreville ce 16 janvier pour Bangui, en République centrafricaine, où il prendra part au 10e Sommet des chefs d'Etats de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC). Ces assises plusieurs fois reportées sont très attendues pour dénouer de houleux dossiers, en tête desquels le scandale financier de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) qui doit mener au remplacement du gouverneur gabonais de celle-ci.
Les chefs d'Etats de la sous-région se sont enfin retrouvés à Bangui ce 16 janvier pour le 10e Sommet de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).

Initialement prévu pour la mi décembre, c'est avec un mois de retard que se tiennent ces assises, au cours desquelles les dirigeants de la sous région devront aborder les questions liées au fonctionnement de la communauté sous régionale, notamment l’épineux problème du scandale financier de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC).

Sur ce dossier qui a attisé les conflits d'intérêts entre les pays de la sous région, Ali Bongo avait rappelé le gouverneur gabonais de la banque, Philibert Andzembé et promis que les fonctionnaires impliqués dans ce scandale financier répondraient de leurs actes devant la justice

Mais la fermeté de Libreville n'aura pas suffit à étouffer l'affaire, et plusieurs pays, emmenés par la Guinée équatoriale, réclament la révision des accords de Fort Lamy qui accordent le gouvernorat de la BEAC au Gabon.

Même si un gouvernorat tournant ne semble pas envisagé pour le moment par les dirigeants de la CEMAC, Libreville doit présenter à Bangui un successeur crédible et fiable à Philibert Andzembé. Dans les coulisses circule déjà le nom de l'ancien ministre délégué aux Finances et ex administrateur du FMI en Afrique, Alexandre Hugues Barro Chambrier, pour ce poste. Il n'avait d'ailleurs pas été choisi par hasard le 12 novembre dernier pour accompagner le ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui, chez le président camerounais, Paul Biya.

A l'ordre du jour figurera aussi l'épineux dossier de l'intégration régionale, qui se heurte encore aux conflits de leadership entre les pays de la sous région et peine à se mettre en place effectivement. Affichant le taux de commerce interne le plus faible des communautés sous régionales, l'Afrique centrale devra surmonter ses peurs et ses faiblesses pour relever le défi de l'intégration sous régionale et amorcer un développement socio économique durable.
 
 

Publié le 16-01-2010    Source : gaboneco     Auteur : gaboneco 

 
     
 

Perspectives pour 2010 : l’Afrique centrale appelée à accélérer son intégration

 
 

Deux fois reporté fin 2009, le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), annoncé pour la mi-janvier à Bangui en République centrafricaine (RCA), est présenté comme un rendez-vous crucial pour l’ accélération du processus d’intégration régionale miné par d’ éternelles contradictions, de l’avis des observateurs.
Instituée par le Traité de N’Djamena du 16 mars 1994, cette organisation a officiellement démarré ses activités en 1999, en remplacement de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC), créée en 1964 à la suite de l’Union douanière équatoriale (UDE). Elle regroupe six Etats membres : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la RCA et le Tchad, pour une population globale estimée à plus de 30 millions d’habitants.

 
 

Ces pays s’étaient engagés à développer ensemble toutes leurs ressources humaines et naturelles pour le bien-être de leurs peuples dans tous les domaines, à donner une impulsion nouvelle et décisive pour le processus d’intégration régionale par une harmonisation accrue des politiques et des législations nationales et à assurer la convergence des performances de leurs politiques économiques au moyen d’un dispositif de surveillance multilatérale.

Ces engagements peinent à se concrétiser. La région est toujours réputée la plus à la traîne de l’intégration de l’Afrique voulue par l’Union africaine (UA), comparativement aux quatre autres que sont l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique australe, l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Nord (Maghreb). Son marché régional demeure le moins performant, selon le bureau sous- régional de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique à Yaoundé au Cameroun.

Dans son rapport intitulé "Les économies de l’Afrique centrale", édition 2009, cette institution a relevé pour 2006 des échanges intra-communautaires oscillant entre 0,5 et 1% du commerce total des Etats membres, contre 5% pour la COMESA (Marché commun de l’ Afrique orientale et australe), 10% pour la SADC (Communauté économique de l’Afrique australe) et la CEDEAO (Communauté économique et douanière des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et 15% pour l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine).

QUERELLES DE LEADERSHIP

Ce sont surtout les querelles de leadership entre les dirigeants qui ont souvent été pointées du doigt comme obstacle à l’intégration régionale. "La première action à mener consiste à éviter que les leaders de la sous-région retombent dans la suspicion", a souligné à Xinhua un spécialiste des relations internationales, le Pr Joseph Vincent Ntuda Ebodé, géostratège, chef du Centre de recherches et d’études politiques et stratégiques de l’Université de Yaoundé II.

"Traditionnellement, poursuit-il, l’on a pensé que ces suspicions tournaient autour du Cameroun, du Gabon et secondairement de la Guinée équatoriale. Je crois que globalement avec le Gabon, ça va. De ce point de vue d’ailleurs, je peux dire qu’Ali Bongo était probablement le meilleur candidat pour le Cameroun, parce qu’il avait suivi beaucoup de dossiers et était dans la dynamique de son père."

Ces querelles de leadership ont ainsi conduit par exemple à la création distinctement par le Cameroun d’une bourse des valeurs mobilières à Douala, la Douala Stock Exchange, en décembre 2001 et le Gabon d’une autre à Libreville, la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), en juin 2003.

Au secrétariat de la CEMAC à Bangui, il est annoncé un processus de fusion de deux institutions. "Les décisions sont prises pour mettre un terme à cette situation", avait déclaré à Xinhua le directeur du Marché commun de la CEMAC, André Guy- Sinclair Tekpa, lors des premières Journées de l’intégration de l’ Afrique centrale en novembre à Douala, la métropole économique du Cameroun.

Mais, dans la réalité, rien de concret n’est signalé. Le nouveau printemps diplomatique insufflé par l’arrivée au pouvoir d’ Ali Bongo au Gabon entre Yaoundé et Libreville encore de se traduire par des actions perceptibles.

RESERVE A LA CIRCULATION DES PERSONNES

Avec la Guinée équatoriale, le Gabon est connu pour sa grande réserve à la libre circulation des biens et des personnes dans l’ espace communautaire. En 2001 à Bangui, les six pays de la région avaient décidé d’instituer un passeport communautaire, à l’instar de ceux de l’Afrique de l’Ouest. Les gouvernements gabonais et équato-guinéen sont restés jusqu’ici les seuls à ne pas l’adopter.

Le Gabon y a finalement souscrit, après avoir obtenu l’ intégration des données biométriques dans ce passeport. La Guinée équatoriale a dû suivre, avec beaucoup d’hésitations. Ces deux pays, les moins peuplés de la région, ne font mystère de leurs craintes d’être envahis par les ressortissants des quatre autres.

Une situation devenue banale, Malabo a fermé pendant de longs mois en 2009, pour des motifs non officiellement expliqués, ses frontières avec le Cameroun et procédé à des refoulements de ressortissants de ce pays voisin installés sur son sol.

La mise en circulation du passeport biométrique CEMAC, en remplacement de l’ordinaire émis par le Cameroun, le Congo, la RCA et le Tchad, était normalement prévue le 1er janvier dernier. La dernière décision sur sa validation revient aux chefs d’Etat et de gouvernement, annoncés en sommet au milieu de ce mois à Bangui, après les rendez-vous manqués de fin novembre et décembre.

Ces reports cachent mal une réalité profonde qui, de l’avis du Pr. Ntuda Ebodé, conditionne l’évolution de l’Afrique centrale vers une véritable intégration : la place et le rôle de la Guinée équatoriale dans les nouvelles réformes de la CEMAC.

REVENDICATIONS DE LA GUINEE EQUATORIALE

"La Guinée équatoriale est entrée dans l’UDEAC, ancêtre de la CEMAC, à la suite d’un certain nombre d’accords, dont essentiellement l’accord du Cameroun et du Gabon. A ce moment-là, elle ne présentait pas la posture qu’elle a aujourd’hui. Elle trouve donc qu’un certain nombre de choses ont déjà été décidées", explique le politologue.

"L’ensemble de ces choses-là, précise-t-il, constitue l’acquis communautaire. La Guinée équatoriale a respecté cet acquis jusqu’ au moment où sa posture de production du pétrole a changé les rapports de force entre les Etats de la sous-région. Donc, elle demande à être prise en compte et sur la base de ses récriminations, l’on a engagé des réformes".

Autrefois relégué au second rang, ce pays, aujourd’hui troisième producteur de pétrole en Afrique après le Nigeria et l’ Angola, réclame par exemple un droit de regard dans la gestion et la désignation des responsables de Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) où elle détient à présent près de la moitié des avoirs (environ 48%), selon des sources officielles.

Ces revendications ont souvent engendré des désaccords entre le président Obiang Nguema et ses homologues. En témoigne, son départ avant la fin de la clôture du sommet de la CEMAC en juin 2008 dans la capitale camerounaise, interprété par les observateurs comme une illustration de cette mésentente.

De l’avis du Pr Ntuda Ebodé, une autre préoccupation réside dans "la renaissance d’un conflit de leadership ou de dispute entre le Cameroun et le Congo", traduite en octobre 2009 par une crise diplomatique entre les deux pays à la suite de la publication par un journal congolais, d’informations accusant le président camerounais Paul Biya de financer l’opposition congolaise.

FACTEURS EXTERNES

Au-delà de ces considérations, le sort de l’Afrique centrale est jugé lié par ailleurs à des facteurs externes. "L’union des Etats de l’Afrique centrale, est-ce une union qui existe parce que les Etats de cette sous-région ont voulu en faire ou parce que, disons les choses clairement, les puissances européennes l’ont suscitée ? L’ensemble des éléments qui fonctionnent actuellement ont toujours une corrélation européenne : les assurances, les plaques d’immatriculation, le droit des affaires et la monnaie", commente le Pr Ntuda Ebodé.

"On a l’impression que les choses marchent lorsque les puissances européennes veulent que ça marche. Je viens de faire aller-retour Yaoundé-Libreville-Yaoundé par route. Les routes de l’ intégration, qui les finances ? C’est l’Union européenne. Cela fait bien longtemps qu’on discute des jeux de la sous-région. Il faut bien qu’on nous montre une initiative qui a été entreprise et dont nous pouvons clamer la paternité", ajoute-t-il.

Et il enchaîne : "Il me semble qu’il y a deux positions. Lorsqu’ il y a une action, si l’Union européenne n’est impliquée, les Européens bloquent. Les initiatives qui vont véritablement aller jusqu’au bout, c’est lorsqu’ils donnent leur accord. Cette confrontation d’intérêts va donc permettre de comprendre pourquoi en vérité il n’y a pas grand-chose qui marche".

 (Xinhua)

 
 

(Afriscoop 05/01/2010)

 
     
 

 
   
   

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