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TO EQUATORIAL GUINEA |
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à jour à Aléncity, le
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Cemac : les
présidents d’Afrique centrale freinent-ils
l’intégration régionale ? |
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(Afrik.com
08/06/2010)
Les dirigeants des six pays membres de la Communauté
économique des Etats d’Afrique Centrale (Cemac) sont
réunis ce lundi à Brazzaville au Congo. Ils veulent
relancer les principaux dossiers de l’intégration
sous-régionale, la libre circulation des personnes
et des biens, la compagnie aérienne sous-régionale
ainsi que le rapprochement des bourses de Douala et
de Libreville. Cependant, ces sujets qui reviennent
à chaque sommet auraient déjà abouti s’ils avaient
la volonté de travailler avec efficacité.
Les chefs d’Etats d’Afrique centrale rempilent à
Brazzaville. Après leur rencontre de janvier à
Bangui en République Centrafricaine, les présidents
équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, tchadien
Idriss Deby Itno, gabonais Ali Bongo, centrafricain
François Bozizé et camerounais Paul Biya ont fait,
dimanche, le déplacement de Brazzaville, la capitale
de la République du Congo, où ils tiennent ce lundi,
avec Denis Sassou Nguesso hôte de la réunion, un
sommet spécial de la Cemac. Les six présidents vont
plancher sur les modalités de désignation des
principaux responsables des institutions
communautaires, pour les vingt prochaines années.
Ils vont aussi évoquer l’éventualité de la
participation de la Banque des Etats de l’Afrique
centrale (Beac), la banque centrale, à
l’augmentation en cours du capital de la Banque de
développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC)
qui s’occupe, elle, du financement des projets
créateurs d’emplois et de richesses dans la
sous-région. A ces deux questions inscrites à
l’ordre du jour, les chefs d’Etats ajouteront trois
autres qui, ces dernières années, reviennent à tous
les sommets de la Cemac, et traduisent les
atermoiements de l’intégration sous-régionale : la
libre circulation des personnes et des biens, le
lancement de la compagnie aérienne Air Cemac, et le
rapprochement des bourses de Libreville et de
Douala.
Déficit d’intégration sous-régionale
Bien qu’indispensable à l’intégration
sous-régionale, la libre circulation des personnes
et des biens constitue l’une des principales
difficultés de la Cemac. Dans son acte constitutif
en 1994, cette institution avait fait de sa
réalisation une de ses missions essentielles, gage
selon elle d’un développement harmonieux des Etats
membres. Mais seize ans plus tard, les frontières
entre pays restent désespérément fermées, et les
citoyens doivent s’acquitter des frais de visa pour
se rendre d’un pays à un autre. La mise en place
d’un passeport unique (passeport Cemac) piétine.
Ce document de voyage qui devait supprimer les visas
pour les ressortissants des pays membres lors de
leurs déplacements à l’intérieur de la communauté
aurait dû entrer en vigueur il y a trois ans. Mais
ce délai n’a pas été respecté. Pour motiver les six
Etats de la Cemac à se mettre en conformité avec les
nouveaux passeports biométriques, l’Organisation de
l’Aviation Civile Internationale (OACI) leur a donné
jusqu’au 31 avril 2010 pour mettre en circulation
les passeports communautaires. En vain. D’un sommet
à l’autre, les chefs d’Etats se contentent de
renvoyer à plus tard sa date d’entrée en vigueur.
Comme le passeport sous-régional, la compagnie
aérienne Air Cemac est devenue un serpent de mer des
sommets des présidents. Sans doute à la fin de la
rencontre de Brazzaville, ceux-ci annonceront-ils
une nouvelle date pour son entrée en service ? Ce ne
sera pas la première fois. D’un sommet à l’autre
depuis cinq ans, ils annoncent l’imminence du vol
inaugural de cette compagnie censée pallier au
manque de connexion inter Etat, dans une région où
les réseaux routier et ferroviaire sont pratiquement
inexistants. Sans pour autant qu’on voit dans le
ciel le moindre avion aux couleurs sous-régionales.
Le sommet débattra enfin des problèmes engendrés par
l’existence de deux bourses concurrentes dans la
sous-région, la Douala stock exchange (DSX) ou
bourse des valeurs mobilières de Douala, et la
bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC),
établie à Libreville. Tous les experts conviennent
que la création de ces deux bourses dans un espace
aussi petit fut une erreur. D’où la nécessité d’y
remédier par une fusion, ou au minimum par un
rapprochement entre les deux places financières.
Des présidents qui freinent le développement de la
communauté
La persistance de ces trois derniers sujets dans les
agendas des sommets de la Cemac traduit le peu de
volonté des présidents de travailler efficacement à
l’intégration dans la sous-région. Ils sont plus
préoccupés par leur prestige de dirigeant que par
l’amélioration du sort de leurs concitoyens. « Notre
indépendance ne peut souffrir d’ambiguïté du fait de
notre union avec nos frères de la sous région, afin
de relever les défis économiques et sociaux qui
s’imposent à nos populations », a déclaré Paul Biya
lors du huitième sommet de la Cemac, qui s’est tenu
l’année dernière à Yaoundé.
Dans ce contexte, on comprend que les Etats traînent
le pas au moment d’ouvrir leur frontière par le
biais d’un passeport communautaire. « La Commission
de la CEMAC, qui a pris toutes les dispositions
techniques nécessaires à ce sujet, attend encore,
malgré plusieurs rappels, la transmission par les
Etats membres des spécimens de leurs passeports
biométriques afin que leur conformité aux normes
communautaires et internationales soient confirmée
préalablement à leur émission » relève le
journaliste camerounais et spécialiste de la Cemac,
Jean Vincent Tchienehom, dans une tribune publiée ce
lundi.
C’est pour les mêmes raisons de souveraineté que la
compagnie aérienne Air Cemac, en gestation depuis
neuf ans tarde à entrer en service. Alors que la «
Royal air Maroc » (RAM) offrait d’apporter l’argent
et le savoir-faire nécessaire à son démarrage, la
plupart des Etats ont finalement renoncé à l’accord
de partenariat stratégique conclu avec cette
compagnie marocaine, craignant un empiétement sur
leur souveraineté nationale.
L’existence de deux places financières dans la Cemac
s’inscrit quant à elle dans la guéguerre qui oppose
les présidents. Lorsque cinq des six chefs d’Etats
de la Communauté décident, au cours d’un sommet à
Ndjamena en 2000, d’établir le siège de la future
BVMAC à Libreville au lieu de Douala comme le poids
économique du Cameroun dans la sous-région
l’exigeait, ils veulent avant tout sanctionner Paul
Biya, dont ils vivent les absences répétées à leurs
rencontres comme une marque de mépris. En réponse,
le président camerounais décide de lancer sa propre
bourse, la DSX, qui démarre ses activités un an plus
tard. Le rapprochement souhaité par le sommet de
Brazzaville entre les deux places financières laisse
croire que les présidents commencent à comprendre
l’inutilité de leurs attitudes égoïstes.
Etendront-ils cette soudaine prise de conscience aux
autres maux qui minent l’intégration en zone Cemac ?
par René Dassié
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El BEAC
en el centro de la cumbre de Brazzaville |
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8 de junio
de 2010
"Continúan las disfunciones en el seno del BEAC
(Banco de los Estados de África Central), han
señalado los jefes de Estado durante la cumbre
extraordinaria de seis países de la Comunicad
Económica y Monetaria de África Central (CEMAC) que
se celebra desde el lunes en Brazzaville.
"Tras el nombramiento del nuevo gobernador, la
conferencia (de jefes de Estado) ha podido comprobar
la persistencia de disfunciones dentro del banco
emisor (BEAC)", indica un comunicado en el que se da
cuenta de los trabajos de la cumbre extraordinaria
de presidentes. "Para poner remedio y preservar el
buen funcionamiento, la cumbre ha decidido tomar
medidas individuales" por medio de nuevos
nombramientos, añade el texto.
El congoleño Daniel Ngassiki, por ejemplo, ha sido
designado Secretario General del BEAC. En enero,
durante la conferencia de Bangui, los jefes de
Estado nombraron un nuevo director general en la
persona del ecuatoguineano Lucas Abaga Nchama.
Durante la apertura de la cumbre el presidente
congoleño Denis Sassou Nguesso afirmó que "el BEAC,
considerado pulmón y aliento económico y monetario,
ha conocido sobresaltos, tribulaciones que lo han
debilitado y desacreditado". "En la actualidad
debemos ir más lejos en nuestra voluntad compartida
de sanear el clima general dentro del BEAC para que
nuestro esfuerzo colectivo no se vea comprometido",
ha planteado. Según un informe publicado a finales
de octubre, 25 millones de euros dedicados
normalmente al funcionamiento de una sucursal del
BEAC en París, fueron malversados por sus empleados
entre 2004 y 2009.
La cumbre ha reunido además de a Sassou Nguesso, a
los presidentes de Camerún, Paul Biya, de la
República Centroafricana, François Bozizé, de Guinea
Ecuatorial, Teodoro Obiang Nguema, al gabonés, Alí
Bongo Ondimba y al chadiano Idriss Déby Itno, ha
decidido también "la uniformidad en la duración de
cinco años de todos los mandatos (a la cabeza de las
instituciones) con la excepción del BEAC", dice el
mismo comunicado.
Los jefes de Estado han abordado también el tema de
Air CEMAC: "El proceso de su creación avanza, en
especial gracias al contacto hecho con el socio
estratégico South African Airways (SAA)" ha
explicado el presidente de la Comisión de la CEMAC,
Antoine Nsimi, precisando que la sede de la compañía
estará en Brazzaville.
En cuanto al pasaporte CEMAC, los países estudian su
implantación, Sassou Nguesso ha manifestado: "Hay
que tomar medidas de protección, es necesario que
los delincuentes no se beneficien de este pasaporte".
Durante su discurso de apertura, Sassou Nguesso, se
ha felicitado por la puesta en marcha el pasado mes
de abril del Parlamento comunitario que tiene, entre
otras, la vocación de "promover la integración y el
diálogo entre los pueblos, la democracia
particiaptica, el Estado de derecho, las libertades
y los derechos fundamentales en África Central".
"Estos esfuerzos reiterados y perseverantes dan la
medida de nuestra voluntad de construir en áfrica
Central una comunidad fuerte, viable y solidario",
manifestó".
http://www.camerpress.net/index_1024.php?pg=actu&ppg=2&pp=2&id=754
A: Otra reunión
decepcionante. |
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Cemac: un nouveau pas
vers l’intégration |
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(Cameroon-Tribune
08/06/2010)
Les chefs d’Etat de la sous- région ont notamment
planché hier sur les modalités d’application du
principe de rotation des Etats membres par ordre
alphabétique.
Les chefs d’Etat des six Etats membres de la CEMAC
se sont séparés hier au terme des travaux d’une
rencontre au sommet de l’organisation
sous-régionale. En clôturant ces assises qui ont été
caractérisées par un huis-clos de rigueur, Denis
Sassou Nguesso, chef de l’Etat du Congo, hôte du
sommet et président en exercice de la CEMAC a
souligné que pour ses pairs et lui, l’intégration
était désormais irréversible. Ajoutant que le temps
d’une CEMAC forte et dynamique était arrivé,
l’objectif étant, selon lui, de faire de l’Afrique
centrale une sous-région émergente à l’horizon 2025.
Une vision qui devait s’appuyer sur une
détermination d’agir. Et là-dessus, les chefs d’Etat
de la CEMAC réunis à Brazzaville n’ont pas ménagé
leurs énergies. Des heures durant, ils ont échangé
hier après l’ouverture solennelle de leur conférence
pour passer en revue l’ensemble des dossiers soumis
à leur sanction par la réunion ministérielle qui
s’est tenue trois jours auparavant. Mais déjà un
premier huis-clos avait réuni la veille au palais du
Peuple ces mêmes dirigeants à l’issue d’un banquet
offert par le président Denis Sassou Nguesso à ses
hôtes.
Au bout des courses, et dans le prolongement du
sommet historique de Bangui, les 16 et 17 janvier
derniers, les chefs d’Etat ont décidé des mesures
supplémentaires au niveau de la BEAC comme parade
aux dysfonctionnements qui persistent dans cette
institution que le président Sassou présente comme
«poumon et souffle vital» de la CEMAC. Un vice
gouverneur et deux directeurs généraux ont été
désignés. En même temps, il a été prescrit une
démarche en direction du Fonds monétaire
international qui nourrit quelques griefs à
l’endroit de l’institut d’émission. L’attention
particulière des chefs d’Etat à l’endroit de la BEAC
se comprend et se résume en ces propos du président
en exercice de la CEMAC : «la monnaie est la base de
l’économie. Rien de ce qui la touche ne peut être
livré à l’aléatoire et au laxisme».
Le deuxième point sur lequel ont particulièrement
planché les chefs d’Etat à Brazzaville aura été les
modalités d’application du principe de la rotation
des Etats membres par ordre alphabétique. Ici,
l’approfondissement de l’option prise à Bangui est
clair. Ce principe sera étendu à tous les organes et
institutions de la communauté. Par exemple et en
termes plus clairs, bien qu’abritant le siège de la
BEAC, le Cameroun pourra, le moment venu, pourvoir
au poste de gouverneur de ladite banque. Tout comme
la RCA de la Commission de la CEMAC. Toutes choses
qui étaient exclues jusqu’alors dans le cadre du
consensus de Fort-Lamy… Par ailleurs, le mandat pour
ces différents organes et institutions à été
harmonisé à cinq ans. Sauf pour la BEAC.
Mais, la conférence s’est également penchée sur
d’autres dossiers avec des fortunes diverses. Air
CEMAC ne volera pas d’ici la fin de l’année en cours
conformément aux résolutions de Bangui. Cependant
les négociations avec le partenaire stratégique Sud
africain vont se poursuivre. De même, la mise en
service du passeport CEMAC, bien que différée, reste
d’actualité. Si beaucoup reste à faire pour
«construire, en Afrique centrale, une communauté
forte, viable et solidaire», le sommet
extraordinaire de Brazzaville n’en constitue pas
moins un jalon supplémentaire, un pas significatif
sur la voie tracée.
MAKON ma PONDI |
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Cemac: les promesses
de Brazzaville |
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(La Nouvelle
Expression 08/06/2010)
Le sommet extraordinaire de la Cemac, tenu hier à
Brazaville, a approfondi les reformes amorcées il y
a peu à Bangui, sans concrétiser la fusion des
bourses ou l’établissement du passeport
communautaire.
«Donner aux réformes de Bangui de la clarté, (de)
les porter à la maturation pour leur permettre de
mieux structurer notre action commune ». Tel était
le vœu de Denis Sassou Ngesso, le président en
exercice de la communauté économique des Etats de
l’Afrique centrale hier à l’ouverture du sommet
extraordinaire de Bangui. Ce 7 juin 2010 restera
donc gravé comme da date historique de l
conceptualisation de Quelques reformes engagées il
ya peu à Bangui, et qui avait commencé par le
démantèlement du consensus de Fort Lamy vieux de
presque 40 ans, qui répartissait les hautes
fonctions des institutions sous régionales par pays.
A Bangui, les chefs d’Etats avaient décidé du
principe de rotation désormais applicable dans
l’attribution des hautes fonctions dans les
institutions sous régionales (Commission de la Cemac,
Beac, Bdeac,etc…). « Ce nouveau principe qui met fin
au consensus de Fort-Lamy, mérite d’être explicité
et clarifié pour que sa mise en œuvre ne souffre
d’aucune tergiversation », a expliqué le Chef de
l’Etat congolais hier dans son allocution
d’ouverture du sommet.
Sur la question de la rotation des postes, un
réunion du conseil ministériel de l’Umac a précédé
les travaux des chefs d’Etats, adoptant les
propositions de modalités de mise en œuvre du
principe de rotation par ordre alphabétique des
Etats membres, tels que réalisés par le Comité de
pilotage des reformes que préside le président
Obiang Nguema. Cette opération est délicate car, Les
premières nominations faites à Bangui à la Beac et à
la Bdeac, en vertu de ce principe de rotation,
participaient du début d’application de ce principe,
mais il s’agissait de mesures exceptionnelles, liée
à l’ambiance trouve au sein de ces institution, et
le comité du président Obiang a travaillé à tète
reposée selon les intérêts de chacun des Etats et de
la bonne gouvernance des Institutions et Organes de
la Communauté. Trois critères seront ainsi soumis
aux chefs d’Etat. la rotation par ordre alphabétique
à la fin de chaque mandat en cours ; Le
renouvellement systématique des mandats
renouvelables ;et la position vis-à-vis de l’Etat
membre abritant le Siège d’une institution.
Détournements et maladresse managériales
Brazzavile était aussi l’occasion pour les chefs
d’Etats de l’Afrique centrale, d’examiner avec plus
de froideurs les reformes à exécuter au sein de la
banque des Etats de l’Afrique centrale, l’institut
d’émission. Car face à l’ampleurs des détournements
et maladresse managériales constatés au sein de la
banque et qui ont ait perdre une quarantaine de
milliards à la sous région, les chefs d’Etat ont dû
réagir au avec une certaine brutalité, en limogeant
les deux têts du gouvernement et en donnant des
orientations de reformes au nouveau Gouverneur,
Lucas Abaga Nchama. L’émotion étant passée, il
s’agit de mettre en place un dispositif conçu dans
une ambiance de sérénité, pour conduire le destin de
la banque centrale commune.
« Pour sauver notre Banque, nous avons, à Bangui,
agi comme nous en avions l’obligation, en y
apportant le remède approprié. Aujourd’hui, nous
devons aller plus loin dans notre volonté partagée
d’assainir le climat général au sein de la Beac pour
que notre effort collectif ne soit pas compromis. La
monnaie est la base de l’économie. Rien de ce qui la
touche ne peut être livré à l’aléatoire et au
laxisme », a fermement rappelé M. Sassou Nguesso, le
président en exercice de la Cemac.
La question du passeport biométrique communautaire a
connu une avancée importante avec la présentation
imminent d’un spécimen, tel que les le conseil des
ministres l’a précisé à la conférence de chefs
d’Etat : « le Conseil des ministres a recommandé
qu’une rencontre entre la Commission de la Cemac et
les opérateurs des Etats membres soit organisée,
dans un délai d’un mois, pour arrêter définitivement
des spécimens des passeports Cemac de chacun des
Etats. Sur la base des spécimens arrêtés de façon
consensuelle, chaque Etat sera autorisé à produire
et distribuer son passeport communautaire ».
Les chefs d’Etat auraient souhaité trancher sur le
rapprochement entre les bourses de Douala et de
Libreville, conformément au mandat donné à la
Cosumaf par les conférences de chefs d’Etats de
Bangui. Mais il s’avère que le partie camerounais
continue de faire de la resitance et à pinailler sur
les termes de références de ce projet de fusion
voulu ar le président Camerounais en premier. Ainsi,
le conseil de ministres qui préparait les dossiers à
soumettre hier aux chefs d’Etat s’est contenté
d’examiner avec intérêt la proposition de
rapprochement des marchés boursiers en zone Cemac
formulée par la Cosumaf et suivi un éclairage du
ministre camerounais des Finances sur le sujet.
« Le Conseil a demandé à la Cosumaf de poursuivre
les consultations avec les acteurs du marché
financier camerounais afin de proposer un schéma
consensuel de rapprochement des deux bourses. Il a
instruit la Commission de la Cemac d’organiser, sans
délai, une rencontre entre la Cosumaf et les
instances du marché financier camerounais en vue de
proposer la forme, le contenu et les modalités
d’harmonisation des procédures des deux marchés
financiers existants dans la sous-région ».
par François Bambou
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AU CAMEROUN, LE
VOL ATTEIGNE DEJA A DES NIVEAUX INCROYABLES; |
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Marie-Claire Nnana interpellée pour
vol par la sécurité présidentielle
Le Directeur général de la Société de presse et
d'édition du Cameroun (Sopecam), a eu la mauvaise
surprise d'être tirée à l'écart par les hommes de la
direction de la Sécurité présidentielle (Dsp).
C'était le 20 mai 2010 à la soirée offerte par le
président de la République et madame, à ses hôtes
des Cinquantenaires au palais de l'Unité.
Les agents de la Dsp voulaient que Mme le Directeur
général donne des explications sur des objets
qu'elle avait soutirés et introduits dans son sac à
main. En effet, les caméras de surveillance avaient
filmé une scène étonnante qui montrait Mme Nnana
s'emparant d'un bouquet de fleurs naturelles et des
raisins. Magic Fm, dans Electorat du 22 Mai, une
émission de débat diffusée tous les samedis, s'est
appesantie sur ce fait divers qui n'honore pas la
presse. Des témoins ayant participé à la scène,
confirment l'information: "J'ai vu deux personnes en
costume sombre s'approcher de la dame. Au départ je
n'ai rien trouvé d'anormal parce que dans ce genre
de cérémonie, il y a évidemment de nombreux apartés
entre personnalités. Mais mon attention e été
attirée quand les deux hommes ont insisté pour
qu'elle ouvre son sac à main. L'éditorialiste du
quotidien gouvernemental était obligée
d'obtempérer." La Météo, dans le but de recouper
l'information, a contacté Mme Marie Claire Nnana par
téléphone. Sa réponse a été sans appel: "Je ne parle
pas à la racaille, à la presse-poubelle. Ecrivez ce
que vous voulez." Mais le "geste-poubelle" du
directeur général a été confirmé par des sources
proches de la direction de la sécurité
présidentielle qui ont d'ailleurs souligné que Mme
Nnana n'était pas la seule à s'être compromise au
Palais de l'Unité ce jour-là. D'autres
personnalités, surtout des dames, se sont emparées
d'objet de luxe: cuillères et tire-bouchons en or,
de la vaisselle, etc.
Des interrogations fusent. La réaction pour le moins
curieuse de notre consœur face à notre reporter, ne
traduit-elle pas un complexe de culpabilité ? La
vérité blesse, dit-on. Si elle n'avait rien à voir
avec cette affaire, pourquoi tant d'agressivité
vis-à-vis d'un confrère qui n'a voulu que recouper
une information à bonne source, et du reste déjà
diffusée par certaines radios de la capitale ? Avec
les moyens que sa fonction de directeur général
suppose, est-elle à un pot de fleurs naturelles et à
des raisins près ? Sauf que des esprits avisés ne se
privent pas de soupçonner dame Nnana de quelques
pratiques (occultes ?), seule explication plausible
de son acte au palais de l'Unité. |
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Écrit par Cédric Mbida | Yaoundé
Mercredi, 26 Mai 2010 10:25
© Cédric Mbida | La Météo |
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Grand
banditisme: Les attaques à domicile se multiplient
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La
création des unités de forces de l'ordre
spécialisées dans la lutte contre le grand
banditisme ne semble pas perturber les opérations
des grands bandits qui ont trouvé comme nouvelle
mode de leurs actions, les attaques à domicile.
Les patrouilles de police et de gendarmerie qui
sillonnent la ville de nuit comme de jour ne
parviennent pas à contrecarrer leurs attaques. Et le
fameux "113" sonne toujours occupé. Les populations
sont presque livrées à elles-mêmes et aucun jour ne
passe sans qu'on ne déplore l'irruption de bandits
armés dans un quartier de la capitale.
Après l'assassinat sauvage de Victor Binkala il y a
quelques semaines à Mfandena au nez et à la barbe
d'une unité de gendarmerie qui est installée non
loin de son domicile, c'est au quartier Biyemassi
que les bandits ont fait parler d'eux.
Ces gangsters ont fait une incursion au domicile
d'un fondé de pourvoir qui a reçu une balle dans la
cuisse. Ils ont emporté tous ses appareils
informatiques, les téléphones et un véhicule,
laissant la famille dans un traumatisme absolu.
Ces bandits qui ont opéré comme ceux de l'omnisport
n'étaient sans doute pas là pour tuer, mais pour
s'accaparer du matériel dont ils avaient besoin.
C'est une véritable panique qui s'est installée dans
la ville. Toute personne riche ou pauvre n'est à
l'abri des attaques des bandits qui pour la plupart
ont le culot d'opérer à visage découvert...
La sécurité des hommes et leurs biens qui est la
préoccupation du chef de l'Etat semble devenir un
vain mot du fait du laxisme des unités des forces de
l'ordre qui ont d'autres objectifs à poursuivre
lorsqu'elles mènent les patrouilles en ville.
Si les hommes formés pour protéger leurs
compatriotes ne parviennent pas à faire correctement
leur travail, que peuvent les pauvres populations
qui, dans un reflexe de survie, s'organisent en
groupes d'auto-défense pour sécuriser leurs
quartiers ?
L'approche de la coupe du monde serait pour certains
observateurs l'origine de ces recrudescences du
grand banditisme. Les responsables des forces de
maintien de l'ordre qui ont souvent l'habitude de
dire qu'ils ne peuvent pas mettre un élément
derrière chaque citoyen, devraient au moins faire
l'essentiel avant de se répandre dans une propagande
qui a montré ses limites.
Comme en territoire conquis, les gangsters ont le
vent en poupe. Personne n'ose plus laisser la porte
ouverte après dix huit heures dans certains
quartiers et même ceux qui ont les domiciles
entourés des grandes clôtures de sécurité ne
parviennent plus à se sentir en sécurité. Toujours
est-il qu'ils sont les principales cibles des
gangsters.
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YAOUNDE - 10 MAI 2010 © Ekoumou
Serges | L'Indépendant , CIN |
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Criminalité: Le cuisinier de la mère de Chantal Biya
trouvé mort |
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La police explore la piste de l'assassinat au sujet
de Cyprien Owona repêché dans les eaux du Nyong
samedi dernier.
Cyprien Owona n'est plus. Le cuisinier de la
belle-mère du chef de l'Etat, Rosette Boutchouang, a
été retrouvé mort dans les eaux du Nyong, le fleuve
qui traverse la ville de Mbalmayo, samedi, 8 mai
2010. Difficile de savoir dans quelles circonstances
tant le silence semble d'or dans cette ville de
100.000 habitants. A l'image du calme des eaux
noires du Nyong, les populations semblent s'être
passées le mot. "Je ne suis pas au courant d'une
telle affaire. Un corps retrouvé dans le Nyong
samedi dernier?", s'interroge un conducteur de moto
taxi de la ville, pressé de disparaître. Comme s'il
passait un interrogatoire, le jeune homme dévisage
son interlocuteur et plus rien. Et son collègue de
se souvenir "seulement qu'il y a un mois, on a
retiré le corps d'un élève de ce fleuve. Il s'était
noyé". Quant au corps du week-end dernier, "aucune
idée", lance un commerçant situé à moins de 100
mètres du pont sur le Nyong, juste en face de la
cathédrale. Les recherches auprès de la brigade de
gendarmerie se sont révélées vaines.
Dans une causerie fortuite en face du stade
municipale de la ville, des "hommes en uniforme" des
différents corps semblent se faire des confidences.
Ils révèlent que le corps d'un homme (Cyprien Owona
en effet) a été retrouvé dans les eaux du Nyong
samedi dernier et déposé à l'hôpital du district de
Mbalmayo. L'on apprend donc indiscrètement que c'est
la police qui s'occupe de l'enquête. L'un des
orateurs en guise de confidence, révèle que
"l'autopsie a même déjà été effectuée et a révélé
que la personne retrouvée morte a été identifiée
comme étant Cyprien Owona, cuisinier en service à la
présidence de la République où il résidait
régulièrement. Il apparaît par ailleurs qu'il aurait
été tué loin des eaux du Nyong. Et que le corps a
plutôt été transporté jusqu'à Mbalmayo. Au
commissariat de sécurité publique: Motus et bouche
cousue. Les policiers affichent leur surprise.
"D'ailleurs, le commissaire n'est pas là. Repassez
demain", conseille un inspecteur de police. L'on
apprendra néanmoins que, bien que cette unité de
sécurité publique continue de mener les enquêtes,
l'enquête a été confiée a la police judiciaire. Même
si le corps de la victime reste encore à la morgue
de l'hôpital de Mbalmayo.
C'est en effet, le jeudi 06 mai dernier que Cyprien
Owona, cuisinier de la mère de Chantal Biya,
première dame du Cameroun, a quitté sa résidence
dans l'enceinte du Palais de l'Unité à Yaoundé.
Selon des informations concordantes, M. Owona se
rendait à Kondengui pour rendre visite à l'un de ses
enfants malades. D'après les mêmes sources, séparé
de son épouse qui garde les fruits de leur union,
Cyprien Owona ne se retrouvera que dans les eaux du
Nyong à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé,
trois jours plus tard. Sans vie, le corps a été
déposé à la morgue de l'hôpital de district de
Mbalmayo pour une autopsie. Dans la capitale
camerounaise, personne n'ose aborder le sujet. Dans
les milieux de la police et de la gendarmerie, l'on
conseille la prudence au reporter de Mutations. Du
côté de la présidence de la République où il
résidait, le mutisme est d'or. L'on ne parle pas
davantage à la direction de la police judiciaire au
quartier Elig Essono à Yaoundé. Les efforts pour
joindre ses proches se sont révélés vains d'autant
que certains officiels n'ont pas souhaité que le
reporter de Mutations prenne attache avec sa famille
ni même son ex épouse. |
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Mbalmayo - 12 MAI 2010 © Justin Blaise Akono |
Mutations |
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100 millions de FCFA en coupures de dollars saisis
sur deux faux monnayeurs au Cameroun |
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APA-Douala (Cameroun) La
police camerounaise a mis la
main sur deux faux monnayeurs à
Kye-Ossi (Sud), à la frontière
avec le Gabon et la Guinée
équatoriale, alors que les
faussaires tentaient de
sortir du pays avec de faux
dollars d’une valeur de 100
millions de francs CFA.
D’après la police, les faux
dollars portaient notamment
l’estampille du Fonds
monétaire international
(FMI), des motifs différents
avec les vrais dollars.
Les premiers éléments de l’enquête
diligentée par la police
révèlent que les deux faux
monnayeurs s’apprêtaient à
écouler leur butin à travers
des complices qui se
trouveraient de part et
d’autre de la frontière.
« Ils ont passé aux aveux
complets et seront bientôt
présentés au parquet pour
leur déferrement en prison
», confié l’enquêteur.
Les autorités
camerounaises, gabonaises
et équato-guinéennes ont
insisté ces derniers temps
sur « le renforcement du
cordon de sécurité
transfrontalière », alors que
des actes de banditisme sont
signalés de part et d’autre,
ce qui avait entre autres, amené
la Guinée équatoriale à
fermer sa frontière avec le
Cameroun il y a quelques mois
En visite au Cameroun
récemment, le gouverneur
équato-guinéen de Kye-Ntem,
Asene Eyama, avait notamment
évoqué « la multiplication
des agressions perpétrées par
des Camerounais sur des
Equato-Guinéens ».
Dans la foulée, le Délégué
général à la sureté
nationale (DGSN), Emmanuel
Edou, avait promis l’intensification
de la lutte contre la fraude et
le banditisme, des « actes
répréhensibles qui
contribuent à ternir les
relations de fraternité
entre le Cameroun d’une part,
et le Gabon et la Guinée
équatoriale d’autre part ».
Le renforcement en fin avril
dernier du cordon de
sécurité par les autorités
camerounaises comment déjà à
porter les fruits.
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MBOG/od/APA 07-05-2010 |
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Delincuencia
en la frontera |
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11 de mayo de 2010
La agencia APA difundió el pasado fin de semana el
despacho siguiente: "Douala (Camerún).- La policía
camerunesa ha detenido a dos falsificadores de
moneda en Kye-Ossi (sur), en la frontera con Gabón y
Guinea Ecuatorial, cuando intentaban salir del país
con dólares falsos con un valor de 100 millones de
francos CFA.
Según la policía, los falsos dólares llevaban el
sello del Fondo Monetario Internacional (FMI), un
motivo diferente del de los verdaderos dólares.
Los primeros datos de la investigación llevada a
cabo por la policía indican que los dos
falsificadores pretendían distribuir su botin por
medio de cómplices situados a uno y otro lado de la
frontera.
"Lo han confesado todo y se les presentará ante la
justicia para llevarlos a prisión", indica el
investigador.
Las autoridades camerunesas, gabonesas y
ecuatoguineanas han insistido en los últimos tiempos
en el "refuerzo del cordón de seguridad
transfronterizo", mientras que unos y otros se
refieren a la comisión de actos delictivos, lo que
ha llevado a Guinea Ecuatorial a cerrar su frontera
con Camerún hace varios meses.
En una visita reciente a Camerún, el gobernador
ecuatoguineano de Kye-Ntem, Asene Eyana, se refirió
a "la multiplicación de agresiones perpetradas por
cameruneses contra ecuatoguineanos".
Sin esperar más, el Delegado General de la Seguridad
Nacional (DGSN), Emmanuel Edou, había prometido
intensificar la lucha contra el fraude y los delitos,
"actos reprensibles que contribuyen a empañar las
relaciones de fraternidad entre Camerún por una
parte y Gabón y Guinea Ecuatorial por otro".
El refuerzo a finales de abril del cordón de
seguridad por parte de las autoridades camerunesas
han comenzado ya a dar sus frutos".
http://www.afriqueavenir.org/2010/05/08/100-millions-de-fcfa-en-coupures-de-dollars-saisis-sur-deux-faux-monnayeurs-au-cameroun/
A: La entrada en Guinea de delincuentes procedentes
de Camerún es un hecho real. El reflejo en la
población (el temor de la población) ante este hecho
existe también. Frente a esta situación sólo cabe
coordinación y eficacia policial por parte de todos
los estados implicados. ¿Puede decirse, como parece
indicar el despacho de APA, que la responsabilidad
de todo corresponde a Camerún y que el gobierno de
Guinea Ecuatorial cumple con cerrar la frontera? A
nosotros nos parece que el cierre de la frontera
tiene poco que ver con el control de los
delincuentes. Los delincuentes pueden pasar (y pasan)
a campo a través por una frontera terrestre de
difícil control y por los puestos fronterizos
sobornando a los policías. Con la frontera cerrada
se produjo un hecho tan terrible y tan espectacular
como la entrada clandestina y posterior asesinato de
siete inmigrantes cuyos cadáveres aparecieron en un
vertedero de Bata. ¿Quienes fueron sus autores? ¿Cómo
pasaron la frontera y cómo llegaron a Bata los siete
asesinados? ¿Estos hechos son también atribuibles a
delincuentes cameruneses? La policía ecuatoguineana
ha mantenido silencio desde que empezaron a parecer
implicados algunos transportes pertenecientes a
empresas de la familia Obiang...
La seguridad de los ciudadanos y el control (hecho
con métodos razonables y respetuosos con sus
derechos) de los delincuentes son responsabilidad de
la policía ecuatoguineana. ¿Esta capacitada para
cumplir esta tarea? ¿Saben hacer otra cosa que
maltratar a unos y otros? Tenemos serias dudas sobre
su capacidad técnica y también sobre su voluntad de
resistir y combatir los métodos de corrupción que se
les plantean en la frontera o fuera de ella. Tener
una policía brutal e insolvente puede ser útil
cuando lo único que se espera de ella es que
aterrorice a la población. Sirve de poco cuando
deben hacer frente a problemas más complicados como
el que ahora les supone la existencia de
delincuentes de una cierta entidad, cameruneses y
ecuatoguineanos, a uno y otro lado de la frontera.
Para hacer estas cosas sirve la idea de la seguridad
como derecho y servicio a los ciudadanos. Algo que
está en los antípodas de lo que hace y quiere hacer
el dictador... |
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Editado y distribuido por ASODEGUE |
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Pourquoi les
équatoguinéens rejettent le Passeport
Biométrique CEMAC? |
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Les équatoguinéens victimes
pour l'énième fois des malfaiteurs camerounais.
La population équatoguinéenne n'a plus de replie
chaque jour qui passe, il y a des personnes qui sont
attaquées et tuées par les assaillants camerounais.
Les malfaiteurs camerounais terrorisent la
population équatoguinéenne. Plusieurs groupes
des personnes armés avec des machettes et de
couteaux, ont attaquées les commerçants
équatoguinéens de la Ville frontalière d'Ebebiyin:
Les assaillant venaient de Kye Ossi Camerounais où
ils sont logés dans l'hôtel Etoile de ce bourgade
selon les propos du gouverneur de la province de Kie
Ntem, Mr. Asene Lucio. Mais d'après les autorités
camerounaises, le gouverneur équatoguinéen les
accusent sans fondement, ni image, et voici ci-après
les images des personnes attaquées par les grands
bandits de longs chemin du Cameroun, et voilà
ce que Mr Ntsimi Antoine appelle la solidarité quant
il parle de l'intégration sous-régionale. Une façon
déguisée, non seulement de piller la Guinée
Equatoriale mais également de tuer les
équatoguinéens comme des porcs. Si les
équatoguinéens ne font pas attention, ils pourront
un jour se retrouver tous dans le cimetière d'EBo'o
(Ebebiyin) comme résultat de la volonté de ces
malfaiteurs qui attendent tranquillement le
passeport biométrique pour mettre en œuvre leur plan
diabolique.
Comme les autorités camerounaises rejetaient
l'affirmation du gouverneur en demandant des
preuves, c'est-à-dire les images, nous avons
l'honneur de vous les donner ci-après pour que le
monde entier sache la vérité pourquoi les
équatoguinéens rejettent à 95% le passeport
biometrique CEMAC. |
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Mr. Asene Eyama Lucio
Gouverneur de Kie Ntem |
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Voici ci-après les Photos des
victimes de la tentative d'assassinats
contre les commerçants équatoguinéens perpétrées par les camerounais à Ebebiyin
(images d'Adansy) |
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D'après ces images, on peut se
demander aux camerounais, si c'est cela
l'intégration sous régionale que leur compatriote
Mr. Ntsimi Antoine s'acharne avec son
passeport biométrique, un véritable larme de
crocodile pour mieux achever les équatoguinéens
comme les montrent les images précédentes. |
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Le
Cameroun accusé de servir de base arrière aux
bandits armés
(Camer.be 27/04/2010)
Lucio Aseme Eyama, gouverneur de la province de Kyé-Ntem,
l’a affirmé au cours d’une réunion de crise hier.
Lucio Aseme Eyama, gouverneur de la province de Kyé-Ntem
en Guinée-équatoriale, est arrivé à Ebolowa
hier,lundi 26 avril 2010, à la tête d’une délégation
constituée de ses collaborateurs. Au menu de cette
visite, une réunion de crise tenue à la station
régionale Crtv/Sud avec les autorités camerounaises.
Sans détours, s’exprimant en espagnol (la traduction
était assurée par un enseignant de la ville d’Ebolowa)
Lucio Aseme Eyama a accusé le Cameroun de servir de
base arrière à des bandes armées qui attaquent son
pays : « Des bandes armées en provenance du Cameroun
font des incursions en Guinée équatoriale. Elles
assassinent et cambriolent dans notre pays », a
accusé le chef de la délégation équato-guinéenne.
Lucio Aseme Eyama a ajouté que « ces bandits de
grand chemin qui attaquent régulièrement la Guinée
équatoriale sont hébergés à l’hôtel Etoile dans la
ville de Kyé-ossi ».
Visiblement embarrassé, Jules Marcellin Ndjaga,
gouverneur de la région du Sud a dit apprendre cette
nouvelle à l’instant, de la bouche de son homologue
équato-guinéen, et a donné la parole à Jean Bienvenu
Abanda, préfet du département de la Vallée du Ntem,
qui gère la frontière avec ce pays voisin.
Le préfet de la Vallée du Ntem a répondu qu’il n’y’a
rien d’alarmant du côté du Cameroun. Les
collaborateurs du gouverneur de la région du Sud
présents à cette réunion se sont dits surprises par
la démarche de leurs hôtes équato-guinéens. Les
autorités camerounaises présentes à la réunion de
crise ont d’ailleurs sollicité un débat avec la
partie équato guinéene afin de faire éclore la
vérité. Refus catégorique de Jules Marcellin Ndjaga,
gouverneur de la région du Sud, soucieux de ménager
les visiteurs et de ne pas créer un incident
diplomatique. Toutefois, au terme de la réunion de
crise, certaines autorités camerounaises ont exprimé
leur indignation face la démarche équato guinéene.
Une autorité administrative ayant requis l’anonymat
a ainsi accusé la Guinée équatoriale d’espionnage,
car, ne comprenant pas comment le gouverneur de ce
pays maîtrise avec une telle précision l’hôtel qui
hébergerait ces présumés bandits. En outre, se
défend la partie camerounaise, des fouilles,
enquêtes et interpellations sont régulièrement
menées par les autorités camerounaises à la
frontière, pour sécuriser la limite entre les deux
pays.
Et parlant de l’hôtel qui abriterait des bandes
armées à Kyé-ossi pour attaquer la Guinée
équatoriale, la même autorité administrative affirme
que c’est un pur mensonge, un prétexte pour chercher
des querelles inutiles au Cameroun « tout ceci pour
justifier les nombreux refoulements et traitements
inhumains dont sont victimes nos compatriotes dans
ce pays voisin. La preuve, seulement ce mois d’avril
2010, 24 étrangers ont irrégulièrement été refoulés
de la Guinée équatoriale, parmi lesquels, 12
Camerounais », dit notre interlocuteur.
© Le Jour : Jérôme Essian
© Copyright Camer.be |
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27 de abril de 2010
El gobernador de Kie-Ntem acusa a Camerún de servir
de retaguardia a delincuentes armados que atacan
Guinea
"Lucio Aseme Eyama, gobernador de la provincia de
Kyé-Ntem, lo ha dicho ayer en el curso de una
reunión de crisis. Lucio Aseme Eyama, gobernador de
la provincia de Kyé-Ntem de Guinea Ecuatorial, llegó
a Ebolowa ayer lunes, día 26 de abril de 2010, a la
cabeza de una delegación integrada por sus
colaboradores. En el orden del día de esta visita,
una reunión de crisis celebrada en la estación
regional Crty/Sud con las autoridades camerunesas.
Sin rodeos, expresándose en español (la traducción
la hacía un enseñante de la ciudad de Ebolowa) Lucio
Aseme Eyama ha acusado a Camerún de servir de
retaguardia a las bandas armadas que atacan su país:
"Bandas armadas procedentes de Camerún hacen
incursiones en Guinea Ecuatorial. Asesinan y roban
en nuestro país", ha acusado el jefe de la
delegación ecuatoguineana. Lucio Asema Eyama ha
añadido que "estos bandoleros que atacan
regularmente Guinea Ecuatorial están hospedados en
el hotel Etoile en la ciudad de Kyé-Ossi".
Visiblemente desconcertado, Jules Marcellin Ndjaga,
gobernador de la región de Sud se ha dicho informado
en aquel momento por boca de su homologo
ecuatoguineano y ha dado la palabra a Jean Bienvenu
Abanda, prefecto del departamento de la Vallée du
Ntem, que gestiona la frontera con el país vecino.
El prefecto de la Vallée du Ntem ha respondido que
no había nada alarmante en la parte camerunesa. Los
colaboradores del gobernador de la región Sud
presentes en esta reunión se han dicho sorprendidos
por el comportamiento de sus huéspedes
ecuatoguineanos. Las autoridades camerunesas
presentes en la reunión han solicitado de inmediato
un debate con la parte ecuatoguineana para que
aflore la verdad, lo que ha sido rechazado
categóricamente por Jules Marcellin Ndjaga,
gobernador de la región de Sud, deseoso de tratar
bien a los visitantes y no crear un incidente
diplomático. Sin embargo, al final de la reunión de
crisis, algunas autoridades camerunesas han
expresado su indignación ante la actitud
ecuatoguineana.
Una autoridad administrativa que ha solicitado el
anonimato ha acusado a Guinea Ecuatorial de
espionaje, porque, no entiende como el gobernador de
esto país conoce con tal precisión el hotel en el
que se hospedarían estos presuntos bandidos. Además,
se defiende la parte camerunesa, se llevan a cabo
regularmente registros, investigaciones y
detenciones en la frontera para garantizar el limite
entre los dos países.
Y hablando del hotel en acogería a los bandidos
armados en Kyé-Ossi para atacar a Guinea Ecuatorial,
la misma autoridad administrativa afirma que es un
puro embuste, un pretexto para buscar conflictos
inútiles con Camerún "todo ello para justificar las
numerosos rechazos y los tratos inhumanos de los que
son víctimas nuestros compatriotas en el vecino país.
La prueba está en que, sólo en el mes abril de 2010,
24 extranjeros han sido irregularmente rechazados en
Guinea Ecuatorial, entre ellos 12 cameruneses", dice
nuestro interlocutor".
Fuente: Le Jour, Jérôme Essian.
Editado y distribuido por ASODEGUE |
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http://www.camer.be/index1.php?art=9870&rub=11:1 |
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La CEMAC des
peoples |
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(Cameroon-Tribune 16/04/2010)
« Les peuples prospères n’ont pas de géographie. »
N’y-a-t-il pas lieu de considérer aujourd’hui comme
une boutade cette assertion du poète français Pierre
Louÿs écrite à l’aube du XXe siècle alors que
l’intangibilité des frontières, particulièrement en
Afrique de l’OUA à l’UA constitue maintenant l’une
des règles de base de la coexistence pacifique entre
les Etats ?
Tout en réfutant l’idée sous-jacente
d’expansionnisme qu’elle pourrait véhiculer, cette
affirmation laisse penser de nos jours à la
construction de la prospérité à travers de grands
ensembles géographiques régionaux ou continentaux
tels qu’ils se développent en Europe, aux Amériques,
en Asie ou en Afrique. Au demeurant, l’un des
objectifs fondamentaux de la Communauté Economique
des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) demeure de
construire la prospérité pour les peuples et les
pays de la sous-région. La stratégie pour y parvenir
est connue. Les cinq institutions communautaires
sont d’ores et déjà en place : l’Union économique de
l’Afrique centrale, l’Union monétaire de l’Afrique
centrale, la Cour de Justice, la Cour des comptes et
le parlement communautaire. Les structures de la
CEMAC, notamment la conférence des chefs d’Etat, la
commission, la BEAC, la BDEAC etc sont chargées
d’œuvrer pour la création et le bon fonctionnement
des outils du développement commun, ainsi que pour
l’animation et la consolidation d’un esprit
d’intégration.
Le chemin pour y parvenir, nul ne l’ignore ni ne le
cache, est long et parsemé d’embûches. Voilà
pourquoi l’installation du parlement communautaire,
inauguré hier à Malabo, mérite d’être considérée
comme une avancée significative. La gestation
durait, en effet, depuis une dizaine d’années.
Ainsi, les peuples de la sous-région auront
désormais voix au chapitre, à travers leurs
représentants. Ceux-ci sont chargés notamment de
porter leurs aspirations, de voter le budget de la
commission dont ils contrôlent l’action.
Tout cela apparaît encore éloigné de la vie
quotidienne des peuples de la CEMAC. Cependant sont
mis en place des jalons pour l’animation par tous
les six Etats de l’indispensable esprit
communautaire. Il en est aussi de l’instauration de
« la journée CEMAC », il y a deux ans, à l’issue du
sommet des chefs d’Etat à Yaoundé. La journée du 16
mars, choisie, à cet effet, doit donner l’occasion à
chaque Etat d’intéresser les peuples de la
sous-région à la vie et au développement
communautaire. La compétition de football dénommée «
coupe CEMAC » participe du même esprit. Toutefois,
et cette réalité est connue de tous, l’attente la
plus forte des peuples a trait à la libre
circulation des personnes et des biens, ainsi que
son corollaire, le passeport biométrique CEMAC. Que
signifierait une CEMAC des peuples s’il n’y a pas de
brassage des populations ? La conférence des chefs
d’Etat à Bangui a réaffirmé sa volonté de faire de
la libre circulation une réalité en 2010 avec la
mise en œuvre effective du passeport CEMAC au
premier trimestre. Au siège de la CEMAC, quatre pays
sur six ont fait tenir leurs dossiers complets. Il
demeure encore nécessaire d’abattre des barrières
physiques aux frontières et psychologiques pour
réussir le saut de l’intégration. L’on voit pourtant
avec quel enthousiasme les peuples s’organisent
quand ils ont l’occasion de se retrouver. L’exemple
des foires organisées par les femmes de la
sous-région à Abang-Minko comme celui des marchés
périodes sous-régionaux sont éloquents à cet égard.
Les moyens de communications modernes (routes,
téléphone etc), mieux intégrés devraient puissamment
contribuer à asseoir cette CEMAC des peuples tant
espérée. |
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ESSAMA ESSOMBA
Copyright Cameroon-Tribune |
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Malabo: Le
siège du Parlement communautaire est installé |
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(Bonaberi 16/04/2010)
Les cinq députés camerounais qui siègeront au
Parlement communautaire à Malabo en compagnie de
leurs pairs de la sous région sont déjà connus.
Ce jeudi 15 avril 2010, le siège du Parlement
Communautaire a été inauguré à Malabo en Guinée
Equatoriale. C’était en présence des présidents des
six Etats membres de la Cemac ainsi que de Radique
de Menezes, le président de Sao Tomé et Principe,
qui y était en tant qu’observateur.
Un retard est cependant à souligner relativement à
cette inauguration puisque l’Acte additionnel CEMAC-CCE-09
de la réunion des chefs d’Etats du 25 juin 2008
prévoyait l’installation de celui-ci « au cours du
1er trimestre 2009 ».
Créé par le Traité CEMAC révisé en 2008, le
Parlement Communautaire est l’une des institutions
de la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (Cemac) chargé du contrôle
démocratique des institutions et organes participant
au processus décisionnel de la Communauté. Au plan
juridique, le Parlement communautaire est appelé à
légiférer non sous forme de lois comme les
parlements nationaux, mais par voie de directives.
Ces directives « lient tout Etat membre destinataire
quant au résultat à atteindre tout en laissant aux
instances nationales leur compétence en ce qui
concerne la forme et les moyens ». Ces directives
forment avec les actes additionnels au Traité Cemac,
les règlements et les décisions les actes juridiques
de la Communauté.
Cette installation précède celle des députés qui y
siègeront. Le Parlement communautaire comptera 30
députés, soit cinq par Etat membre. Les députés
camerounais qui y siégeront sont: Hilarion Etong,
Joseph Mbah Ndam, Haman Tchiouto, Aliyoum Fadil et
Sop Jean Georges. Le Parlement communautaire
contrôle l’exécutif de la Cemac à travers le suivi
des activités de la Commission de la Cemac. Les
textes prévoient qu’une fois désigné, le président
de cette commission présentera au Parlement son
programme d’action.
Cette présentation sera suivie de débats à l’issue
desquels des recommandations pourraient être émises
par voie de résolutions. Il devra également
soumettre, chaque année, un rapport général sur le
fonctionnement et l’évolution de l’espace sous
régional, pour examen. Les membres du Parlement
communautaire peuvent, à l’exemple de leurs pairs
des chambres nationales, user de questions
parlementaires, motions de censure, interpellations
et commissions d’enquête.
La mise en place de ce parlement a été préparée par
une commission parlementaire mise en place en 2000
et chargée de contribuer à l’élaboration des textes
devant le régir. Le lancement de ce Parlement est
l’aboutissement du travail de mise en place effectué
par la Commission parlementaire créée en 2000.
Elle comptait cinq parlementaires par Etat avec pour
mission de préparer l’installation du Parlement, en
contribuant à l’élaboration des textes organiques
devant le régir. Ladite commission faisait jusque-là
office de Parlement Communautaire transitoire.
Le chef de l’Etat du Cameroun qui s’est rendu à
Malabo en compagnie de son épouse ce 15 avril 2010,
a regagné Yaoundé le même jour.
Par Redaction Bonaberi.com (Anne Mireille Nzouankeu)
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© Copyright Bonaberi |
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CEMAC: le
parlement communautaire s’installe |
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La
cérémonie officielle prévue ce jour à Malabo (Guinée
équatoriale).
Pas besoin d’être devin pour comprendre que Malabo
abrite ce jour une importante cérémonie. Aux travaux
traditionnels d’assainissement et d’embellissement
de la ville, sont venus s’ajouter ces derniers jours
des travaux spéciaux. On bouche les trous ici et là
sur la chaussée, on pavoise les rues, on balaie et
parfois même on lave. Au siège du parlement de la
Communauté des Etats d’Afrique centrale, on met la
dernière main aussi bien au bâtiment qu’aux aires
extérieures. Sous le regard de la sécurité.
Au bout d’un beau boulevard qui s’étire sur
plusieurs kilomètres, longeant parfois des
bidonvilles, et vous conduit de la ville ancienne
(coloniale et caractérisée par son architecture)
vers Malabo 2, nouvelle ville, un grand rond-point.
Sur la droite de cette place – où trône l’immeuble
de la Société nationale des hydrocarbures, le futur
premier ministère et le siège de la CCEI de Guinée
équatoriale – le parlement qui abrite ce matin une
cérémonie pleine de symboles.
Symbole de splendeur au dehors. Bien implanté sur
quatre niveaux sans compter les installations
techniques en sous-sol, l’immeuble explose au soleil
avec son aluminium et ses immenses panneaux de
verre. La somptueuse esplanade annonce déjà les
ballets de limousines qui vont s’y dérouler à
l’occasion des grands événements. Le premier,
l’installation officielle du parlement se tenant
aujourd’hui même. Quand aux jardins, ils prennent
place entre les allées de béton et de pavés,
mélangeant arbustes, fleurs et pelouses.
Dernière institution des la CEMAC
Symbole de majesté au-dedans, ce parlement. Un
hémicycle richement installé où boiseries et
aluminium conjuguent leur harmonie. Un cadre de
travail pour les parlementaires – cinq issus de
chacun des six pays membres (Cameroun, Gabon, Congo,
Tchad, RCA et Guinée Equatoriale) de la CEMAC
(communauté économique des Etats de l’Afrique
centrale).
Le parlement communautaire est la dernière
institution de la CEMAC qui soit mise en place. Les
quatre autres (Union économique de l’Afrique
centrale, l’Union monétaire de l’Afrique centrale,
la Cour de Justice et la Cour des comptes) sont déjà
opérationnelles. Le parlement a pris dix ans pour se
mettre en place. Le temps de trouver les modalités
de désignation de ses membres, les règles de son
fonctionnement et quelques autres paramètres à
régler. Une période pendant laquelle une commission
interparlementaire regroupant des députés des six
parlements nationaux a travaillé.
Symbole d’intégration aussi et surtout. La mise en
place du parlement communautaire vient comme pour
légitimer la construction de l’ensemble
sous-régional. Pour l’honorable Hilarion Etong,
premier vice-président de l’Assemblée nationale du
Cameroun et chef de file des cinq parlementaires
camerounais (Mbah Ndam, Haman Tchiotou, Alioum Fadil,
Sop Jean Charles) au sein de l’institution
communautaire, l’intégration connaît avec le
parlement un pas en avant. Elus des différents
peuples, les parlementaires se feront la voix des
peuples qui se sentent si proches. Et qui aspirent à
partager les bienfaits de la vie en communauté.
Le parlement qui entre ainsi en fonction a une
double mission : contrôler l’action de la
Commission, organe qui met en œuvre la politique
décidée par la Conférence des chefs d’Etat et voter
le budget de la Commission. A travers ses
recommandations, le parlement va également orienter
l’action de la Commission. D’autant plus que le
programme économique régional sera présenté et
débattu devant cette instance avant sa mise en
œuvre. Une occasion pour les élus de faire prévaloir
les intérêts des populations qu’ils représentent.
Langue officielle
La vie professionnelle d’un reporter est un éternel
apprentissage. Alors quoi de neuf sur ce coup ?
Juste une affaire de langue. Vous connaissez les
institutions et ce qu’elles ont de formel. Statuts,
sigles, logos, langues officielles et quelque autres
rigidités. Et les populations sont priées de bien
vouloir se soumettre à ce carcan.
Mais, il arrive que les contacts entre les hommes et
les femmes soient bloqués par des histoires de
langues. Les reporters camerounais en Guinée
Equatoriale l’ont éprouvé. D’un côté, on parle le
français ou l’anglais, de l’autre on parle espagnol.
Il suffit que la partie qui parle espagnol ne pige
aucun mot de français ou d’anglais et que l’autre ne
connaisse rien à la langue de Cervantes pour qu’une
barrière s’installe.
Barrière que le langage des gestes peut permettre de
surmonter. Mais très souvent, les gestes ne
suffisent pas. On découvre alors qu’une de ces
langues dites vernaculaires peut vous tirer des
pires embarras. Dans le cas des reporters
camerounais à Malabo, quand les langues officielles
constituaient des blocages, la langue Fang a permis
d’ouvrir bien des portes.
Preuve par la langue que l’intégration est une
affaire des peuples.
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YAOUNDE - 15 AVR. 2010 R. D.
LEBOGO NDONGO |
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Inauguran en
Malabo el Parlamento de la CEMAC |
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15 de abril de 2010
La agencia EFE difundía ayer el siguiente despacho:
"El presidente de Guinea Ecuatorial, Teodoro Obiang,
junto a otros cinco jefes de Estado, inaugurarán
mañana en Malabo, capital de Guinea Ecuatorial, la
sede del Parlamento de la Comunidad Económica y
Monetaria de Africa Central (CEMAC), una entidad
jurídico-político creada en 1999.
Además de Guinea Ecuatorial, esta tercera
institución de la zona CEMAC, después del Banco de
los Estados de África Central (BEAC), agrupa también
a Gabón, Camerún, Congo, República Centroafricana y
Chad, y tiene como misión velar por la paz,
democracia, valores de la cultura africana y el
desarrollo de los países miembros.
Con un total de treinta diputados, a razón de cinco
por cada Estado miembro, la Asamblea CEMAC atenderá
también las denuncias de organizaciones de defensa
de los derechos humanos por la vulneración de las
libertades en algunos de estos países.
Los países de la CEMAC tienen firmado desde enero de
2004, el Pacto de 'no agresión, solidaridad y
asistencia mutua', así como la extradición y
cooperación judicial.
El gobernante ecuatoguineano que también considera
necesaria una Fuerza de Paz y de una Comisión de
Prevención de Conflictos y que ha pedido en varios
discursos, ya que los países de la CEMAC deben 'ser
conscientes del potencial de que disponemos y
hacerlo valer', quiere de los demás presidente
esfuerzos para lograr una estabilidad regional, y
así demostrar a las 'naciones del mundo que Africa
ha despertado del sueño'.
En sus discursos, Obiang recuerda que 'ha llegado el
momento de no dejarse abrazar por quienes no ven en
esta comunidad (africana) más que una rentable
fuente de ingresos para aprovecharse de ella sin
ánimo de equipararla a nivel de estados soberanos,
sino, más bien, con ideas seudocolonizadoras'.
En abril 2007, los seis jefes de Estado aumentaron
el órgano directivo del Banco de la BEAC, la órgano
de la emisión monetaria de la CEMAC, creando tres
nuevos puestos de directores generales y ampliado a
doce el número sus direcciones.
La CEMAC que sustituyó a finales de 1993 a la Unión
Aduanera y Económica de Africa Central (UDEAC), que
había sido creada en 1964, también ha conocido la
reforma institucional, el restablecimiento de la paz,
de la seguridad y de la estabilidad, la integración
humanitaria, física, económica y monetaria, el
desarrollo de las capacidades de análisis y acción,
de iniciativa, de intervención, de comunicación y de
negociación.
Guinea Ecuatorial, colonia española en África
subsahariana hasta octubre de 1968 que se ha
convertido en una de las principales potencias
financieras de los seis países que conforman la
CEMAC, gracias a la producción del petróleo,
recientemente se hizo cargo con el puesto de
gobernador de la BEAC, en manos de Gabón desde 1973.
La CEMAC, también tiene pendiente la creación de una
compañía aérea común, como instrumento de
integración sub-regional que facilite la circulación
de sus ciudadanos y llene el vacío dejado por Air
Afrique, que fue adoptada en diciembre de 2001 ya
que, la red aérea de CEMAC no dispone de muchos
aviones para unir fácilmente el conjunto de sus
países.
Pero el proyecto 'Air CEMAC' en el que los seis
países miembros deben invertir más de 31 millones de
euros para su ejecución, se enfrenta con obstáculos
tanto en medios administrativos, como
institucionales y económicos, según reconocen
algunos expertos.
El primer vuelo de la compañía 'Air CEMAC' estaba
prevista para marzo de 2008, pero aún sigue
retrasado debido al deterioro de las condiciones
económicas mundiales, que también afectan a los
países de la CEMAC.
Igualmente sigue sin entrar en vigor la puesta en
circulación de un pasaporte único, acuerdo adoptado
en el comunicado final firmado por los seis
presidentes en la cumbre celebrado en Djamena,
capital de Chad, en abril de 2007.
Otros acuerdos como la libre circulación de personas
y bienes o de creación de una tarifa aduanera común,
aprobados en varias cumbres de jefes de Estado, tan
poco han sido desarrollados".
A: ¿A qué viene este interés repentino del dictador
por la CEMAC? Lo explica claramente uno de los pocos
blog que se hacen en Guinea Ecuatorial y cuyo autor
no es precisamente un miembro de la oposición: "El
gobierno de Guinea Ecuatorial es consciente de que
tiene un gran desafío internacional, para los dos
próximos años, lo que convierte al país, en un
exponente que no sólo se juega la reputación de
capacidad de gestión de sus dirigentes y
organización del país, sino que también está en
Guinea Ecuatorial la credibilidad de la Subregión;
porque esta es la primera Cumbre de la U.A
organizada por un Estado de la zona CEMAC. Como es
de esperar, la unidad de la zona es prioritaria".
Ndze Biyoa Asuhe se refiere a la cumbre de la UA
pero sus palabras pueden aplicarse también a la
celebración de la Copa África. La inauguración del
Parlamento regional es una oportunidad que el
dictador quiere aprovechar para crear un clima
favorable para ambos acontecimientos entre los
países fronterizos. Biyoa Asuhe va un paso más allá
y los presenta como un test "para la credibilidad de
la subregión"...
¿Qué problemas tiene el gobierno con todo esto? El
régimen ecuatoguineano tiene (es verdad) un grave
desafío ante estos dos eventos, sobre todo ante la
Copa África. Un desafío que no se soluciona
solamente con dinero, que no se soluciona
contratando los necesarios servicios a empresas
extranjeras. Guinea Ecuatorial es un país que carece
de servicios elementales: agua corriente, servicio
eléctrico garantizado, sistemas de comunicaciones
mínimamente eficaces (GETESA es además la "cueva de
Alí Babá" en la que han estado metiendo mano algunos
de los "cachorros" del régimen), una sanidad
eficiente y el hábito de recibir a un grupo númeroso
(e incontrolable) de ciudadanos de todo el mundo. El
régimen ecuatoguineano (una mera tapadera jurídica
destinada a dar apariencia de legalidad a lo que no
es mas que un proyecto de apropiación de las
riquezas del país por parte de una minoría de
guineanos) se ha olvidado durante años de
proporcionar adecuada formación a la gran mayoría de
los jóvenes del país. Ahora notará los efectos de
tanta desidia.
A Obiang (y a otros de los dirigentes de la CEMAC)
les interesa muy poco el proceso de integración
regional. En realidad, es dudoso que exista tal
proceso salvo para justificar viajes permanentes (y
cuantiosas dietas) de los burócratas de todos los
países. El 1 de abril entraba (debía haber entrado)
en vigor el pasaporte CEMAC, ¿alguien tiene noticias
de él? ¿Cómo encaja este pasaporte con la política
de restricción a los inmigrantes (legales e ilegales)
de países como Gabón y Guinea Ecuatorial? ¿Por qué
va a favorecer Obiang la creación de unas líneas
aéreas de la CEMAC cuando está dedicado a
garantizarse el mercado ecuatoguineano (y en alguna
medida el regional) con empresas de su propiedad, o
propiedad de sus familiares? La mayoría de los
dirigentes de la zona llevan décadas (ellos o sus
padres) empeñados en controlar y enriquecerse a
través del control económico de sus respectivos
países. La integración regional es simplemente una
moda, impuesta por la opinión pública africana, que
no encaja en sus intereses. |
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Editado y
distribuido por ASODEGUE |
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Palabras,
palabras, palabras... |
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16 de abril de
2010
"Conseguir ser
países emergentes de aquí al año
2025, ha sido el compromiso
adquirido por los presidentes de la
Comunidad Económica y Monetaria de
África Central (CEMAC), durante la
inauguración en Malabo, Guinea
Ecuatorial, de su Parlamento, órgano
político-jurídico creado en 1999.
El presidente
Guinea Ecuatorial, Teodoro Obiang,
dijo en su discurso que el trabajo
del Parlamento CEMAC es el de 'consolidar
la democracia, el diálogo y la
tolerancia para el progreso de
nuestros pueblos y para evolucionar
en nuestras actividades con total
transparencia', según informó hoy la
Oficina de Información y Prensa del
Gobierno ecuatoguineano.
Obiang recordó
en presencia de los presidente de
Camerún, Gabón, Congo, Chad y
República Centroafricana, que 'la
defensa del sistema de
discriminación actual, la capacidad
de nuestros Estados y de nuestros
recursos humanos o la circulación de
bienes requieren la adopción del
sistemas de gobiernos adecuados.
Indicó, por
otra parte, que 'la integración debe
suponer para nosotros un
renacimiento africano que nos
permita proyectar nuestro futuro'.
Señaló
asimismo, que los diputados de la
Asamblea CEMAC tienen la
responsabilidad de conseguir los
objetivos como los de velar por 'la
paz, democracia, y los valores de la
cultura africana y el desarrollo',
así como los de 'atender las
denuncias de organizaciones de
defensa de los derechos humanos por
la vulneración de las libertades en
algunos de estos países de los
países miembros". |
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Editado y
distribuido por ASODEGUE |
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Plus de 500
militaires déclarés coupables de fraudes salariales |
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Plus de 500 militaires sont
déclarés coupables de fraudes salariales pendant des
années au Cameroun, suite à une opération
gouvernementale d'assainissement du fichier des
personnels de l'Etat et de la solde, a révélé mardi
à Yaoundé à Xinhua sous couvert d'anonymat une
source proche du dossier.
Parmi ces fraudeurs, figurent des gradés de l'armée,
précise cette source au lendemain d'une réunion à
huis clos lundi dans la capitale camerounaise du
Comité de coordination et de suivi du Système
informatique de gestion intégrée des personnels de
l'Etat et de la solde (SIGIPES), autour des
ministres de la Réforme administrative et de la
Fonction publique, Emmanuel Bondé, et des Finances,
Essimi Menye. Environ 15.000 personnes au total,
civiles et militaires, sont incriminées par cette
opération, avait indiqué le ministre des Finances
lors d'une conférence de presse le 1er avril au
terme d' une mission des services techniques du
Fonds monétaire international (FMI) au Cameroun,
excluant des poursuites judiciaires contre les mis
en cause.
"Nous avons constaté que beaucoup de personnes ont
touché de l' argent auquel elles n'ont pas droit.
Elles vont rembourser cet argent. Nous allons les
débusquer. Nous avons dans notre feuille 15.000
individus qui sont dans cette situation-là",
avait-il déclaré, précisant que l'opération
d'assainissement engagée concerne les quatre
dernières années.
"Nous allons partir jusqu'en l'an 2000. Les ordres
de recette sont prêts pour beaucoup et nous
attendons les directives du chef du gouvernement
pour commencer ces prélèvements-là. Nous n'allons
pas porter plainte parce qu'il n'y a pas assez de
places dans les tribunaux. Nous allons simplement
utiliser les privilèges du trésor", avait-il ajouté.
Ces fraudes consistent généralement à des manoeuvres
qui permettent à leurs auteurs de se faire payer, à
travers les services du Centre national de
développement informatique (CENADI) du ministère des
Finances, des salaires plus élevés et des indemnités
ne relevant pas parfois de leurs catégories
professionnelles ou de leurs fonctions.
M. Essimi Menye avait également fait état de plus de
200 personnes ayant changé leurs âges pour retarder
leur départ à la retraite.
Les autorités camerounaises ne fournissent aucun
détail sur les montants des pertes de ces trafics
pour l'Etat. Toutefois, il est annoncé la mise en
place d'un mécanisme biométrique, afin de rendre de
mieux sécuriser le système de gestion des personnels
et de la solde.
© Copyright Xinhuanet |
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(Xinhuanet
14/04/2010) |
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Sondage sur
l'acceptation du Passeport
Biométrique CEMAC |
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D'après un sondage
effectué à Malabo, il en résulte que tous les
équatoguinéens se craignent que leur micro-état soit
complètement envahi par les étrangers sous prétexte
à la recherche d'emploi. Ce sondage fait constater une triste réalité,
"les étrangers
arrivent massivement dans le pays sans aucun
contrôle". D'après les étrangers eux-mêmes, ils
achètent leurs cartes de séjour une fois arrivée
à Malabo. Pourtant il existe théoriquement un
ensemble de
conditions légales permettant d'acquérir
cette carte. Actuellement, 1/3 d'habitant de Malabo est étranger et si rien n'est
fait avant la fin de cette année, les
équatoguinéens seront minoritaires dans leur
propre Capitale. Dans tous les foyers de la Guinée
Equatoriale, on ne parle que de la présence
abusive et trop exagérée d'étrangers dans leur
pays où le vol est devenu une monnaie courante
alors qu'auparavant, on ne pouvait pas observer le
vol dans ce pays.
Sur un échantillon de 2000
personnes interrogées : à Malabo (1200) et à Bata
(800), toutes classes sociales confondues, 95% rejettent l'idée
de l'arrivée d'un flux migratoire galopant
envers leur pays; d'un
passeport Unique biométrique CEMAC et demandent au
gouvernement équatoguinéen de ne pas les mettre
dans les problèmes qui pourront compromettre
l'avenir de leur pays. Les personnes
interrogées |
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disent vouloir garder leur propre identité
culturelle et qu'ils ne gagnent rien de ce que l'on appelle CEMAC qui risque, avec l'arrivée de tous les
surplus de la CEMAC, de convertir la Guinée
Equatoriale en feu et du sang, un aubain
toujours souhaité par les ennemis de leur
pays et qui veulent toujours les envahir.
Auparavant, il y a déjà eu de tentatives
perpétrés par les mercenaires, en suite,
nos banques ont
été
braquées
par nos ennemis et dernièrement un groupe a
tenté
d'envahir notre capitale, aujourd'hui,
c'est le passeport biométrique CEMAC qui se
présente sur forme de larmes de crocodile. Trop
c'est trop. Les autorités équatoguinéennes
doivent rester très vigilantes, intelligentes,
fermes et prudentes sur leur position afin de
préserver ce que Dieu a donné à notre peuple.
Chaque peuple a un pays et un gouvernement. Si
leurs gouvernements ne sont pas capables de
faire développer leurs pays au profit de leurs
peuples, ce n'est pas la faute du peuple
équatoguinéen.
Voilà ci-après les résultats du Sondage: |
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Echantillon (Nombre total de
personnes interrogées) |
2000 |
Proportion de la Population qui
rejette le Passeport Biométrique |
1
900 |
95 % |
Proportion de la Population qui
accepte le Passeport Biométrique |
60 |
3
% |
Proportion de la Population qui
ignore son utilité |
20 |
2% |
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Seul 3% des personnes interrogées acceptent le bien fondé de ce passeport
permettant d'envahir directement et
massivement la Guinée Equatoriale.
Dans ce sondage on relève également que plus du 96%
sur ces 3% des personnes interrogées qui réclament ce passeport, sont tous
originaires du Cameroun et alors que seul 1% de gabonais,
0,5 % de tchadiens, 0,3 % de congolais et 0,2%
des centrafricains interrogées acceptent ce document.
Certains Cadres ouest africains
travaillant dans les multinationales consultés
au cours de ce sondage, constatent également que
la Guinée Equatoriale est entrain d'être envahie
sans que les équatoguinéens se rendent compte
Les multinationales
qui travaillent avec l'argent du pétrole du
peuple équatoguinéen , au lieu de former les
équatoguinéens pour qu'ils soient après intégrés
dans leurs sociétés, donnent plus de priorités
aux étrangers au vu et au su de tout le monde.
Ceci ne fait qu'accroître le flux migratoire.
Quant aux Nations Unies
qui devraient suivre avec la loupe ce qui se passe
en Guinée Equatoriale, afin de prendre de
mesures préventives et appropriées avant que cela soit trop
tard, ne font que constater le spectacle du
siècle.
Un 2% des personnes interrogées ne sait pas l'utilité de ce passeport
biométrique Cemac et préfère garder leur
passeport actuel.
Les personnes interrogées demandent au Président
Obiang d'intervenir afin de mettre à terme l'arrivée massive
d'étrangers pour que la Guinée Equatoriale ne
soit envahie d'une part et de respecter la volonté du peuple
équatoguinéenne qui rejette le passeport biométrique CEMAC tout
cela parce que le peuple veut préserver
l'état équatoguinéen, la
paix sociale, son identité culturelle et le développement social de leur pays
d'autre part. |
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Chroniqueur,
Avril 2010 |
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La
Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique
Centrale (CEMAC) a-t-elle été à la hauteur des
enjeux historiques? |
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(Dabio.net 01/04/2010)
En tenant compte des faiblesses de la Communauté,
constatées lors d’un Audit externe, mené en 2006,
les Chefs d’Etat ont adopté le Programme des
Reformes Institutionnelles (PRI) sous la conduite du
Président de la République de la Guinée Equatoriale,
Son Excellence OBIANGUEMA BAZOGO (Président Dédié du
PRI). Ces reformes visent quelques objectifs :
La Communauté Economique et Monétaire des Etats de
l’Afriques Centrale, est une organisation sous
régionale à l’instar de plusieurs autres dans les
différents continents. Elle a été requalifiée ainsi
le 16 mars 1994, pour répondre à une préoccupation
majeure : recréer un espace commun au service de la
croissance et de la prospérité de la population
concernée. Cette année, le 16 mars, journée de la
CEMAC, a été l’occasion de porter une analyse
critique sur cette organisation qui a de résultats
mitigés et certainement loin des attentes de la sous
région.
Le symbole de cette intégration pourrait être
naturellement la consécration du marché commun, à
travers la libre circulation des personnes et des
biens. Or, ce minimum n’a jamais eu lieu. En dehors
du Gabon et la Guinée Equatoriale, les personnes
peuvent circuler sans trop de difficultés au sein de
quatre autres Etats (Cameroun, Congo, RCA et Tchad).
Plusieurs observateurs se posent même la question
sur la volonté réelle des politiques à mettre en
place ce marché commun? Seule la BEAC (Banque des
Etats de l’Afrique Centrale) a été à la hauteur des
espérances politiques de la Communauté. N’eut été
les dernières affaires de détournement, elle fut
l’exemple parfait de la plus grande réussite
enregistrée à ce jour.
Pourtant la Communauté est une réelle chance pour
les pays de la sous région. Elle offrira la
possibilité de :
Créer des opportunités pour nos opérateurs
économiques, pour une préalable compétitivité sur le
marché mondial ;
Mener des actions communes (des normes et des grands
projets) afin de créer un environnement plus
favorable pour la promotion des investissements dans
la sous région ;
Mieux négocier ensemble tout partenariat avec
d’autres ensembles et/ou Etat ;
Promouvoir à terme, un espace de liberté et de paix
;
Etc.
En tenant compte des faiblesses de la Communauté,
constatées lors d’un Audit externe, mené en 2006,
les Chefs d’Etat ont adopté le Programme des
Reformes Institutionnelles (PRI) sous la conduite du
Président de la République de la Guinée Equatoriale,
Son Excellence OBIANG
NGUEMA
BAZOGO (Président Dédié du PRI). Ces reformes visent
quelques objectifs :
Efficacité institutionnelle ;
Réalisation et approfondissement de l’intégration ;
Sécurisation de financement de la Communauté et ;
Forte implication des Etats dans la construction.
Le PRI a pu mener plusieurs actions d’envergure,
notamment par la production des nouvelles
législations : le Traité Révisé de la CEMAC, les
Conventions régissant l’UEAC, l’UMAC, la Cour de
Justice, la Cour des Comptes, le Parlement, les
Statuts de la BEAC, les Actes Additionnels portant
disponibilité intégrale de la TCI, portant adoption
du principe de la mise en place généralisée des
Ministères chargés de l’intégration régionale au
sein des gouvernements des Etats membre, etc.
Le PRI se poursuit dans une nouvelle phase, par la
mise en place entre autre, du Programme Economique
Régional (PER) qui consacre l’émergence de la sous
région à l’horizon 2025. Le PER reste la conclusion
de taille de ce vaste chantier des réformes, pourvu
qu’il réponde aux attentes de nos citoyens :
l’amélioration des conditions de vie.
Toutefois, plusieurs remarques peuvent être
formulées sur la Communauté :
Le système institutionnel n’est toujours pas
efficace.
La stricte séparation de deux unions (UEAC et UMAC)
ne favorise pas une lisibilité de la Communauté pour
les assujettis. L’application du principe de la
subsidiarité doit être désormais au centre des
préoccupations des Décideurs, afin de garantir
l’opérabilité de tout modèle d’intégration ;
L’évolution fulgurante du budget de fonctionnement
de la Communauté inquiète sur son avenir.
La culture du résultat doit prédominer et orienter
les ressources vers des secteurs porteurs :
infrastructures et qualification humaine.
Le non respect des critères de convergence
économique qui sont pourtant obligatoires pour mieux
conduire la politique monétaire de la sous région ;
L’insuffisance de la solidarité communautaire pour
créer un développement spatial équilibré et viable
au service de l’ensemble de la population ;
L’application systématique du principe de la
répartition équilibrée des postes de responsabilité
au sein des institutions, organes et institutions
spécialisées, a biaisé l’organisation et le
fonctionnement optimal de ceux-ci ;
L’implication marginale des peuples de la sous
région aussi bien dans la conception que la conduite
du devenir de la Communauté. Le 5ème axe de la
réforme vise l’appropriation de ladite par les
Etats, sans se soucier de la réelle volonté et choix
de la population. D’où l’exigence de la
démocratisation de la construction de la CEMAC en
passant par l’implication de la société civile dans
la vulgarisation du bien fondé de la Communauté.
Pour conclure, il faut relever que le Tchad a
intérêt à partager un tel projet avec les autres
pays de la Communauté. Cet intérêt n’a de sens que
lorsque chaque acteur (étatique ou non) soit capable
de jouer pleinement son rôle en visant des objectifs
ambitieux qui permettront de réaliser des projets
d’intérêt communs.
La CEMAC a connu beaucoup de retard, par rapport aux
autres ensembles régionaux en Afrique. Les Chefs
d’Etat ont bien compris la situation et les enjeux
historiques de la réussite de la construction et de
l’approfondissement de notre communauté. Mieux vaut
tard que jamais.
Jeudi 1 Avril 2010 - 10:21
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Afrique Centrale: Encore quelques
semaines pour le passeport biométrique Communautaire |
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Pénurie de passeports, intégration économique
toujours difficile, l’entrée en vigueur du passeport
CEMAC devrait relancer l’intégration sous régionale
De nombreuses difficultés
C’est ce jeudi 1er avril 2010, que devait finalement
entrer en vigueur, le passeport biométrique de la
communauté des états d’Afrique centrale. Une
exigence initiale du Gabon et de la Guinée
Équatoriale selon certaines sources diplomatiques.
Officiellement aucun obstacle institutionnel ne
s’oppose au respect de cette date. Désormais, tous
ceux qui sont en possession de ce document pourront
aller et venir dans les six pays de la sous-région,
sans avoir à dépenser des frais de visas, si on s’en
tient au communiqué final du dernier sommet des
chefs d’Etats de la sous-région à Bangui.
L’évènement n’a pas donné lieu à des manifestations
particulières. Coté camerounais, de nombreuses
difficultés sont toujours présentes. Il faudra
encore attendre quelques semaines, et même quelques
mois pour vivre effectivement cette ouverture des
frontières sous régionales. Dans les services de
l’immigration à Yaoundé la capitale camerounaise,
les nouveaux passeports manquent. Selon une source
d’information ayant requis l’anonymat, le nouveau
document semble difficile à produire. Les officiels
de la CEMAC se refusent à y voir la mauvaise foi des
dirigeants des pays concernés.
Des politiques lentes à matérialiser
Avec seulement 3% du volume de leurs échanges, les
pays de l’Afrique centrale n’ont, selon de nombreux
observateurs, pas encore tiré tous les enseignements
du succès des organisations modernes. Dans son
discours lors des deuxièmes journées CEMAC, le
président Sassou Nguesso du Congo, en sa qualité de
président en exercice de la sous-région s’est montré
plein de résolutions. J’invite au renforcement de la
solidarité de notre sous-région, face aux effets
pervers de la mondialisation. La mise en circulation
du passeport CEMAC, l’intensification des liaisons
aériennes, la création de la compagnie Air-Cémac
notamment, la construction des routes régionales, la
promotion des échanges culturels et des activités
sportives, l’organisation des foires et autres
occasions de rencontres citoyennes, sont autant de
signaux et symboles indispensables à l’accélération
de l’intégration sociale et humaine de nos peuples
a-t-il entre autre déclaré .
© Journalducameroun.com
Les pays de l'Afrique centrale
Les défis demeurent nombreux et les tentatives de
déviance nous guettent en permanence. Parmi ceux-ci,
figure la question essentielle de la paix sociale,
de la sécurité collective et de la stabilité
politique. Nous ne le dirons jamais assez, il est
illusoire de prétendre accélérer l’intégration
économique régionale et le développement dans un
contexte marqué par des guerres fratricides et des
conflits frontaliers précise néanmoins le président
Congolais.
Saisir toute la force de l’intégration
Depuis la dernière rencontre des chefs d’Etats de la
sous-région à Bangui la capitale centrafricaine, les
points de friction n’ont pas manqué de surgir. Le
Cameroun a frôlé l’incident diplomatique avec la
Guinée Équatoriale, dans le cadre d’une intervention
maritime d’une patrouille camerounaise. Du côté de
la frontière avec la Centrafrique, des informations
sur des incidents mineurs ont elles aussi été
rapportées. Enfin plusieurs Camerounais vivant au
Gabon et en Guinée Équatoriale affirment avoir fait
l’objet de nombreux abus.
Le Cameroun semble être le seul pays à favoriser
effectivement l’intégration, au regard de la
souplesse du traitement réservé aux étrangers.
La sous-région Afrique centrale est l’une des les
plus riches du monde. On lui attribue un potentiel
qui en fait une grosse réserve pour de nombreux
minerais comme le pétrole, la bauxite, le fer. La
région est recouverte aux trois quart par la forêt
équatoriale, dont on dit qu’elle est le deuxième
poumon de la planète après l’Amazonie. Son potentiel
hydrographique suffirait à approvisionner tout le
continent. Pourtant les soixante millions de
personnes qui y vivent comptent parmi ceux les plus
bas revenus de la planète. Selon un rapport publié
par la conférence des nations unies pour le
développement (CENUCED) en 2009, l’une des
faiblesses de cette sous-région est son faible taux
d’intégration.
Par Idriss Linge
© Copyright journal du cameroun |
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journal du cameroun 07/04/2010,
Visiter le site de:
journal du cameroun |
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La Banque de
France émet des réserves sur les réformes en cours à
la BEAC |
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(Afrique Avenir
02/03/2010)
La Banque de France vient d’émettre de sérieuses
réserves quant aux réformes actuellement
entreprises au sein de la Banque des Etats de
l’Afrique centrale, en pleine restructuration,
a appris APA lundi de sources bancaires.
Elle a ainsi réitéré, notamment, son vœu de voir
supprimés les trois postes de directeurs
généraux, jugés budgétivores.
L’un de ces postes était occupé il y a quelques
semaines encore par l’Equato-​guinéen
Lucas Abaga Nchama, nommé gouverneur de la banque
centrale le 17 janvier dernier au terme de la 10è
session ordinaire de la conférence des chefs
d’Etat de la sous-​région tenue à Bangui en
République centrafricaine.
La Banque de France souhaite également le
rééquilibrage des postes de directeurs
centraux, mais aussi le démantèlement du
Bureau extérieur de Paris (BEP), où on a
récemment découvert des malversations
financières portant sur 858 chèques et 6
virements frauduleux au profit de 101
bénéficiaires, de 1306 retraits en espèces
frauduleux et de 38 bénéficiaires de titres de
transport aériens frauduleux, pour un
préjudice de l’ordre de 16,6 milliards de FCFA.
A la BEAC, un haut responsable, interrogé sur
le sujet par APA, met les observations de la
Banque de France sur le compte « des rapports de
partenariat entre deux institutions qui se
respectent, et qui sont obligées d’échanger des
informations pour une meilleure collaboration
».
La BEAC et la Banque de France sont liées par une
Convention de coopération monétaire datant du
23 novembre 1972.
Selon la feuille de route à lui prescrite, le
nouveau gouverneur, qui a remplacé le
Gabonais Philibert Andzembe, est chargé de
poursuivre les audits des procédures comptables,
de gestion et de contrôle du siège, d’accélérer
les poursuites judiciaires et les procédures de
recouvrement à l’encontre des auteurs de
fraudes et autres détournements, tant au niveau
du BEP que dans le placement du dépôt à terme
indexé auprès de la Société générale, une
banque française, une opération hasardeuse de
328 milliards FCFA effectué en décembre 2008 et
qui a conduit à une perte comptable sèche de 16,4
milliards FCFA.
M. Abaga Nchama devra également procéder à la
modification des statuts de la BEAC, en vue du
renforcement de la gouvernance et de l’efficacité
de l’institut d’émission, assurer le
renforcement des capacités en moyens
matériels et humains de la Commission bancaire
de l’Afrique centrale (COBAC), de la poursuite de
la modernisation de nos moyens de paiement pour
les mettre au service des populations.
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© Copyright
Afrique Avenir |
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Réformes de la
Beac : la Banque de France pose ses conditions |
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(Mutations
02/03/2010)
A l'issue du sommet de Bangui tenu les 16 et 17
janvier qui porta Lucas Abaga Nchama à la tête de
l'institut d'émission monétaire de la Cemac, la
Banque de France proteste vivement contre ce choix.
"Les responsables de la Banque de France étaient
favorables à la nomination du gabonais Alex Barrot
Chambrier à la Beac.
Dans leurs échanges avec certains dirigeants de la
Communauté, ils avaient obtenu un consensus qui
laissait croire que cela passerait comme une lettre
à la poste", indique une source à la Beac. Pour
continuer à apporter son soutien au Franc Cfa et sa
coopération technique à la Beac, la Banque de France
pose des conditions pour la poursuite de la
collaboration. Bien que respectant "le choix
souverain des chefs d'Etat de la Cemac", la Banque
de France exige que le nouveau gouverneur leur
présente sa feuille de route, et se sépare du
personnel pléthorique et coûteux.
Pour officialiser ces entretiens informels, la
Banque de France envoie, au cours du mois de
février, une correspondance dans laquelle elle pose
de nouvelles conditions devant intégrer le train des
réformes engagées au sein de l'institut d'émission
monétaire de la sous-région, et qui, selon des
sources, vont entraîner la réorganisation
fondamentale de son fonctionnement. Quelques jours
après la constitution de ce groupe de travail, des
sources indiquent que la Banque de France exige la
suppression des postes de directeurs généraux,
occupés par des personnalités représentant leur pays
au sein de leur institution.
Pour les responsables de l'institut d'émission
français, ces postes, dont la justification repose
sur la politique de représentation, n'ont plus de
place dans le dispositif de l'institution, le
gouvernorat étant devenu tournant. Un rééquilibrage
est aussi suggéré par les français au niveau des
directions centrales qui sont des directions
techniques de la Beac. Désormais, chaque Etat ne
devra plus disposer que d'une seule direction
centrale. "Les postes de directeurs généraux étaient
des postes politiques alors que la Beac avait besoin
des techniciens pour son fonctionnement.
Mais à ce niveau déjà, il y a des Etats comme la
Guinée Equatoriale qui, pour des raisons de
disponibilité de compétence, ont eu voix au chapitre
très tard", explique un cadre de l'institution.
L'institut d'émission français demande en plus de
cela, que les procès verbaux et les rapports des
conseils d'administration soient soumis à son
approbation avant leur signature.
Restruction
Pour la Beac, ces directives ne peuvent pas être
considérées comme des injonctions dans la mesure où
les relations entre la Banque centrale et l'institut
d'émission français n'ont pas de coloration
paternaliste. "C'est une relation entre partenaires,
parce que la Banque de France participe au conseil
d'administration et dans les organismes de contrôles
de la Beac. Il est donc normal que sur la base de ce
partenariat, la Banque de France émette des avis sur
le bon fonctionnement de l'institution",
explique-t-on à la cellule de la communication de
l'institution.
Le Bureau extérieur de Paris (Bep) n'échappe pas aux
foudres de la Banque de France. Autrefois place
forte des achats et des placements d'argent de la
Beac auprès des autres instituts d'émission, le Bep,
qui avait des missions d'opérationnalité, est
désormais réduit à sa portion congrue. Tous les
avantages et autres missions opérationnelles lui
sont retirés : toutes les commandes d'achats passées
depuis le siège, ne seront plus payées par le Bep.
Yaoundé assurera directement le paiement des
factures des fournisseurs via leurs comptes.
Dépouillées de toutes ces missions, le Bep va rester
un bureau de représentation et de liaison, qui
recevra un budget de fonctionnement sur mesure, et
dont les initiatives se limiteront désormais au
contact des fournisseurs, payés directement par le
siège. "Même pour l'achat des petites fournitures de
bureau, c'est le siège à Yaoundé qui va s'occuper du
règlement des factures. Il n'engage plus rien",
soutient une source à la Beac.
Présidé par Issa Allam Ndoul, conseiller spécial du
gouverneur, le groupe de travail chargé de proposer
les nouveaux textes devant désormais servir de
boussole à la gestion transparente de l'institut
d'émission monétaire de la Cemac, est placé sous la
supervision de Mahamat Tolli Abbas le secrétaire
général de la Beac. Composé de 12 membres dont un
représentant de la France, le groupe de travail mis
sur pied le 12 février, a commencé ses travaux le 15
février et devait les achever le 28 février. Ceux-ci
consistaient à la révision des textes organiques et
réglementaires de la Beac sur la base des décisions
de la conférence des chefs d'Etat de Bangui. Le
travail qui a duré deux semaines, sera présenté au
conseil d'administration extraordinaire qui se tient
ce mois de mars au siège de la Beac à Yaoundé.
Pierre Célestin Atangana |
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Mutations |
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CEMAC : Obiang
Nguema nouveau doyen ? |
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(Gabon Eco
08/02/2010)
La disparition du président Omar Bongo Ondimba le 8
juin 2009 à Barcelone, en Espagne, a ouvert la
course des Chefs d’Etats de la Communauté économique
des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC) pour le
leadership de la sous-région. Mais les récentes
résolutions du 10e Sommet de la CEMAC en janvier à
Bangui, en République centrafricaine, laisse de plus
en plus à penser que le président équato-guinéen,
Teodoro Obiang Nguema, s’impose comme le nouveau
«patron» de l’Afrique centrale.
Teodoro Obiang Nguema serait-il le nouveau doyen de
la Communauté économique des Etats de l’Afrique
centrale (CEMAC) ? S’il ne s’est pas encore
autoproclamé comme tel, les résolutions du Sommet de
Bangui qui s’est tenu du 16 au 18 janvier dernier en
République centrafricaine l’esquissent déjà.
En effet, le sommet de Bangui avait décidé de
relever de leurs fonctions en même temps que
l’ancien gouverneur, Philibert Andzembè, deux hauts
responsables de la BEAC compromis dans le
détournement de 25 millions d’euros entre 2004 et
2009, selon un rapport d'enquête interne publié fin
octobre.
Alors que tout le monde s’attendait à voir le poste
de gouverneur de la BEAC échoir au Gabonais
Alexandre Barro Chambrier, proposé par le président
Ali Bongo, c’est finalement l’Equato-guinéen Lucas
Abaga Nchama qui a été porté à la tête de
l’Institution.
Cette nomination met fin à un privilège accordé
depuis 1973 au Gabon, au terme d'un accord dit de
«Fort-Lamy» (actuelle N'Djamena) sur la répartition
des postes au sein de la BEAC, contesté par certains
pays dont la Guinée équatoriale. Le sommet a adopté
le «principe de la rotation par ordre alphabétique
des Etats membres au niveau de toutes les
institutions, organes et institutions spécialisées
de la Communauté», selon le communiqué final.
C’est donc la Guinée Equatoriale qui semble avoir
mené la danse lors des débats. Le nouveau souffle
économique dégagé par le pays, qui s’impose comme la
nouvelle locomotive de la sous-région et le poids du
président de ce pays ont fortement joué pendant ce
conclave semble-t-il.
«Le président Obiang Nguema fait partie des leaders
! Déjà par son ancienneté, par le poids de son pays,
c’est un des leaders, ça c’est incontestable. Et
pour la sous-région, c’est le doyen», concède même
le nouveau président gabonais.
Si les présidents du Congo, du Tchad, de la
République centrafricaine et du Cameroun n’ont pas
déclaré publiquement Obiang Nguema comme le nouveau
doyen de la CEMAC, le Sommet de Bangui semble avoir
mis tout le monde d’accord.
Publié le 06-02-2010 Source : Gaboneco Auteur :
Gaboneco
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BEAC : l’ère
Abaga Nchama a commencé |
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(Cameroon-Tribune 08/02/2010)
Le nouveau gouverneur de la banque centrale a été
installé dans ses fonctions vendredi dernier à
Yaoundé.
Un jour nouveau se lève sur la Banque des Etats de
l’Afrique centrale (BEAC). Un nouveau capitaine est
arrivé aux commandes du navire. L’Equato-guinéen
Lucas Abaga Nchama a pris officiellement ses
fonctions de gouverneur de la BEAC, vendredi dernier
au palais des Congrès de Yaoundé, au cours d’une
cérémonie présidée par le président du comité
ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique
Centrale (UMAC), le ministre centrafricain des
Finances et du Budget, Albert Besse. Après les
remous sous fond de luttes d’influence et de
détournements de fonds, qu’a connus la BEAC au cours
des derniers mois voire années, l’installation du
nouveau gouverneur est venue concrétiser les
décisions prises lors de la 10e session ordinaire de
la Conférence des chefs d’Etat de la CEMAC qui s’est
tenue à Bangui en République centrafricaine les 16
et 17 janvier 2010. Il en ressort que Lucas Abaga
Nchama prend le relais du Gabonais Philibert
Andzembe. Davantage, au terme des travaux de Bangui,
la Conférence des chefs d’Etat de la CEMAC a
institué le principe de la rotation par ordre
alphabétique des Etats membres, au niveau des
institutions, organes et institutions spécialisées
de la Communauté, mettant fin au consensus de Fort
Lamy.
Ainsi, au-delà des aspects protocolaires, la
cérémonie de vendredi a fixé le cap de l’action du
nouveau patron de la BEAC. «Vous aurez la lourde
charge de tout mettre en œuvre pour que renaisse
durablement la confiance entre, d’une part, la BEAC
et d’autre part, ses partenaires, les populations de
la CEMAC et les opérateurs économiques, suite aux
diverses affaires qui ont terni l’image de notre
institution d’émission ». Paroles d’Albert Besse,
président du comité ministériel de l’UMAC à
l’endroit du gouverneur entrant.
En clair, Lucas Abaga Nchama est en mission pour
redorer le blason de la banque. En outre, il lui a
été clairement demandé de veiller à ce que tous ceux
qui se sont rendus coupables de malversations soient
poursuivis par la justice.
Le nouveau gouverneur doit insuffler un nouvel
esprit au sein de cette institution qui a été
sérieusement ébranlée par des affaires de
détournements de fonds et de placements à risques.
Renforcer la rigueur dans la gestion de la banque,
garantir la bonne gouvernance. Comme le lui a
rappelé Albert Besse, les chefs d’Etat lui font
confiance et il faudrait qu’il trouve les solutions
appropriées permettant de restaurer la crédibilité
et l’image de la Banque centrale.
Même son de cloche chez le ministre des Finances du
Cameroun, Essimi Menye, qui a rassuré le nouveau
gouverneur de tout l’appui du Cameroun, hôte du
siège de la BEAC. Mais comme a rappelé le ministre
des Finances camerounais, il s’agira, avant toute
chose, d’appliquer à la lettre les recommandations
formulées par les Chefs d’Etat de la CEMAC et par
les organes de contrôle de la BEAC. Le message n’est
certainement pas tombé dans les oreilles d’un sourd.
Lucas Abaga Nchama en tant qu’ancien de la maison
BEAC est parfaitement au courant des dossiers. A lui
d’imprimer définitivement sa marque !
Simon Pierre ETOUNDI |
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© Copyright
Cameroon-Tribune |
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A Yaoundé
(Cameroun), cérémonie d’entrée en fonction du
nouveau gouverneur de la BEAC |
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06/02/2010
Vendredi soir, au Palais des Congrès de Yaoundé
(Cameroun), a eu lieu l’installation officielle du
nouveau gouverneur de la Banque des Etats de
l’Afrique centrale (BEAC), l’Equato-guinéen Lucas
Abaga Nchama.
M. Abaga Nchama est né le 4 mars 1961 à Ebebiyin
(Guinée équatoriale), et a suivi des études en
France, à l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne
et à l'université de Lyon II. Il est titulaire d’une
maîtrise en sciences économiques et d’un DEA en
monnaie-finance-banque, obtenu en 1995. Admis sur
concours au centre de Formation des Agents
d'encadrement Supérieur de la BEAC en 1998, il est
appelé à interrompre la préparation d'une thèse en
sciences économiques pour se mettre au service de
l'intégration sous-régionale. Au terme de cette
formation, il travaille comme cadre à la Direction
nationale de la BEAC à Malabo, puis à l'Agence de
Bata de 1999 à 2003. Détaché auprès de
l'Administration de son pays, il fut nommé Directeur
général de l'économie au Ministère de l'Economie, du
Commerce et de la Promotion de l'Entreprise en 2003,
puis il fut promu en 2006 Secrétaire général des
Finances et du Budget. En juillet 2008, il fut promu
au gouvernement de la BEAC au titre de Directeur
général de l'Exploitation.
Enfin, en janvier 2010, il a été nommé gouverneur de
la CEMAC au terme du Sommet de la CEMAC à Bangui
(Centrafrique) et il a reçu la mission, de "trouver
des solutions appropriées permettant de restaurer la
crédibilité et l’image de la banque centrale". Il
devra aussi accélérer l’intégration de la Communauté
économique et monétaire de l’ Afrique centrale (CEMAC),
créée en 1994, constituée de 6 Etats (Cameroun,
Congo, Gabon, Guinée équatoriale, RCA et Tchad) et
qui, comparée aux autres organisations régionales
d’Afrique, est toujours réputée la plus à la traîne
et dont le marché régional demeure le moins
performant… Son mandat est de 7 ans renouvelable.
Le nouveau gouverneur devra "tout mettre en oeuvre
pour que renaisse durablement la confiance entre,
d’une part de la BEAC, et d’autre part, ses
partenaires, les populations de la CEMAC et les
opérateurs économiques, suite aux diverses affaires
qui ont terni l’image de notre institut d’émission",
a recommandé Albert Besse, ministre centrafricain
des Finances et du Budget et président en exercice
du conseil ministériel de l’Union monétaire de
l’Afrique centrale (UMAC).
Le Camerounais Antoine Ntsimi, président de la
Commission de la CEMAC, a déclaré que l’attention se
porterait aussi sur la mise en circulation et
l’émission du nouveau passeport biométrique
communautaire afin de garantir la libre circulation
des personnes et des biens, une décision ratifiée,
mais qui n’est encore qu’un voeu pieux dans cette
région… |
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Source : :
http://www.afriscoop.net/journal/spip.php?breve1642 |
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BEAC : le nouveau
gouverneur en mission de restaurer la crédibilitéet
l'image (REPORTAGE) |
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(Xinhuanet
06/02/2010)
YAOUNDE -- Le nouveau gouverneur de la Banque des
Etats de l'Afrique centrale (BEAC), l'Equato-guinéen
Lucas Abaga Nchama, a reçu la mission, lors de son
installation vendredi soir à Yaoundé, capitale
camerounaise et siège de cette institution, de
"trouver des solutions appropriées permettant de
restaurer la crédibilité et l'image de la banque
centrale".
Jusque-là directeur général chargé de
l'exploitation, M. Abaga Nchama a été nommé au terme
d'un sommet des chefs d'Etat de la Communauté
économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC)
du 15 au 17 janvier à Bangui en Centrafrique, en
remplacement du Gabonais Philibert Andzembe, limogé
à la suite de détournements révélés en 2009 au
bureau extérieur de Paris de la banque.
Les dirigeants de la région ont annoncé des
poursuites judiciaires à l'encontre des auteurs de
ces scandales financiers évalués à plus de 16
milliards de francs CFA (environ 32 millions de
dollars US) et ayant coûté leurs postes à d'autres
responsables de la BEAC.
Le nouveau gouverneur devra "tout mettre en oeuvre
pour que renaisse durablement la confiance entre,
d'une part de la BEAC, et d'autre part, ses
partenaires, les populations de la CEMAC et les
opérateurs économiques, suite aux diverses affaires
qui ont terni l'image de notre institut d'émission",
a recommandé le président en exercice du conseil
ministériel de l'Union monétaire de l'Afrique
centrale (UMAC), Albert Besse, ministre
centrafricain des Finances et du Budget.
Un contexte de crise de gouvernance qui fait de l'Equato-
guinéen "un gouverneur en mission", a dit le
ministre camerounais des Finances, Essimi Menye,
déclinant un plan d'action comportant comme actions
prioritaires "la poursuite des audits des procédures
comptables, de gestion et de contrôle budgétaires du
siège de la BEAC".
A cela s'ajoute, en bonne place également,
"l'accélération des poursuites judiciaires et des
procédures de recouvrement à l'encontre des auteurs
des fraudes et autres détournements tant au niveau
du Bureau extérieur de Paris que dans le placement
du dépôt à terme indexé auprès de la Société
Générale [une banque française] ".
M. Abaga Nchama, 49 ans, titulaire d'une maîtrise en
sciences économiques et d'un DEA en
monnaie-finance-banque, devra en outre travailler à
"la modification des statuts de la BEAC en vue du
renforcement de la gouvernance et de l'efficacité du
fonctionnement de l'institut d'émission".
Sa nomination tient au nouveau principe de rotation
aux postes des institutions régionales entre les six
pays de la CEMAC ( Cameroun, Centrafrique, Congo,
Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) adopté par les
chefs d'Etat à Bangui, une décision qui marque une
rupture avec l'accord politique dit consensus de
Fort-Lamy conclu en 1975 au Tchad par les dirigeants
de l'Union douanière et économique des Etats de
l'Afrique centrale (UDEAC), ancêtre de la CEMAC.
Conformément à la règle, il devient de facto par
ailleurs président de la Commission bancaire de
l'Afrique centrale (COBAC), instituée en 1990 avec
pour rôle le contrôle des établissements de crédit
de la région.
"S'agissant de l'organe sous-régional de supervision
bancaire, la CABAC dont vous êtes désormais
président statutaire, son importance doit être
conforté à travers notamment un renforcement de ses
capacités en moyens matériels et humains", lui a
indiqué le ministre camerounais des Finances.
Le ministre centrafricain des Finances et du Budget
et président en exercice de l'Union monétaire de
l'Afrique centrale a recommandé de rendre effective
l'installation du siège de cet organe de l'UMAC à
Libreville, conformément à la décision prise par les
chefs d'Etat de la CEMAC le 25 juin 1999 à Malabo en
Guinée équatoriale.
Il a par ailleurs insisté sur la poursuite de la
modernisation des systèmes et moyens de paiement
pour les rendre au service des populations des Etats
membres de la CEMAC.
"Les chefs d'Etat ont défini une feuille de route.
Il faut restaurer la crédibilité, la confiance et la
sérénité. Voilà les trois maîtres mots de mon
action. Donc, je dois me conformer à la décision des
chefs d'Etat", a déclaré à la presse le nouveau
gouverneur.
Les missions à lui assignées s'inscrivent dans un
cadre général de mise en oeuvre de programmes
intégrateurs visant à accélérer l'intégration de la
Communauté économique et monétaire de l' Afrique
centrale, qui traîne la réputation de région
africaine la moins économiquement intégrée.
Ces programmes font appel à un programme économique
régional " qui devrait doter la région CEMAC d'une
réponse régionale aux problèmes de diversification
de nos économies afin de créer une croissance saine
et durable".
C'est un des chantiers de la Commission de la CEMAC
au cours de cette année, a affirmé à Xinhua se
président, Antoine Nstimi, parti de Bangui, siège de
cette institution régionale, pour prendre part à la
cérémonie d'entrée en fonction du nouveau gouverneur
de la BEAC à Yaoundé.
L'attention portera aussi, a poursuivi M. Ntsimi,
sur la mise en circulation et l'émission du nouveau
passeport biométrique communautaire, répondant aux
normes de l'Organisation de l'aviation civile
internationale (OACI) et afin de garantir la libre
circulation des personnes et des biens, qui demeure
un simple voeu dans cette région. Fin
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Par Raphaël MVOGO Publié le
2010-02-06 10:08:42 © Copyright Xinhuanet |
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T. Obiang
Nguema Mbasogo : L’homme fort s’assoit sur la Cemac
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La «panthère» des
arènes politiques vient d’obtenir le passage en
force de ses réformes au sein des institutions
communautaires..Le président de Guinée Equatoriale
n’a pas été accueilli avec ferveur à son retour,
dimanche soir à Malabo, en provenance de Bangui en
République centrafricaine où il venait de prendre
part à la dixième conférence des chefs d’Etat et de
gouvernement de la Communauté économique des Etats
de l’Afrique centrale (Cemac), du 16 au 17 janvier
2010.
Obiang Nguema Mbasogo, qui n’a cependant pas le
triomphe modeste, savoure, en silence, tel un félin,
sa victoire à l’issue de ces assises. «Il a tout
obtenu», ainsi que le commentait, dimanche soir, un
confrère sur une radio internationale. Dans ces
colonnes, nous constations également qu’il avait
désormais la sous région à ses pieds. Celui qui
règne sur son pays, désormais considéré comme le
Koweït d’Afrique centrale, telle une panthère juchée
sur une souche – d’où le sobriquet de «Ze ebete ekum»
– rêvait de cette posture depuis 2006. Cette
année-là en effet, alors que Bata abrite la
conférence des chefs d'Etat de la Cemac, Obiang
Nguema n'hésite pas à proclamer, devant ses pairs et
des journalistes que son pays envisage, désormais,
de jouer les premiers rôles au sein des institutions
de la Cemac. Une construction qu’il va patiemment
mettre en œuvre en impulsant les réformes dont il
reçoit le mandat. Sur la même lancée, le président
de Guinée Equatoriale va obtenir la présidence du
conseil des ministres des Finances de
l’organisation.
M. Engonga Edjo'o, son ministre des Finances devait,
depuis ce temps, «dans le cadre de missions
spécifiques», préparer les réformes de l’ensemble
des organes communautaires. Pour cet ancien
lieutenant-colonel, qui dirige la Guinée Equatoriale
depuis le putsch dirigé en 1979 contre son oncle
Macias Nguema, au pouvoir depuis l’indépendance,
avait réussi sa prise de pouvoir. Son ministre des
Finances, président conseil des ministres des
Finances de la Cemac aura tenu à «sa» prérogative
vis-à-vis de tous ses homologues siégeant au sein de
cette instance. On l’a notamment remarqué en 2006 et
2007, lors des différentes sessions de cette
structure sur l’élaboration des réformes. Cinglant
et sec, il avait interdit toute communication sur la
question ; menaçant d’ailleurs de refouler les
journalistes pourtant conviés à couvrir les assises.
Rotation
Aujourd’hui âgé de 70 ans, le doyen des chefs des
chefs d’Etat d’Afrique centrale (31 ans de règne),
vient donc de réussir sa seconde prise de pouvoir.
Communautaire cette fois-ci. Il a fait voler en
éclats, au prix d’une menace de quitter les travaux,
le fameux «consensus de Fort Lamy». Celui qui
n’était pas membre de l’Union douanière des Etats de
l’Afrique centrale (Udeac), devancière de la Cemac,
encore moins membre de la zone franc, a ainsi fait
valoir sa surface financière. Il est en effet à
l’origine de 45% des financements de l’ensemble des
organes communautaires. Il se prévaut par ailleurs
de 50% des réserves de la banque centrale. Des
arguments qu’il a mis sur la balance pour décrier la
mauvaise gestion de la Beac.
Résultat de ce chantage de haute volée, Obiang
Nguema s’en titre à très bon compte avec le
désormais poste tournant de gouverneur de l’institut
d’émission, où trônera désormais Lucas Abaga Nchama.
Le président est également retourné à Malabo avec,
dans ses malles, le siège du Parlement communautaire
qui sera installé en mars prochain dans la capitale
équato-guinéenne. Il obtient aussi la présidence de
la Commission du contrôle général de la Beac, qui a
été également confiée à un ressortissant
équato-guinéen. Sans oublier la rotation du poste de
président de la Commission de la Cemac, actuellement
occupée par le Camerounais Antoine Ntsimi et à qui
pourrait succéder un Equato-guinéen à partir de
2012.
Devenu le superviseur de la réforme de toutes les
institutions de la Cemac, la Guinée Equatoriale
reçoit également le mandat des poursuites pénales
contre toutes les personnes impliquées dans les
détournements au bureau extérieur de la Beac à
Paris. Le président de Guinée Equatoriale, ce pays
qu’on présente comme une petite éponge de 28.100km2
gorgée de pétrole, compte 500.000 habitants.
Paradoxalement cependant, il y sévit une pauvreté
endémique. On y vit comme une seconde indépendance
après l’émancipation, en 1968, de la férule
espagnole. Producteur de 350.000 barils par jour,
d’après le Pnud, ce pays avait, en 2003, un revenu
par tête d'habitant supérieur au Portugal : 19.780
dollars. A rebours de ces statistiques, la Guinée
Equatoriale vient, selon le Pnud, au 118è rang sur
177 pays de l’Indice de développement humain
(rapport 2008).
On note également une faible espérance de vie (58
ans pour les hommes et 59 pour les femmes), un fort
taux de mortalité infantile (101 pour 1000
naissances vivantes), un accès limité à l’eau
potable et aux services de santé (44% et 53%
respectivement en
milieu rural et urbain) et un taux limité d’accès à
l’éducation de base (58%). Des atouts et réalités
que vivent les populations habitées par la peur.
Celle d’un président hanté par la phobie du coup
d’Etat et obsédé par le bannissement de l’opposition
politique. Comme dans une monarchie, le pouvoir
familial, partagé avec Constancia, son épouse, et
surtout l’héritier Teodorino Nguema Obiang, le fils
et présumé successeur d’un homme qu’on dit rongé par
la malade, mais dont la soif de pouvoir semble
illimitée. |
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Écrit par Léger
Ntiga | Malabo Samedi, 23 Janvier 2010 19:56 Source:
Mutation |
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Thomas Dakayi
Kamga : il faut dépolitiser le poste de gouverneur
de la Beac |
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(Dikalo
28/01/2010)
L’ex secrétaire exécutif de la Cemac, par ailleurs
ex administrateur directeur général de la Camair,
commente les dernières reformes issues du 10ème
sommet des chefs d’Etat de la Cemac tenu à Bangui (Rca),
le 17 Janvier dernier.
Pensez-vous que la nomination d’un gouverneur équato
guinéen à la tête de la Banque centrale puisse
impulser une nouvelle ère ?
Thomas Dakayi Kamga : Tout ressemble à ce qui avait
court par le passé. Sauf que au lieu que ce soit le
président gabonais qui propose un gouverneur, ce
sera tel ou tel président à l’occasion qui procèdera
au choix d’un candidat. Le dernier gouverneur de la
banque était directeur national. Est-ce que pour
autant cela garantit qu’il était la meilleure
personne qui avait le meilleur profil pour assumer
ce poste ? Je n’en sais rien. C’est possible.
Mais à mon avis, il y a aussi d’autres paramètres
qui entrent en ligne de compte quand le choix est
fait par une seule personne ; par un président qui
peut très bien choisir un membre de sa famille ou
quelqu’un qui lui est proche. Pour ma part, une
sélection par un mécanisme indépendant serait la
meilleure garantie pour avoir le meilleur candidat
possible parce qu’une banque centrale c’est quand
même essentiel pour le développement économique.
Le processus de désignation du président de la
Banque africaine de développement (Bad) s’opère par
appel à candidature. Chacun des candidats passe
devant un jury. Un cabinet spécialisé procède au
choix du candidat qui présente le meilleur profil
dans le sens du développement de la banque. Je pense
pour le cas de Béac qu’on n’a pas opté pour le même
procédé. Cependant, j’aurai souhaité que pour le
choix du ressortissant d’un pays, qu’au sein de
celui-ci, qu’on procède par sélection des candidats.
On semble bien voir que pour vous, il faut
dépolitiser le poste de gouverneur à la Béac. Pour
en arriver à la réforme actuelle, est-ce que ce sont
les pétro dollars de la Guinée Equatoriale qui ont
pesé lourd à Bangui ?
Non, je ne le crois pas. Je crois que la
personnalité du président Bongo avait jusqu’ici un
peu étouffé les velléités. Je me rappelle que le
président Ange Félix Patassé s’était beaucoup battu
à l’époque pour avoir un vice gouverneur
centrafricain à défaut de cette rotation. Je me
rappelle aussi qu’à un moment donné, lors d’un
sommet de la Cemac ici à Yaoundé, le feu président
Bongo avait suggéré qu’on inscrive dans les textes
de la Cemac, les origines du secrétaire exécutif et
du gouverneur.
Mais le président Biya avait marqué sa réticence à
cette reforme. Cela n’avait pas été fait. Sinon ce
serait inscrit dans les textes que le Cameroun et le
Gabon proposent chacun des ressortissants issus de
leur pays à ces postes. C’est un peu le cas pour la
Banque mondiale (Bm) où le président est
généralement américain et le directeur général du
fonds monétaire international (Fmi) est européen.
Toutefois, il faut noter que la Guinée Equatoriale
est montée en puissance ces dernières années au sein
de la Cemac non seulement sur ce sujet mais sur
d’autres. Vous vous rappeler que c’est ce pays qui a
piloté la reforme qui a permis de passer du
secrétariat exécutif à la commission de la Cemac. A
cette pression de la Guinée, le président Bongo
avait su résister.
Brandissant l’argument selon lequel, il n’était pas
possible que Yaoundé qui abrite le siège de la
Banque centrale soit dépossédé de celui-ci. Les
immeubles ne pouvant être déplacés.
A votre analyse, au terme de ce sommet, qui a perdu
le Gabon (gouverneur) ou le Cameroun (présidence de
la commission) ?
Les postes de gouverneur et de président de la
commission de la Cemac qui deviennent ainsi rotatifs
ne sont pas en soit un signe de défaitisme.
Souvenez-vous qu’à l’Union Européenne (UE) on
cherchait un président. Et c’est finalement un
ressortissant d’un pays considéré comme petit
(Lisbonne) qui a finalement été désigné. Car on a vu
que si c’est un président d’un gros pays qui avait
été choisi, alors, il écraserait les autres. Que le
gouverneur de la Banque centrale ou de la commission
soit issu d’un « petit » pays, ne peut que rassurer.
Car au bout du compte, les préoccupations et les
décisions des pays dits « petits » seront prises en
compte.
Est-ce à dire que jusque-là, il y avait un problème
dans la prise en compte des intérêts des « petits »
pays ?
Il est évident que quand la Guinée Equatoriale
n’avait pas les ressources dont elle dispose
aujourd’hui, dans les décisions, sa position pesait
moins. Mais à l’époque, si le gouverneur de la
Banque centrale était équato guinéen, dire que ces
ressources ne lui permettait pas d’affronter les
grands pays, elle avait quand même la possibilité
d’influencer le cours des choses à travers le
gouverneur parce qu’elle a certainement la capacité
d’avoir des informations sensibles et de lui faire
des suggestions. Je vous rappelle que le président
Patassé à une époque, avait des difficultés de
trésorerie et a sollicité le gouverneur pour une
avance de la Banque centrale. Le gouverneur lui a
rétorqué que monsieur le président vous avez déjà
atteint votre plafond. Et ce dernier a interpellé le
feu président Bongo pour une intervention. Cela
reflète bien l’influence que peut avoir un président
sur un gouverneur qu’il a choisi.
Fort Lamy avait posé les jalons du fonctionnement de
la Cemac en tant que entité (regroupant six pays).
Au regard des blocages observés, de Fort Lamy
jusqu’aujourd’hui, peut-on penser que Bangui peut
constituer le déclic pour la mise en route des
résolutions visant le développement de la sous
région ?
C’est une évolution. Mais je ne peux pas en tirer
toutes les conclusions. En réalité, ce que j’observe
depuis une dizaine d’années, c’est que toutes les
réformes sont des réformes de structures ou de
personnes. Je n’ai pas encore vu un grand dossier
économique, même s’il est vrai qu’on vient d’adopter
le programme économique régional (Per). Mais c’est
depuis 1999 que je suis parti. Le Per est un
programme à échéance 2025 qui entre en vigueur en
2010. S’il faut se préoccuper du long terme,
aujourd’hui, que doit-on fait pour évoluer ? C’est
là toute la question.
Parlant d’évolution, on annonce la création d’Air
Cemac en 2010 et le siège à Brazzaville au Congo.
Certains s’insurgent contre le choix du siège.
Pensez-vous que cette compagnie puisse véritablement
décoller cette année ?
Au plan technique (la South African Airways) il me
semble que le partenaire technique avait voulu que
Douala soit le hub, dont le siège de la compagnie. A
mon avis, le Congo ne me pose pas de problème. Ce
qui est plus important, c’est d’avoir une politique
du transport aérien. Mais, toutes les attentions
sont plutôt focalisées sur Air Cemac. Quelle est la
politique du transport aérien de la sous région?
Avec l’avènement d’Air Cemac, que fera-on des
compagnies nationales ? Comment est-ce que tout cela
est cohérent ?
Propos recueillis par Floriane Payo (avec la Rts)
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T.
Obiang Nguema Mbasogo : L’homme fort s’assoit sur la
Cemac |
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La «panthère»
des arènes politiques vient d’obtenir le passage en
force de ses réformes au sein des institutions
communautaires.
Le président
de Guinée Equatoriale n’a pas été accueilli avec
ferveur à son retour, dimanche soir à Malabo, en
provenance de Bangui en République centrafricaine où
il venait de prendre part à la dixième conférence
des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté
économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac),
du 16 au 17 janvier 2010. Obiang Nguema Mbasogo, qui
n’a cependant pas le triomphe modeste, savoure, en
silence, tel un félin, sa victoire à l’issue de ces
assises. «Il a tout obtenu», ainsi que le
commentait, dimanche soir, un confrère sur une radio
internationale. Dans ces colonnes, nous constations
également qu’il avait désormais la sous région à ses
pieds. |
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Celui qui règne sur
son pays, désormais considéré comme le Koweït
d’Afrique centrale, telle une panthère juchée sur
une souche – d’où le sobriquet de «Ze ebete ekum» –
rêvait de cette posture depuis 2006. Cette année-là
en effet, alors que Bata abrite la conférence des
chefs d'Etat de la Cemac, Obiang Nguema n'hésite pas
à proclamer, devant ses pairs et des journalistes
que son pays envisage, désormais, de jouer les
premiers rôles au sein des institutions de la Cemac.
Une construction qu’il va patiemment mettre en œuvre
en impulsant les réformes dont il reçoit le mandat.
Sur la même lancée, le président de Guinée
Equatoriale va obtenir la présidence du conseil des
ministres des Finances de l’organisation.
M. Engonga Edjo'o, son ministre des Finances devait,
depuis ce temps, «dans le cadre de missions
spécifiques», préparer les réformes de l’ensemble
des organes communautaires. Pour cet ancien
lieutenant-colonel, qui dirige la Guinée Equatoriale
depuis le putsch dirigé en 1979 contre son oncle
Macias Nguema, au pouvoir depuis l’indépendance,
avait réussi sa prise de pouvoir. Son ministre des
Finances, président conseil des ministres des
Finances de la Cemac aura tenu à «sa» prérogative
vis-à-vis de tous ses homologues siégeant au sein de
cette instance. On l’a notamment remarqué en 2006 et
2007, lors des différentes sessions de cette
structure sur l’élaboration des réformes. Cinglant
et sec, il avait interdit toute communication sur la
question ; menaçant d’ailleurs de refouler les
journalistes pourtant conviés à couvrir les assises.
Rotation
Aujourd’hui âgé de 70 ans, le doyen des chefs des
chefs d’Etat d’Afrique centrale (31 ans de règne),
vient donc de réussir sa seconde prise de pouvoir.
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Communautaire cette
fois-ci. Il a fait voler en éclats, au prix d’une
menace de quitter les travaux, le fameux «consensus
de Fort Lamy». Celui qui n’était pas membre de
l’Union douanière des Etats de l’Afrique centrale (Udeac),
devancière de la Cemac, encore moins membre de la
zone franc, a ainsi fait valoir sa surface
financière. Il est en effet à l’origine de 45% des
financements de l’ensemble des organes
communautaires. Il se prévaut par ailleurs de 50%
des réserves de la banque centrale. Des arguments
qu’il a mis sur la balance pour décrier la mauvaise
gestion de la Beac.
Résultat de ce chantage de haute volée, Obiang
Nguema s’en titre à très bon compte avec le
désormais poste tournant de gouverneur de l’institut
d’émission, où trônera désormais Lucas Abaga Nchama.
Le président est également retourné à Malabo avec,
dans ses malles, le siège du Parlement communautaire
qui sera installé en mars prochain dans la capitale
équato-guinéenne. Il obtient aussi la présidence de
la Commission du contrôle général de la Beac, qui a
été également confiée à un ressortissant
équato-guinéen. Sans oublier la rotation du poste de
président de la Commission de la Cemac, actuellement
occupée par le Camerounais Antoine Ntsimi et à qui
pourrait succéder un Equato-guinéen à partir de
2012.
Devenu le superviseur de la réforme de toutes les
institutions de la Cemac, la Guinée Equatoriale
reçoit également le mandat des poursuites pénales
contre toutes les personnes impliquées dans les
détournements au bureau extérieur de la Beac à
Paris.
Le président de Guinée Equatoriale, ce pays qu’on
présente comme une petite éponge de 28.100km2 gorgée
de pétrole, compte 500.000 habitants. Paradoxalement
cependant, il y sévit une pauvreté endémique. On y
vit comme une seconde indépendance après
l’émancipation, en 1968, de la férule espagnole.
Producteur de 350.000 barils par jour, d’après le
Pnud, ce pays avait, en 2003, un revenu par tête
d'habitant supérieur au Portugal : 19.780 dollars. A
rebours de ces statistiques, la Guinée Equatoriale
vient, selon le Pnud, au 118è rang sur 177 pays de
l’Indice de développement humain (rapport 2008).
On note également une faible espérance de vie (58
ans pour les hommes et 59 pour les femmes), un fort
taux de mortalité infantile (101 pour 1000
naissances vivantes), un accès limité à l’eau
potable et aux services de santé (44% et 53%
respectivement en milieu rural et urbain) et un taux
limité d’accès à l’éducation de base (58%). Des
atouts et réalités que vivent les populations
habitées par la peur. Celle d’un président hanté par
la phobie du coup d’Etat et obsédé par le
bannissement de l’opposition politique. Comme dans
une monarchie, le pouvoir familial, partagé avec
Constancia, son épouse, et surtout l’héritier
Teodorino Nguema Obiang, le fils et présumé
successeur d’un homme qu’on dit rongé par la malade,
mais dont la soif de pouvoir semble illimitée.
Léger Ntiga
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22 Jan 2010 MUTATIONS |
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BEAC : La fin
d’une époque |
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la santé des
vivants, tant pis pour les morts ! diraient ses
anciens compagnons. Qu’est ce qu’ils sont ingrats
ceux qui ne pensent pas qu’un jour, ils passeront
eux aussi de l’autre côté. Qui aurait pu imaginer en
1973 la Guinée équatoriale au sein de …l’UDEAC ? Et
surtout, 27 ans après faire la loi à la CEMAC, au
point de trôner sur la BEAC ? C’est arrivé pourtant
le week-end dernier : Abaga Nchama un Equato guinéen
a pris possession des coffres forts de la Banque des
Etats de l’Afrique centrale (BEAC) pour cinq ans. Au
détriment des candidats gabonais. Pour dorer la
pilule à Bongo fils, et peut-être pour lui éviter
les railleries et les quolibets de son opposition
qui pourrait le traiter de …couilles molles, les
anciens pairs de son père, qui sont désormais les
siens, lui ont trouvé un lot de consolation : le
strapontion de la Banque de développement des Etats
de l’Afrique centrale (BDEAC). |
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Décidément, le décès
en juin 2009 d’Omar
Bongo Ondimba marque
la fin d’une époque
en Afrique. Le
« petit roi » Batéké
s’est éclipsé de la
scène, laissant son
pays non seulement
orphelin, vulnérable
aussi.
C’est bien après son
décès que les
détournements
massifs d’argent à
la BEAC ont fait la
une des périodiques.
Avec des gabonais
sur la sellette,
donnant du toupet à
un Obiang
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Nguéma, fort de
ces pétrodollars, pardon « pétrocfa », de réclamer
haut et fort une redistribution des cartes en zone
CEMAC.
Il n’a , peut-être pas la carrure d’un Paul Biya ou d’un Sassou Nguesso,
les autres pétroliers de la sous-région. Mais il
s’est fait tinter ses « piasses » pourparler comme
sur les rives du Saint-Laurent, et imposer sa
volonté.C’est ainsi qu’on lui devra désormais les
réformes des institutions de la CEMAC au sein de
laquelle on va se tutoyer déjà avec le gouvernorat
tournant de la BEAC ainsi que la présidence
tournante de la BDEAC. Le plus dur reste
l’assainissement du climat complètement délétère
dans les couloirs de la tour d’Elig-Essono.
L’ambiance qui y règne est semblable à celle de nos
administrations : sectarisme, corruption, népotisme…
le « petit » Equato-guinéen a du pain sur la
planche. Les vaincus du week-end dernier feront sans
doute prévaloir les règles sournoises de la
vendetta, un repas qui se mange froid. |
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Par
lemessager | Vendredi 22 janvier 2010 | Le
Messager |
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Afrique
Centrale: le sommet des grandes manœuvres |
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Les résolutions prises par les chefs d’Etat laissent
entrevoir la volonté d’impulser un nouveau dynamisme
dans la sous région
Le consensus de Fort Lamy n’a pas résisté
Samedi 16 dernier, tard dans la soirée, le sommet
des chefs d’Etat de la CEMAC est prolongé de 24
heures. Selon des sources proches de la CEMAC, "Les
débats se sont achoppé sur le dossier BEAC (Banque
des Etats de l’Afrique centrale)". Les scandales
financiers traversés par la banque centrale et
révélés fin octobre 2009 avaient fortement
réactualisé le débat sur la question du «consensus
de Fort Lamy», attribuant le gouvernement de la BEAC
au Gabon.
Emmené par la Guinée Equatoriale et le Congo, les
partisans de la réformation ont finalement été
entendus, sur une question où les experts avaient
prédit que la rotation ne serait pas pour ce sommet.
Philibert Andzembe a été relevé de (ses) fonctions
de Gouverneur, en même temps que deux hauts
responsables de la BEAC impliquées, selon un rapport
d'enquête interne publié fin octobre. Obiang Nguema
le président Equato-Guinéen aurait fait peser tout
le poids de sa part des réserves de change. Une part
qui est devenue considérable avec les bénéfices
tirés de l’exploitation du pétrole. Le gouvernorat
de la BEAC est désormais rotatif. La Guinée
Equatoriale d’Obiang Nguema en assure le premier
tour de présidence pour un temps indéterminé.
Obiang Nguéma en charge de l’assainissement
La CEMAC a aussi nommé un nouveau gouverneur de la
Banque de développement des Etats de l'Afrique
centrale (BDEAC): le Gabonais Michael Andonde
remplace ainsi le Centrafricain Anicet Georges
Dologuélé, en poste depuis 2001. Ce dernier avait
lui aussi été placé au cœur d’un scandale financier.
L’institution en charge du financement des
investissements dans la-sous-région avait connu une
perte de plus de 11 milliards de Francs CFA. Les
chefs d’Etat ont aussi décidé de poursuivre le
ménage entamé après la révélation des scandales, en
ordonnant "des audits sur l'ensemble" de ses
institutions et démembrements.
Ces enquêtes seront placées "sous la supervision" du
président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema. Ce
dernier s’est engagé à "poursuivre en justice toutes
les personnes impliquées dans les détournements"
effectués à la succursale de la BEAC à Paris. Le
principe du renforcement de l’audit annuel a aussi
été admis. Les experts s’inquiètent de ce que le
président équato-guinéen pourrait en profiter pour
régler quelques comptes au passage.
Renforcer l’intégration sous régional
Sous un tout autre plan, le sommet a pris acte des
engagements formulés par les Etats d'émettre au
cours du 1er trimestre 2010 un passeport biométrique
CEMAC, conforme aux normes de l'OACI (Organisation
de l'aviation civile internationale). Ce document
devrait permettre à leurs détenteurs de circuler
sans visas dans l'espace communautaire". Cette
décision est l’aboutissement d’un projet lancé
depuis 2001. Les habitants de la région subissent
encore les lourdeurs et tracasseries pour aller d'un
pays de la CEMAC à un autre. les Camerounais en sont
les premières victimes.
Le Gabon et la Guinée Equatoriale principaux
responsables du blocage de ce processus, se sont
réservés le droit de faire des contrôles de police,
ce qui est une réelle avancée. Des observateurs
espèrent avec cette nouvelle mesure, une
augmentation du volume des échanges dans la sous
région. L’Afrique centrale selon le rapport 2009 sur
le développement de l’Afrique, est la dernière dans
ce domaine en Afrique. Seulement 3% du volume des
importations s’effectuent entre les pays de la sous
région, contre 42% en Afrique de l’ouest. Selon des
experts du droit de l’intégration, la libre
circulation devrait s’accompagner d’un ensemble de
mesures juridiques et sociales, si elle veut être
effective : Harmonisation des systèmes éducatifs, de
l’environnement et des conditions du travail...
Derniers réglages pour Air CEMAC
Le sommet a enfin décidé bien tard hier dimanche,
d'installer à Brazzaville (Congo) le siège de la
compagnie aérienne communautaire, Air CEMAC, en
projet depuis 2002. Selon un délégué, Brazzaville
était en course avec N'Djamena (Tchad). Les Etats
qui ont voulu réaliser cette compagnie ont libéré
leur capital. Il restait à fixer le siège, ce qui
est fait, a commenté lors d'un bref point de presse
Denis Sassou Nguesso, nouveau président en exercice
de la CEMAC. Je crois qu'à partir de là, les
responsables de la Commission de la CEMAC vont
travailler avec les partenaires stratégiques.
Et cette année, nous allons procéder au démarrage de
la compagnie. En tout cas, il n'y a pas de doute, la
compagnie va être lancée cette année, a assuré le
chef d'Etat congolais. En 2009, la CEMAC avait
indiqué que la South African Airways (SAA) s'était
engagée à acquérir 40% du capital du transporteur
régional. SAA en serait aujourd’hui le premier
actionnaire devant les six Etats membres disposant
ensemble de 30%. Une erreur stratégique selon des
experts. |
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Par Idriss Linge © Copyright
journal du cameroun |
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Zone CFA: la
petite révolution venue de Bangui |
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Un sommet pas
comme les autres. La 10e conférence des chefs d’Etat
de la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (CEMAC), s’est tenue le week-end
dernier dans la capitale centrafricaine. En effet,
les retrouvailles de Bangui étaient d’autant plus
sujet à rebondissements qu’elles intervenaient
seulement quelques mois après l’éclatement des
scandales financiers qui ont éclaboussé la Banque
des Etats d’Afrique centrale (BEAC).
Portés sur la place publique en octobre dernier, ils
faisaient état de malversations importantes au
bureau de Paris, dont les tiroirs-caisses n’ont
d’ailleurs pas fini de livrer leurs secrets.
Plus que jamais donc, se posait la question de la
gouvernance dans une région qui n’est pas réputée
être l’une des plus vertueuses au monde. Et du même
coup, celle du maintien du consensus de Fort-Lamy,
ancien nom de N’Djamena où en 1973, il fut convenu
des règles de répartition des postes au sein de
l’ensemble sous-régional.
Ainsi, à l’image de notre BCEAO, qui a toujours été
gouvernée par un Ivoirien, la BEAC avait toujours
été chapotée par un Gabonais.
Un « consensus » mis à mal depuis quelques années
par certains pays membres et notamment par la Guinée
équatoriale, dernier venu et nouveau riche de la
grande famille CEMAC.
Les coups de boutoir d’Obiang Nguema, dont le pays
entend désormais jouer un rôle de premier plan,
auront fini par avoir raison de la résistance du
Gabon, d’autant plus fragilisé que le scandale
concernait ses ressortissants. Mais en l’absence du
vénéré doyen Omar Bongo Ondimba, son fils et
successeur Ali, n’avait pas le poids et l’envergure
politique nécessaires pour durablement s’y opposer.
Exit donc Jean- Félix Mamalepot. C’est décidé, le
poste de gouverneur sera désormais tournant par
ordre alphabétique avec effet immédiat. C’est donc
l’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama qui préside aux
destinées de la vénérable institution dont il devra
à tout prix redorer le blason.
Cette nouvelle donne préfigure peut-être de ce qui
pourrait arriver en Afrique de l’Ouest où le
monopole ivoirien sur l’immeuble de l’avenue
Abdoulaye Fadiga à Dakar est de plus en plus
contesté au sein de la grande famille UEMOA.
La question est revenue sur le tapis à la faveur de
la succession de Charles Konan Banny. Et si c’est
finalement son compatriote Henri Philippe Dacoury-Tabley,
la crise que vit le pays d’Houphouët Boigny n’est
certainement pas étrangère à cette situation.
Mais nul doute que tôt ou tard le sujet reviendra à
l’ordre du jour. Et cela, même si Abidjan se targue
de son rôle de locomotive de l’UEMOA, pour ne pas
lâcher prise. En tout cas, un petit vent de
révolution souffle depuis Bangui et pourrait bien
gagner nos contrées occidentales.
H. Marie Ouédraogo
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(L'Observateur Paalga 19/01/2010)
© Copyright L'Observateur Paalga |
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Portrait:
Lucas Abaga Nchama un homme ferme et autoritaire |
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La jalousie
des camerounais à l'égard de M. Lucas Abaga Nchama
nouveau gouverneur de la BEAC. |
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Le sommet, tenu
samedi16 et dimanche 17 janvier à Bangui, « a décidé
de nommer au poste de gouverneur de la BEAC (Banque
des Etats de l’Afrique centrale) Lucas Abaga Nchama
», selon son communiqué final lu devant les chefs
d’Etat et la presse par le président de la
Commission de la CEMAC, Antoine Ntsimi. Depuis ce
10è sommet, le nouvel argentier de la BEAC a été
nommé pour un mandat de cinq ans. Il succède ainsi
au Gabonais Philibert Andzembé, qui était en poste
depuis juillet 2007 et que le sommet a décidé de «
relever de (ses) fonctions » avec deux autres hauts
responsables de la BEAC.
Selon une source régionale, l’Equato–guinéen était
directeur de l’exploitation à la direction de la
Banque des Etats de l’Afrique Centrale depuis juin
2007. C’est un homme ferme et autoritaire qui tient
désormais le gouvernail de la BEAC. Formé à
l’Institut des techniques bancaires de Yaoundé, il a
également suivi une formation universitaire en
France. C’est alors qu’il sera recruté à la
direction nationale de la Guinée Equatoriale. Tour à
tour, ce gestionnaire rigoureux va gravir des
échelons.
Membre du conseil d’administration, il lui sera,
entre autres confié la mission de piloter le comité
d’audit de la banque centrale. Dans son cursus, il y
est consigné qu’il a été directeur général de
l’économie et secrétaire général au ministère
équato-guinéen des Finances. C’est un homme qui a le
profil de l’emploi qui prend les rênes de cette
structure bancaire sous-régionale qui fut, pendant
un temps, au centre d’une série de scandales
financiers savamment orchestrés. Le nouvel argentier
sous-régional n’est pas un inconnu.
Très porté vers les réformes, il bénéficie depuis
son entrée au sein de la BEAC en 1998 d’une opinion
favorable de ses collègues. Agé de 48 ans, Lucas
Abaga Nchama est présenté comme un gestionnaire
pétri d’expérience et rompu à la tâche. Il devra
remettre sur les rails une banque des Etats de
l’Afrique centrale encline aux détournements en
cascade. Dès lors, il est logique de croire que les
défis qui attendent le nouvel argentier de la
sous-région ne sont pas mièvres. Aussi devra t-il
travailler d’arrache-pied pour convaincre les chefs
d’Etats du Cameroun, du Gabon, du Congo, de la
République centrafricaine, du Tchad et de son pays
d’origine la Guinée Equatoriale de ce qu’il est à
n’en point douter, « the right man on the right
place ».
En cinq ans, durée de son mandat, Lucas Abaga Nchama
devrait tout mettre en œuvre pour convaincre. Et
tout cela passe, bien évidemment, par une gestion
saine des biens publics. Même si des voix internes à
la banque disent de lui qu’il traîne lorsqu’il
s’agit de traiter un dossier. Nous confortant ainsi
dans l’adage selon lequel « qui fait vite fait deux
fois ».
S’il est vrai que la nomination de Lucas Abaga
Nchama dimanche dernier à Bangui est à l’avantage du
président Obiang Nguema Basogo, il n’en demeure pas
moins vrai que les autres chefs d’Etats membres de
la CEMAC attendent de juger le maçon au pied du mur.
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©
Copyright
Le Messager 19/01/2010
Blaise-Pascal
Dassié (Cp) |
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CEMAC : les
grandes résolutions du Sommet de Bangui |
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Le 10e sommet de la Communauté économique des Etats
de l’Afrique centrale (CEMAC) qui vient de s’achever
à Bangui, en République centrafricaine (RCA), a été
marqué par plusieurs résolutions inédites, depuis la
création de cet espace économique sous-régional.
Parmi les points forts de ce conclave, figurent en
bonne place le renouvellement de tous les dirigeants
des banques de la CEMAC et l’institution de postes
tournants, le lancement des audits généralisés ou
encore le démarrage du projet Air CEMAC.
Démarré dans la capitale centrafricaine le 16
janvier dernier, le 10e sommet de la Communauté
économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC),
a livré en 48 heures plus de surprises que tous les
autres conclaves réunis de cet espace communautaire.
Le ton a été sans conteste donné par le remplacement
du Gabonais Philibert Andzembé par Lucas Abaga
Nchama, ressortissant de la Guinée équatoriale, au
poste de gouverneur de la Banque des Etats de
l’Afrique centrale (BEAC). Cette nomination marque
la fin des Accords de Fort-Lamy, qui attribuaient
d’office ce poste à un ressortissant Gabonais au
profit d’une gouvernance tournante.
Le principe rotatif ne rentrera en vigueur qu’au
terme du mandat de la Guinée équatoriale qui s’offre
cette exception, forte de son statut de plus gros
contributeur de la BEAC.
En revanche, le Gabon a hérité de la présidence de
la Banque de développement des Etats de l’Afrique
centrale (BDEAC). La nomination de Michael Adandé à
la tête de cette institution constitue un grand défi
pour ce dernier, qui aura la lourde tâche de «bien»
gérer cette banque, et de redorer un temps soit peu,
l’image du Gabon ternie par le scandale de la BEAC.
A Bangui, les chefs d’Etat se sont engagés à mettre
un terme au sein de la cette institution,
éclaboussée en octobre par le plus gros scandale
financier de son histoire. Ils ont décidé de
poursuivre un ménage entamé après la révélation des
scandales, en ordonnant «des audits sur l'ensemble»
de ses institutions et démembrements.
Ces enquêtes seront placées «sous la supervision» du
président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, qui
s’est engagé à «poursuivre en justice toutes les
personnes impliquées dans les détournements»
effectués à la succursale de la BEAC à Paris.
Pour dynamiser l’intégration sous-régionale, qui
peine à trouver ses marques contrairement à celle
des autres espaces communautaire du continent, les
Chefs d’Etat ont décidé de la mise en circulation
effective d’un passeport commun au premier trimestre
2010. Le passeport CEMAC, dont l'idée a été lancée
en 2001, sera «biométrique», répondra «aux normes de
l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI)
et permettra à ses détenteurs de circuler sans visa
dans l'espace communautaire».
La compagnie aérienne communautaire, Air CEMAC, a
également été abordée. Cette initiative, en projet
depuis 2002, devrait démarrer en 2010, a assuré le
président congolais Denis Sassou Nguesso. Le sommet
a décidé d'installer le siège du transporteur
régional à Brazzaville. Par ailleurs, Denis Sassou
Nguesso a été désigné comme nouveau président en
exercice de la CEMAC. Il succède au Centrafricain
François Bozizé.
La Cémac regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le
Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.
Elle a été créée en 1994, en remplacement de l’Union
douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC)
qui avait été lancée en 1964 par cinq pays de la
région, rejoints 20 ans plus tard par la Guinée
équatoriale.
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©
Copyright Gabon Eco
Publié le 18-01-2010 Source : Gaboneco Auteur :
Gaboneco |
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Afrique
centrale : nouvelle tentative de relance de l'
intégration régionale (ANALYSE) |
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Sanctionné par
des décisions comme la désignation de nouveaux
responsables dans les institutions financières et
monétaires régionales à la suite dedétournements de
fonds, le sommet chefs d'Etat de la Communauté
économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC)
tenu le week- end dernier à Bangui en République
centrafricaine (RCA) marque une tentative de relance
de l'intégration régionale, estiment les
observateurs.
"Ce sommet a consacré une évolution notable sur la
distribution des postes, avec la remise en question
du consensus de Fort-Lamy, et vers la règle de
rotation géographique suivant l'ordre alphabétique,
notamment au gouvernorat de la BEAC [Banque des
Etats de l'Afrique centrale]", a observé lundi à
Xinhua le Dr Mathias Eric Owona Nguini, politologue
camerounais enseignant à l' Université de Yaoundé II
à Soa.
Réunis dans la capitale centrafricaine de vendredi à
dimanche soir, en présence des observateurs du
Fondsmonétaire international (FMI), de la Banque
mondiale et de l'Organisation internationale de la
Francophonie (OIF), les dirigeants de la sous-
région ont porté à la tête de la banque centrale
(basée à Yaoundé) pour 5 ans l'Equato-guinéen Lucas
Abaga Nchama, en remplacement du Gabonais Philibert
Andzembe, nommé en juillet 2007.
A la Banque de développement des Etats de l'Afrique
centrale ( BDEAC), implantée à Brazzaville au Congo,
le Gabonais Michael Adande a succédé au
Centrafricain Anicet Georges Dologuélé.
M. Andzembe et M. Dologuélé ont été respectivement
relevés de leurs fonctions, y compris d'autres
responsables de la BEAC et de la BDEAC. Les chefs
d'Etat de la CEMAC ont annoncé des poursuites
judiciaires à l'encontre de ceux qui, parmi eux,
"sont convaincus de malversations", allusion faite
aux scandales financiers révélés en 2009 dans ces
institutions. "Les chefs d'Etat ont également
demandé des audits généralisés des institutions,
organes et organismes spécialisés de la CEMAC", a
indiqué le directeur du Marché commun de la CEMAC,
André Guy- Sinclair Tekpa, joint au téléphone à
Bangui lundi après-midi par Xinhua.
Les règles de nomination à la BEAC avaient été
définies en 1975 à Fort-Lamy au Tchad lors d'un
sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de
l'Union douanière et douanière d'Afrique centrale (UDEAC),
ancêtre de la CEMAC. D'après elles, le poste de
gouverneur de cette banque centrale revenait
d'office au Gabon.
Cet accord a été respecté jusqu'à ce que, supportant
mal d'être confinée à jouer les seconds rôles aux
côtés des cinq autres pays de la région (Cameroun,
Congo, Gabon, RCA et Tchad), la Guinée équatoriale,
aujourd'hui troisième pays producteur de pétrole en
Afrique après le Nigeria et l'Angola, ait exigé au
cours des dernières années une réforme des
institutions sous-régionales.
"Nous vivons une nouvelle époque qui se caractérise
par une remise en cause de l'acquis communautaire,
ce qu'on a appelé le consensus de Fort-Lamy qui a
été à l'origine de la distribution des postes par
pays", a remarqué le Pr. Joseph Vincent Ntuda Ebodé,
géostratège, chef du Centre de recherches et
d'études politiques et stratégiques de l'Université
de Yaoundé II.
"Cette remise en cause signifie une montée en
puissance de la Guinée équatoriale qui a demandé
depuis trois ans une réforme en profondeur des
textes de la CEMAC. L'on peut considérer qu'avec le
sommet de Bangui, c'est l'aboutissement de cette
réforme avec une satisfaction générale de la Guinée
équatoriale", a-t-il ajouté.
Selon lui, cette évolution, consécutive à la
disparition du seul père fondateur encore vivant du
compromis de Fort-Lamy, en la personne de l'ex-chef
d'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba (décédé en juin
2009 après près de 42 ans de pouvoir), traduit "une
volonté commune des pairs de la sous-région de
reconnaître que la Guinée équatoriale mérite mieux
que le parlement sous-régional".
Au départ programmé fin novembre et reporté une
première fois le 14 décembre, le sommet de Bangui
comportait des enjeux cruciaux allant au-delà des
problèmes de gestion de la BEAC et la BDEAC.
Le président centrafricain François Bozizé, hôte du
sommet, et ses pairs étaient également attendus pour
se prononcer sur le dossier de la future compagnie
Air CEMAC prévue d'être lancée au cours du premier
semestre de cette année.
Aux dernières nouvelles, le transporteur
sud-africain South Africa Airways (SAA), désigné
partenaire stratégique après le désistement du
marocain Royal Air Maroc (RAM) puis du belge Sn
Brussels, sollicitait une répartition du capital à
49% en sa faveur et 51% pour les Etats de la région,
contre 40% et 60% comme décidé par les chefs d'Etat
en janvier 2009 à Libreville au Gabon.
La décision des dirigeants de la CEMAC a simplement
porté sur la désignation du siège de la compagnie :
Brazzaville, la capitale du Congo où se trouve déjà
le siège de la BDEAC, a été choisie pour l'abriter.
Le directeur du Marché commun de la CEMAC laisse
entendre que c' était une exigence de la SAA. Mais,
les observateurs s'accordent à dire que cet acte ne
symbolise guère une avancée dans ce processus.
"Si le principe d'Air CEMAC est confirmé, il faut
encore attendre sa mise en oeuvre, notamment sa
logistique d'exploitation, à savoir les
infrastructures, le matériel navigant et le
personnel. La géographie du capital n'est pas encore
précisée et surtout, elle n'est pas définitivement
établie", a souligné le Dr. Owona Nguini.
"Je ne crois pas que la décision de créer une
compagnie aérienne par les Etats d'une sous-région
peut être fondée sur la désignation d'un siège. Si
on nous avait dit qu'on a fini de constituer le
capital en terme financier, mobilier et même humain,
on aurait parlé d'une avancée substantielle et
remarquable", a pour sa part relevé le Pr Ntuda
Ebodé.
Pour ce dernier, "tant que chaque pays a sa
compagnie ou ne veut pas abandonner sa compagnie, on
ne peut pas dire qu'il y a une volonté politique
sous-régionale de voir Air CEMAC décoller. Parce
qu'on sait que la plupart des pays de la sous-région
ont des compagnies qui battent de l'aile".
D'où la question : "Comment penser donc que le
lancement d'Air CEMAC constitue pour eux une
priorité alors même que les priorités nationales
semblent être de relancer les compagnies
nationales?"
Par exemple Camairco (au Cameroun), Air Gabon (au
Gabon) et Toumaï Air Tchad (au Tchad).
Autre dossier sur lequel des retards persistent,
c'est la libre circulation des personnes et des
biens qui, depuis l'entrée en vigueur en juin 1999
du Traité de N'Djamena instituant la CEMAC, peine à
se concrétiser à travers la mise en circulation du
passeport communautaire renvoyée à fin mars.
Le délai initial avait fixé au 1er janvier dernier,
suite à une décision des chefs d'Etat lors du sommet
de Yaoundé en juin 2008.
Ce titre de voyage doit désormais intégrer des
éléments biométriques, sur la base, d'une part, des
exigences du Gabon et la Guinée équatoriale qui
redoutent d'être envahis par les ressortissants des
autres pays de la région et, d'autre part, des
recommandations de l'Organisation de l'aviation
civile internationale (OACI).
"L'intégration communautaire en zone CEMAC, c'est
l'histoire d' un report permanent dans le futur de
l'accélération décisive de ce mouvement. Cela montre
que cette intégration demeure largement un slogan
creux plus qu'une visée accessible ou une donnée
effective", a analysé le Dr. Owona Nguini.
Ce qui lui fait d'ailleurs dire que le sommet de
Bangui "est un sommet à l'occasion duquel les chefs
d'Etat de la CEMAC ont tenté de relancer le
processus d'intégration régionale, mais sans qu'on
soit pour autant assuré du suivi effectif de cette
volonté de consolider et de renforcer cette
dynamique".
En d'autres termes, "on peut effectivement
considérer que [ce rendez-vous] est une tentative de
relancer l'intégration régionale, mais c'est un
essai qui reste à transformer".
Dans une analyse poussée, le Pr Ntuda Ebodé a
affirmé qu'"avec le règlement pacifique du différend
frontalier entre le Cameroun et le Nigeria, une
tergiversation qui n'en finit plus dans le processus
d'intégration en Afrique centrale va faire basculer
le Cameroun en Afrique de l'Ouest, zone où il se
trouve déjà géographiquement en raison des intérêts
qui le lient au golfe de Guinée, mais aussi de la
nature bilingue même du pays qui se trouve entre
l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest".
Source: xinhua
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(Le
Quotidien du Peuple 19/01/2010) © Copyright Le
Quotidien du Peuple |
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Cemac/Intégration
: coup d’accélérateur |
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Réunis de
vendredi à dimanche à Bangui (capitale de la
République centrafricaine), les chefs d’Etat de la
Communauté économique et monétaire de l’Afrique
centrale (CEMAC) ont adopté un train de mesures
allant dans le sens d’un renforcement de
l’intégration sous-régionale. Il en est ainsi de
l’adoption du Programme économique régional (PMER)
qui devrait faire de la CEMAC en 2025 un espace
économique intégré et émergent, de la demande de
rapprochement des bourses de Douala et de
Libreville, de l’harmonisation en avril 2010 du
passeport biométrique et de l’envol d’Air CEMAC
cette année.
Le fait que les chefs d’Etat de la CEMAC ait décidé
de donner un coup d’accélérateur à l’intégration
sous-régionale n’est pas fortuit. La sous-région,
c’est un truisme, accuse un important retard sur le
chemin qui mène à son intégration optimale. Une
intégration voulue au lendemain des indépendances
par les pères-fondateurs de l’Union douanière et
économique de l’Afrique centrale (UDEAC), ancêtre de
la CEMAC. Les observateurs avertis relèvent, en
effet à titre de comparaison que l’Afrique de
l’Ouest voisine, grâce à la vitalité des
organisations qui la composent, comme l’Union
économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et
la Communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest (CEDEAO), avance à grandes enjambées vers
une réalisation plus affirmée de son intégration.
Ces évolutions se traduisent notamment par une
définition de politiques communes dans plusieurs
domaines, une quasi suppression des barrières
douanières. Quant à la libre circulation des
personnes et des biens, elle constitue un atout
majeur dans la dynamique de développement mise sur
pied par les Etats de la sous-région. Le spectacle
des ressortissants de la CEDEAO voyagent d’un bout à
l’autre de l’Afrique de l’Ouest munis uniquement de
la carte nationale d’identité fascine toujours
l’Africain du Centre qui y séjourne pour la première
fois.
En Afrique centrale, il en va autrement. Il a fallu
de longues années pour adopter et mettre en
œuvre certaines réformes indispensables à toute
intégration, en raison des égoïsmes nationaux. Une
attitude que certains observateurs ont qualifiée à
tort ou à raison de « léthargie sclérosante ».
Certains chefs d’Etat ont même eu à s’en inquiéter
publiquement. C’est ainsi que s’adressant à ses
pairs le 24 juin 2008 à l’ouverture du 9e sommet de
la CEMAC à Yaoundé, le président Paul Biya les a
invités à plus d’audace et d’ouverture. « Pour
réussir nos réformes et faire de la CEMAC un grand
projet d’avenir, nous devons être audacieux et
ouverts. Audacieux parce qu’on ne construit rien de
grand sans audace (…) Ouverts, parce qu’il faut
accepter de faire une place à chaque ressortissant
de nos pays dans notre sous-région, reconnaître à
chacun les mêmes droits, s’engager à concrétiser les
projets structurants et intégrateurs de notre
communauté, mettre en œuvre les libertés de
circulation qui traduisent notre volonté et donner à
la CEMAC le contenu qu’en attendent les peuples
d’Afrique centrale » avait-il déclaré.
Au terme du 10e sommet de la CEMAC avant-hier à
Bangui, l’on peut affirmer que l’appel du président
Paul Biya a reçu un écho favorable et que
d’importantes mesures ont été prises en vue
d’accélérer le processus d’intégration. Toutefois,
l’un des cailloux qui demeure dans la chaussure de
la CEMAC et qui fait croire aux populations que les
lignes ne bougeant pas en matière d’intégration,
c’est le fait que les personnes et les biens ne
circulent pas encore librement dans tout l’espace
communautaire.
L’obtention du visa d’entrée dans certains pays
demeure une véritable gageure, ce qui ne facilite
pas le brassage des populations. La mise en œuvre
des mesures adoptées le week-end dernier à Bangui
est d’autant plus attendue que l’intégration est
avant tout l’affaire des peuples unis par l’histoire
et la géographie et non seulement celle des
gouvernements qui en sont l’émanation.
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BADJANG ba NKEN © Copyright Cameroon-Tribune |
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CEMAC : une
nouvelle impulsion à Bangui |
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Le sommet des
chefs d'Etat a adopté des mesures fortes qui
redonnent espoir et confiance en l’avenir.
La CEMAC a présenté un temps des signes de ce qui
s’apparentait à une fâcheuse léthargie.
L’organisation se caractérisait par de généreuses
déclarations d’intentions à l’issue de sommets
annuels dont la régularité était devenue incertaine
au fil du temps. Quant aux résultats, à la
matérialisation des décisions arrêtées pourtant de
manière consensuelle, il ne fallait surtout pas
compter dessus. La récente rencontre des chefs
d’Etat à Bangui a sonné comme un réveil de la CEMAC,
suscitant à nouveau de l’espoir.
C’est que, sur les principaux dossiers source de
blocages et de paralysie de l’organisation de longue
date, les chefs d’Etat réunis dans la capitale
centrafricaine ont pris des décisions qui feront
date. Celles-ci devraient, en tout cas, permettre à
la CEMAC de se relancer sur l’imposant chantier des
réformes engagé ces cinq dernières années en vue de
garantir une intégration croissante de la
sous-région. Ce qui n’est pas seulement l’affaire
des seuls fonctionnaires et gouvernements, mais
davantage celle des peuples. Ainsi de ce passeport
CEMAC qui revenait dans les discussions depuis
quelque temps déjà, sans devenir réalité jusqu’ici.
Les décisions de Bangui semblent indiquer que les
choses sont définitivement enclenchées pour que ce
dossier connaisse enfin le dénuement tant attendu.
Dans la perspective d’une meilleure circulation des
hommes et des biens à l’intérieur de l’espace
communautaire. Ce qui marquerait des progrès
significatifs par rapport aux objectifs de départ.
Il en est de même de la compagnie aérienne
communautaire, Air CEMAC, dont les principaux actes
fondateurs sont déjà effectifs : South Africa
Airways en est le partenaire technique, Brazzaville
étant le siège de la future compagnie. Là également,
on a avancé sensiblement.
Que dire alors de la BEAC au centre de remous
considérables ces derniers temps du fait de
malversations présumées ? Les chefs d’Etat ont fait
le ménage comme il fallait s’y attendre. Le
gouverneur Philibert Andzembe et un de ses
lieutenants, Rigobert Roger Andely ont été virés.
Georges Dologuele, jusqu’alors président de la BDEAC
a également perdu son fauteuil. Au profit du
Gabonais Michael Adande.
Et dans la foulée, le consensus de Fort-Lamy a vécu.
Ce qui fait que les rênes de la BEAC qui étaient
depuis toujours l’exclusivité du Gabon viennent
d’être confiées à l’Equato-guinéen Lucas Abaga
Nchama. L’avènement à la tête de l’institut
d’émission de celui qui y exerçait jusque là comme
directeur général en charge de l’exploitation
inaugure l’ère de la rotation à ce prestigieux
poste.
Cela étant, de nombreux chantiers restent ouverts
pour la CEMAC. Des chantiers qui représentent autant
de défis pour une organisation soucieuse de
rattraper le temps perdu. A commencer par la
matérialisation des importantes décisions prises à
Bangui : le passeport CEMAC, l’envol des premiers
avions d’Air CEMAC notamment. Le chemin reste donc
bien long pour que le rêve d’une Afrique centrale
unie, soudée et prospère devienne réalité.
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(Cameroon-Tribune
19/01/2010) © Copyright Cameroon-Tribune |
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CEMAC:
le sommet des chefs d'Etat désigne Lucas Abaga
Nchama,
nouveau gouverneur de la BEAC |
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La suspense
n’aura pas duré pour rien. Après 48heures de travaux
précédés par un «shadow summit» vendredi soir dans
la résidence du président Paul Biya à Bangui, les
chefs d’Etat de la CEMAC se sont séparés hier en fin
d’après midi sur des décisions consensuelles
marquant des avancées notoires particulièrement dans
la gestion des dossiers de la BEAC, de la BDEAC,
d’Air CEMAC et du passeport CEMAC.
Ils ont dû jouer les prolongations dimanche, dans un
huis clos de 10H45 à 16H, pour arrêter leurs
décisions. Sur toutes les décisions prises, le
sommet de Bangui apparaît comme un tournant.
La BEAC d’abord. C’était le dossier le plus brûlant.
Le consensus de Fort-Lamy a été abandonné.
Désormais, c’est la rotation au niveau du
gouvernement de la BEAC, revendication menée
notamment par la Guinée Equatoriale depuis plus de
trois ans. Au demeurant, le principe de la rotation
est désormais valable pour toutes les institutions
de la CEMAC. C ’est aussi l’esprit de base ayant
commandé les réformes de la communauté. C’est ainsi
que le nouveau gouverneur, pour les cinq prochaines
années, est Equato-guinéen. Il s’agit de Lucas Abaga
Nchama, jusque là Directeur général de
l’Exploitation à la BEAC.
Quant à la BDEAC , elle sera présidée par le
Gabonais, Michael Adande. Des anciens dirigeants des
deux institutions ont été relevés de leurs
fonctions, notamment Philibert Andzembe et Rigobert
Roger Andeley, anciens gouverneur et vice
gouverneur, André Mfoula et Mme Assako Joelle
Christelle, cadres, pour la BEAC et Anicet Georges
Dologuele, ancien président pour la BDEAC. Ils sont,
par ailleurs, passibles de poursuites judiciaires
pour ceux qui sont convaincus de malversations.
Ensuite Air CEMAC. Brazzaville a été choisie comme
siège. Telle est la principale décision. La
commission de la CEMAC a été chargée de veiller à ce
que, en relation avec tous les partenaires (Etats,
privés, South Africa Airways et BDEAC), Air CEMAC
prenne l’envol en cette année 2010.
Le principe de la libre circulation des personnes et
le passeport CEMAC sont maintenus. Ils vont
s’effectuer dès cette année, conformément aux
principes de l’organisation internationale de la
police Interpol. Celle-ci a fixé la date d’avril
2010 pour l’harmonisation à travers les pays membres
du passeport biométrique.
Le siège du parlement communautaire se trouve à
Malabo. Il sera inauguré en mars 2010 lors d’un
sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEMAC.
Le siège de la Cour des comptes demeure au Tchad, à
N’Djamena. S’agissant des négociations des pays de
la CEMAC avec l’Union européenne, les chefs d’Etat
ont retenu le principe de la conclusion d’un APE
(accord de partenariat) régional. Ils ont également
demandé le rapprochement des places financières de
Libreville et de Douala.
Quant au PER (Programme économique régional), il a
été adopté. Cependant les chefs d’Etat ont demandé à
la Commission d’examiner les moyens de sa mise en
œuvre, notamment le financement. Ce programme,
faut-il le rappeler, vise à faire de la CEMAC en
2025 un espace économique intégré et émergent où
règnent la sécurité, la solidarité et la bonne
gouvernance au service du développement humain. Ce
programme doit s’appuyer sur les piliers suivants :
le développement de l’énergie, l’agro-industrie,
l’économie forestière, l’élevage et la pêche, enfin
les mines et la métallurgie.
La séance de clôture, après lecture du communiqué
final par Antoine Ntsimi, président de la
Commission, a donné l’occasion au président sortant
de la CEMAC François Bozize de considérer que Bangui
a été le sommet de la réaffirmation des options de
l’intégration. Celle-ci doit, dit-il, se fonder sur
des institutions crédibles veillant notamment à la
transparence dans la gestion. Seul le président
Idriss Deby a quitté Bangui hier peu avant la
cérémonie de clôture.
Le couple présidentiel, ovationné notamment par les
Camerounais de Bangui et salué à l’aéroport de
Bangui Mpoko par le président Bozize et son épouse,
a regagné le Cameroun hier en début de soirée.
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YAOUNDE - 18 JAN. 2010 © ESSAMA ESSOMBA | Cameroon
Tribune |
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L’Equato-Guinéen
Lucas Abaga nommé gouverneur de la BEAC |
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(News Banques
18/01/2010)
L’Equato-Guinéen Lucas Abaga Nchama a été nommé
gouverneur de la BEAC, la banque de la Communauté
économique et monétaire des Etats de l’Afrique
centrale (Cémac, 6 pays), selon le communiqué final
du 10e sommet de cette organisation tenu samedi et
dimanche à Bangui.
Le sommet « a décidé de nommer au poste de
gouverneur de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique
centrale) Lucas Abaga Nchama », indique ce texte, lu
à la clôture de la réunion des chefs d’Etat par le
président de la Commission de la Cémac, Antoine
Ntsimi.
M. Abaga Nchama succède au Gabonais Philibert
Andzembé, qui était en poste depuis juillet 2007 et
que le sommet a décidé de « relever de (ses)
fonctions » avec deux autres hauts responsables de
la BEAC. Selon une source régionale, l’Equato-Guinéen
était directeur général de la Banque depuis juin
2008.
La gestion de Philibert Andzembé a été marquée par
plusieurs scandales et la perte, pour la Banque,
d’importantes sommes d’argent. En octobre, le Gabon
avait décidé de le rappeler « en vue de son
remplacement », après la révélation de détournements
d’ampleur à la Banque quelques mois après celle de
placements à risques ayant mal tourné.
par Nicolas Mortel
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Paris, 18 janvier 2010 (AFP) © Copyright News
Banques |
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Gouvernement
équato-guinéen: on continue de manger “tranquilos”
en famille |
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(L'Observateur
Paalga 18/01/2010)
A quelqu’un qui reprochait à un président de ne
s’entourer que de gens acquis à sa cause, un autre
répliqua : “le jour où tu seras aux affaires, fais
appel à tes ennemis”.
Evidemment, cela est caricaritural, mais ça traduit
à bien des égards combien les dirigeants africains -
et même d’ailleurs - aiment à gérer le pouvoir en
famille.
Si ce n’est pas le cousin qui est ministre
plénipotentiaire ou conseiller occulte, c’est le
petit oncle qui est directeur de cabinet commis aux
hautes affaires de la République. Et ceci ad vitam
aeternam, du moins durant P ne pas dire des
décennies et des décennies. Une preuve s’il en est,
la situation en Guinée Equatoriale.
Voilà en effet trente bonnes années que l’ethnie
Fang, conduite par Teodoro Obiang Nguema, a droit de
vie et de mort sur les autres citoyens de ce pays de
l’Afrique centrale bordé par le Cameroun et le
Gabon.
Ces Fangs de Mongomo, depuis l’accession au trône de
ce dernier par coup de force un certain 3 août 1979,
ont de tout temps partagé entre eux le gâteau
national, poussant à l’exil tous ceux qui tentent de
les en dissuader, comme Serverino Moto Nsa qui, du
vivant du régime actuel, ne rêve même pas de venir
au pays un seul jour, puisque condamné - excusez du
peu-à 100 ans de prison par contumace et se voyant
donc dans l’obligation de devenir citoyen du
colonisateur d’hier qu’est l’Espagne.
Et il mettra sûrement beaucoup de temps à attendre
puisque ce n’est pas demain la veille que le
changement, tant espéré pour l’essor de cette entité
mi-insulaire, viendra.
Surtout pas avec ces scores crève-plafonds et ces
équipes pléthorico-garguantuesques qui ont toujours
accompagné chaque élection et chaque recomposition
gouvernementale : jamais moins de 96% des voix pour
Obiang, même en 2003 où il s’était fait accompagner
par 5 autres candidats (certes autorisés et auxquels
il avait consenti 2,9% des suffrages) ; jamais un
gouvernement de moins de 40 mangeurs (ils étaient 48
en 2004, 54 jusqu’au 13 janvier dernier).
Et Ignacio Milam Tang, appelé à diriger le
gouvernement depuis le 8 juillet 2008, ne pouvait
déroger à la règle : changer les chaises de place
pour permettre à chaque convive d’avoir plus
facilement accès au plateau central. C’est cela
aussi les réalités de nos républiques bananières, où
chacun conjugue la démocratie à l’aune de ses
visions ethnico-ethnicistes .
Rabi Mitbkèta |
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© Copyright L'Observateur Paalga |
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CEMAC: Paul
Biya prend part au dixième sommet à Bangui |
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La capitale
centrafricaine s’est parée pour accueillir ses
illustres hôtes.. |
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Historique. Le
ministre d’Etat centrafricain en charge de la
communication, Cyriaque Gonda, insiste sur le mot,
au cours du son point de presse donné mercredi au
siège de la CEMAC (Communauté économique et
monétaire de l’Afrique centrale). Sevré depuis
plusieurs années de rendez-vous au sommet, à cause
notamment des troubles dans le pays, la RCA
accueille du 15 au17 janvier 2010 le 10e sommet de
la CEMAC initialement prévu en décembre 2009. Outre
les chefs d’Etat des pays membres de la communauté,
le président centrafricain, François Bozizé a convié
d’autres hôtes de marque : le président malien
Toumani Touré, qui fut un temps commandant de la
MINURCA (Force des Nations Unies en RCA) ; le
président de Sao Tome et Príncipe, Fradique Bandeira
Melo De Menezes ; le Secrétaire général de la
Francophonie Abdou Diouf et le président de la
Banque africaine de développement, Donald Kaberuka.
Voilà pourquoi «Bangui la coquette», capitale du
«pays des merveilles» selon les slogans affichés,
s’est parée des bords de l’Oubangui d’où l’on voit
la RDC voisine à la rive gauche, aux collines de
Bassabangui : banderoles proclamant les idéaux de la
communauté, drapeaux des pays membres, larges
avenues dont les nids de poule sont bouchés par le
gravier ou à défaut, la terre battue. Le président
Bozizé a lui-même effectué plusieurs fois le tour
des sites : aéroport, «Cité des 14 villas» siège de
la CEMAC et même la place El Hadj Omar Bongo Ondimba,
éponyme du feu président gabonais, dont
l’inauguration est prévue demain samedi. Sans
oublier bien sûr le siège de la CEMAC inauguré en
décembre 1975 comme palais de l’UDEAC, aujourd’hui
entièrement rénové.
Les réunions se succèdent à divers niveaux à la
présidence de la République comme à la Primature.
Déjà, hier au palais de la Renaissance, la cérémonie
de remise du trophée du Comité international
olympique et de la plus haute distinction de l’ACNOA
(Association des Comités olympiques africains) au
président Bozizé a paru comme une sorte de
mobilisation et de répétition générale avec tous les
corps constitués centrafricains et les chefs des
missions diplomatiques. L’on voit déjà postés des
personnels de la sécurité aux coins des principales
rues, avenues, édifices publics et hôtels. Au siège
de la CEMAC, tous les commissaires de la communauté,
le président de la commission, Antoine Ntsimi et ses
collaborateurs sont a l’œuvre. La réunion des
ministres de l’UMAC (Union monétaire de l’Afrique
centrale) tenue hier a gardé ses secrets. Mais ici,
nul n’ignore que les dossiers brûlants de la BEAC et
de la BDEAC sont à l’ordre du jour. On attend des
décisions importantes après le sommet.
La presse nationale et internationale est présente.
La mobilisation des ressortissants des autres Etats
membres de la CEMAC et même africains est visible. A
la faveur de la coupe d’Afrique des nations dont les
premiers résultats ont suscité déception et
étonnement au sens de la colonie camerounaise.
Celle-ci se prépare à participer à la fête populaire
de l’accueil des hôtes de marques avec des tenues
spécifiques et des groupes de danse. Ainsi le tout
Bangui se dit prêt pour le rendez-vous.
CEMAC: Les dossiers chauds
Le programme des travaux de Bangui s’articule autour
de trois axes déroulés en trois jours. Vendredi 15
janvier 2010, arrivée des chefs d’Etat de pays
membres de la CEMAC; samedi 16 janvier : conférence
au sommet avec ouverture, inauguration de la place
El Hadj Omar Bongo Ondimba, deux huis clos, clôture,
programme particulier des premières dames; dimanche
17 janvier, départ des chefs d’Etat.
Le conseil des ministres de l’Union économique
d’Afrique Centrale et le comité ministériel de
l’Union monétaire d’Afrique centrale, deux organes
de la CEMAC, ont préparé les dossiers à soumettre à
l’attention des chefs d’Etat. Il est de notoriété
publique que quelques uns de ces dossiers attirent
une attention particulière, les décisions
importantes étant attendues.
La réforme des institutions
Le sommet des chefs d’Etat de la CEMAC tenue le 14
mars 2006 à Bata avait approuvé le rapport d’audit
de la communauté commandé à Malabo lors des assises
extraordinaires de juin 2005. La mise en place d’un
comité de pilotage des réformes institutionnelles
sous la direction de président Obiang Nguema a
suivi. Le traité révisé de la CEMAC a été adopté par
les chefs d’Etat à Libreville en janvier 2009. Il y
a lieu de retenir que la communauté est constituée
de cinq institutions (Union économique, union
monétaire, parlement communautaire, Cour de justice,
cour des comptes) et de sept organes (conférence des
chefs d’Etat, conseil des ministres, comité
ministériel, commission de la CEMAC, BEAC, BDEAC et
COBAC). Il reste la ratification par les parlements.
Le programme économique régional
Le rapport d’étape du Programme économique régional
(PER) a été approuvé par les chefs d’Etat à
Libreville en janvier 2009. Le rapport définitif
leurs sera soumis à Bangui. A travers un agenda en
trois phases, ce PER vise à faire de la CEMAC en
2025 un espace économique intégré et émergent, ou
règnent la sécurité, la solidarité et la bonne
gouvernance au service du développement humain.
Cette vision fonde ses piliers sur cinq secteurs :
l’énergie, l’afro-industrie, l’économie forestière,
l’élevage et la pêche, les mines et la métallurgie.
L’agenda s’étale en trois phases. 2010-2015:
construction de fondamentaux de l’émergence;
2016-2020 : érection des piliers de la
diversification économique; 2021-2025: mise en œuvre
de deux acquis pour l’émergence de la CEMAC.
Passeport CEMAC
La libre circulation des hommes et des biens a été
adoptée à N’Djamena en 2007. Après la feuille de
route des ministres chargés de la sécurité à Yaoundé
en 2008, le format du passeport communautaire a été
adopté. La maquette est prête. Une soixantaine des
policiers émi-immigration ont été formés. Les
couloirs CEMAC ont été créés dans les aéroports.
Mais, la Guinée équatoriale et le Gabon ont émis des
réserves, exigeant notamment la mise en commun des
fichiers du banditisme et l’institution du passeport
biométrique.
Air CEMAC
Sur le papier, le montage tient toujours. Il reste à
répartir le capital entre les Etats, la BDEAC, le
partenaire technique (South Africa Airways) et le
secteur privé. Le partenaire technique pose le
problème du siège en souhaitant Douala. Problème à
suivre.
BEAC et BDEAC
Les réformes institutionnelles de la BEAC ont été
approuvées : élargissement du gouvernement, rotation
du gouverneur. Mais compte tenu des problèmes connus
de gestion récente de la BEAC, on attend le
changement de responsable. Les supputations portent
sur trois pistes, toutes gabonaises. Il en est de
même de la BDEAC où la presse a évoqué un sulfureux
placement de onze milliards. |
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YAOUNDE - 15 JAN. 2010
©
ESSAMA ESSOMBA |
Cameroon Tribune |
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Gabon : Ali Bongo
au sommet de la CEMAC à Bangui |
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Le chef de l'Etat
a quitté Libreville ce 16 janvier pour Bangui, en
République centrafricaine, où il prendra part au 10e
Sommet des chefs d'Etats de la Communauté économique
et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC). Ces assises
plusieurs fois reportées sont très attendues pour
dénouer de houleux dossiers, en tête desquels le
scandale financier de la Banque des Etats d'Afrique
centrale (BEAC) qui doit mener au remplacement du
gouverneur gabonais de celle-ci.
Les chefs d'Etats
de la sous-région se sont enfin retrouvés à Bangui
ce 16 janvier pour le 10e Sommet de la Communauté
économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).
Initialement prévu pour la mi décembre, c'est avec
un mois de retard que se tiennent ces assises, au
cours desquelles les dirigeants de la sous région
devront aborder les questions liées au
fonctionnement de la communauté sous régionale,
notamment l’épineux problème du scandale financier
de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC).
Sur ce dossier qui a attisé les conflits d'intérêts
entre les pays de la sous région, Ali Bongo avait
rappelé le gouverneur gabonais de la banque,
Philibert Andzembé et promis que les fonctionnaires
impliqués dans ce scandale financier répondraient de
leurs actes devant la justice
Mais la fermeté de Libreville n'aura pas suffit à
étouffer l'affaire, et plusieurs pays, emmenés par
la Guinée équatoriale, réclament la révision des
accords de Fort Lamy qui accordent le gouvernorat de
la BEAC au Gabon.
Même si un gouvernorat tournant ne semble pas
envisagé pour le moment par les dirigeants de la
CEMAC, Libreville doit présenter à Bangui un
successeur crédible et fiable à Philibert Andzembé.
Dans les coulisses circule déjà le nom de l'ancien
ministre délégué aux Finances et ex administrateur
du FMI en Afrique, Alexandre Hugues Barro Chambrier,
pour ce poste. Il n'avait d'ailleurs pas été choisi
par hasard le 12 novembre dernier pour accompagner
le ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui,
chez le président camerounais, Paul Biya.
A l'ordre du jour figurera aussi l'épineux dossier
de l'intégration régionale, qui se heurte encore aux
conflits de leadership entre les pays de la sous
région et peine à se mettre en place effectivement.
Affichant le taux de commerce interne le plus faible
des communautés sous régionales, l'Afrique centrale
devra surmonter ses peurs et ses faiblesses pour
relever le défi de l'intégration sous régionale et
amorcer un développement socio économique durable.
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16-01-2010
gaboneco
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Perspectives pour 2010 : l’Afrique centrale appelée
à accélérer son intégration |
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Deux fois reporté fin 2009, le prochain
sommet des chefs d’Etat et de
gouvernement de la Communauté économique
et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC),
annoncé pour la mi-janvier à Bangui en
République centrafricaine (RCA), est
présenté comme un rendez-vous crucial
pour l’ accélération du processus
d’intégration régionale miné par d’
éternelles contradictions, de l’avis des
observateurs.
Instituée par le Traité de N’Djamena du
16 mars 1994, cette organisation a
officiellement démarré ses activités en
1999, en remplacement de l’Union
douanière
et
économique de l’Afrique centrale (UDEAC),
créée en 1964 à la suite de l’Union
douanière équatoriale (UDE). Elle
regroupe six Etats membres : le
Cameroun, le Congo, le Gabon,
la Guinée équatoriale, la RCA
et le Tchad, pour une population globale
estimée à plus de 30 millions
d’habitants. |
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Ces pays s’étaient
engagés à développer ensemble toutes leurs
ressources humaines et naturelles pour le bien-être
de leurs peuples dans tous les domaines, à donner
une impulsion nouvelle et décisive pour le processus
d’intégration régionale par une harmonisation accrue
des politiques et des législations nationales et à
assurer la convergence des performances de leurs
politiques économiques au moyen d’un dispositif de
surveillance multilatérale.
Ces engagements
peinent à se concrétiser. La région est toujours
réputée la plus à la traîne de l’intégration de
l’Afrique voulue par l’Union africaine (UA),
comparativement aux quatre autres que sont l’Afrique
de l’Ouest, l’Afrique australe, l’Afrique de l’Est
et l’Afrique du Nord (Maghreb). Son marché régional
demeure le moins performant, selon le bureau sous-
régional de la Commission économique des Nations
Unies pour l’Afrique à Yaoundé au Cameroun.
Dans son rapport
intitulé "Les économies de l’Afrique centrale",
édition 2009, cette institution a relevé pour 2006
des échanges intra-communautaires oscillant entre
0,5 et 1% du commerce total des Etats membres,
contre 5% pour la COMESA (Marché commun de l’
Afrique orientale et australe), 10% pour la SADC
(Communauté économique de l’Afrique australe) et la
CEDEAO (Communauté économique et douanière des Etats
de l’Afrique de l’Ouest) et 15% pour l’UEMOA (Union
économique et monétaire ouest-africaine).
QUERELLES DE LEADERSHIP
Ce sont surtout les
querelles de leadership entre les dirigeants qui ont
souvent été pointées du doigt comme obstacle à
l’intégration régionale. "La première action à mener
consiste à éviter que les leaders de la sous-région
retombent dans la suspicion", a souligné à Xinhua un
spécialiste des relations internationales, le Pr
Joseph Vincent Ntuda Ebodé, géostratège, chef du
Centre de recherches et d’études politiques et
stratégiques de l’Université de Yaoundé II.
"Traditionnellement, poursuit-il, l’on a pensé que
ces suspicions tournaient autour du Cameroun, du
Gabon et secondairement de la Guinée équatoriale. Je
crois que globalement avec le Gabon, ça va. De ce
point de vue d’ailleurs, je peux dire qu’Ali Bongo
était probablement le meilleur candidat pour le
Cameroun, parce qu’il avait suivi beaucoup de
dossiers et était dans la dynamique de son père."
Ces querelles de
leadership ont ainsi conduit par exemple à la
création distinctement par le Cameroun d’une bourse
des valeurs mobilières à Douala, la Douala Stock
Exchange, en décembre 2001 et le Gabon d’une autre à
Libreville, la Bourse des valeurs mobilières de
l’Afrique centrale (BVMAC), en juin 2003.
Au secrétariat de
la CEMAC à Bangui, il est annoncé un processus de
fusion de deux institutions. "Les décisions sont
prises pour mettre un terme à cette situation",
avait déclaré à Xinhua le directeur du Marché commun
de la CEMAC, André Guy- Sinclair Tekpa, lors des
premières Journées de l’intégration de l’ Afrique
centrale en novembre à Douala, la métropole
économique du Cameroun.
Mais, dans la
réalité, rien de concret n’est signalé. Le nouveau
printemps diplomatique insufflé par l’arrivée au
pouvoir d’ Ali Bongo au Gabon entre Yaoundé et
Libreville encore de se traduire par des actions
perceptibles.
RESERVE A LA CIRCULATION DES PERSONNES
Avec la Guinée
équatoriale, le Gabon est connu pour sa grande
réserve à la libre circulation des biens et des
personnes dans l’ espace communautaire. En 2001 à
Bangui, les six pays de la région avaient décidé
d’instituer un passeport communautaire, à l’instar
de ceux de l’Afrique de l’Ouest. Les gouvernements
gabonais et équato-guinéen sont restés jusqu’ici les
seuls à ne pas l’adopter.
Le Gabon y a
finalement souscrit, après avoir obtenu l’
intégration des données biométriques dans ce
passeport. La Guinée équatoriale a dû suivre, avec
beaucoup d’hésitations. Ces deux pays, les moins
peuplés de la région, ne font mystère de leurs
craintes d’être envahis par les ressortissants des
quatre autres.
Une situation
devenue banale, Malabo a fermé pendant de longs mois
en 2009, pour des motifs non officiellement
expliqués, ses frontières avec le Cameroun et
procédé à des refoulements de ressortissants de ce
pays voisin installés sur son sol.
La mise en
circulation du passeport biométrique CEMAC, en
remplacement de l’ordinaire émis par le Cameroun, le
Congo, la RCA et le Tchad, était normalement prévue
le 1er janvier dernier. La dernière décision sur sa
validation revient aux chefs d’Etat et de
gouvernement, annoncés en sommet au milieu de ce
mois à Bangui, après les rendez-vous manqués de fin
novembre et décembre.
Ces reports cachent
mal une réalité profonde qui, de l’avis du Pr. Ntuda
Ebodé, conditionne l’évolution de l’Afrique centrale
vers une véritable intégration : la place et le rôle
de la Guinée équatoriale dans les nouvelles réformes
de la CEMAC.
REVENDICATIONS DE LA GUINEE EQUATORIALE
"La Guinée
équatoriale est entrée dans l’UDEAC, ancêtre de la
CEMAC, à la suite d’un certain nombre d’accords,
dont essentiellement l’accord du Cameroun et du
Gabon. A ce moment-là, elle ne présentait pas la
posture qu’elle a aujourd’hui. Elle trouve donc
qu’un certain nombre de choses ont déjà été
décidées", explique le politologue.
"L’ensemble de ces
choses-là, précise-t-il, constitue l’acquis
communautaire. La Guinée équatoriale a respecté cet
acquis jusqu’ au moment où sa posture de production
du pétrole a changé les rapports de force entre les
Etats de la sous-région. Donc, elle demande à être
prise en compte et sur la base de ses
récriminations, l’on a engagé des réformes".
Autrefois relégué
au second rang, ce pays, aujourd’hui troisième
producteur de pétrole en Afrique après le Nigeria et
l’ Angola, réclame par exemple un droit de regard
dans la gestion et la désignation des responsables
de Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) où
elle détient à présent près de la moitié des avoirs
(environ 48%), selon des sources officielles.
Ces revendications
ont souvent engendré des désaccords entre le
président Obiang Nguema et ses homologues. En
témoigne, son départ avant la fin de la clôture du
sommet de la CEMAC en juin 2008 dans la capitale
camerounaise, interprété par les observateurs comme
une illustration de cette mésentente.
De l’avis du Pr
Ntuda Ebodé, une autre préoccupation réside dans "la
renaissance d’un conflit de leadership ou de dispute
entre le Cameroun et le Congo", traduite en octobre
2009 par une crise diplomatique entre les deux pays
à la suite de la publication par un journal
congolais, d’informations accusant le président
camerounais Paul Biya de financer l’opposition
congolaise.
FACTEURS EXTERNES
Au-delà de ces
considérations, le sort de l’Afrique centrale est
jugé lié par ailleurs à des facteurs externes.
"L’union des Etats de l’Afrique centrale, est-ce une
union qui existe parce que les Etats de cette
sous-région ont voulu en faire ou parce que, disons
les choses clairement, les puissances européennes
l’ont suscitée ? L’ensemble des éléments qui
fonctionnent actuellement ont toujours une
corrélation européenne : les assurances, les plaques
d’immatriculation, le droit des affaires et la
monnaie", commente le Pr Ntuda Ebodé.
"On a l’impression
que les choses marchent lorsque les puissances
européennes veulent que ça marche. Je viens de faire
aller-retour Yaoundé-Libreville-Yaoundé par route.
Les routes de l’ intégration, qui les finances ?
C’est l’Union européenne. Cela fait bien longtemps
qu’on discute des jeux de la sous-région. Il faut
bien qu’on nous montre une initiative qui a été
entreprise et dont nous pouvons clamer la
paternité", ajoute-t-il.
Et il enchaîne :
"Il me semble qu’il y a deux positions. Lorsqu’ il y
a une action, si l’Union européenne n’est impliquée,
les Européens bloquent. Les initiatives qui vont
véritablement aller jusqu’au bout, c’est lorsqu’ils
donnent leur accord. Cette confrontation d’intérêts
va donc permettre de comprendre pourquoi en vérité
il n’y a pas grand-chose qui marche".
(Xinhua) |
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(Afriscoop
05/01/2010) |
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