d'appeler
ainsi cette nouvelle terre qui devint au fil des temps Annobón.
Au cours des
siècles, elle s'est maigrement peuplée de migrants venus d'Angola ou
d'autres îles du golfe de Guinée, comme Sao Tomé et Principe, ainsi
que de Bubi de l'île de Bioko.
Le farouche
attachement des Annabonais à leur insularité tient certainement à
leur isolement.
Bien que
celle-ci ne possède pas d'importantes richesses, de nombreuses
puissances européennes ont tenté d'y jeter leur dévolu, comme
l'Espagne et la Hollande. Mais à chaque débarquement sur l'île, ils
furent repoussés manu militari par la population. C'est ainsi
que le comte espagnol d'Arjepelos venu revendiquer la propriété de
l'île au nom de l'Espagne, y aurait trouvé la mort.
Les
tentatives de colonisation et d'évangélisation échouant tour à tour,
l'île demeura plus ou moins abandonnée à son sort. Aussi les
Annabonais se donnèrent-ils plusieurs rois au cours de l'histoire,
dont King Tom qui régna au début du XIXe siècle,
personnage pittoresque dont les navigateurs approchant les côtes d'Annobón
pour commercer ont laissé le portrait haut en couleurs d'un vieil
homme très porté sur la bouteille.
Depuis le
village de Pale, principale agglomération tout au nord de l'île, on
peut organiser plusieurs excursions, dont la principale sera
l'ascension du Monte Santiago, ancien volcan recelant un lac de
cratère : le Lago a Pot.
Mais l'île
d'Annobón est difficile d'accès du fait de son éloignement du Rio
Muni et de l'île de Bioko : 600 km. Il n'existe pas d'aéroport sur
ce piton basaltique, et seuls des cargos de marchandise le
desservent.(*) |